Bonjour à tous !
Enfin le dernier segment de ce voyage en Italie ! (Je dis "Enfin" parce que j'ai un certain retard dans l'écriture de mes FR depuis ma reprise !)
Un tout simple Milan - Paris, un peu plus classique que pour mon aller tarabiscoté… Pour ceux qui veulent lire ou relire la création du routing, c'est dans le bonus caché ci-dessous. Sinon, on passe de suite au récit !
Bref, comme je le fais souvent quand j'ai un avoir à utiliser, je me pose sur le site de la compagnie aérienne et cherche n'importe quel vol qui :
- Reste tarifairement dans les clous de l'avoir à quelques euros près
- Me permette de découvrir un ou plusieurs aéroports inconnus (et donc en général une nouvelle ville ou région à visiter)
- Soit géographiquement assez accessible, avec un des deux aéroports du vol proposant une relation aérienne ou ferroviaire directe vers Lyon (j'accepte aussi les relations maritimes, mais vers Lyon ça n'est pas encore très développé, curieusement)
Après moult recherches, je craque finalement pour un vol Gênes - Paris CDG un lundi soir, qui a l'avantage de me faire donc découvrir la capitale de la Ligurie et sa grandeur passée, mais aussi de me ramener à Paris, histoire d'y passer quelques jours pour travailler au siège de mon entreprise, et donc d'avoir le trajet retour Paris - Lyon pris en charge par mon employeur comme déplacement professionnel.
Pour aller à Gênes, je pars sur AF/KLM, de manière assez classique chez moi, avec un LYS-AMS-GOA (Oui, le code IATA de Gênes est GOA, et celui de Goa est GOI. Perturbant à première vue, je sais), le vendredi, pour une arrivée en Italie en début d'après-midi.
Forcément, entre soucis de santé et annulations de vols par Volotea (pas moins de 2 annulations de la part de Volotea et un report de ma part), je me retrouve face à un léger problème : Je ne trouve plus de vol Volotea Gênes - Paris qui me conviennent (niveau tarif et/ou horaires).
Après une rapide recherche, je pars donc sur un Vérone - Paris fin avril, que je peux réserver sans supplément. Le trajet Gênes - Vérone se fait en train assez facilement via Milan. Et je pourrais séparer mon séjour en deux, pour visiter à la fois Gênes et Vérone.
L'aller est toujours avec AF/KLM, mais on passe d'un LYS-AMS-GOA à un LYS-CDG-AMS-GOA, histoire de faire un meilleur combo d'XP. Et en regardant par curiosité le prix en Business, le prix total (prix payé initialement + coût de la modif) est à seulement 300€ et quelques… Pour trois vols en J, c'est un tarif qui reste raisonnable, surtout vu le bonus d'XP de 50% offert par Flying Blue jusqu'à fin juin. On passe de 19 à 55 XP cumulés, soit quasiment un quart des XP annuels pour atteindre le statut Gold (une fois le bonus d'XP de ma carte AMEX déduit), statut que je m'apprêtais à récupérer à nouveau lorsque le Covid est arrivé…
Finalement, changement de plan quelques jours avant le départ : Madame Kethu va finalement me rejoindre, en train, mais pour visiter… Milan !
On ne change pas l'aller, mais par contre, au lieu de partir de Vérone au retour, je partirai de Milan directement. Volotea ne vole pas sur Milan - Paris, je décale donc mon Vérone - Paris à octobre (pour un futur routing encore en construction)
