Après une longue période d'absence due à des contraintes tant familiales que professionnelles, j'ai enfin, par la force des choses, un peu de temps pour rattraper mon retard de publications de ces 2 dernières années qui ont été, pour tout les voyageurs que nous sommes, assez particulières…
J'espère néanmoins que vous apprécierez mes futures contributions que je souhaite être de la meilleure qualité possible.
RETOUR VERS LE FUTUR
Flashback à l'été 2019 où je dois me rendre dans les Alpes Bavaroises dans un cadre professionnel. Le billet sera pris directement par la centrale de réservation de mon employeur. J'ai bien tenté de demander un routing MRS-FRA-INN arguant du fait que ma destination finale est plus proche d'Innsbruck que de Munich mais, la logique administrative bien française l'emportera et ce sera un banal MRS-MUC qui sera finalement réservé…tant pis pour le côté avgeek, le routing sera le suivant :
Enchainement de vols
- 1LH2263 - Affaires - Marseille → Munich - Embraer 195
- 2
À L'AÉROPORT : MARSEILLE PROVENCE (MRS/LFML)
Habitant Avignon, mon épouse ainsi que mini-LYSflyer me déposent en voiture après un trajet d'une heure par l'autoroute. L'arrivée à MRS est agréable et l'on est tout de suite mis dans le bain aéronautique car c'est aussi l'accès à l'usine Airbus Helicopters de Marignane. La route et le ciel sont au beau fixe, une bien belle journée pour voyager.

Paris vous aime mais Marseille vous souhaite la bienvenue!

Je suis déposé au dépose-minute situe juste en face du Terminal 1 Hall A d'où opèrent, entre autres, les compagnies du groupe LH et de la Star Alliance. C'est propre, clair et ombragé.

Peu de monde, c'est assez calme. Malgré l'âge de ce bâtiment, je le trouve plutôt bien agencé.

Malgré un nombre assez important de départs prévus vers BRU, MUC ou ZRH, l'enregistrement sera rapide et efficace dans la file dédiée.

Une fois les formalités effectuées, il est temps de monter pour passer airside.

À l'étage, ce n'est pas la folie des grands jours. À noter, un coupe-file existe mais celui-ci ne sera d'aucune utilité aujourd'hui. Cet espace est dénué de charme mais il n'est pas désagréable. Au contraire, je trouve que c'est plutôt cozy comme ambiance.

Le PIF sera rapidement franchi et je me retrouve airside. Les pictogrammes sur la moquette montrent ce qui semble être un parcours de correspondance airside. Étrange, je n'ai jamais pu en bénéficier.

À MRS, le parcours n'impose pas de passage obligatoire par le duty free, c'est une très bonne chose.

Sinon, le Hall A est très agréable, lumineux et doté de sièges en nombre important. Pour chipoter, je déplore le manque de commerces (notamment restauration) dans la partie Schengen du terminal.

Volant en classe avant, je peux profiter d'un accès au salon que j'avais déjà expérimenté lors de mon voyage vers DXB. Je sais à quoi m'attendre mais c'est l'occasion de se sustenter à défaut de passer un moment confortable. L'entrée est toujours aussi anonyme.

L'endroit n'est pas trop fréquenté, à l'instar du reste de l'aéroport. Du coup, ce n'est pas si désagréable malgré que le salon soit aveugle et assez étriqué.

Une partie de l'offre qui est quand même assez qualitative à défaut d'être variée. L'offre matinale est cependant toujours d'actualité.


Il fait faim! Petite collation. accompagné d'une lecture fort intéressante. On voit quand même que l'offre est qualitative.

Après un court instant passé au salon, je décide de quitter cet endroit pas forcément agréable et m'adonner à une saine activité (ça, ça dépend des goûts) : le spotting.
On commence par ce magnifique Airbus A320-200 Aeroflot qui se prépare à repartir vers SVO.

Viens ensuite la TAP Portugal avec cet Embraer 195 (ou 190) pour LIS.

À l'époque, c'était KLM et non Hop! qui alimentait le hub d'AMS au départ de MRS. Aujourd'hui, avec ce très beau Boeing 737-800 en livrée spéciale 100 ans de KLM, du plus bel effet sous le ciel bleu provençal.

Ce Bombardier CRJ-900 albino est opéré par CityJet pour le compte Brussels Airlines et se prépare à rejoindre sa base de BRU.

Alors qu'arrive un Embraer 145 de Hop! à l'issue d'un vol domestique dont je n'ai pas retenu l'origine. En ce jour et à cette heure, l'activité n'est pas débordante à MRS.

