Avis du vol entre Paris et Quimper en classe Economique avec Chalair Aviation

Yes I’m back…

Tunnel de pub

Comme les anciens et autres seniors du site le savent, malgré les tempêtes, malgré le Covid, malgré les grèves (rayez les mentions inutiles : Air France, ADP, taxi, gilets jaunes, etc.) je fais du Brest <-> Paris de manière industrielle (assez pour me qualifier comme Platinum sur du vol domestique, c’est dire !)…

Cependant, je reporte très peu sur le site pour deux raisons.

D’abord car sur des vols domestiques « standard » c’est vite répétitif (sauf à avoir le talent de Maître de Marathon sur ces navettes suédoises by Air France) et sans intérêt certain autre que de flatter mon ego (de temps en temps cela lui fait du bien)….

Ensuite, car j’ai peu de temps disponible (et celui que j’ai, je le consacre en priorité à ma petite famille)… or ma prose est plutôt longue…. sans pour autant égaler certains ténors du site qui font du Balzac ou du Zola chaque semaine lorsque l'activité s'y prête…

Bref, vous avez quelques vols témoins (histoire de servir de "référence" qui fera sourire dans 20 ans lorsque tout sera low-cost-isé) ; sinon, si je reporte, c’est soit que le vol devient un drame, une comédie, un film à sketch ou un épisode de Koh-Lanta…. Soit que c’est de l’atypique !

La consultation de mon historique de FR permet de relever les blockbusters suivants que je ne peux qu’inviter les lecteurs les plus récents du site à consulter :
- L’aventure c’est l’aventure… 
- Le chat noir… 
- Grève, vous avez dit grève ? … 
- Si je vous dis retard et démerdenzitz ? … 
- Le cuirassée Potemkine ! … (un must :) quoi j'ai le droit de m'auto-congratuler tovaritch ???)
- L’art de ne pas suivre légalement les desiderata d’une compagnie (ou « le bonus de la mort » au Québec)… 
- Docteur Jivago … 
- Les gilets jaunes contre-attaquent… 
- Misco : l’art du retard… 
- Misco 2 : le retour de la mort de la correspondance….  (un scénario de Mogoy dit le tout-Holywood)
- Coronavirus : le 8e passager … 
- On a perdu la 7e compagnie du virus… 
- Chéri, j’ai rétréci le Covid … 
- SOS Virus… 
- Zombie virus contre Air chance… 
- EVASAN by AF… ou presque… 

J’ai quelques séries en cours… mais là pas le temps (de toute façon vu le retard cela sera direct pour les archives) !!!

Introduction

L’épisode du jour pourrait s’appeler : « Opération commando sur le 29 ! », « La Légion saute sur le Finistère » ou « Tora tora tora Penn ar bed »… cela augure d'un peu de lecture !!!

Mon patron bien-aimé -ô gloire lui soit rendu- doit intervenir dans un « truc public » mais ne peut pas le faire car il y a un télescopage de planning. Il me demande de le remplacer trop peu à l’avance (c’est presque du pied levé mais pas de souci, c’est sur un sujet que je ne connais que trop bien).

Jusque là ça va…. Sauf que je dois partir le mercredi 23 juin 2021 au soir et revenir le jeudi 24 juin 2021 au soir.
Et c’est là où les ennuis commencent… 

En effet, mon patron (qui a parfois du mal à percevoir ce qui se trame au-delà de la zone 1 de la carte orange, heu du pass’ Navigo) n’a pas pris en compte le fait que le Tour de France s’élancera de Brest… le samedi 26 juin !

Autrement dit les officiels et autres VIP divers arriveront le jeudi 24 juin en soirée ou le vendredi 25 en matinée pour profiter de l’hospitalité locale… Mme Hidalgo est ainsi venu faire la première étape avec le maire de Brest dans la voiture du directeur, l’ex-président normal était là et quelques autres (avec leurs multiples « accompagnants »).

