Bonjour à tous !
J'ai le plaisir de vous retrouver pour un second Flight Report sur la compagnie Ethiopian après celui sur la liaison Addis-Abeba / Lubumbashi effectuée au mois de juin, et que vous pouvez retrouver ici.
Après trois semaines de vacances à Moscou, je me dois de retourner travailler.
Le trajet le plus direct pour ma destination finale est donc ce vol entre Moscou (DME) et Addis-Abeba (ADD), capitale diplomatique du continent africain.
Quelques heures avant le décollage, je décide de répondre à la proposition d'enchères d'Ethiopian pour la classe affaire. Je peux soit être surclassé directement en payant 675USD, ou bien mettre une enchère de mon choix. Je pose l'enchère à 449USD. 4h avant l'embarquement, je recevrais une notification par courriel indiquant la validation de mon enchère! Chouette, le voyage sera beaucoup plus reposant et me permettra de dormir correctement.
C'est l'occasion à la fois de rédiger un billet sur l'aéroport de Domodedovo, peu reporté ici, et de juger la classe affaire de la compagnie éthiopienne.
Rejoindre domodedovo depuis moscou
Qui dit aéroport moscovite, dit "Aéroexpress" bien sûr ! C'est décidément mon moyen de transport privilégié, que ce soit pour aller à VKO, SVO, ou DME. La ponctualité, la fréquence élevée, le confort, le rapport qualité/prix…Ce transport public est imbattable.
Dans mon dernier FR (ici), nous partions de la gare de Kievskaya pour aller à VKO.
Cette fois, nous partirons de la gare de Paveletskaya pour aller à DME. Et ça tombe bien, j'habite à côté. Je peux donc y aller à pied.
Après le soleil de plomb du mois d'août, voici la pluie de novembre. Je pars sans ma veste, sachant que je me dirige vers des températures plus clémentes.

J'achète un billet directement au comptoir. Il y a un train toutes les 30 minutes. La fréquence est plus élevée que pour VKO (un train par heure à Kievskaya).
J'ai prévu large, celui-ci partant à 17h30 précisément. Prévoir 500 roubles en seconde classe, 1000 roubles en première (boisson et snack inclus dans le prix en première).

Je n'ai pas pris de photos de l'intérieur. Vous pouvez vous référer à mon FR cité précédemment. En revanche, voici les magazines de bord.
Un fait la promotion des opportunités professionnelles dans les territoires les plus à l'Est de la Fédération. L'autre est un magazine touristique. Vous pouvez y retrouver la carte du réseau aéroexpress, ainsi qu'une publicité pour Ural Airlines.



Arrivée à l'aéroport de domodedovo
Le train arrive 45 minutes plus tard à l'aéroport de Domodedovo. Il est donc 18h15.
Après un premier contrôle rapide des bagages, il suffit de prendre un escalator qui amène directement dans l'espace des comptoirs d'enregistrement.
J'arrive devant cette exposition permanente de véhicules anciens.

Les lieux sont propres et bien éclairés. Je dois me rendre vers les comptoirs 125-129.
A noter que je n'ai qu'un seul bagage à main, mais je veux m'assurer auprès de l'agent que j'ai bien été surclassé.

Je jette un coup d'œil en chemin au tableau des départs. Les destinations sont variées: Oulan-Oude, Minsk, Erevan, Bichkek, Tachkent, Dubaï, Baku, …
La plupart des vols intérieurs sont proposés par S7 Airlines.

Il n'y a pas encore foule à l'enregistrement. L'agent me confirme que je suis en business. Ou plutôt, en "Cloud Nine". Je n'apprécie pas ce nom, car il ne m'évoque rien.
L'accueil est aimable et la procédure rapide.

Je pars immédiatement vers la zone internationale, espérant bien pouvoir profiter de mes 3h devant moi pour aller au salon business. Juste avant cette zone, nous passons devant ce restaurant géorgien. Je recommande fortement la gastronomie géorgienne. Un délice!

