Avis du vol KLM Paris Amsterdam en classe Affaires

Compagnie KLM
Vol KL1224
Classe Affaires
Siege 01F
Temps de vol 01:20
Décollage 22 Avr 22, 08:40
Arrivée à 22 Avr 22, 10:00
KL   #44 sur 96 Compagnies Un minimum de 10 flights-reports sur les deux dernières années est nécessaire pour apparaitre dans le classement. 1049 avis
Kethu
Par GOLD 470
Publié le 11 mai 2022

Bonsoir très chers lecteurs, très chères lectrices !

Continuons gaiement notre périple vers Gênes, avec ce second vol pour rallier Amsterdam !

Juste avant, et comme à mon habitude, le rappel du PAVÉ d'explication du routing pour ceux qui aiment lire, dans le spoiler ci-dessus : 


Bonus : Cliquez pour afficher

Petit rappel du routing


Nous en sommes donc là dans le voyage :


Routing


Si un vol Paris - Amsterdam n'est pas spécialement inédit pour notre amie la base de données, ni pour moi, il y a quand même une petite nouveauté à apporter pour mon logbook personnel : Si j'ai déjà fait ce vol 3 fois dans ce sens, ça sera la première fois que je le ferai en classe avant. Une petite découverte donc qui ne me déplaît pas !

Pour le choix du placement à bord, j'opte pour l'originalité : Je me met habituellement systématiquement côté ouest sur ces vols (idem pour ceux depuis Lyon) pour profiter de la vue sur la mer du Nord (pour dernier terrain vague), je pars là sur l'autre côté, qui est en plus moins fréquenté, afin de pouvoir découvrir les terres néerlandaises. Le 1F m'ira donc très bien (oui, c'est un voyage full bulkhead pour le moment), d'autant plus que la cabine J est assez réduite, avec seulement 3 rangs. La plèbe n'est pas loin derrière, horreur !


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Vous reprendrez bien un peu de retard ?


Nous nous étions laissés à la fin de l'épisode précédent à l'entrée du nouveau salon du terminal 2F, que je n'ai jamais eu l'occasion de visiter…


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L'accueil y est souriant, malgré les déshumanisants portiques à l'entrée. Je n'aurais pas le plaisir de visiter le salon, je n'ai qu'une grosse quinzaine de minutes devant moi, et mon emploi du temps est déjà tout prévu : Je me fais en effet un plaisir d'enfin voir un fameux flight-reporter de renom, ce très cher FFlyerCDG ! N'ayant pas spécialement faim et n'ayant pas non plus envie de passer mon temps à sonder les buffets, je préfère passer ce quart d'heure à causer paisiblement posé dans un fauteuil !

Un peu après l'heure prévue de début de l'embarquement, je quitte les lieux, qui sont en tout cas nettement plus classes que les anciens salons.


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Mon vol part de la porte F28, donc à la jetée F1. De ce côté là, ça n'a pas beaucoup changé par rapport à la dernière fois où je suis passé !


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Tout inadapté au trafic actuel qu'il est, ce terminal et ses deux "cathédrales de verre" reste pour moi une vraie réussite architecturale !


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Arrivé à la porte, une longue file d'attente est présente, mais rien ne bouge… Pourtant l'appareil est bien là (derrière les jetées). Cela ne me dit rien qui vaille.


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Et en effet, pavé incoming (pour changer), le retard de mon premier vol n'était visiblement qu'un préambule à ma journée de vol :
Quelques minutes après mon arrivée en porte, je vois le commandant de bord du vol KLM accompagné d'une hôtesse remonter la passerelle.

Le pilote discute un peu avec les agents d'embarquement pour leur expliquer la situation. Il va ensuite réaliser lui-même une annonce en anglais dans le terminal, qui sera traduite en français par sa collègue hôtesse, qui est bilingue (et vu son absence d'accent en français, qui est d'origine francophone probablement).
En résumé, entre les infos de l'annonce et celles glanées en tendant l'oreille : L'aéroport d'Amsterdam a fermé deux pistes sur quatre pour une raison que le pilote ignore, par conséquent, le retard de notre vol est retardé pour une durée indéterminée, le trafic aérien à AMS est en effet logiquement fortement régulé. Le vol aura au minimum une heure de retard, et l'embarquement ne commencera pas avant 30 minutes. Nous patienterons ensuite à bord pour pouvoir partir dès qu'un slot sera libre à AMS.