D’ailleurs lors de mon vol aller (Brest -> Paris) , c’était la foire à qui connaît qui à Brest : salon ouvert (relire les FR de Ricercare), hôtesses d’accueil à gogo, photographes et paparazzi, etc. Le vol ne sera pas reporté (peu ou prou du standard post-Covid un fois monté à bord, c'était dans l'autre sens que cela semblait fun).

Bref, le retour s’annonce impossible (j’ai un impératif non négociable vendredi matin sur Brest) et les avions sont complets, les TGV tous complets… seul reste une unique place en J sur du CDG-BES a un tarif proche d’un vol pour Punta-Cana… en tarif abonné !!!

Il est vrai que certains VIP parisiens se déplacent avec moult assistants et petits bras (sans compter le SDLP de la Police nationale)… or un Airbus 320 reste un Airbus 320…

Bref, les alternatives en pratique sont les suivantes :
- Air France CDG -> Brest en J à un tarif défiant toute concurrence (au sens premier du terme)
- Air France CDG -> Rennes puis voiture de location le jeudi soir,
- TGV Paris - Rennes puis TER (sans garantie de pouvoir continuer au-delà de Rennes vu le b…..) le jeudi soir,
- TGV Paris – Quimper le vendredi matin (départ à une heure plus que de la muerte à faire passer Mogoy pour une marmotte) puis voiture de location,
- Chalair ORY -> Quimper puis voiture de location,
- Voiture de location de Paris à Brest (de nuit)
- Taxi de Paris à Brest (comptez 1000 € pour un taxi parisien, 1500 € pour un taxi de Province, merci le tarif « D »).

Donc, sans surprise le routing sera finalement le suivant:

Viendra ensuite la difficulté de trouver une voiture de location à un tarif « normal »… et à l’aéroport de … Quimper !

En effet depuis la fermeture de la ligne Air France, puis de celle d’Hop et la reprise in fine par Chalair avec un peu de Covidïte aiguë, la plupart des loueurs ne sont plus présents sur le plate-forme.
Au final cela sera une "bombinette" (TM)(R)(C) -son clone du moins, je laisse l’original à Chevelan- qui sera trouvée pour une somme presque raisonnable au départ de l’aéroport de Quimper avec restitution à Brest… chez le loueur vert (l’orange n’est plus présent sur la plate-forme, le jaune a une tarification erratique cet été à faire passer pour Ryanair pour des philanthropes, c'est dire)…

Jusque là tout va bien : la tarification en aller simple d’Orly vers Quimper n’est pas si délirante que cela : 160 € le segment en Y sur le site AF… soit un peu moins de 80 % de réduction sur l’aller simple en J vers BES pour la même tranche horaire avec une réservation à 48 heures d’avance (ce dernier point est essentiel en matière de tarification comme les lecteurs assidus du site le savent bien).

Mais jusque-là c’était encore simple ! ?

L’aller (Un Brest – CDG des plus classique avec service réduit, masque à gogo, etc.) se passera dans des conditions qui ne méritent pas un FR (sinon pour signaler que le taxi que j’ai pris à CDG a dégagé le passager précédent qui refusait de porter le maque car on est dans une "dictature", le pauvre s'il savait vraiment ce qu'est une dictature…)…

Le retour… c’est une autre histoire (prévoyez pop-corn, soda, sièges confortables, mettez le caisson de basses, et zou !)…

La ligne platinum à musique

Ayant un billet AF pour ce vol, je tente de m’enregistrer pour ce vol. Message d’erreur sur l’application et sur le site d’Air France.

Je tente le coup sur le site de Chalair. Avec mon PNR et mon nom, j’accède à ma réservation (où j’apprends qu’elle coûte 0 €, les joies de l’informatique d’Air Chance et ses erratiques interconnexions)… mais pas à l’enregistrement en ligne.

