Bonjour à tous !
Et voilà enfin le dernier vol (reporté) de mon voyage à Chicago, avec le retour sur Paris. Le spoiler avec l'historique du routing ci-dessous :
Forcément, je suis très tenté, et quand je tombe sur un tarif promo Paris - New-York à 1600€ environ, je craque direct. Un aller-retour Paris <> JFK en J à 800€, c'était la seule chose censée à faire. Ca sera un départ le 24 novembre, et un retour le 28 novembre. Le retour devait se faire sur Orly, mais l'annulation des vols JFK <> ORY me vaudra un rebooking sur CDG, ça ne me gêne pas spécialement.
Initialement, je pensais passer ce séjour à New-York. MAIS j'ai envie de deux choses :
1/ Prendre un Amtrak (les trains longue distance américains)
2/ Prendre un Boeing 717-200 de chez Delta. Je devais rajouter cet avion à mon logbook en 2020 chez Volotea, mais Covid oblige, ce fut raté. Même si les 717 ne doivent pas disparaître dans l'année, je me méfie plutôt (cf. ce qui s'est passé pour Volotea), et j'ai envie d'en profiter dès que possible donc.
La première solution qui me saute aux yeux est d'aller aux chutes du Niagara depuis New-York en train, et revenir en avion depuis l'aéroport de Buffalo Niagara, qui dispose de certaines rotations via Detroit en 717.
Cependant, le tarif est assez prohibitif (surtout le train, je ne souhaite pas voyager en place assise, je voudrais une cabine en wagon-lit), et le timing laisse peu de temps pour les visites, même pas deux jours (c'est là le soucis de réserver ses billets sur un coup de tête sans avoir planifié un voyage complet…).
Je cherche finalement autre chose, en regardant où volent les 717… Et je vois passer Chicago. J'ai envie depuis tout petit de visiter cette ville (merci Maman Kethu qui est fan d'Urgences). Je pars donc dans cette direction, mais je ne trouve rien de convainquant niveau trains (tarif/horaires)…
Jusqu'à ce que je remarque la liaison Amtrak Hiawatha Service qui n'est, certes pas, une liaison longue distance, mais qui permet de parcourir les 140 kilomètres entre Milwaukee et Chicago en 1h30. C'est déjà ça, et ça a le mérite de ne pas coûter aussi cher que l'aller-retour CDG<>JFK en J ! C'est en effet seulement 50$ l'aller-retour, tout à fait raisonnable.
Pour rallier Milwaukee depuis la Grosse Pomme, je craque pour un départ le 25 novembre depuis Newark, escale à Minneapolis, et arrivée à Milwaukee en fin de matinée. L'inconvénient est de devoir faire JFK > EWR le 24 novembre, pas une partie de plaisir. Le gros avantage est que les deux segments sont en 717, ça me permettra de ne pas être dégoûté si l'appareil venait à être modifié (à moins que LES DEUX ne soient modifiés, mais ça serait vraiment pas de chance). Le tarif n'est pas donné, 280$ en gros, mais c'est le prix à payer pour les 717 ! (Et les distances sont un peu plus grandes qu'un LYS-CDG…)
Pour le retour, je pars sur autre chose que je souhaitais tester : La Domestic First, une classe qui m'a toujours intrigué : Un siège confortable, mais un service triste comme tout. Comme la J domestique Air France, mais le siège en plus, en gros.
Je prends un vol direct Milwaukee > JFK le 28 novembre au matin, avec Delta Connection by Endeavor, en CRJ900. Tout d'abord parce que j'adore les CRJ, et ensuite parce que ça permet d'avoir un siège isolé, ce qui me convient très bien. C'est par contre 340$. Cher, mais si je compare à l'aller, ça reste correct. La Y était à environ 150$ pour comparer.
Il me faudra juste ajouter à tout cela un "simple" aller-retour LYS <> CDG. Je met des guillemets parce que, comme je construis mon routing au fur et à mesure des évolutions de mes voyages, je réserve l'aller en multidestination BOD > LYS / LYS > CDG (avec un BOD > LYS début novembre), et un CDG > LYS / LYS > LIL (avec le LYS > LIL qui se déroulera le 3 mars 2023). L'open-jaw me permet d'avoir des tarifs Carte WE sur des vols que j'aurais sinon du payer plus cher en aller simple, mais ça donne des résas sans queue ni tête.
Bref, c'est compliqué comme tout, mais c'est moi quoi.
Le LYS > CDG se fait le 23 novembre dans l'après-midi : J'aurais pu partir le 24 avec le vol du matin, mais je préfère être tranquille, le vol pour JFK part à 10h30 le 24, et ça m'ennuierait "un peu" de le louper à cause d'un retard du LYS > CDG (surtout qu'avec deux dossiers différents, je ne serais pas reprotégé sur un vol suivant…).
Dernière modification le matin-même du vol retour : le vol en CRJ900 MKE - JFK a été modifié en un MKE - ATL - JFK suite à un retard. Voir le FR précédent pour les détails !
BREF, c'est tiré par les cheveux, mais le récap est juste après !
Siège, bouffe, Stats
Le routing final est donc le suivant :
Enchainement de vols
- 1
- 2
- 3
- 4
- 5
- 6
- 7AF007 - Affaires - New-York JFK → Paris CDG - Boeing 777-300
- 8AF7692 - Économique - Paris CDG → Lyon - Bombardier CS300
Ce vol s'annonce bien chargé, la petite cabine J devant la porte 2L est complète aux hublots, je me rabats donc sur la grande cabine de 42 sièges.
Même ici, c'est assez limité en choix aux hublots, je pars donc sur le 11A…