Mais comme cet énième changement de plan a lieu 4 jours avant le départ, les Milan - Paris ne sont pas donnés, d'autant plus que je suis difficile sur les horaires : Je dois arriver pas trop tard le soir (pour passer la soirée avec une amie), mais partir en début d'après-midi au plus tôt (parce que je dois faire passer un entretien de recrutement en visio le lundi matin). Tout est au-dessus des 200€…
… Sauf qu'on ne l'a fait pas à un filou tel que moi ! Par instinct, je recherche chez Air France un Milan - Paris - Nantes (avec le dernier segment en TGV) : Et BIM ! Alors que le vol "sec" MXP-CDG est à 330€, le même vol prolongé sur QJZ (le code IATA de la gare de Nantes) est à 149€. Tout de suite beaucoup plus raisonnable, surtout avec un avoir de 70€ à utiliser chez AF. Et en plus, ça me fera un segment de plus crédité (Miles + XP) sans avoir à l'emprunter, il suffit de récupérer le billet TGV Air à la boutique SNCF.
Je pars donc sur ça… Et je changerai peu après, sur les bons conseils d'un flight-reporter de qualité, pour passer par Linate plutôt que Malpensa, pour quelques €uros de plus, le salon utilisé par Air France à Linate semblant de meilleure qualité que celui de Malpensa. Accessoirement, je ne connais pas Linate alors que je n'ai que trop fréquenté Malpensa du temps où Madame Kethu était en Estonie.
Vu que j'ai déjà écrit deux pages de pavé pour expliquer mon routing, je vous passerai rapidement sous silence le CDG-GVA qui était prévu pour le retour (parce que j'avais envie de repasser à GVA, je n'y suis jamais repassé depuis 2008 lors de mes deux premiers vols de ma vie) et qui a été remplacé par un test ferroviaire du service Trenitalia entre Paris et Lyon.
Les infos pratiques : Routing et OLCI
Pour s'y retrouver, et aller lire mes pavés précédents, voilà le routing de ce voyage :
Enchainement de vols
- 1
- 2
- 3
- 4AF1013 - Économique - Milano Linate → Paris CDG - Airbus A320
Pour ce dernier vol, je ne voyage pas en classe Affaires, le tarif de ce vol pris au dernier moment, en J, était quasiment le double de ce que j'ai payé pour les 3 vols aller…
L'offre de surclassement proposée par Air France n'est pas, pour une fois, déraisonnable : 79€ pour un surclassement sur un vol européen, ça reste correct. Mais étant donné que j'ai déjà les avantages du parcours prioritaire et du salon, et que j'ai eu ma "dose" de classe avant, je ne céderai pas.
Et puis surtout, la J est déjà bien pleine, et la seule place sélectionnable restante est au couloir.
Je choisis donc un siège à l'avant de la cabine, au hublot, en 7F. Le 7E est neutralisé, peut-être le signe que la personne en 7D est Platinium ? Nous verrons cela.
Il est à noter que ce vol était initialement prévu en A319, je me faisais d'ailleurs un plaisir de voler dans cet appareil qui devrait à moyen terme disparaître de la flotte Air France.
Mais en dernière minute (enfin, la veille au soir), la configuration a changé pour un A320. Peut-être cela a-t-il à voir avec l'annulation du vol KLM pour Amsterdam qui part normalement 3 heures plus tôt, avec de nombreux clients à rerouter, un gain d'une trentaine de places n'est pas négligeable… Enfin, ce n'est là que simple conjecture de ma part.
Au niveau de la nouveauté, si cette liaison n'est pas vraiment inédite sur ce site (merci sieur Okapi de l'avoir maintes fois reportée !), ça sera pour moi une petite découverte, puisque je n'étais jamais parti de Linate.