Pas trop grave, j’avais déjà eu par le passé un souci pour un enregistrement pour Quimper sur Chalair lorsqu’Air France avait annulé mon vol pour Brest (j’avais déjà testé la formule reroutage sur Quimper puis taxi aux frais d’Air France mais c'était du Hop) avant que je ne rate finalement ledit vol et dorme sur place aux frais d’Air France (le vol sur Quimper était 1h30 plus tôt que le vol de Brest, la circulation parisienne était encore dense à l’époque, et puis c'était un jour … de grève). 

Bref j’appelle la ligne Platinum pour qu’elle m’enregistre et m’envoie ma carte d’embarquement par mail comme la dernière fois.

Patatra, bien que particulièrement polie, la préposée ne pourra strictement rien faire et m’annoncera que je dois m’enregistrer à l’aéroport.

Je demande l’HLE et le terminal (parce que « Orly XX – Hall XX » c’est pas terrible niveau précision), on me répond 40 minutes pour tous les billets Air France (notez « billets » et non « vols »…. Ce n’est pas toujours un détail) au terminal 3…

Bon bah, il ne faudra pas traîner, j’ai de la chance depuis mars 2020 cela roule mieux !!!

Le préacheminement

Depuis la fermeture de la ligne Orly <-> Brest d’Air France et son remplacement par le péril vert (celui qui vole, pas celui qui roule), je ne suis pas retourné à Orly et je ne risque plus y retourner avant longtemps (je suis fâché avec Transavia depuis qu’ils m’ont expliqué qu’ils n’étaient pas soumis à la réglementation européenne car ils avaient des gens compétents au service juridique).

Bref Orly m’apparaît désormais comme aussi exotique que Le-Puy-en-Velay, Rodez ou quelque aéroport utilisé (« avant ») par Mogoy en Iran avec un 707 en livrée d’origine, Lucky Luke dans le Klouchistan oriental avec un Mig 2 et demi à pédales ou le seigneur de Marathon sur une base militaire de la Chine continentale à Taïwan avec un avion de conception ukrainienne, etc.

En ces temps d’aventures, je ne vais pas tenter le diable et prudemment opter pour un trajet depuis les abords du Palais d’Iéna vers Orly en véhicule de place, pardon en taxi…

Mon point de départ:

Cela roulera très bien sauf que… Les panneaux à l’approche d’Orly ne seront pas d’une lisibilité bien lisible (bref du ADP pur jus : l’art de vous perdre mais porté à un niveau de classe mondiale) laissant ainsi mon zélé chauffeur, qui n’est plus allé à Orly depuis plus d’un an, dans l’ignorance totale de ce qui est ouvert et de ce qui est fermé…

Bref nous irons, sur le terminal 3… comme la dame d’Air France me la dit… sauf que ce n'était que la première péripétie d'un film à sketches…

Bienvenue dans le monde Kafkaïen d’ADP… Paris vous aime ô vache à lait !!!

Le purgatoire

Évidemment, comme chacun d’entre vous le sait, l’entrée dans les aérogares d’Orly est limité aux personnels, voyageurs et autres personnes autorisées depuis l’entrée en vigueur de l’arrêté n°2020-154 du 11 juillet 2020…

Je montrerais donc patte blanche à l’entrée du terminal en exhibant mon billet sur téléphone, devant l’air interrogatif de l’agent de sécurité, un « sur ce vol, il faut s’enregistrer au guichet » m’ouvrira la porte tel un schibboleth.

Un « bon vol et bon courage » fort joyeux me permettra d’entrer en ce lieu de débauche… pour me diriger vers le FIDS.

Diantre, saperlipopette, flûte, corne de bouc, etc. C’est bien vide !

Et là j’ai confirmation que le grand n’importe quoi est de retour… enregistrement au hall… 1 !!!
Et vlan, un semi-marathon au programme du moment…

Sauf que… Mon vol n’est pas au bon horaire !
Vendu pour un départ à 20 h 20 (sur mon billet), il est mentionné à 20 h 10. Sauf qu’il est 19 h 08, que j’ai entre 10 et 20 minutes de marche (selon le bon vouloir d’ADP et des éventuels agents de sécurités entre les Halls que j'avais croisé l'an dernier). Bref si l’HLE est à h-40 minutes, cela pourrait devenir « shorty », mais comme je n’ai pas de valise « soute », cela devrait largement passer.