Comme à l'aller, il est possible de choisir son plat principal une semaine avant le vol, une possibilité que je trouve assez appréciable. Voilà donc les choix affichés, avec viande rouge, viande blanche, poisson ou végétarien.

Pas d'inédit pour moi sur cette liaison : J'ai déjà fait un JFK - CDG en J sur Air France en mars 2019, vol que je dois encore reporter d'ailleurs…
Ca sera mon 7e vol en 777, le 6e sur -300 (tous sur Air France). Et le vol suivant (CDG-LYS) sera mon 175e dans le groupe AF/KLM (hors vols "sous-traités" par des compagnies partenaires), mais comme je le ne reporte pas… Voilà !
Sur FR, c'est loin d'être inédit aussi comme liaison, ce report sera le 30e en J sur AF. Toutes cabines confondues, c'est pas moins de 85 récits qui existent déjà sur la ligne AF, et 99 toutes compagnies confondues, mon récit sera donc le 100e !
JFK : Une journée en enfer
Je vous avais laissé à la sortie du T2 de JFK, direction le T1…

Tout mal indiqué qu'il est, le cheminement est court !

Cinq minutes après la salle de livraison des bagages du T2, je suis déjà à l'étage des check-in du T1…

Passage par les bornes pour m'enregistrer, puisqu'il y a la queue aux comptoirs. Un nombre impressionnant de une compagnie est disponible sur cette borne.

Mais maintenant, c'est l'enfer du PIF qui m'attend… Voilà l'entrée de la file d'attente, c'est totalement blindé.

Tous les passagers, prioritaires ou non, sont renvoyés dans une longue queue qui fait le tour des comptoirs TK…

Ca se prolonge loin derrière…

Il faut quasiment un quart d'heure juste pour atteindre l'entrée de la "vraie" queue dans le PIF. Au moins, à partir d'ici, une file prioritaire est matérialisée. Il faut d'ailleurs en réclamer l'accès, car on est d'office redirigés dans la file Eco. Ajoutons à cela le personnel et les équipages qui, faute de ligne dédiée, doivent passer devant tout le monde, ralentissant encore plus le flux…
Ajoutons encore les agents chargés de ce "tri" qui crient littéralement sur les passagers pour qu'ils avancent, sauf qu'il n'y a pas de place, et je n'ai guère envie de faire un collé-serré comme dans le métro.

Il me faudra en tout 40 minutes pour passer le contrôle (avec le fast-track). Le seul agent un peu souriant était celui du scanner corporel, et je l'en remercie. Ce terminal est vraiment extrêmement peu adapté, espérons que la modernisation change cela !

Au moins, je peux désormais accéder au Saint-Graal : Des chocolats à l'effigie de Biden et de Trump. Joie.

Je ne trouve pas le terminal beaucoup plus agréable airside, c'est assez étroit et vieillot…

Le FIDS de ce soir… On notera que Neos et Norse partent du T1 également.

Un A330-300 Swiss pour Zürich.

Le vol AF023 de 16h30 est prêt au départ, en 777-300… Derrière, une queue de Condor dépasse.

Visite d'un salon décevant
Allez, direction le salon AF, tout au bout du terminal !

L'accueil au salon est au même niveau que le PIF, pas de sourire, pas de bonjour… Je n'attends pas des exclamations de joie en voyant ma personne (même si c'est une réaction sensée, je suis tellement parfait), mais pas donner l'impression de déranger tout le monde non plus.