Cet espace d'attente est splendide!
Je passerai par une zone de transfert dédié à la classe affaire. Cela me permettra d'avoir un contrôle de bagage dans le calme, ainsi que d'un contrôle de passeport fluide.
L'agent des douanes me demandera à plusieurs reprises de la regarder dans les yeux. Je comprends alors avoir pris un petit coup de vieux par rapport à ma photo de passeport qui date déjà de huit ans…

Vers l'embarquement
Après le passage PIF/PAF, je suis à la recherche de mon salon. Un salon S7 est présent, ainsi qu'un salon Swiss (et je crois même Austrian). De mon côté, je vais vers le salon ouvert aux passagers Ethiopian.
Immense déception lorsque l'agent d'accueil me demande si j'ai bien un coupon avec moi pour accéder au salon business. Je présente alors mon BP, mais cela ne suffit pas. Il prend le temps d'appeler le comptoir d'enregistrement, et son interlocuteur confirmera que je ne peux pas avoir accès au salon.
Apparemment, c'est une règle d'Ethiopian. L'accès au salon n'est pas garanti pour les passagers ayant gagné une enchère quelques heures avant le vol. C'est absurde, et défie toute logique. Je me sens volé. Gros point négatif pour Ethiopian sur ce coup.
Je vais donc me rabattre sur ce restaurant à l'américaine, "Fridays". Pas mauvais. Je resterai sur cette banquette un bon moment.

20h48. Ce sera en D16, pour moi.

Arrêt au stand. Choses étonnantes, une immense baie vitrée est placée juste à côté des urinoirs. Les pilotes S7 ont une vue royale pour admirer votre escale technique!
Sur la photo, j'étais littéralement positionné à côté de l'urinoir.

Nous trouvons à côté de lui ce SSJ-100 de la compagnie IrAero.

En porte d'embarquement, ces baies vitrées compartimentent les différentes portes. Mais l'espace n'est pas bien grand, surtout avant d'entrer dans un 777. L'ordre de priorité n'est pas respecté. Aucune file prioritaire n'est présente.

Au sol
Voici notre oiseau du soir. ET-ANO. Boeing 777-200 âgé de douze ans, puisque livré en décembre 2010 chez ET.
Notez la passerelle aveugle à mi-chemin.

Je suis le premier à pénétrer dans la zone affaire. Je suis ravi ! La lumière est agréable, et on a vraiment l'impression d'être dans un cocon. Je me rends au premier rang, mon siège attribué étant le 1L.

Voici le 1L. Une couverture et un coussin sont déjà présents. J'aime cette nuance de rouge.

Les commandes du siège. La zone des lombaires ne bougera pas d'un iota. Dommage.

Le PAS est évidemment excellent. Je n'arrive même pas à atteindre l'espèce de repose-pied en face.

Je resterai seul encore quelques minutes. Une famille s'installera à l'arrière, et deux autres couples se joindront à la fête. Mais on ne va pas trop se bousculer. Un dernier passager s'installera en 1A. On ne sera donc que deux dans la rangée 1.
Nous sommes dans une configuration 2x3x2.

Une serviette chaude est distribuée, et une vidéo de présentation sur l'Ethiopie est diffusée. Vous pouvez voir comment se positionne la tablette.


Le plan de vol est assez simple, puisque nous partons plein Sud ! Dans les faits, nous survolerons la mer Caspienne et non la mer Noire.

Le menu principal est assez vieillot, mais a le mérite d'être clair, avec ses icônes énormes. Ai-je branché le mode "accessibilité" par erreur ?

Plan d'évacuation et magazine duty-free. Sheba est le nom du programme fidélité d'Ethiopian.


Une trousse de confort est ensuite distribuée, avec les produits de première nécessité que l'on retrouve fréquemment. Allez les Verts !


Quelques éléments de bord sont abîmés, mais rien de bien méchant.

Un verre d'accueil est enfin distribué. Champagne ! Les hôtesses sont souriantes et accueillantes.
J'apprécie le verre, la serviette et le casque audio, tous siglés Ethiopian.

Roulage
Nous sommes voisin avec cet A380 en partance pour Dubaï, que j'avais repéré sur le FIDS. Décollage prévu 23h50 (EK132).


La cabine bascule dans le noir pour les instructions de sécurité, que je commence à connaître par cœur… (Déjà mon 7è vol chez ET cette année).

Nous passons devant Yamal Airlines, dont l'appareil est d'abord livré chez British Airways, puis EasyJet, Avianova, et finalement, Yamal Airlines depuis 2012.



L'hôtesse me demandera si je souhaite manger ou dormir (il est déjà 22h30). Je peux placer l'un de ces stickers en évidence, pour donner des instructions au personnel de bord. Je veux évidemment manger!

Nous arrivons en bout de piste. Le commandant de bord nous demandera de patienter, le temps de laisser deux avions atterrir. Nous avons 30 minutes de retard sur l'heure de décollage théorique, mais l'on nous informe que nous arriverons à l'heure.

En vol
Décollage rapide au-dessus de la banlieue sud de Moscou.


Quelques nuages bas sont présents. Les lumières s'y reflètent. C'est beau!