Bref, tel un coureur de semi-fond (que je ne suis pas et que je ne serais jamais), je dois me « taper » le grand tour.

Sur ce coup là je bénis Air Chance de m’imposer une marche forcée (moi qui suis plutôt « pas légion » cool pépère, je suis contraint de penser à ce qui suit… et donc à Okapi ? 

Et c’est parti pour un trot rapide… avec un nombre réduit de photos histoire d’avoir un peu de marge si un « filtre de sécurité », une « famille bidochon » ou autre obstacle à une trajectoire grande vitesse est susceptible d’être présent.

Vous noterez le début de l’ex Hall 4 de l’ex Orly Ouest (ORY est devenu un escape game géant, encore un délire d’architecte ou d’ingénieur, je vous laisse deviner).

Que de vie, on se croirait dans un marché soviétique de Sibérie vers 1988 à l’heure de pointe…

Tiens un panneau vers les départs 1 et 4 du hall 1 (ex hall 1 et 2 d’Orly Ouest, devenus 1B et 1A), vous suivez ? Non, c’est normal…

Air France a fermé son agence d’Orly Ouest (pardon, l’agence Navette d’Orly 1, vous êtes toujours perdu, normal, SNAFU !)

Faut dire qu’après avoir sabordé 80 % de son réseau domestique, refilé le tout à Transavia avec service Internet ou sur des plate-formes téléphoniques déportées, le service client n’est plus vraiment une valeur que l’on met en avant.

Bon là le timing devient un peu moins serré : il est 19h13, on coupe la réchauffe (pardon en franglais on parle de post-combustion)…

Tsss, le hall navette fermé ? Arggggg

Allons voir sous les jupes d’Orly ce qui s’y passe….

Tonnerre de Brest !!!
Cette photo vaut son pesant d’or…

L’envers du décor

Bon c’est pas tout mais j’ai un avion à prendre… direction les guichets d’enregistrement et de dépose des bagages ; oui c’est là caché derrière le Mc Do : Chalair, Amélia et Twinjet se partagent ce coin d’Orly 1 (Twinjet n’y est plus présent de mémoire errant entre le Sud, l'Ouest enfin le 4 et le 1, si vous êtes encore presque pas perdu) destiné aux compagnies non majeures françaises (comme c’est poliment dit).

En fait, un guichet sert tous les vols Chalair du moment (faut dire que vu la capacité moyenne, cela devrait suffire). Vous noterez que j’ai un pax devant (calculez la probabilité que cela arrive !) et que je respecte les distances de sécurité.

Notez également que le vol est aussi vendu sous numéro de vol Air France (en code share donc) ce qui ne m’a pas été proposé par le site d’Air France (plus d’XP et moins de miles suivant la compagnie de vente).

La jeune fille visiblement s’ennuie (il n’y a pas vraiment foule).

Je demande si le premier rang est disponible. Elle regarde et me signale qu’il est bloqué par la compagnie (vous comprendrez pourquoi plus tard) mais qu’elle peut me proposer le rang 2.
Banco, 2C (en 1+1 !).
Je lui donne ensuite ma carte Plutonium pour qu’elle la rentre et je demande si j’ai bien droit à Skypriority et salon.
Réponse positive aux deux, Skypriority juste derrière et Salon en bas.

L’objet du délit sur la désormais connue valise diplomatique.

Je file au PIF et là Beep : Niet Skypriority. Le préposé se précipite tel un garde du corps d’Emmanuel M. constatant qu’une gifle va être dispensée. Il me dit que c’est réservé aux passagers fréquents. Je lui répond que cela tombe bien car je suis Platinum et que la dame du guichet (à 15 mètres) m’a dit que c’était bon.

Et bah non, il aurait fallu qu’elle fasse une manipulation supplémentaire et il m’invite à retourner au guichet (et donc à refaire la queue, un autre passager est arrivé depuis…).