L'étage est réservé pour les passagers souhaitant prendre leur dîner au salon, mais mon vol n'est malheureusement pas concerné. A l'étage inférieur, ça n'est pas rempli, mais pas très confortable non plus, avec ces petits fauteuils dans lesquels on ne peut pas s'affaler.

Cette vitrine "Air France Press" vide avec juste des QR Code pour l'application Air France Play est bien ridicule, et triste également… La presse papier est à mon goût bien plus agréable à lire.

Aux sanitaires, c'est opération portes ouvertes visiblement ! Ca donne une bonne impression tiens.

Bon, allons nous réconforter au buffet !

Plusieurs plats chauds sont disponibles : Boeuf carottes, poulet basquaise…

Pâtes aux tomates et aubergines, du riz et des asperges…

Côté froid, un grand bar à salades.

La sauce y est fort bien présentée, dans des sachets plastiques.

Au final, c'est les cold cuts qui laissent le plus à désirer. Le sucré est un peu limité aussi, mais au moins on évite le bocal à cookies en guise de dessert.

Large choix de softs, ainsi que quelques bières…

Les produits de la vigne (je n'ai pas retenu quoi exactement), des alcools forts…

Et la kawateuse pour finir !

Ma sélection est légère, j'ai déjà un bon repas prévu à bord. Ca n'est pas mauvais, mais le poulet basquaise est pour le moins surprenant : C'est du poulet pané qui est utilisé ici !

La vue de ma place, sur les voies d'accès du terminal, et avec le panneau, dans son jus, du consortium des 4 compagnies s'étant associées pour créer ce terminal 1 à la fin des années 90.

Une heure plus tard, la nuit est bien tombée !

Quelques minutes avant l'embarquement, je quitte le salon. Les files sont curieusement toutes vides (et semblent bien étroites pour accueillir tous les passagers d'un 777).

Les passagers attendent sagement assis… Il s'avère que notre porte d'embarquement était occupée par un autre appareil, parti en retard. Notre avion a donc rejoint la porte tardivement, et n'est pas encore prêt.

Le voilà donc, en train de charger son fret. Il s'agit du sympathique F-GZNE, et sa magnifique livrée Skyteam ! Il a été livré neuf à Air France en 2009.

Petit coup d’œil au salon TK, qui semble assez accueillant !

Je repars dans le salon AF pour patienter plus confortablement. Passer au salon Korean m'a effleuré l'esprit, mais j'ai une certaine flemme de le chercher.

L'étage, toujours inaccessible pour les passagers ne pouvant pas dîner au salon.

Je ressors 45 minutes après, à 18h30, ça n'a pas beaucoup évolué. L'équipage attend à côté des comptoirs… Une annonce est réalisée pour prévenir de quinze minutes de retard supplémentaire.

Pendant ce temps, j'admire ce mode d'emploi du rangement des filoguides, une lecture des plus passionnantes !

Finalement, l'équipage est invité à embarquer à 18h35 (ils s'applaudiront d'ailleurs en embarquant, tels des champions olympiques, cela laisse espérer un équipage sympathique à bord !).
Une annonce est ensuite réalisée pour demander aux passagers de se préparer pour l'embarquement, conclue par un sympathique "All we require is boarding pass in your hand and a smile on your face".

Embarquement (enfin) lancé, et tour de la cabine
Après un pré-embarquement pour les PMR et familles avec enfant, on peut s'élancer dans la passerelle, avec un strict respect des zones, avec 1h05 de retard sur l'heure prévue d'embarquement.
Une petite vieille bousculera tout le monde dans la passerelle, y compris les PMR devant la porte, pour embarquer en premier… Et après ce sont les jeunes qui sont sans-gêne :)

Instant porte en livrée Skyteam, mais flou. On ne peut pas tout avoir.

L'accueil à bord est souriant, je tourne à droite dans la seconde cabine J. Une seule passerelle est connectée, en porte 2L.

Et voilà mon trône pour les heures à venir ! Le menu est déjà disposé sur la desserte.

Le même, en vue plus large, mais avec du grain. Ma veste sera rapidement récupérée par une hôtesse pour la mettre au vestiaire.

L'armement classique chez AF, coussin et couverture, mais toujours pas de chaussons…

Dans le rangement du casque, la trousse de confort et le kit sanitaire sont déjà là. J'ai eu le modèle bleu à l'aller, j'ai le gris au retour, c'est parfait !

Le contenu de la trousse, classique : Des crèmes pour se tartiner la figurer, des chaussettes, un masque, des boules Quiest, un stylo, une brosse à dent et du dentifrice.