La RAM en Boeing 737-800 part vers CMN et passe devant un bien rare Boeing 727-200 immatriculé M-STAR qui bétonne souvent à MRS.

Iberia en Bombardier CRJ-1000 arrive de MAD alors qu'un rare Boeing 737-600 d'Air Algérie s'en va traverser la Mer Méditerranée vers ALG.

Je peux admirer l'arrivée de l'appareil qui aura l'insigne honneur de me transporter vers la Bavière. Je vous présente D-AEBB, un Embraer 195 qui est dans sa 10e année de service. Il répond au doux nom de Ingelheim am Rhein, une bourgade située à une cinquantaine à l'Ouest de Francfort et renommée pour sa foire au vin rouge.


Un cousin helvète en la personne de cet Embraer 190 Helvetic qui arrive directement de ZRH vient se positionner directement à côté de mon vol.

La porte pour ZRH jouxte la porte pour le vol de MUC. Ça fait un peu d'activité dans ce terminal décidemment bien calme.

LE VOL
L'embarquement est lancé dans le respect des priorités et c'est ainsi que je m'élance dans le finger vitré, très agréable.

Les passerelles sont aveugles mais l'atmosphère est détendue avec les compliments d'un loueur blagueur.

Instant porte pour les amateurs. L'accueil de la part des PNC sera particulièrement cordial.

Fuselage shot réglementaire. J'apprécie les larges hublots de ces Embraer.

La cabine est archi-connue, elle est toujours aussi spacieuse et claire. La classe affaires bénéficie du siège adjacent libre, toujours mieux que rien on va dire.

Est-il besoin de présenter le siège. Personnellement, je trouve assez beau mais d'un confort tout juste acceptable sur un tel segment de vol. À bord, pas la moindre connectivité pour les appareils nomades et, gros point noir des Embraer, les sièges sont tous plus ou moins mal alignés avec les hublots.

Bien qu'il doit exister des milliers de photos identiques sur le site, je ne résiste pas à l'envie de vous présenter le pas(taga) à l'aide de mes gambettes.

Instant F-OITN avec un PSU moderne.

Le lot de bord est complet avec même des vomitobags en double. Tante Lüfthi ne me visiblement fait pas confiance quand à ma capacité à résister au mal des transports.

Heureusement que la Star Alliance met un peu d'ambiance à MRS sinon ce serait bien vide. À croire qu'AF, XK et consorts ont abandonné la plate-forme pour aller passer la journée à la mer toute proche.

Le repoussage s'effectue alors que Air Bonne Maman Volotea débarque en force à pas moins de 2 Boeing 717-200, une espèce rare! Même pour l'époque! Notez le Bombardier Dash 8-Q400 d'Eurowings qui est arrivé, certainement, depuis DUS.

Que vois-je? Un magnifique C-37 de l'armée de l'air américaine. Que fait-il là?

Début du roulage et vue sur la tour de contrôle alors qu'un Embraer 170 de Hop! semble se préparer pour de nouvelles aventures. La peste irlandaise est également présente, au niveau du terminal mp2.

Nous dépassons ce bien beau Boeing 727-200 de Sterling Aviation. Un visiteur régulier à MRS, ce n'est pas la première fois que je le vois.

Le roulage se déroule sans anicroche et nous engageons promptement la piste 31R.

Accélération dans la foulée avec vue sur l'usine d'assemblage des hélicoptères.

Rotation devant les terminaux passagers bien désertés en ce dimanche d'août.

Prise d'altitude alors que nous sommes au niveau d'aire de stationnement des avions cargos qui se reposent avant une nouvelle nuit de dur labeur.
Notez que le gouvernement américain semble avoir débarqué en force en Provence avec, le C-37 déjà observé, il y a un C-32 (version militarisée du 757-200) et un C-40 (version militarisée du 737-700).

Nous prenons cap vers l'Est au niveau de Berre-l'Étang.

Cela offre l'opportunité d'admirer MRS et, au-delà de la chaîne de l'Estaque, la ville de Marseille se dévoile.


Le départ de MRS est magnifique, les traînées sont rentrées alors que nous franchissons l'autoroute A7. Le plateau de l'Arbois est bien visible avec la gare d'Aix-en-Provence TGV située le long de la LGV Méditerranée.

Dernière vue sur l'étang de Berre qui s'ouvre sur la Méditerranée par le canal de Caronte.

Quelques nébulosités apparaissent rapidement du fait des reliefs alors que nous montons toujours au niveau de la ville de Gardanne.

La trajectoire du jour nous fait longer la côte jusqu'en Italie. Nous survolerons le magnifique massif de la Sainte-Baume et passerons au Nord de la presqu'île de Gien visible dans la brume estivale.