Je lui demande -sournoisement- s’il y a du monde au PIF. Réponse, "peut-être 2 personnes". Et bah zou direction la file normale ou je constaterais que le coupe-fil arrive 5 mètres après les portiques dans la même file… et donc ne sert à rien sauf à ponctionner le portefeuille des compagnies et des passagers!

Bref PIF Gadget passé en 5 minutes avec des agents d’une amabilité variable (les costumes cravates ont droit à un « bonjour monsieur », « bonjour madame », les d’jeuns ont droit à un « videz vos liquides et ordinateurs »… sur un ton carcéral, j’ai quand même un peu du mal).

Direction le salon du Hall 1 (qui est à la luxure et au péché de chair ce que la cafétéria Flunch est aux étoilés Michelin, mais c’est calme et à l’abri de la foule).

Je croiserais d’ailleurs quelques connaissances professionnelles et autres candidats aux élections qui faisaient leur campagne de l’entre-deux-tours…

Et Vlan, preuve par a+b du caractère chat noir de cette journée : le salon est fermé (visiblement la formation du personnel sol n’est pas une priorité pour Chalair, mais attendez la suite)… 

Bon bah je remonte pour voir encore un échafaudage..

Les chaises musicales

Vous pensiez que le reste du voyage allait être normal… que nenni ! C'est là que les ennuis débutent ! :)

Notre vol est prévu en porte A14, ce qui n’était pas mentionné sur le BP (pas grave, une porte tardive cela se gère avec un Hall fermé à moitié).

Sauf que, comme dirait Sua Eminenza il Cardinale di Okapi: « Maledizione, Catastrofe, Tuono di Brest »!!!

Et Oui la porte A14 est occupé par un A320 d’Easyjet vers Naples avec deux files bien formées (sisisi deux files bien organisées d'un vol vers l'Italie, la preuve que c'est possible même à Orly), des agents qui ont vérifié, les papiers, les tests, la taille des bagages, mis en ordre les priorités et les resquilleurs (on ne rigole pas au fond).

Voyant les agents de mon embarquement arriver, je leur demande si on bascule en porte A16 (2 mètres de distance, libre de tout occupant, accès aux mêmes facilités). Réponse gênée : on attend les instructions (ceinture, bretelle, parapluie).

3 Minutes plus tard, la sanction tombe, Easyjet dégage : embarquement par Paxbus et nous on prend la porte A14 car notre avion est en faux contact. Sachant que l’Easyjet est parqué juste à côté, je sens que cela va être fun, l’avenir confirmera mes dons de voyance extralucide.

La transhumance humaine des napolitains désœuvrés

Recto verso

Bref annonce micro, les passagers pour Naples partiront de la porte A3 en raison de l’arrivée tardive de l’appareil. Et nous, on se place devant notre porte avec 3 personnes pour gérer l’embarquement de …. 9 passagers (il parait que des contrôleurs de gestion ont fait des crises cardiaques pour moi que cela).

Sauf que notre avion fait le plein et c’est « mal » de monter pendant ce temps là. C’est surtout compliqué car du fait de la petite taille de l’avion, cela implique du personnel de surveillance (dès fois qu’un voyageur ait envie de voler un camion de jet A1 pour le ramener chez lui) car le camion est prêt, très prêt du zinc (teaser !).

Donc on attend…

Sauf que … coup de théâtre !
L’avion pour Naples étant toujours devant la passerelle de la porte A14 au contact et son embarquement étant prévu en pax-bus depuis la porte A3 (40 mètres à vol d’oiseau mais 450 mètres en bus avec un demi-tour au bout du bâtiment), nous devrions attendre la fin de l’embarquement de l’Airbus pour pouvoir embarquer dans notre modeste « Beach-craft »… car nous croiserions alors les pax qui montent du bus vers la passerelle qui est devant nous (si vous ne suivez pas c’est que vous êtes sain d’esprit ou à jeun, essayez un petit Gigondas, ca ira mieux après).