Ayant par hasard avec moi un tube de dentifrice récupéré lors de mon JFK - CDG de 2019, voilà une petite comparaison des deux tubes. Le cost-cutting frappe partout !

Les commandes du siège, qui ont le mérite d'être simples à utiliser… On peut noter que la desserte est un peu tâchée.

La télécommande. La paroi englobant le siège est un peu marquée aussi, on sent que la cabine a plus vieilli qu'à l'aller.

Sous la desserte, les prises USB et électrique, ainsi qu'une bouteille d'eau.

De l'autre côté, d'autres signes que le ménage n'est pas parfait. Mais vu l'arrivée tardive en porte, si avoir quelques miettes permet de gagner 10 minutes sur le vol… C'est entendable, pour moi.

Le plafonnier, les coffres à bagages…

L'habituelle déception, une boucle de ceinture non siglée.

Cependant, si on la retourne, on trouve le logo du fabricant des ceintures, AmSafe. Ca compense un peu !

Une patère est à disposition, mais toujours aussi mal placée, quasiment tout ce qui y est accroché sera devant l'écran.

Le casque qui va avec cette cabine : Celui que j'avais sur mon vol précédent chez Delta me semblait plus agréable (mais je n'ai pas vraiment l'oreille musicale).

L'IFE est classique mas, même s'il reste efficace, il commence à être un peu dépassé, notamment la taille de l'écran et la définition de l'image. On est loin du 4K !

Une publicité est lancée avant l'utilisation (ou avant la première vidéo ? Je ne sais plus), mais il suffit de lancer le bouzin pendant qu'on s'installe, comme ça, c'est fait.

La cabine J est bien installée, l'embarquement se poursuit plus tranquillement… (A ce sujet, je n'ai jamais entendu de remarques désagréables de la part des pax Y pendant un embarquement ^^ ).

Le verre de bienvenue est distribué, sans champagne à cause des lois américaines (je ne sais plus si c'est une histoire de taxe ou d'interdiction pour d'autres choses). C'est donc jus d'orange ou eau. Dommage de ne pas proposer un choix de remplacement ! Un petit smoothie passerait pourtant bien.

Ne serait-ce pas le moment parfait pour ouvrir le menu ? Allons-y gaiement !

C'est un détail, mais j'aime beaucoup la page de garde du menu…

Le chef à l'origine de ce menu est raccord avec mon voyage, il vient de Chicago !

Le menu, dîner et petit-dej. On détaillera le dîner pendant le service, mais comme à mon habitude, je ferai l'impasse sur le petit-déjeuner, déjà que le vol est court, je veux faire la marmotte le plus longtemps possible…
En plus, rien d'exceptionnel dedans.

Le glouglou alcoolisé. La cave ne fait toujours pas tellement rêver. Ça n'est pas mauvais, hein, mais on reste dans du très (trop ?) classique, avec un choix assez limité, et il manque toujours un bon liquoreux !

Au niveau des softs, c'est assez limité aussi. Mais je ne sais pas s'il existe d'autres choix non écrits ici, je n'ai jamais trop testé le soft… (Oui, ça fait un peu alcoolique cette phrase).

Tant que je suis lancé dans la lecture, voilà la notice de sécurité !

Enfin, "lecture" est un bien grand mot… On va regarder les images quoi.

Pour voyager l'esprit et la vessie légers, direction les sanitaires, qui sont logiquement propres.

Les habituels produits Clarins, si j'ai bien compris les explications de Chris, ya du décapant et du déo à nuque.

Et toujours une pensée à Katia.

L'habituel Sopalin chaud est distribué une fois la porte la porte fermée, à 19h20. Le commandant prend la parole pour s'excuser du retard, notre porte était occupée par un appareil d'une autre compagnie et a tout décalé.
Il annonce 6h10/15 de vol, et semble assez caustique : "Ça bougera un peu pendant la croisière mais rien de dangereux, je serai pas à bord sinon de toute façon. À Paris il fait gris et pas très chaud, c'est l'hiver quoi."

Reprenons le chemin des airs
On repousse enfin à 19h27, avec quasiment une heure de retard donc.

Les démonstrations de sécurité sont lancées, et je ne redirai pas tout le mal que j'en pense.

Le derrière d'un autre 777 AF…

Voilà un bel oiseau que je n'ai que très rarement vu ! Un 787-9 d'Air New Zealand, qui s'apprête à repartir pour son long trajet retour vers sa patrie. J'avais loupé l'ouverture de cette ligne (5e plus longue au monde actuellement), elle est bien tentante ! Et personne ne l'a encore reportée ^^

Après les démos, une publicité AF toute aussi niaise et parisiano-centrée. Je ne sais pas quel est le budget pour cette pub, mais à coup sûr ça permettrait de financer quelques bouteilles de liquoreux à bord.