Une fois l'annonce réalisée, puis traduite, le commandant de bord, toujours accompagnée de sa PNC/traductrice, passera parmi les passagers en attente pour répondre aux éventuelles questions et inquiétudes.

Je trouve cette démarche vraiment extrêmement professionnelle !

Pour ma part, je demanderai dans le doute comment se présente ma correspondance pour Gênes à Amsterdam, celle-ci ne durant que 1h40. On me répondra qu'il n'y a aucune certitude, mais qu'étant donné que tous les vols sont retardés à Amsterdam, ça devrait bien se passer.

Etant donné qu'il y a encore 30 minutes avant le démarrage de l'embarquement retardé, je repars au salon, en demandant auparavant à l'hôtesse au sol à notre porte si elle peut appeler le salon pour que l'on ai une annonce lorsque l'embarquement sera effectif, elle m'assure que ça sera fait.

Et c'est la case "retour au salon" pour retrouver ce cher FFlyerCDG qui sera ravi de me revoir (ou fera semblant d'être ravi, au choix :P ) !

J'aurais tout de même nettement préféré avoir cette information à l'avance, ça m'aurait évité de perdre 20 minutes en porte et en déplacement… Les écrans affichent en effet mon vol toujours à l'heure.


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Notre nouvelle session de discussion durera une vingtaine de minutes, jusqu'à ce qu'une annonce soit effectivement effectuée au salon pour nous prévenir de l'embarquement.

Nous partirons ensemble en 2F, puisque ce cher Mister F part d'une porte voisine de la mienne ! A mon arrivée, l'embarquement a en effet débuté, l'hôtesse au sol me demande confirmation qu'une annonce a bien été effectuée au salon alors que je scanne mon BP.

J'embarque donc dans la foulée, en réalité pour un pré-embarquement en passerelle. 


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J'aime beaucoup l'entremêlement des passerelles au 2F, mais cela a un gros défaut : Dur de photographier les appareils en porte !


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Instant nez tout flouté par ces filtres mal posés en bout de passerelle… (Je me suis toujours demandé si c'était fait exprès, ou si quelqu'un a vraiment posé ça comme ça sans se poser plus de questions que ça)
Il s'agit du nez du Boeing 737-800 PH-BXZ, dénommé Uil (ou Hibou dans la langue de Molière), mis en service en 2008 chez KLM.


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Une grosse dizaine de minutes après le pré-embarquement, je peux enfin vous proposer ce quasi-instant porte.


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En attendant le départ, découvrons la cabine !


L'accueil est souriant, je bifurque immédiatement sur la gauche pour m'installer en 01F. Le pas y est correct sans être exceptionnel non plus.


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A côté de nous, l'A319 F-GRHT qui se prépare à partir pour Nantes.


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En tournant un peu plus la tête, on aperçoit le winglet de notre appareil, l'hôtel Sheraton, et le bâtiment en pente abritant la gare TGV/RER…


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Retournons à l'intérieur pour découvrir cette cabine… Car les plus observateurs d'entre vous auront noté qu'il s'agit de la nouvelle cabine des 737 KLM, avec des sièges plus fins, en cuir, avec pour gros avantages des couleurs plus belles que l'ancien bleu sombre tristounet, et surtout des têtières réglables en hauteur, et un confort que je trouve bien meilleur malgré cette finesse du siège (à voir sur un vol long ?).
On notera aussi les nouveaux compartiments bagages plus capacitaires. 


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Votre texte…Une vue plus globale du siège et de la cabine. Notons qu'il y a un bouton pour incliner le siège, ce que je n'ai pas testé. On aperçoit la séparation entre les classes au fond, qui n'est pas un rideau mais un simple séparateur accroché qui ne descend que d'une quinzaine de centimètres.


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Le plafonnier a lui aussi été rénové, ça n'est pas plus mal, les vieux plafonniers des 737 font vraiment… Bah, vieux quoi.


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Les sièges sont équipés de prises USB.


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Et la ceinture, si elle n'est pas siglée, a au moins le bon goût d'avoir changé de couleur de bande, on est passé du rouge bordeaux (comme mon pull) qui détonait totalement avec la cabine, à ce bleu qui va beaucoup mieux.