Bref ça ne va pas mais la logique Shadock est respectée (c’est l’essentiel pour "qui vous aime", enfin celui dont il ne faut pas dire le nom).

ADP met alors tout son (mauvais) génie en branle et décide… de nous basculer en porte A12 (à 20 mètres de là mais sur une autre passerelle).

Nous changeons donc de porte pendant que les passagers pour Naples embarquement dans des bus tous neufs (noirs : quelle idée !) qui vont les amener (plus tard, il ne faut pas être pressé, nous ne sommes pas à Changi) là où ils étaient il y a 15 minutes pendant que nous, nous sommes partis…. Ailleurs !

On refait la queue en A12 (en même temps vu notre nombre, ça va :) )… avec en A11 un autre vol Easyjet (nach Berlin BER, wenn ich mich richtig erinnere…).

La bestiole est là, cachée par les films micro-perforé pour économiser la clim…

A vos marques, prêts, partez…

L’embarquement est officiellement ouvert. Sauf que cela va pas mal .<censure>.. vous verrez !

D'abord nous aurons une passagère clandestine: un petite fille de 80 cm qui passant sous le filoguide de la file de Berlin viendra vers nous. L'équipe sol d'Easyjet a du faire un stage à la Gestapo ou à la Stasi vu le niveau de décibels sortis contre les parents et le ton employé.

Sans vouloir être méchant, c'est pas aux équipes qui font l'embarquement de surveiller leurs passagers et de ne pas tasser tout le monde dans un préembarquement absolument contraire à toutes les règles sanitaires (et qui ne peut qu'inciter une gamine de 4-5 ans à vadrouiller là où il y a moins de monde)…


Ensuite, vous vous souvenez que j’ai hérité du 2C ? Et bah le 2C était déjà pris, et le 2A aussi… et les passagers 2A et 2C (qui voyagent ensemble se retrouvent à fond de cale). La préposée au guichet m’a attribué leur siège et les a replacés ailleurs.

La préposée à l’enregistrement me l’avait caché (entre un 2C et le 99Z avec skypriority, le choix était vite fait). Au beep rouge, elle les informe que c’est lié au très faible remplissage de l’appareil et que c’est pour des raisons de sécurité (ce qui est faux mais limite les palabres). Cela se reproduit avec d’autres passagers.
Je vais donc prudemment faire semblant de vérifier mes mails pour passer en dernier.
Elle tiquera en voyant mon 2C et le 2A de mon voisin mais ne fera aucun commentaire.
</censure>

Enfin, ahahahah vous ne croyez quand même pas que cette fois, c’était la bonne ?

 Ce n’est vulgaire pré-embarquement façon low-cost… Sauf qu’à 9 pax (plus le responsable zone avion et avec 2 hôtesses on est quand même large sur les distances de sécurité).

Et oui le plein de kérozène est en cours et le camion est garé devant l’avion (qui ne dispose que d’une porte passager à l’avant gauche). C'est là qu'est l'os (comme dirait l'ibère)…

Nous au moins on respecte les règles édictées par le Premier ministre (nous devons être à peu prêt les seuls sur la plate-forme à le faire).

Mais on peut quand même s’avance un peu

L’objet du délit

La minute interlude

Vous pensiez que j'allais omettre l'indispensable minute de culture générale ???

Que nenni ! C'est ma marque de fabrique !!!!

Allez un peu de lecture… la perle est en bas de la page : le manuel de la CIA sur les avions U2 au format PDF (y compris leurs campagnes au dessus des essais nucléaires français)…

https://nsarchive2.gwu.edu/NSAEBB/NSAEBB434/

Vers le Mile High Club ???

Et c’est parti, vous noterez le fameux/fumeux Airbus pour Naples…

Tiens, on pique le matériel des copains ?

Accueil par l’OPL en porte

Si pour Le-Puy-en-Velay c’est un siège de structure, chez Chalair c’est une soute supplémentaire particulièrement bien rangée ?