Ce gros bébé de General Electric de quasiment dix tonnes me semble bien près de mes oreilles tout à coup…

On remonte lentement le long de la piste 4L, c'est chargé devant nous…

… Comme ce petit Embraer 175 American Eagle pour Boston !

On s'aligne à 19h53, tandis que l'appareil suivant attend son tour : Il s'agit d'un A330-900 (coucou Chris !) qui part pour CDG également ! Mais l'A330 est définitivement plus lent, il mettra quasiment 20 minutes de plus que nous pour rallier la France (avec certes une approche légèrement moins directe aussi).

Décollage dans le bruit des réacteurs, on les entend nettement plus que dans la cabine J à l'avant ! La caméra ne fonctionne pas, il faudra vous contenter de ce flou artistique sur le terminal 5.

On vire vers l'est immédiatement, avec une vue sur le nord du Queens…

Le signal pour se relaxer est donné, la large boîte à pieds m'accueillera sans rechigner !

Et je me lance un petit film calme pour passer le repas.

Bon appétit ! (A lire avec l'accent américain)
Le chef de cabine vient se présenter auprès des clients Platinum, puis prendre leur commande de plat (ou la confirmer, dans mon cas), avant de faire de même avec les autres passagers.
Une quinzaine de minutes après le décollage, les habituelles Gavottes au fromage sont déposées.

L'hôtesse en charge de ma rangée me propose du champagne. Que nenni ma bonne ! Donnez moi donc de ce goûtu Porto !

Après ce snack distribué rapidement, le "vrai" service met un peu de temps à se mettre en branle. Mon plateau m'est apporté 25 minutes après les crêpes, le voilà tel que déposé.
Deux petits pains chauds me sont proposés, et j'accompagne ce début de repas par le Crozes, qui est toujours jeune, mais que je préfère au Saint-Estèphe avec un foie gras. Le service réalisé par l'hôtesse de ma rangée sera très sympathique et professionnel, et pas trop obséquieux.

Intéressons nous un peu plus à cette entrée : Foie gras de canard à l'Armagnac, gelée de poires, mélange de quinoa et de légumes.
Disons le tout net : Le foie gras n'est clairement pas au niveau de ce qui est proposé ex-CDG. Mais ça reste pas mauvais, et la salade de quinoa apporte une fraîcheur sympathique.

Pour comparer, le foie gras du vol aller, la différence (visuelle déjà) est on ne peut plus frappante.

Continuons avec le plat principal : Bœuf braisé, sauce au thym, cèpes et légumes.
La cuisson de la viande est correcte, à point. Pour de la viande rouge en avion je m'en contente bien, on est pas du tout dans la semelle. Les légumes qui vont avec ont du goût, notamment les cèpes.

Détail sur cette magnifique saucière, avec une sauce au thym ma foi fort sympathique ! Prochaine étape : Un combo beurrier/salière/poivrière ? Les sachets papier et la barquette alu font tâche…

Le fromage, en trio classique. De manière surprenante, le fromage a du goût (et un goût de fromage qui plus est !). Pour un catering US, je m'attendais plutôt à du plastique vaguement crémeux.

Le trio de dessert présente bien, mais je trouve toujours qu'un "vrai" dessert de taille normale serait plus sympathique, ces petites bouchées sont gustativement de peu d'intérêt. Et pourtant j'adore les Opéras habituellement.

Une fois tout cela englouti, pas de digestif ni boissons chaudes pour moi, je marathonne le plateau et direction les lieux d'aisance pour passer en mode nuit.
Le service se termine (pour moi) 1h30 après le décollage, c'est raisonnable.

Lorsque je ressors quelques minutes plus tard, le débarrassage a été effectué, les pousses-repas sont en train d'être proposés.

Dodo et réveil l'esprit (et le 777) embrumé
Je n'ai donc qu'à me glisser sous la couverture pour rejoindre les bras de Morphée ! Comme à mon habitude, pour couvrir les bruits ambiants (dont le DISCRET réacteur), ça sera avec un peu de musique sur les oreilles.

Je dormirai assez bien, pas d'un sommeil très profond (mais déjà chez moi ça n'est pas le cas, donc compte tenu des circonstances ici…), environ 3h30.
Le service du petit-déjeuner, et la cabine rallumée qui va avec, me réveillent un peu plus 1 heure avant l'atterrissage, mais je somnolerai encore une demi-heure avant d'émerger vraiment. Nous sommes déjà ici, prêts à traverser la Manche !