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L'embarquement est terminé, on patiente sagement… Notons au passage les jolies décorations des trolleys de KLM, ainsi que le rideau de séparation, plutôt sympathique également.


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A côté de nous, ça repousse pour Nantes.


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A 9h40, le commandant vient à l'avant de la cabine annoncer que nous partirons dans une demi-heure, et que nous aurons ensuite 1h de trajet pour arriver jusqu'à la porte à Amsterdam. Il précise que les informations sur les correspondances seront données lorsque nous serons en chemin. Et une fois encore, il passe parmi les passagers accompagné de l'hôtesse parlant français, pour répondre aux éventuelles questions.

L'équipage commercial annonce dans la foulée que pour nous faire patienter, une boisson va nous être offerte. Les PNC passent avec un plateau offrant Coca, verre d'eau ou de jus d'orange, pour les cabines Business comme Economy.

La gestion du retard et la communication continue à être vraiment très bonne !


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La porte est enfin fermée à 9h55. A 10h, le commandant de bord revient faire une annonce pour nous confirmer que nous devrions partir d'ici dix minutes. L'occasion donc de de s'occuper en découvrant la documentation de bord !
La safety card d'abord !


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Je trouve que l'appareil ne ressemble pas vraiment à un 737…


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Maintenant, le magazine de bord ! Un peu daté (nous sommes fin avril, le numéro date de mars), mais il a le mérite d'être présent (oui Air France, c'est toi que je vise).


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L'habituel plat de spaghettis KLM, toujours aussi illisible. Il est bon de voir que certaines choses ne change pas malgré la crise.


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Bon, par contre, ici ça a changé… Adieu, brave 747, tu nous manqueras !


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Prêts pour un vol panoramique ?


Enfin, à 10h10, nous repoussons enfin, avec 1h30 de retard. La PNC passe me voir pour m'informer que mon vol suivant aura 25 minutes de retard. Ma correspondance initiale étant de 1h40, on arrive mathématiquement à une correspondance raccourcie à seulement 35 minutes. C'est court, mais ça reste correct !


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On passe à côté de ce splendide A220-300 d'airBaltic, qui partira pour Riga… Voler à bord de cette compagnie me manque tellement !


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Un A320 en porte, un autre auquel on coupe la route, et un A321 qui file sur le taxiway extérieur…


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On passe devant le siège d'une obscure compagnie régionale…


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Puis devant Roissypôle (également communément appelé "AccorHotel Land". Je classerai les hôtels ainsi, pour les avoir tous testés : Pullman > Ibis Styles > Novotel > Ibis.


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Un obscur avion de l'obscure compagnie précédemment citée… C'est possible de remonter dans le temps et voler à son bord ?


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Sur le parking du terminal 3, Air France prend ses aises et parque ses long-courriers. Au premier plan, un B777-200 qui est arrivé de Beyrouth tôt ce matin et qui repartira pour le Costa Rica en début d'après-midi.


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Un peu moins passionnant pour les avgeek, un cimetière à équipements aéroportuaires, dont deux extrémités de passerelles…


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On approche finalement de la piste, il y a plusieurs appareils devant nous, nous patienterons plusieurs minutes. Finalement, c'est notre tour, après cet A321 Air France qui part pour… Amsterdam. C'est le vol qui devait partir 20 minutes avant nous !


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On s'aligne finalement sur la 09R. Un A320 Austrian et un 777-300 Air France pour Houston. Au fond, dans le ciel bleu, un 777-200 de United Airlines est en finale depuis San Francisco.


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On s'élance finalement à 10h33, en croisant un 737-800 Blue Air pour Bucarest…


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Le camembert du Terminal 1, avec Air Austral et El Al notamment.


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Après une course d'une vingtaine de secondes, nous prenons les airs au niveau du taxiway Y6…


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Le Terminal 2 dans sa quasi-globalité, avec la LGV qui ressort de la tranchée de la gare…


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Le reste du Terminal 2, avec le 2G sur la gauche, et les jetées L et M du Terminal 2E.


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L'échangeur entre la Nationale 2 et la Départementale 212 au premier plan, juste derrière, Mitry-Mory.