A la découverte des merveilles Linatiennes !
Contrairement à l'aéroport de Malpensa qui est situé à 40 kilomètres de l'aéroport et qui n'est accessible rapidement qu'avec le train Malpensa Express, au coûteux tarif de 13€ pour 40 minutes de trajet, Linate est bien plus proche, environ 7 kilomètres du centre, et est accessible en bus avec un simple ticket urbain, en une demi-heure environ (et prochainement en métro en seulement 15 minutes).
Commençons donc ce récit à bord de cette ligne de bus 73 !

Milan est bien calme en ce 25 avril au matin… Nous sommes pourtant lundi, mais c'est l'anniversaire de la Libération de l'Italie, et donc un jour férié, visiblement particulièrement respecté !

Grâce à l'absence quasi totale de circulation, il ne faudra qu'une vingtaine de minutes pour que le bus nous dépose juste en face des arrivées de l'aéroport de Linate.

Pour les départs, c'est sur la gauche…

Et, comme souvent, il faut monter à l'étage, qui est bien fréquenté.

Je suis très en avance, mon vol est dans quatre heures, mais j'ai des réunions et un entretien de recrutement à faire passer ce matin pour le travail.

J'espérais pouvoir récupérer mon billet aux comptoirs Air France, mais comme le vol KLM de 10h50 est annulé, les comptoirs sont tous fermés. Je me contenterai donc de ma carte d'embarquement sur mobile.

Malheureusement, si je dispose du fast-track, il y a en amont un contrôle des passes sanitaires qui est effectué manuellement par deux agents, et pas de coupe-file de ce côté (enfin, je pourrais doubler tout le monde, mais j'ai un certain respect des règles de bienséance).

Et comme j'ai une petite réunion dans une dizaine de minutes, je préfère la faire à l'extérieur plutôt que dans le passage du PIF, histoire d'être un minimum professionnel.

… Mais je me rendrais compte un peu trop tard que faire une réunion sous l'axe de décollage de l'aéroport n'est pas non plus une brillante idée.
Ici, un A319 en direction du petit aéroport de Reggio Calabria, à la pointe de la botte italienne, en face de Messine. L'aéroport ne reçoit qu'une poignée de vols commerciaux par jour, 2 depuis Linate et un depuis Rome.

Une fois la réunion terminée, direction le contrôle du passe sanitaire puis le fast-track.

S'il y a un peu de monde au passage "classique", la file prioritaire est totalement vide.

Le coupe-file fait arriver dans le dos du préposé à la répartition des passagers, je m'oriente donc tout seul comme un grand. Gros point positif du PIF de Linate : Les scanners sont de nouvelle génération, il n'est donc pas nécessaire de sortir l'électronique et les liquides, un sacré gain de temps ! (Par contre ça n'est pas indiqué, les agents passent donc leur temps à le répéter aux passagers non habitués de cet aéroport, comme moi)

Le passage sera donc rapide. A la sortie du PIF, l'inévitable duty-free…

Et dans ce duty-free, l'inévitable sinueux parcours pour faire durer le plaisir.

Après quelques menus achats (quelques victuailles et produits nicotineux), je reprends mon chemin à la recherche du salon utilisé par AF/KLM à Linate, le Sala Leonardo.

Après le duty-free, cette zone assez moderne, avec un food court à l'étage, ainsi qu'un fumoir…

Le salon est indiqué en direction des portes d'embarquement, continuons donc dans cette direction…

Un escalator, peut-être que l'on approche ?

Ou peut-être pas… Il s'agit ici de portes pour embarquement par bus, au niveau du sol.

Une fois passé ces portes, on remonte à l'étage…

Un peu plus loin, on tombe sur cette magnifique réplique du Duomo de Milan en Lego !

Le salon est visiblement situé sur la mezzanine de cette zone, on touche au but !

Et nous voilà enfin arrivés, il faut un peu jouer au jeu de piste pour le trouver lui…

Découverte d'un salon entièrement plastifié
L'hôtesse vérifie mon éligibilité puis m'invite à m'installer, avec un franc sourire. Une vue du salon : A droite se situe l'entrée avec le comptoir des hôtesses de salon, à gauche on trouve le buffet et les boissons, et en face, une rampe descendant vers les sanitaires, avec des places assises sur le côté.

Je trouve la configuration plutôt bien faite, on a ainsi de petites zones successives séparées par des parois, ça coupe le bruit et ça donne un peu d'intimité. Le salon est finalement plus grand qu'il n'y parait à première vue…

Les commodités sont très propres.

Allons jeter un œil au buffet (en infraction totale avec le sens de circulation prévu par le salon, je suis un rebelle !). L'inévitable machine à café est hors-champ sur la gauche, ainsi que des distributeurs à jus de fruits.