Ma voisine a elle bien pris son premier repas de la journée, elle ne se fera pas tancer par son médecin, contrairement à moi.

Notre commandant, toujours aussi facétieux, prend la parole : "Et ben notre petite balade se termine, on va atterrir dans une demi-heure".
On atteint les côtes françaises, avec ici les lumières du Tréport (et c'est flou, oui).

Le lever de soleil est très agréable à regarder, ça réveille tout calmement…

Quelques minutes après, on a viré plein Est pour entamer notre approche sur CDG (on file jusqu'à la frontière avec l'Aisne avant de revenir vers l'ouest pour atterrir).
Une annonce est réalisée : en raison de l'important brouillard sur la plateforme parisienne, il est demandé d'éteindre tous les appareils électroniques, y compris les téléphones portables en mode avion. Je m'exécute donc (même si je suis sans doute un des seuls de la cabine).

On se retrouve donc au sol, après notre atterrissage sans encombre à 8h15, après 6h22 de vol. Il est vrai que le brouillard est sacrément épais !

Par endroit, il devient même difficile de voir le bout de notre aile !

Le roulage se fait logiquement à la vitesse d'un escargot asthmatique, il nous faut un bon quart d'heure pour rallier le Hall L. On aperçoit malgré la légère brume un cousin, qui est arrivé tôt ce matin en provenance d'Abidjan.

Et bloc à 8h33, avec 48 minutes de retard. Le long roulage à l'arrivée ne nous aura pas permis de rattraper plus d'une dizaine de minutes sur le retard pris à JFK.

Le débarquement se fait espérer en porte 2L…

… Mais c'est finalement la 1L qui est reliée en premier, avec donc une traversée de la cabine F.
Tiens, Air France n'a pas oublié l'existence des chaussons en Première ! Dommage qu'ils soient flous.

ADP, ou le désespoir de l'humanité
Je quitte l'appareil avec les salutations de l'équipage, qui aura été très agréable.
J'ai 4 heures avant mon vol pour Lyon, je ne me presse donc pas plus que cela.

Le cheminement des correspondances est bien indiqué, dur de louper ces panneaux jaunes.

Le PIF semble, aux premiers abords, assez calme…

Et effectivement, ça passe assez vite, mais MON DIEU que je déteste l'humanité : Derrière moi, des passagers ouvriront les filoguides pour doubler, se bousculent, s'engueulent… Le comble sera un passager allemand qui hurlera (mais littéralement hurlera) sur les passagers devant lui qui refusent le de laisser doubler. Ce dernier réussira à griller tout le monde tant il fait juste peur, même aux agents.
Mais le karma est parfois le bienvenu : Ce brave homme, dans sa précipitation, a oublié de reprendre son PC après le contrôle. Et je suppose qu'il ne s'en est pas rendu compte avant un certain temps vu que je ne l'ai pas vu repasser dans l'autre sens…
CHEH, comme on dit dans le jargon ! J'espère qu'il n'a jamais revu son PC et que son entreprise lui a fait payer, tiens !

Bref, l'obstacle est passé en dix minutes, direction la PAF, après avoir souhaité bon courage aux agents, qui étaient aimables bien que totalement dépités. Si c'est comme ça tous les jours, je les plains.

Arrivé à la PAF… Voilà ce que je vois devant moi. Une file immense qui s'étire bien loin du début des filoguides.

Et comme les arrivées du matin s'enchaînent, la file s'étire de plus en plus loin derrière !

Forcément, là aussi, ça crie, ça tente de doubler, mais les (pauvres) agents ADP sont attentifs et patients, parvenant à éviter la quasi émeute qui couve.
Au moins, on a le temps d'admirer les oiseaux parqué dans le brouillard… Le plus proche de nous est un A319 qui vient d'arriver de München.

ADP aime remuer le couteau dans la plaie. Les Parafes sont bien évidemment fermés, et seules deux aubettes sont ouvertes.

Le brouillard a même le temps de se découvrir un peu, et l'A319 précédemment vu s'est vidé de ses pax, et embarque son vol suivant pour Marseille.

Il me faudra 40 minutes pour passer la PAF. Un policier viendra ouvrir les Parafes alors que je passerai le contrôle, au moins les passagers suivants devraient attendre un peu moins. L'ouverture des sas occasionnera d'ailleurs une quasi bataille rangée, pire qu'un premier jour de soldes, tout le monde se rue dessus (y compris des passagers avec des passeports non compatibles).
Dans l'autre sens, c'est moins chargé, mais ici 3 aubettes et les Parafes sont ouverts.