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La campagne entre Claye-Souilly et Meaux, avec au centre un vaste centre de recyclage industriel…


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Après avoir viré plein nord, un reflet de hublot, et accessoirement, la riante cité de Nanteuil-le-Haudouin le long de la N2.


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Crépy-en-Valois désormais, et oui, il va falloir s'y faire, à ces satanés reflets !


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Petite pause dans la découverte du panorama pour recevoir la fameuse boîte KLM, qui est servie à peine cinq minutes après le décollage. C'est plutôt efficace (et heureusement vu le court temps de vol) !


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Voilà le menu de ce matin : Salade de fruits, yaourt et muesli, pour accompagné des pancakes à la confiture de fruits des bois. C'est plutôt basique, mais pour un vol si court, c'est correct.


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Ce qui est moins correct, c'est cela : Des couverts en bois, en Business… Et pourquoi pas servir les boissons dans des gobelets en carton tant qu'on y est ?! (Pour ceux qui n'auraient pas suivi l'opus précédent, petite boutade à Air France). Ca manque clairement de classe, et en plus, niveau écologie, on repassera… Remplacer des couverts en métal réutilisables des centaines de fois par du bois, certes recyclable (et permettez-moi de douter qu'il le soit)… Bref. Gros malus sur ce point.


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Heureusement, la vue du hublot me permet de me dire qu'il y a toujours pire ailleurs… J'ai certes des couverts en bois en Business, mais dire que cinq kilomètres sous nous, des gens sont forcés de vivre à Compiègne… (que mes amis compiégnois m'excuse cette taquinerie).


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Bref, revenons à nos moutons : J'ai demandé du thé pour accompagner ce petit déjeuner, c'est curieusement bien mieux présenté que le reste du petit-déjeuner !


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Avec un petit verre de jus d'oranges pressées, ça va encore mieux ! Notons l'absurdité des couverts du service : La "touillette" pour le thé est elle en métal…
Un petit biscuit siglé KLM accompagne la boisson chaude. Jus d'orange comme thé sont bons !


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Dehors, Roye se cache sous les nuages…


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Une poignée de minutes plus tard, c'est un haut-lieu de la Bêtise que nous survolons : Non, je ne parle pas des studios télé de NRJ12 (mes excuses aux fans de cette chaîne), mais bien de Cambrai !

Juste au-dessus de la ville on peut distinguer l'aérodrome de Cambrai - Niergnies, à l'histoire mouvementée. D'abord créé en 1935 comme aérodrome civil et commercial (escale sur la ligne postale Paris - Lille), l'armée française en prend possession au début de la 2e guerre mondiale.
Les Allemands le capturent rapidement au début de l'offensive sur la France, le terrain servira d'ailleurs de base pour l'appui aérien de la Blitzkrieg. Il sera ensuite largement agrandi avec construction de deux pistes en béton et de nombreux hangars, etc… Jusqu'à un bombardement américain fin 1943.
Désormais inutilisable, l'aérodrome reste à l'abandon pendant 9 mois, jusqu'à ce que les troupes américaines en prennent le contrôle et réparent sommairement les pistes et les points de stationnement, pour servir de base à des unités des forces aériennes.

A la fin de la guerre, l'aérodrome fut transféré à l'armée française qui… N'en fit pas grand chose, jusqu'en 1950, où, dans le cadre de la nouvelle menace venue de l'URSS, il fut à nouveau mis sous contrôle de l'US Air Force, qui déblaya, démina, et rebâtit l'aérodrome pour en faire une base de l'OTAN.
Base de l'OTAN qui… Ne servit au final jamais.

En 1967, la base ferme ses portes, et une petite partie est convertie en aérodrome de loisirs tel qu'il est actuellement, avec une piste bétonnée d'un peu moins de 1.000m, ainsi qu'une piste en herbe parallèle.

Le reste fut laissé à l'abandon, et devint en partie des terrains agricoles, un golf, et une centrale photovoltaïque…

Voilà pour la petite leçon d'histoire du jour ! 


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Bon… J'ai assez fait trainer, je me dois de tester les qualités gustatives de ce petit-déjeuner, pour la science (enfin, pour le report quoi).
Notons que je n'aime pas :
1/ Les yaourts au petit-déjeuner
2/ Les pancakes
3/ Le muesli
4/ Les salades de fruits.