On trouve sur la droite deux compartiments réfrigérés, un qui comprend différents sandwichs et croissants fourrés. Il y a aussi normalement du fromage, mais pas lors de mon passage. Tristesse…

A côté, la partie sucrée, avec des beignets et des donuts.

En face, quelques yaourts, et des fruits. Le salon est visiblement sponsorisé par un fabricant de cellophane, mêmes les clémentines sont sous plastique… Pour la réduction des déchets, on repassera.

Au niveau des boissons, côté soft il y a assez peu de choix.

Heureusement, les alcools sont un peu plus fournis ! Il y a tous les grands classiques, ainsi que du vin. Derrière, un comptoir pour travailler… Les autres places assises ne disposent pas toujours de prises électriques…

En vin rouge, on a un petit vin de Vénétie, assemblage de Merlot et de Cabernet.

En vin blanc, on a le même domaine, avec un Lison Classico, et en bulles, un pétillant du Piémont. Histoire de se donner bonne conscience, il y a de l'eau plate et pétillante de chaque côté !

L'heure de mon entretien approchant, je vais m'installer dans un coin calme du salon avec ma petite sélection. Il n'y a pas de verres en verre, ni de couverts métalliques, c'est plastique et bois ici… Le vin se laisse boire, mais pas plus, le solide est correct aussi.

Derrière moi, une charmante pelouse en plastique, et dans la mezzanine en face, on trouve le salon ITA (je suppose l'ancien salon Alitalia ?).

Une fois mon travail réalisé professionnellement (l'entretien avec un verre de rouge à la main, je recommande), je retourne voir le buffet, l'offre est passée à une offre déjeuner plus complète, avec des salades, une soupe de carottes, et quelques plats chauds. Un micro-onde est disponible à côté pour faire chauffer tout cela.

Quelques snacks sucrés ont été rajoutés, ainsi que du thé.

Vers 13h, alors que le salon s'est bien rempli, je quitte les lieux pour visiter un peu le terminal…

Des baies vitrées, un peu teintées, offrent une belle vue sur le tarmac. La zone devant nous est en travaux, le grand hangar à gauche sert de parking aux bus. Et à droite, quelques Airbus ITA et Easyjet sont au parking.

Un A320neo SAS repousse pour Stockholm. Des appareils aux couleurs d'Alitalia sont parqués, ils ne sont pas encore passés aux nouvelles couleurs d'ITA !

Un A320 ITA décolle pour Rome Fiumicino, tandis qu'un appareil aux couleurs bien connues pointe le bout de son nez derrière la lignée d'Alitalia…

Mais oui, il s'agit bien de notre appareil Air France ! Il s'agit de F-HEPA (un appareil très bien filtré donc !), un A320 qui vole depuis 12 ans sous les couleurs de la compagnie nationale.
Ça n'est pas un nouveau venu dans mon logbook, puisque je l'ai déjà emprunté en 2017 entre Paris et Lyon (et reporté d'ailleurs).

Arrivée au bloc à 13h06, avec 6 petites minutes de retard donc.

Notre porte d'embarquement sera la A19, la signalétique Skypriority (que je trouve beaucoup plus visible et claire que celle utilisée dans les aéroports français d'ailleurs) et les filoguides sont déjà en place, tout comme les passagers debout qui attendent l'embarquement alors que le débarquement n'a même pas commencé.

Le reste du terminal n'est pas bien grand, quelques boutiques et deux portes d'embarquement. A droite, un portique pour le "Face boarding", l'embarquement avec reconnaissance faciale. Je ne sais pas bien comment cela fonctionne, il n'y a pas vraiment d'explications (à part qu'il faut, assez logiquement, retirer son masque…).
Pendant que je me balade, le personnel à ma porte d'embarquement réalise une annonce pour expliquer le processus d'embarquement (les priorités, le port du masque FFP2, les documents à présenter…) tout en précisant que l'embarquement ne commencera pas avant 10 minutes. Curieusement, il n'y aura pas une marée humaine pour se ruer sur la porte, comme quoi, les passagers écoutent parfois les annonces.