Là c’est bien, on peut passer aux choses sérieuses… il est 20h24 pour un départ affiché à 20h10 et un horaire vendu à 20h20 (La précision helvétique dans toute sa splendeur, avec le "quart d'heure français").

Et oui, on nous a indiqué que l’on aurait volontairement dix minutes de retard car certains billets étaient marqués 20h20. En fait tous… mais bon, on est plus à cela prêt ?

Si vous espériez plus, il fallait encore qu'une nouvelle catastrophe ne survienne pas :)

Le sapeur-camembert fait des vacations à Orly

Profitons de ces derniers instants calmes pour faire un tour du propriétaire.

Devant, miam miam !!!

À droite

Le leg-room (avec une bouteille d’eau et des bouchons d’oreilles disponibles sur le siège 1C qui est neutralisé à cet effet).

À gauche, vous noterez l'absence de fenêtre et la buse d'aération. F-OITN notera que le PSU pourrait être le même sur un avion militaire :)

Les bagages cabines qui devaient tous aller en soute n’iront finalement pas. Le faible remplissage de la cabine permettant de les caler ici ou là sous la supervision de l’OPL.

Geste sympathique parce qu’un passager avait annoncé que si l’on refusait son bagage en cabine, il refusait d’embarquer et annulait son vol ce à quoi l’équipage c’est montré sensible (selon le contenu je ne peux que comprendre…).


Et là l’OPL revient tout penaud…

En fait les 2 bagages en soute ont été déposés par le handling au pied de l’avion pour embarquement suivant ce qui était prévu (rappelez vous le sketch du vol pour Naples, en tenant compte du passage des pax pour Naples sur le tarmac).

Mais 3 minutes plus tard, un agent du handling d’Easyjet a constaté que 2 bagages avaient débarqués de l’Airbus et laissés par erreur sur le tarmac. Il les a donc embarqué et livrés … à Orly 3 avec les bagages en provenance de Naples !!! Perfetto !

Bref l’OPL nous annonce 5 à 10 minutes de retard. Voyant ma grimace (malgré le masque), il m’indique « mais si mais si», ce à quoi je rétorque que 40 minutes serait plutôt la norme à Orly.

Les passagers annoncent tous qu’ils ont prêt à partir sans leurs bagages si on leur livre demain chez eux.

L’OPL dira qu’il ne peut le garantir et qu’ils seront contraints de venir les chercher à Quimper (or, comme les pax chargés de bagages ne vont pas à Quimper…). Il conclura cela sur les « inconvénients des grands terrains » ce à quoi j’ai répondu, plutôt les « inconvénients d’Orly »…

Bref on attend…

Miracle de la création, à 20 h 55, les bagages sont retrouvés et chargés ; on ferme la porte et on met en route.

Enfin, on bouge

En fait non. On ne bouge pas car nous avons perdu notre « slot » et que le contrôle doit nous en trouver un autre. Sachant qu’Orly est déserté et que le ciel français est à peu prêt vide, je vous laisse deviner qui des pieds-nickelés ou de Droopy est aux manettes aujourd’hui dans la Tour.

Je précise que nulle mention sur le BP, en salle d’embarquement ou lors de l’accès à bord n’avait précisé que l’appareil n’était pas équipé de sanitaires. Heureusement que les passagers étaient plus ou moins des habitués. Parce qu’en les sketches à Orly et le temps de vol, des accidents sont possibles (je pense aux enfants ou aux femmes enceintes par exemple, je crois que Twinjet l'imprime sur ses BP).

Ça y est mise en route approuvée à 21h00 (+00h50 ou +00h40 suivant l’horaire que vous choisissez puisque c'est un vol dédoublé à 10 minute prêts).

<censure> Oua ça envoie des décibels. Pas autant qu’AC DC en live mais quand même.