Une heure après être sorti de l'appareil, j'atteins enfin le salon, qui me semble être une délivrance.

La vraie délivrance viendra de la douce réponse de l'agent à qui je demanderai une douche : Aucune attente pour avoir une cabine !
C'est la première fois que je prends une douche dans un aéroport, d'ailleurs. Et je peux dire qu'après 3 vols, 8.000km, 1h d'engueulades aux PIF/PAF, et à peine 3-4 heures de sommeil depuis plus de 24 heures, ce fut un plaisir intense !

Bon, pour ne pas finir ce récit sur une photo avec un chiotte ouvert, terminons plutôt sur ce doux élixir ramené des USA, un bourbon Elijah Craig. Santé à tous !

La trace radar de notre vol du jour, avec une durée de vol un peu plus courte que la moyenne.

Merci de m'avoir suivi pendant ce voyage !
A très bientôt pour un nouveau périple (je ne sais pas encore lequel, j'ai 26 FR en retard…).
Merci Robin pour ce FR.
Se marrait-il en regardant l'écran?^^
L'un ne hâte pas la date de péremption de l'autre?
On distingue bien les plumes de l'animal à la dérive.
Selon l'expérience de StPieV, il faut s'adresser au personnel en Latin puis les bénir pour entrer en interaction.
Je me sens moins seul.
La transparence est devenue vertu cardinale aux Etats-Unis. Et puis, après le scanner corporel, que peux-tu donc encore bien cacher?
On dit IGPN et ça ne fait rire personne.
Le privilège de l'âge?
Pour info la petite vieille est une ancienne petite jeune qui l'est restée dans son comportement. CQFD.
On t'a pris pour une poule?
Si la quantité de dentifrice diminue, cela signifie que la proportion d'emballage plastique augmente. Ou alors Signal est plus concentré que Colgate.
Normal puisque c'est le retour.
Le miettes accélèrent la vitesse de l'appareil?
Je n'ai pas pensé à l'alcoolisme mais à d'autres turpitudes.
L'entrée c'est plutôt demi-tranche de foie gras. Un instant j'ai cru que tu avais pris la photo )à mi-course mais la portion est identique sur la photo où les couverts sont encore dans la serviette.
Le plat principal n'est pas beau à voir. Mais ce n'est pas l'objet principal de son existence.
Le vol est agréable et l'arrivée au pays de la Sobriété (de personnel et de Parafe) est toujours un choc qu'il m'est souvent arrivé de vivre en revenant de mes terres australes. Mais on a beau s'y attendre, on ne s'y habitue pas.
A bientôt !
Hello Franck, merci pour ton commentaire :)
Pour ma défense : Il faisait froid, dehors.
On ne sait jamais, 2025 n'est pas si loin ^^
Je note, je penserai à agiter mon goupillon la prochaine fois.
Déjà qu'il n'y avait pas grand chose avant !
Ou bien les jeunes sans-gênes sont des vieux avant l'heure, à voir !
Sans doute pour me servir comme viande blanche dans le prochain vol. Ou foie gras, c'est selon.
Il ne faut pas trop insister sur ce genre de détails non conformes au greenwashing de l'aérien, enfin !
Démonstration irréfutable s'il en est.
Tout à fait, ça fait plus de poids, et donc une meilleure inertie de l'avion.
Madame Kethu s'offusquerai en lisant cela !
C'était du foie gras à trou, sans doute un concept tiré du Gruyère.
On mange aussi avec les yeux ! Mais bon, tant que ça ne ressemble pas à quelque chose de pré-digéré...
Même si JFK a généreusement essayé de me préparer à ça... On n'est jamais vraiment prêts.
A bientôt !
Merci Robin pour le partage !
C'est du propre !
JFK T1 à son meilleur niveau. Pourquoi ça ne me surprends pas ? :p
La aussi le meilleur de la TSA !
Ma plus grande joie je l'ai eue quand j'ai acheté du PQ Trump :p
Un terminal que je n'ai jamais aimé, certainement le plus mal foutu de JFK.
Est ce que les employés se rappellent qu'ils travaillent à ... l'accueil ? Incroyable quand même !
Et joie bonheur tu viens de me rappeler que LH partait de la bas aussi ... Enfer à venir !
Tatie Danielle quoi :)
Déjà d'y avoir pensé c'est top !
Mon compagnon de route restant pour la pensée à Katia :(
Quelle purée de poids sur Paris, on a même failli vous perdre sur Flight Radar c'est dire [je sors]