Le passage à la verticale de Sainte Maxime permet d'admirer le golfe de Saint-Tropez.

Pendant ce temps-là à Veracruz, le service se met en place dans une ambiance calme.

Voici donc les réjouissances du jour servies au plateau. Il s'agit d'une salade "Caesar" où de gros champignons ont remplacé le poulet. Pour le dessert, il me semble qu'il s'agissait d'une mousse aux fruits exotiques. J'accompagnerai le tout d'un Château Atlanta cuvée spéciale.
Le tout est plutôt bon.

Un repas avec vue alors que nous franchissons la Riviera Ligure à proximité de Gênes qui est clairement visible grâce à son aéroport (GOA/LIMJ). Notez que la couverture nuageuse se fait de plus en plus dense à cause de la chaleur associée aux reliefs de la chaîne des Apennins.

Après m'être sustenté, un petit tour dans le lieu d'aisance s'impose. C'est riquiqui mais propre.

D'ailleurs, point de cumulus bourgeonnant au-dessus de la plaine du Pô que nous survolons alors que nous avons mis le cap au Nord-Est pour rejoindre MUC.

Nous retrouvons nos chères convections lors de la traversée des Alpes du Sud au Nord.

La descente est entamée depuis quelques temps alors que nous survolons le Stamberger See.

En venant du Sud et alors que nous nous préparons à nous poser en 08L, nous avons droit à un magnifique survol panoramique de Munich.


Passage par le travers du Flugplatz Schleißheim (EDNX) où se situe notamment l'annexe aéronautique du Deutsches Museum.

Notre Embraer 195 est aligné sur la piste 08L alors que nous dépassons l'autoroute A9 qui relie Munich à Berlin.

Courte finale au niveau de l'autoroute A92.

Pour ceux qui n'ont pas droit aux divers salons SEN, Gold mega plus corporate, à MUC, il y a de quoi faire du motocross pour passer le temps entre 2 vols…

Toutes voiles dehors, nous décélérons alors que nous croisons un camarade CRJ-900 Lufthansa et, au loin, une baleine émiratie en la personne de cet A380-800 Emirates.

On quitte la piste et débutons le roulage alors qu'un 737-800 de tuifly s'en va apporter sa précieuse cargaison d'écrevisses de touristes allemands vers quelque contrée gorgée de soleil.

On sent bien qui est l'acteur majoritaire ici. Cet alignement d'Airbus permet une étude comparative entre les anciennes et les nouvelles couleurs de la compagnie hanséatique. Pour ma part, la nouvelle manque cruellement du jaune "iconique" (ah! quel beau terme de communicant)…

Le roulage se poursuit alors qu'un Airbus A319-100 Lufthansa se fait repousser.

Pour une fois, nous avons droit à une porte en bonne et due forme aux côtés de cet autre A319 baptisé du nom de Francfort…pas celui-là, l'autre…plus à l'Est.

À L'aÉROPORT : MUNICH FRANZ JOSEF STRAUSS (MUC/EDDM)
Prise de congé rapide et je m'élance dans la passerelle vitrée.

Dernier regard pour dire "au revoir" à ce vaillant destrier aux origines brésiliennes. Pour l'anecdote, il m'avait déjà transporté en 2012 entre MUC et LYS.

Pour rejoindre le terminal, il faut monter encore. Pour cela, l'efficacité allemande nous propose 3 options. J'opterai pour un peu de sport.

Pratique, un FIDS est installé face à la porte avec les portes des correspondances affichées. Pour moi, ce n'est d'aucune utilité, je suis arrivé à bon port.

À l'instar de MRS, ce n'est pas la folie des grands jours. MUC m'a toujours donné bonne impression, c'est propre, large, clair. Pour la sortie, suivez la flèche.

Je n'ai pas besoin de vêtement, je file vers la livraison des bagages. On sent bien que MUC a été conçu principalement pour les correspondances, la sortie est minimaliste, presque cachée.

Pour sortir, il faut descendre.

La salle de livraison des bagages est vaste, propre et claire. Pas grand monde, là non plus.

Le tapis du jour sera la numéro 10.

Le tapis sera partagé avec le vol en provenance de Brême dont la livraison est terminée. Il ne faudra pas attendre longtemps avant que les bagages de Marseille apparaissent.

Après avoir récupéré mon bien, direction la sortie. Rien à déclarer, c'est parti.