Un pré-embarquement est lancé à 13h25, une file civilisée se crée en Skypriority… Rapidement brisée par des gugusses qui se croient supérieurs à tout le monde et grillent la queue en agitant leurs BP et en disant "Skypriority here !". Oui, comme nous tous dans cette file…

Nous patienterons une bonne quinzaine de minutes dans la passerelle, un peu long comme pré-embarquement… Au moins j'ai le temps de photographier le nez de F-HEPA !

Enfin l'instant console et porte !

Volare, oh oh…
Après un accueil enjoué, je m'installe 07F, la cabine est pour le moment plutôt vide à l'arrière… Ca ne durera pas beaucoup !

La vue depuis mon hublot… Sur la passerelle, les travaux, et le hangar à bus sponsorisé par la mode italienne.

Le pitch est correct pour un vol pas trop long comme celui-ci.

Pour l'instant, pas de voisins… Ca risque de ne pas durer.

J'aime beaucoup ces sièges, confortables et avec une têtière ajustable qui est un atout non négligeable pour dormir un peu !

L'avion est équipé du Wifi, mais la tablette n'est pas de toute dernière jeunesse, et le porte-gobelets a bien jauni.

Instant plafonnier, ainsi que rideau de séparation des classes : Le rideau de séparation au-dessus des sièges a été remplacé par une petite cloison opaque.

La boucle de ceinture est bien siglée, me voilà rassuré. C'est sans doute ça le côté Premium d'Air France.

Autre avantage de ces sièges : La patère pour accrocher sa veste !

Les accoudoirs sont également équipés de prises USB, fonctionnelles… Et vous aurez constaté que j'ai récupéré non pas un voisin, mais deux ! Une pax Platinium en 7D, et son fils en 7E.

En attendant la fin de l'embarquement, un petit coup d'œil à la classique safety card.

Et son verso, où le "Crispez-vous" me perturbera toujours.

On repousse finalement à 14h03 (avec 13 minutes de retard), après que le chef de cabine fasse l'annonce de bienvenue avec le sourire et beaucoup d'entrain ! Il rattrape le cockpit qui n'a pas pris la peine de nous souhaiter la bienvenue à bord…
Un A319 ITA décolle pour Pescara… Il est encore en livrée Alitalia, mais ce sont ses derniers jours : Le 27 avril il partira en effet à Shannon pendant dix jours et reviendra aux couleurs de la nouvelle compagnie italienne !

L'A319 ex-Alitalia EI-IME, qui décollera le lendemain pour Rome (et n'en a pas bougé depuis, peut-être une maintenance, ou bien un passage aux nouvelles couleurs ?).

Un ERJ-190 de German Airways, qui opérait à l'époque des vols pour ITA, principalement entre Linate et London-City. Depuis mi-mai, il opère pour Air Alsie, qui elle-même opère pour la compagnie virtuelle Lübeck Air… Enfin, si j'ai bien compris, c'est un poil compliqué.

On s'aligne sur la piste 36…

Et on s'élance à 14h14 !

Décollage avec vue sur le bout de l'aéroport, et le hangar. Derrière, l'Idroscalo, un lac artificiel construit entre les deux guerres mondiales pour accueillir des hydravions, qui étaient alors vus comme l'avenir du transport aérien… Bon, finalement, il sert maintenant de base de loisirs !

Juste au bout de l'Idroscalo, la grande gare de triage de fret de Segrate, avec sur la gauche la zone destinée au chargement et déchargement des trains de containers.

On vire rapidement vers l'ouest, juste avant le survol de la commune de Cinisello Balsamo, à une douzaine de kilomètres au nord de Milan.

A l'extrémité Est de cette commune, l'aérodrome de Bresso, qui abrite notamment l'aéroclub de Milan depuis 1960.
Il fut construit en 1912 par le groupe industriel Breda afin d'avoir une piste d'essai à côté de l'usine, lorsque l'entreprise se lança dans la construction aéronautique (originellement, elle était sur le créneau ferroviaire).