Autant dire que je ne suis pas gâté ! (Oui, je suis un fervent adepte des petits-déjeuners salés, vous l'aurez saisi).

Au niveau des pancakes, ils ne sont pas mauvais, ni exceptionnels (vous noterez l'effort pour rester objectif), mais la quantité de confiture est vraiment chiche : La quantité que vous voyez-là en bas à droite de la barquette est l'intégralité de ce qu'il y a. Autant dire qu'il faut la rationner…


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Passons au yaourt et muesli : Là par contre, il y la la dose de muesli, un peu trop même, j'en rendrais une bonne partie sur mon plateau ! Sinon je dois bien avouer que les deux sont plutôt bons. J'aurais préféré avoir un pot de confiture à côté pour doser entre pancakes et yaourt, mais bon…


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Je ferai par contre l'impasse sur la salade de fruits, c'est au-dessus de mes forces (oui, j'en fais un peu trop, mais je m'étais déjà forcé pour le reste…).
Le débarrassage sera fait très rapidement, un peu empressé, ce que je peux comprendre vu le court vol.

Enfin bref, revenons à nos moutons ! (Moutons, nuages, vous l'avez ?.. Haha, qu'est-ce qu'on se marre par ici. Aheum. Pardon)

Après avoir atteint notre altitude de croisière au niveau de Cambrai, on commence notre descente alors que l'on survole Tournai, reconnaissable à sa grande carrière à ciel ouvert (pour extraire des blocs de pierre calcaire "Noir de Tournai").

On aperçoit également bien le canal Nimy-Blaton-Péronnes qui relie l'Escaut (qui coule en bas de la photo) au Canal du Centre, là où se trouve le fameux ascenseur à bateaux de Strépy-Thieu.


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Ca se couvre un peu plus, mais on aperçoit tout de même Gand et son port, sur le canal Gand-Terneuzen, à gauche.


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Ce canal se jette ici, dans le vaste estuaire de l'Escaut occidental (le canal est tout en bas à droite). Nous venons tout juste d'entrer au Pays-Bas, la frontière étant grosso-modo à quelques kilomètres au sud de l'estuaire.


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De retour dans la cabine, je profite du fait que mon voisin soit aller inspecter les sanitaires pour vous offrir une vue plus large sur ce rang 1. Cette cabine rend vraiment bien, avec ces sièges modernes, le mood-lighting, et le logo KLM trônant fièrement sur le bulkhead


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Voilà désormais l'estuaire de l'Escaut oriental, avec tout à droite, le Veerse Meer, ancien bras de l'Escaut désormais transformé en lac suite au fameux plan Delta, plan permettant de lutter contre les inondations maritimes au niveau des estuaires de l'Escaut, de la Meuse et du Rhin, dans différentes provinces dont celle du Zélande, et qui a totalement métamorphosé l'hydrographie de la région, avec moult barrages, digues, etc…


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L'île de Schouwen-Duiveland, qui résulte de la fusion par poldérisation de quatre anciennes îles : Schouwen, Duiveland, Dreischor et Bommenede. La dernière étape date de 1610, autant dire que les zélandais maîtrisent l'art des polders depuis un certain temps !
A droite on aperçoit le Peilerdam, un des nombreux ouvrages du plan Delta, tandis qu'à gauche s'étire la longue plage de Renesse, qui se termine sur les dunes formant la réserve naturelle de Verklikkerplaat. 


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Sur la côté sud de cette île, la réserve naturelle de Schelphoek abrite une faune et une flore variées, dans une zone en partie marécageuse, comme l'étaient ces îles avant que la main de l'Homme ne s'efforce de les rendre cultivables et habitables.


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L'Haringvliet, un ancien bras de la Mer du Nord à l'embouchure de la Meuse. Depuis la création du barrage en bas de l'image, cet ex-bras de mer est devenu inerte et moins salé, ce qui a de nombreuses conséquences néfastes sur la faune et la flore. La possibilité de rouvrir le barrage pour laisser passer les marées (de manière contrôlée) est envisagée pour pallier ce problème…


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Quelques minutes plus tard, nous virons sur la droite… On survole le Canal de Voorne, qui relie Rotterdam (hors-champ, sous notre appareil, en gros) à Hellevoetsluis, la ville au centre de l'image, qui borde l'Haringvliet. Ce canal, construit au début XIXe siècle, était l'une des principales liaisons entre le port de Rotterdam et la mer du Nord.
Il est rapidement devenu trop étroit pour accueillir des navires toujours plus gros, et a été remplacé en 1872 par le Nieuwe Waterweg, qui relie directement le port de Rotterdam à la mer, et qui est toujours utilisé de nos jours.