C'est ainsi que s'achève le report de ce vol fort agréable. Pour ceux qui sont intéressés, la suite contient un train report sur les lignes régionales bavaroises entre MUC et Oberammergau ainsi qu'un court travel report sur cette charmante bourgade.
Note aux administrateurs : je n'ai pas trouvé le moyen de mettre ces bonus dans un spoiler. Si je le fais, les photos ne s'affichent pas…
TRAIN REPORT : entre MUNCHEN FLUGHAFEN ET OBERAMMERGAU
Les arrivées landside de MUC sont assez basses de plafond. Néanmoins, c'est moderne et propre. Je ne m'attarde pas, j'ai un train à prendre.

Je me retrouve dans l'esplanade séparant les terminaux 1 et 2. C'est très agréable avec de nombreuses échoppes. Pour accéder à la gare, il faut traverser la place.

Sympathique food truck plane tout argenté.

L'entrée, c'est par là. Notez le TIDS (Train information display system), pendant ferroviaire du FIDS. (Je fais le malin, mais je ne sais pas quel est le nom ce type d'affichage).

À quai, Lufthansa fait la pub pour son dernier A350-900. On est tout de suite dans l'ambiance aéronautique!

La première étape du trajet ferroviaire doit me conduire à la gare de Munchen-Ostbahnhof en S-bahn.

À bord, c'est propre et moderne à l'instar de l'aéroport. Par contre, la rame ne semble pas particulièrement prévue pour une desserte d'aéroport avec peu de rangements pour les bagages.

Arrivée à Ostbahnhof à l'issue d'un trajet confortable et assez rapide.

De là, je dois attendre une correspondance pour Murnau en équivalent allemand du TER. La gare est moderne et dispose de tout le confort moderne avec de nombreuses options pour se restaurer notamment.

La facade historique de la gare de München-Ostbahnhof a été conservée, cela donne un beau cachet à l'édifice.

En attendant le train pour Murnau qui arrivera parfaitement à l'heure.

La météo s'est bien dégradée avec tous ces cumulus survolés qui ont fini par déverser pas mal de pluie. Le panorama sur les Alpes est sublime.

Arrivé à Murnau, la correspondance est sur le quai d'en face après un trajet depuis Munich était fort agréable.

À bord du dernier train pour Oberammergau, la région est mise en valeur. Là encore, c'est propre et moderne par contre…c'est très serré et pas de place pour de grosses valises. Je n'imagine pas un trajet à bord d'une rame bondée.

On approche la réserve naturelle de la Murnauer Moos. Le temps n'est pas au beau fixe mais cela va s'arranger.

Le Laber qui culmine à 1686 mètres est en vue, signe que nous approchons d'Oberammergau.

C'est ainsi que se termine ce train report régional. Pour en faire la synthèse, c'est efficace, propre et moderne à défaut d'être rapide. Par ailleurs, les paysages traversés sont sublimes.
MINI TRAVEL REPORT : OBERAMMERGAU
Oberammergau est une ville magnifique que l'on croirait sortie tout droit d'une carte postale. Par ailleurs, la renommée de cette ville est due à la représentation de la Passion du Christ qui a lieu tous les 10 ans et qui implique la population de la ville pour tenir les différents rôles.




Pour ceux qui ont eu le courage et la patience de lire ce FR en entier, je vous remercie pour votre assiduité. N'hésitez pas à liker et à laisser un commentaire, ça fait toujours plaisir!
À bientôt pour de nouvelles aventures…enfin…surtout, le retour.
LYSflyer
Merci beaucoup pour le partage !
Attention, il fallait mettre Lufthansa Cityline pour l'opérateur, j'ai fait le changement.
A bord l'ancien catering fait bien moins envie que le nouveau :)
A bientôt !
Merci pour la correction, je n'avais pas fait attention...mea culpa! J'avoue que la prestation, bien qu'acceptable, ne fait pas trop rêver.
Merci pour cette publication qui permet de comparer l'avant crise et le moment présent !
"Le pas(taga)" est d'actualité à Marseille... ^^
On profite du beau temps pour réalisé un beau spotting.
C'est vrai que les sièges NEK sont jolis mais pas vraiment confortables.
Ah le magazine de bord papier parti depuis aux oubliettes...
Comme le mentionne justement l'ami Esteban, le catering est mieux à présent qu'en 2019...
MUC est en effet un aéroport de transit, la sortie pas grande mais la salle de livraison des bagages gigantesque.
Bous train sympa et découverte de cette localité d'Oberammergau, mériatnt une visite.
Merci pour le partage, à bientôt.
Merci pour le commentaire et ravi qu'elle ait plu à Herr Chevelan! Je confirme, Oberammergau et sa région valent le coup, la vie y est douce là-bas.
À bientôt