On monte rapidement au-dessus de la banlieue milanaise, ici au-dessus de Garbagnate Milanese.

Malheureusement, la couverture nuageuse s'installe de manière plus permanente, en empêchant la vue sur l'aéroport de Malpensa.

Le rideau interclasse est tiré. Juste après, le chef de cabine vient saluer la passagère en 7D, et lui offre, ainsi qu'à son fils, du champagne. Elle se demandera pourquoi ce traitement de faveur, je lui indique que si elle est Platinium, ça peut en être la raison… Nous avons la chance d'avoir un équipage commercial visiblement au top pour les clients !

Les nuages se découvrent juste assez pour nous permettre d'admirer le Lac Majeur !

Pour m'occuper un peu, je teste le Wifi, avec le pass Messages qui est gratuit.

Ca marche plutôt bien, l'envoi d'images est un peu lent mais fonctionnel malgré tout, je pourrais troller mes collègues en train de travailler en leur envoyant la photo du lac Majeur !

Le survol des Alpes se fera aussi au-dessus des nuages, à part cette petite percée au-dessus de la vallée du Rhône vers Sion, avec le massif des Diablerets sur la gauche, qui culmine à 3.210m.

Le service en Eco commence peu après, avec tout d'abord la distribution du sandwich.

Nous avons donc droit à un Viennois, poulet et fromage frais ail & fines herbes.

Le chariot de boisson étant bien rempli et varié, j'accompagne cela d'un petit vin rouge du Pays d'Oc.

Autopsie d'un sandwich…

Petit aparté nuages pendant que je déguste ce repas.

Et voilà, marathoné ! Je suis agréablement surpris par la collation, c'est pour le coup globalement le même genre de service qu'avant le Covid. Et le sandwich est bon, le vin se laisse boire (on n'est pas sur la même cave que KLM).
Pour un vol d'1h30 en Europe, je trouve ça tout à fait correct.

Pendant ce temps, le cockpit annonce le début de descente à 14h50, mais toujours sans s'adresser aux passagers, avec un simple "PNC début descente".
Le ciel se découvre enfin plus tard, à l'approche de Paris. A gauche, juste devant l'ombre du nuage, La Ferté-sous-Jouarre.

Alors que nous virons pour nous aligner plein ouest, nous apercevons Dammartin-en-Goële, toujours sur la gauche du cliché.

Le petit aéroport régional de Roissy…

Et celui du Bourget, juste devant le réacteur.

Le port de Gennevilliers en bas devant le réacteur, au fond, la Forêt de Montmorency.

On vire sur la droite pour s'aligner sur les pistes, au-dessus de la Seine entre Sartrouville et Maisons-Laffitte

La même scène, vu d'un angle différent. Au fond, La Défense, la Tour Eiffel, la Tour Montparnasse… Je pense que nous sommes à Paris.

Une vision cette fois complète sur le port de Gennevilliers !

La Seine scindée en deux par l'Île-Saint-Denis, et au-dessus du réacteur, le technicentre SNCF de Paris-Nord, puis le Stade de France.

A nouveau le Bourget, cette fois de plus près.

L'autoroute A1, avec à gauche le parc d'activités de Roissy-Paris-Nord, et le Parc des Expos de Villepinte.

Le parc logistique, avec notamment le tout nouveau centre de tri de DHL, qui a ouvert en octobre, avec une capacité de traitement de 38.000 paquets à l'heure…

La piste est toute proche…

Et… Toucher ! Mais quelques instants après que le train d'atterrissage arrière a touché la piste, les pilotes remettent les gaz et nous repartons dans les airs…

J'ai décroché le pompon, on a droit à un deuxième tour !
On reprend rapidement de l'altitude au-dessus de Mitry-Mory… Ma voisine en 7D, déjà bien stressée pendant l'approche qui était un peu turbulente, est là bien paniquée. J'essaie de la rassurer en lui disant que c'est une procédure normale, qu'il ne faut pas s'inquiéter.
Le chef de cabine réalise également l'annonce prévue dans ce cas, à savoir quelque chose du genre "Nous avons du interrompre notre approche, c'est une procédure normale, le pilote vous expliquera pourquoi dans quelques minutes."