Par contre la vue est top
</censure>

Les rampants nous libèrent … mais ne pourront pas repartir comme d’habitude : la barre de repoussage pour les Beech ne peut pas être arrimée derrière le pousseur. Elle sera donc remise devant et l’étrange attelage partira ainsi à 5 km/h… avec la barre libre à l'avant (ce qui n'est pas prévu)… C'était le gag surprise du rampant !

Tiens au fait cela fait longtemps que le fameux Airbus est parti. Vu les temps de rotation d’Easy-jet il doit être presque arrivé (au moins !!!).

Direction une longue piste (3650 m) car notre appareil est lourdement chargé: 9 pax, 2 PNT, 2 valises (manque une chauve-souris et un canari pour faire cirque).

Allez décollage.

L’OPL annoncera à voix haute : V1, VR, V2…

Rotation

Sisi ca monte… et on bouffé peu de piste (et pour cause)

Vario positif, train rentré.

La croisière ne s’amuse pas : elle vibre !

On passe la couche, du moins la première, est on se stabilise. Le petit coucou ne montera pas très haut.

Devant ça pilote (plutôt rassurant sur ce coup-là)

L’instant porte inversé

Je ne serais pas le seul à mitrailler le vol, ce qui me rassurera quelque peu sur ma santé mentale (ga bu zo geu !).

La vue n’est franchement pas dégueu…

Et celle-là vous la connaissez ?

Bah oui, c'est le nez de notre propre appareil :)


Début de descente…

Évidement pas de service à bord: les snacks posés en 1C (eau et bouchons d'oreilles) sont là, en libre service.

Approche, courte finale et posé

Flaps

Terre, Finistère (je sais, elle est facile)

Gear down

Alignement

Jusqu’ici tout va bien

Le plancher des vaches

Court roulage

L’instant porte

Arrivée officielle à 22h09 avec une route quasi directe de l’ouest de Paris à Quimper (merci le niveau bas du Beech)… pour rattraper un peu de retard.

Prise de congé fort sympathique de l’OPL qui demande si j’étais Avgeek (un peu paraît-il) et qui me souhaitera bonne continuation.

La bestiole

La plate-forme aéroportuaire internationale de Quimper Cornouailles, dépendances et vassalités

Interdiction de revenir

Au cas où, une légende urbaine veut que certains vols aient des bagages en soute !

En arrivant j’irais vers le kiosque multi service qui fait représentant de compagnies aériennes, de loueurs de voiture, des gestionnaires du parking et à peut prêt tout ce que l’on peut trouver dans un aéroport.

J’étais attendu pour récupérer la Ferrari…

Expérience absolument indescriptible. Je sors de l’aéroport, le personnel me suit et ferme le terminal à clef juste derrière moi après avoir éteint les lumières…

A mi-chemin entre le vol VIP et la fin du monde….

Ferrari invendable à Turin

Sauf que la voiture de location n’est pas garée en faux contact mais sur le parking loueur qui est au « pied de la Tour ». Vachement précis comme localisation…

Bon la tour cela devrait être ce truc là

Au passage, une vue backstage :)

Premier parking pas bon, réservé DGAC (le panneau de dehors est tombé j’y suis rentré pour rien). Second parking juste à côté : les loueurs.

Voici bombinette (le retour !)

Vous noterez des gloires passées, et oui l'aéroport (qui est international, merci les anglois) a passé son heure de gloire…

Il y a d’ailleurs des bâtiments abandonnés qui étaient autrefois destinés aux loueurs avec équipements de lavage de véhicule, multiples guichets… cela rouille ostensiblement (Il ne manque plus qu’un logo Air Inter et une affiche avec une Caravelle pour être dans l’ambiance des années 70-80)…

Prise du véhicule à 22 h 32, pas encore rentré le bibi

Vu la longueur du truc vous comprendrez pourquoi je ne reporte pas tout…

Epilogue

Le mot de la fin pour dire que nul point XP n'a été crédité ni miles (alors qu'en théorie c'est possible)…

Je signale que le site Flying blue aura même l'outrecuidance de me signaler que ce vol est "non qualifiant"… et "non éligible".

Adde parvum parvo magnus acervus erit…