Le service commence ensuite après avoir atteinte une altitude de croisière. Pour le plat principal, on me propose soit de l'agneau, soit du bœuf, soit du poulet, soit des raviolis. Je prendrai les raviolis.
L'entrée est d'abord servie, avec des petits filets de dinde, une salade et des asperges. La salade est simple, mais les produits savoureux.
Pour la boisson, je demande une bière éthiopienne.

Le plat principal arrive par la suite, et c'est déjà un peu moins réjouissant. L'odeur est "acide", et l'asperge sans intérêt.
Au goût, je confirme que la sauce n'est pas très bonne. Plutôt fade, et l'acidité se confirme au palais.

Un dessert saveur mangue termine le repas. C'est léger et pas trop sucré. Je remarque que les couverts portent eux-aussi le nom d'Ethiopian.

Cela fait environ une heure que nous avons décollé, et je vais aux toilettes avant de me coucher. On est sur du standard. Mais c'est propre.


En revenant à mon siège, je laisse mon doigt appuyer sur le petit panneau de contrôle, et nous passons donc en mode "lit". Celui-ci est suffisamment long, mais pas bien large. Je suis tout de même un bon dormeur, et je pense m'endormir en quelques minutes.

Je vais me réveiller vers 4h30, 1h15 avant l'atterrissage. Les lumières sont à ce moment-là de retour, puisqu'un petit déjeuner est servi. Je suis allergique au kiwi. Pour le reste, les fruits ont bon goût. Une part de gâteau (aux fruits) sera ensuite proposée.
Le bol contient une espèce de yaourt mélangé avec du muesli. Le croissant est accompagné de miel.

Tout est alors débarrassé, puisque notre atterrissage approche.
J'aperçois en effet les premières lueurs de la capitale éthiopienne. L'aéroport se situe à 2330m d'altitude.


Le touché est rugueux, et le freinage puissant. Le roulage ne dure guère plus de cinq minutes, et nous devrons malheureusement emprunter un paxbus. Nous avons un bus dédié pour les passagers business. Les sièges sont confortables !


Nous voilà donc arrivé sur le continent africain ! Le soleil commence à se lever doucement.

Avec la fermeture de l'espace aérien européen aux compagnies russes, je savais que les liaisons vers DXB ou IST étaient très recherchées mais je n'aurais jamais pensé à ET.
Une bonne alternative pour les Russes donc.
Merci pour ce FR
Depuis que je travaille en Afrique, j'ai vraiment découvert cet aéroport d'ADD qui accueille des vols du monde entier. Ethiopian est désormais une compagnie incontournable dans la région! Dubai m'intéresse beaucoup moins depuis Moscou, car cela implique, si je me souviens bien, une seconde escale par l'Afrique du Sud qui m'arrange moins.
Merci pour ce report d’une route qui change de l’ordinaire.
C’est vraiment dommage de ne pas pouvoir accéder au salon. L’excuse de l’enchère est un peu légère. On en business du début à la fin et non pas partiellement.
Je trouve que la cabine fait un peu vieillot à comparer aux A350 ou aux 787 d’ET.
Et il y a même dans une note en bas de page l’information suivante:
« Business class meals may not be available for passengers upgrading closer to departure. In such cases, an economy class meal will be served instead »
Autrement dit, il peut parfois arriver qu’un plateau repas de classe éco vous soit servi en cas de surclassement de dernière minute. Ce n’était pas mon cas heureusement.
Merci pour ce FR.
Système d'enchère qui a bien fonctionné pour vous.
Une connaissance a récemment eu une bien plus mauvaise expérience à l'enregistrement après avoir néanmoins remporté l'enchère pour un surclassement en classe affaires sur la cinquième liberté ET NRT-ICN.
Tactique de flirt !
J'avais eu la même cabine sur un ADD-JNB et je l'avais trouvé très bien en vol de jour.
Le catering est un peu en retrsit je trouve.
A bientôt.
Merci pour ce FR fort complet
TGI FRIDAYS en fait, chaîne de restaurants américaine. Je suppose que le restaurant de Moscou a dû être cédé ...
A bientôt !
Merci pour cette liaison un peu hors des sentiers battus.
Comme vous, je trouve que vendre des surclassements (même en enchère) pour après ne pas l'honorer complètement (l'accès salon) est à la limite de l'honnêteté et commercialement complètement stupide.
J'aime bien ce siège, même s'il est désormais dépassé. C'est l'antithèse des sièges renfermés et étroits aux pieds qui sont désormais à la mode... Bon point aussi pour le service à l'assiette.
Merci pour cette découverte !