On entame un virage assez prononcé pour reprendre le circuit d'approche… Au centre de l'image, la gare de Mitry-Mory, terminus du RER B.

A la fin du virage, nous avons atteint l'altitude du circuit d'approche, à 5.000 pieds, avec la vue sur Roissy.

Alors que revoilà la sous-préfète l'aéroport du Bourget !

Cette fois, on vire un peu plus tôt, à la boucle précédente de la Seine, pour s'aligner vers CDG, avec l'île Fleurie à droite (aussi appelée île de la Morue, c'est moins charmant). L'autoroute A14 la traverse, suivie de la ligne ferroviaire de Nanterre-Université à Sartrouville (utilisée par le RER A), puis par la ligne ferroviaire de Paris Saint-Lazare au Havre. Au centre bas de l'image, la gare de Houilles - Carrières.

On revoit la Défense d'un peu plus près du coup…

La piste est (à nouveau) proche, avec le fameux cœur du circuit moto Carole.

Et… Re-toucher, à 15h35, 14 minutes après la première tentative.

Cette fois, c'est la bonne, on quitte la piste pour patienter sur un taxiway. Le chef de cabine nous souhaite la bienvenue à Paris, et s'excuse du retard et du go-around, qui est toujours inexpliqué par le cockpit.

On laisse cet A330-200 décoller pour Cotonou, puis on traverse la piste !

La ferme à Hop! au terminal 2G.

On approche du terminal 2F, en croisant au passage cet A321 qui part pour Vienne…

"PNC dernier virage", et toujours aucun mot du cockpit pour les passagers…
Au hall L du 2E, un 777-300 AF qui partira pour Séoul, et un 787-8 LATAM qui vient d'arriver en provenance de Santiago et Sao Paulo.

On va se parquer avec 23 minutes de retard à côté de cet A220-300 qui part pour Lisbonne.

La passerelle est rapidement mise en place, et nous pourrons sortir de l'appareil… Toujours sans le moindre mot du cockpit pour les passagers, et ce depuis le début du vol. Je trouve cela vraiment, vraiment non professionnel et irrespectueux, surtout après un touch and go inopiné.
Et je ne suis pas le seul à penser cela : Le débarquement sera un peu retardé car des passagers exprimeront, poliment mais fermement, leur mécontentement aux membres du cockpit, qui répondront juste "On étais occupés". Je n'ai aucun doute que pendant la remise de gaz, ça ne soit pas la priorité, mais pendant les 15 minutes de nouvelle approche, ou au pire pendant les 10 minutes de roulage, voire même une fois arrivés au bloc… Et ça n'excuse pas non plus l'absence d'annonce pendant les 1h30 précédent la première approche.
Bref, nous voilà dans le couloir de débarquement du 2F.

Au bout du couloir, des agents de Paris Aéroport redirigent les passagers sortant à Paris vers un contrôle aux frontières, l'espace Schengen est définitivement mort en France.

Après réflexion, j'aurais du dire que j'étais en correspondance et emprunter l'autre sortie du 2F, qui n'était elle pas contrôlée…
Étant au téléphone après cette photo, je ne pourrais malheureusement pas vous illustrer le génial périple jusqu'à la boutique SNCF pour récupérer mon billet de TGV pour Nantes (pour obtenir Miles et XP), et ensuite le périple vers le RER B, qui partira juste devant moi. Forcément, c'était le dernier direct Paris Nord avant la pointe du soir !

C'est donc ici que prend fin ce périple italien, avec la trace radar du vol !

Et avec également celle de la double approche !