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En parlant du port de Rotterdam, le voici, longeant la face nord de l'île Voorne-Putten (composée de deux anciennes îles réunies, bref, je vais arrêter de faire un exposé complet sur les paysages hollandais modifiés par la main de l'Homme même si personnellement je trouve cela passionnant).
Par contre, c'est bien joli comme vue, mais si on voit Rotterdam dans ce sens là… Ça veut dire qu'on file désormais vers le sud ! Ça sent le circuit d'attente tout cela.


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Au moins, ce petit détour nous permet de voir un peu mieux l'île de Goeree-Overflakkee, encore plusieurs îles réunies par des polders au fil des siècles, et dont je vous épargnerai l'histoire détaillée tant c'est le foutoir (déjà, il y avait initialement une île qui s'appelait Westvoorne, et une autre qui s'appelait Westvoorn. A partir de là moi j'abandonne).

Le commandant reprend la parole pour nous annoncer un atterrissage dans une vingtaine de minutes. Les PNC prennent ensuite la main pour annoncer les correspondances, qui sont découpées en 3 types :
- Correspondances "OK"
- Correspondances "Limite, il va falloir courir mais ça devrait le faire" avec indications des numéros de porte
- Correspondances "Impossibles", avec indication de se rendre aux comptoirs "Self Service Transfer" ou au service client.

Il y aura tout de même 5 ou 6 correspondances impossibles, dont certaines sur des destinations long-courriers ne volant qu'une fois par jour…
Quant aux correspondances courtes, il y en a deux, Calgary et Gênes ! Il me faudra donc me presser.


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Sous les nuages, Grevelingenmeer, un autre ancien bras de mer désormais fermé par un barrage, avec de nombreux bancs de sable… Le lac est désormais principalement utilisé pour les loisirs nautiques.


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Un nouveau virage à 180° nous ramène dans la bonne direction, et permet de contempler le Grevelingenmeer et l'île de Goeree-Overflakkee
vus de l'autre côté…


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Cette fois, on ne vire pas avant Rotterdam et on file droit vers Schiphol ! Ce qui donne l'occasion d'apercevoir le plus grand port d'Europe, et le 10e plus grand mondial !


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Sur la rive nord du Nieuwe Waterweg, un tout petit bout de l'immense étendue de serres entre Rotterdam et La Haye, qui ne servent pas qu'à faire pousser des tulipes, mais aussi toutes sortes de fruits et légumes, ce qui fait des Pays-Bas un des principaux exportateurs agricoles, au détriment de l'écologie, bien évidemment.


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Voilà justement La Haye, avec au premier plan un nœud ferroviaire entre la gare terminus de La Haye Centraal et celle de La Haye Hollands Spoor.


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Juste hors champ sur ce cliché de l'extrémité nord de La Haye, les bâtiments de l'OTAN, et ceux de la Cour Pénale Internationale. Du coup on se rabattra sur l'hippodrome de la ville pour meubler la description de l'image…


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Le sud de Leiden, avec l'autoroute A44 au premier plan, et le barreau autoroutier partiellement en tunnel la reliant à l'autoroute A4 en arrière-plan, barreau toujours en construction.


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La ville de Leiden, avec sa gare centrale au premier plan, dont le centre historique est bordé de canaux à l'emplacement des anciens remparts… La ville est traversée par le Vieux Rhin, fleuve de 52 km et qui, comme son nom l'indique, était l'ancien cours principal du Rhin jusqu'à la construction d'un barrage en 1122, pour le détourner et ainsi préserver Utrecht et Leiden des inondations.


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Les nombreux lacs de Kagerplassen, avec de nombreux petits hameaux qui ne sont reliés à la terre ferme que part des bacs ou des ferries. En bas à gauche on aperçoit le Ringvaart van de Haarlemmermeerpolder (en français, Canal circulaire du polder du lac de Haarlem), qui forme ici la limite entre la Hollande méridionale et la Hollande septentrionale.
Ce canal, comme son nom l'indique, entoure tout le polder de ce qui était auparavant un immense lac. Au milieu de ce polder se trouve un petit aéroport assez méconnu, Amsterdam Schiphol. 


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L'autoroute A4, et juste derrière encore plus de serres… Au fond, le complexe de lacs de Westeinderplassen, avec de très nombreuses îles et îlots artificiels abritant des maisons ou jardins…


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On approche de notre destination finale, avec des hubs logistiques.


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Vite vite vite la correspondance !


Et nous voilà finalement en vue de la piste 06 ! Il est 11h30 tout pile lorsque les pilotes posent les roues de notre Boeing avec délicatesse et doigté.


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Un 747 Cargo devant le hangar Martinair…


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On quitte rapidement la piste pour nous diriger vers le point de stationnement…


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Dès que le réseau mobile revient, je vérifie la position de l'appareil qui effectuera mon vol pour Gênes : C'est rassurant, il est tout juste derrière nous, en approche finale en provenance de Prague, ça devrait le faire pour ma correspondance !


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On approche de notre porte, beaucoup de bleuets par ici ! A droite, PH-BGC, qui est arrivé de Lisbonne avec un certain retard, après une demi-heure en attente au-dessus de Schiphol. Il repartira d'ici peu vers Istanbul. A gauche, c'est PH-BXD, un autre 737-800 qui est arrivé en provenance de Rome et qui repartira pour Barcelone dans l'après-midi.


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On arrive finalement au bloc à 11h33, avec donc 1h33 de retard sur l'horaire prévu. A côté de nous, PH-BXM qui est arrivé tôt ce matin en provenance de Prague et qui repartira vers la même destination à 13h.


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La passerelle est rapidement mise en place, je suis dans les premiers à sortir, avec les sympathiques salutations de l'équipage, ainsi qu'un "Good luck for your connection flight, sir !"


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Forcément, notre appareil est parqué quasiment au bout de la jetée D, il y a donc une petite trotte…


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… Et en plus, je ne sais pas si c'était temporaire ou non, mais même pas de "Mind your step" dans les tapis roulants ! Tout se perd décidément…


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Même si je suis un peu pressé, je prends le temps de tirer le portrait (de loin) à ce splendide A330-300 Finnair, en livrée Marimekko Unikko, du nom d'un des motifs les plus connus de l'entreprise finlandaise de design Marimekko…


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Arrivé devant les panneaux, mon vol est affiché, il aurait du partir il y a une minute, mais l'embarquement n'a visiblement pas encore commencé, je suis rassuré !
Bon, par contre, c'est en porte B3 (logique, vu que le vol est effectué en Embraer), soit à une bonne petite trotte à pied. Après une mesure grossière sur Maps, il y a environ un kilomètre entre ma porte d'arrivée et celle de départ… AMS prend soin des mollets de ses voyageurs !


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Et c'est sur ce suspens incroyable que je vous laisse pour aujourd'hui ! Pour les fans de traces radar, comme d'habitude, celle de mon vol…


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… Et en bonus, celle de l'approche avec le circuit d'attente !


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Merci à tous pour votre lecture et vos éventuels commentaires, à très bientôt pour la suite !

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Verdict

KLM

8.1/10
Cabine8.0
Equipage10.0
Divertissements7.0
Restauration7.5

Paris - CDG

8.0/10
Fluidité8.0
Accès8.0
Services7.0
Propreté9.0

Amsterdam - AMS

6.6/10
Fluidité7.0
Accès6.5
Services8.0
Propreté5.0

Conclusion

Encore un vol retardé, avec cette fois potentiellement plus d'impact que le précédent.
Heureusement, l'équipage, et notamment le commandant de bord, ont géré ça avec brio et professionnalisme !
Pour le reste du vol, les nouvelles cabines sont vraiment agréables à l’œil comme au fessier, il était temps de commencer à renouveler tout ça. Je n'ai pas fait attention à la présence ou non de Wifi à bord, mais la présence du magazine de bord est appréciable, et suffit à occuper un vol si court.
La restauration est correcte en quantité et qualité globalement, par contre la présentation en box et couverts en bois ne fait vraiment pas prestation Premium, on dirait plutôt une prestation de petit-déjeuner sur long-courrier en éco. Dommage pour cela...