Merci à tous pour votre lecture et vos éventuels commentaires ! Au plaisir de lire vos reports (j'ai du retard dans ma lecture, je dois bien avouer que je manque de temps pour tout lire).
Je vous laisse avec un très petit bonus, non pas sur Milan, car nous n'avons pas spécialement fait des visites atypiques dans cette ville que nous ne connaissions pas (et je préfère me concentrer pour faire des bonus plus "inédits"), mais juste un petit "Train Report" sur le service Trenitalia entre Paris et Lyon :)
Merci Robin pour le partage !
Dommage pour ce cockpit muet mais sinon le vol fait le job :)
A bientôt !
Merci Stephan pour le commentaire !
Et oui, vraiment dommage pour le cockpit qui ruine un peu l'expérience de vol...
A bientôt !
Merci pour ce FR !
Je comprends tout à fait ton ressenti concernant l'absence d'annonces du cockpit, encore plus incompréhensible car il s'agit d'AF: les temps d'escale sont plus longs et à mon avis cela fait parti du cahier des charges (si bien sûr les conditions le permettent, ce qui était forcément le cas à un moment donné).
Le produit AF reste aussi très bon pour un court vol européen,
A bientôt !
Salut Nico, merci pour ton commentaire !
Oui, j'ai vraiment du mal à comprendre... A moins que ça ne soit un vol avec un pilote en formation et que le cockpit ai été un peu trop absorbé par cela pour faire des annonces, je ne vois pas trop de raisons... Surtout qu'on est sur un vol à l'heure et à priori sans soucis (à part ce fameux go around).
Le produit AF reste très bon, je ne m'attendais franchement pas à ça, mais plutôt au sucré/salé !
A bientôt :)
Merci Robin pour ce FR.
Mais je me rendrais compte un peu trop tard que faire une réunion sous l'axe de décollage de l'aéroport n'est pas non plus une brillante idée. => difficile de faire une réunion discrètement à proximité d'un aéroport, j'imagine la tête des participants.
J'ai aussi tester le train italien et c'est top, par contre c'est du prosecco et non du champagne.^^
A bientôt
Coucou Valérie et merci pour ton commentaire !
Pour la réunion, j'avais le choix entre un terminal bruyant et avec des annonces, et le bruit des avions au final... Dur de choisir lequel était le mieux ^^ Ca va que ça ne durait qu'un quart d'heure !
Ah, damned, le personnel de bord Trenitalia m'avait vendu du champagne, et je n'ai pas songé à vérifier ! J'y ferai attention la prochaine fois :)
A bientôt !
"Contrairement à l'aéroport de Malpensa qui est situé à 40 kilomètres de l'aéroport et qui n'est accessible rapidement qu'avec le train Malpensa Express"=> Les navettes par bus depuis la gare centrale ne sont toujours pas en fonction ?
C'est sur que Linate est plus accessible que Malpensa.
Un salon ou tout est sous cloche, mais l'offre est très correcte.
A bord, je n'ai encore jamais vu un équipage de PNT ne pas faire d'annonce, c'est vraiment un cas étrange, heureusement que les PNC étaient Pro.
Sandwich et pinard gratuit, c'est mieux que du BoB !
Merci Robin pour le partage, à bientôt.
Je dois avouer que je n'ai pas regardé la durée de navettes bus pour Malpensa, mais passer 1h dans un bus contre 30 minutes dans un train... Mon choix est rapidement fait. Après le prix doit être plus sympatique :)
J'étais un peu déçu de l'offre au salon, mais quand l'offre du déjeuner est arrivé, au final, ça n'était pas si mal, avoir différents plats chauds pour un salon indépendant d'un aéroport pas si grand, c'est plutôt pas mal.
Je pense aussi que c'était la première fois en 200 vols (enfin, 198) que je n'avais pas d'annonces du cockpit... Même si c'est juste pour souhaiter la bienvenue, c'est un minimum je trouve.
Oui, il faut vite en profiter, si les rumeurs (qui semblent être + que des rumeurs) disent vraies, bientôt ça en sera fini aussi du service gratuit chez AF... Il ne restra que KLM et ses sandwichs et vins moins convaincants !
Merci pour ton commentaire Hervé, a+ !