CDG, quand on reste dans le 2F, est plutôt efficace, même si j'aurais bien aimé m'éviter un aller-retour du salon à la porte suite à l'absence de communication sur le retard du vol.

AMS est quant à lui fidèle à lui-même : Pas très propre, trop grand, mais en contrepartie, tout est connecté et accessible à pied.

Informations sur la ligne Paris (CDG) Amsterdam (AMS)

Les contributeurs de Flight-Report ont posté 187 avis concernant 2 compagnies sur la ligne Paris (CDG) → Amsterdam (AMS).


Pratique

La compagnie qui obtient la meilleure moyenne est Air France avec 7,5/10.

La durée moyenne des vols est de 1 heures et 33 minutes.

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6 Commentaires

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  • Comment 602363 by
    Esteban GOLD 19853 Commentaires
    Merci Robin pour le partage !

    Tiens encore une nouvelle boite à merveille de KLM avec ce pancake que je n'avais jamais vu encore, une énorme salade de fruit et le plus traditionnel yaourt muessli mais avec une quantité impressionnante de muessli aussi.

    Tu soulignes bien l'absurdité des couverts en bois, mais des touillettes en metal (qui sont en plastique sur Cityhopper), le mug en porcelaine et le verre en verre ...

    A bientôt !
    • Comment 602514 by
      Kethu GOLD AUTEUR 2664 Commentaires
      Merci Stéphan pour ton commentaire !

      C'était la première fois que je découvrais ces fameuses boîtes KLM, je vais pouvoir découvrir tout cela pendant mes prochains vols... Avec j'espère moins de muesli les prochaines fois ^^
      Espérons que pour corriger cette absurdité, KLM reprendra les couverts en métal, plutôt que de passer aux verres en carton... Mais bon, j'ai peu d'espoir.

      A bientôt !
  • Comment 602400 by
    AirBretzel GOLD 11255 Commentaires
    Merci Robin pour ce FR.
    Passer un moment avec notre ami FflyerCDG est toujours un moment agréable.
    A bord tu as eu les nouvelles cabines et les nouvelles boîtes, elles sont mieux (à mon avis, je n'ai testé que celle du soir) et celle ci est parfaitement à mon goût avec un PDJ sucré.
    Sacré bordel à AMS, le lendemain c'était la cata avec beaucoup de vol annulé en raison d'une grève surprise, et bien trop de monde à l'intérieur du terminal.
    Surprise pour la correspondance "courte" !!
    A bientôt
    • Comment 602515 by
      Kethu GOLD AUTEUR 2664 Commentaires
      Merci pour le com' Valérie :)

      En effet, FflyerCDG est de très bonne compagnie ! (Comme tous les FRistes que j'ai pu croiser d'ailleurs ^^ )
      La boîte n'était pas à mon goût, mais en effet, le contenu est plutôt bon, surtout pour un vol aussi court !

      Oui, quand j'ai vu les soucis du lendemain, je me suis dit que finalement mes péripéties n'étaient pas si horribles. Et ça a duré un certain temps, puisque c'était la cata pendant tous les week-ends des vacances néerlandaises...

      A bientôt !
  • Comment 602409 by
    Chevelan BRONZE 16578 Commentaires
    Merci Robin pour le partage

    Double passage au salon avec ce retard somme toute bien géré par l'équipage.
    Certes la boite n'est visuellement pas très élégante, mais le contenu est très copieux pour un si court vol.
    Comme Sabine Paturel en son temps, tu as fais des bétises, au dessus de Cambrai...^^
    Ciel dégagé à l'arriver permettant de belles photos.
    Vol agréable au final.

    A bientôt.
    • Comment 602516 by
      Kethu GOLD AUTEUR 2664 Commentaires
      Merci Hervé pour la lecture et le commentaire !

      En effet, j'ai eu du rab de FflyerCDG :P
      L'équipage était au top oui !
      Oui, si j'oublie mes préférences personnelles, le contenu de la boîte est vraiment top pour la durée du vol.

      Ciel dégagé à l'arriver permettant de belles photos.

      Et qui m'a permis de passer des heures à me renseigner sur les polders néerlandais... Flight Report est bon pour ma culture personnelle ^^

      A bientôt !

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