Instant autosatisfaction [ON]
La douche de la délivrance pour finir :)
A très vite !
Salut Stephan, merci pour ton commentaire !
Je garde ça pour vendre du vintage, dans quelques années les FR sur du NEV4 ça marchera aussi bien que ceux sur Concorde !
Au moins ça reste conforme à mon souvenir de 2019. Le Covid n'a pas tout changé. Malheureusement.
C'est là qu'on apprécie un peu plus les besoins biologiques !
Vivement que je teste les autres. Surtout après avoir vu celui d'où part JetBlue, ça ressemble quand même un peu plus à quelque chose !
Ne me remercie pas, c'est un plaisir de te rappeler ce genre de bonnes nouvelles :P
Ferais -tu une référence au Père Noël est une ordure ? :P ("Oh non écoutez Thérèse, rien qu'd'avoir pensé que c'était. Noël, c'est déjà formidable")
C'est là qu'on est heureux d'avoir l'autoland... Encore qu'un déroutement m'aurais permis de rester dans mon fauteuil plus longtemps !
Même le personnel du PIF avait du mal à masquer leur contentement ^^
Il ne manquait qu'un petit soin Clarins pour bien me détendre !
A bientôt :)
Salut Robin et merci pour le FR decidement on se suit de delta en cirrus!
Un numero 100 pour quelqu'un qui fait gaffe aux stats c'est merité!
Quelle horreur ce passage a la pif.
Surtout qu'avec 6 rotations par jour ils peuvent pas vraiment justifier le fait de ne pas au moins ramener le magazine de CDG.
Le salon est decevant oui.
Ce qui explique qu'a l'inverse de KL qui est avec Delta, AF est toujours au T1.
Le siege ne fait plus trop l'exaltation dea fristes car il est bien connu et pourtant c'est bel et bien un trône!
Nan fallait les choper chez delta avant ahah
Il faut qu'ils ferment la porte avant gauche et le champagne coule a flot comme c'etait le cas pour moi pour MIA!
Niveau alcool c'est du classique mais c'eat mieux que pas mal de legacies deja. Par contre oui rien de liquoreux et toujours pas de rhum!
Merci de la dedicace pour cet a339 ahah!
Et ben tu vois avec mes quelques experiences en J je n'ai eu le foie gras qu'une fois tu as eu de la chance.
Le boeuf fait envie je suis d'accord avec toi il manque un vrai dessert.
Pas de seconde prestation?
Lol le teuton qui se croira en pays conquis. Decidement meme m**de qu'au depart
Salut Chris ! Merci pour ton commentaire :)
La prochaine fois on voyagera sur le même vol à ce rythme ^^
Héhé, merci !
Oui, ça permettrait de remplir un peu cette étagère... Et c'est pas comme si le magazine changeait tous les jours !
Le salon permet d'attendre, quoi. C'est toujours mieux que le reste du terminal mais bon...
En effet... Je ne sais pas quel contrat lie encore AF à JFK pour voler du terminal 1, mais ça n'est plus vraiment un cadeau pour AF ^^
Siège bien connu, et bien efficace. Le produit n'est pas parfait, mais dire qu'il est mauvais, à l'heure actuelle, serait être de mauvaise foi.
Malheureusement, yen a pas en Domestic First !
Je note, j'irai fermer la porte moi-même la prochaine fois :P
Ah oui, j'avais pas fait gaffe à l'absence de rhum. C'est pas comme si on avait des départements qui en font "un peu" en plus !
C'est un complot d'AF pour te pousser à voler encore en J ! Sinon, la prochaine fois faut vraiment voler avec moi, j'ai souvent du foie gras :P
Le petit-dej en seconde prestation était proposé, mais je n'ai pas assez faim pour ça sur un vol si court, surtout que je n'aime pas trop les PdJ !
C'est ça... Autant au départ, ya le bon moment à passer ensuite, mais à l'arrivée, ça gâche malheureusement un peu le souvenir du vol...
A bientôt !
Merci pour ce dernier opus Robin,
C'est souvent long et dans le désordre à JFK mais à ce point, c'est impressionnant.
Un super équipage qui allie décontraction et efficacité, de quoi faire un bon vol.
Le siège commence a montrer des signes de vieillesse mais reste confortable.
Bis à Paris pour la séquence PIF PAF et ce sont les agents d'ADP postés là pour calmer la foule qui en prend plein la face.
Heureusement que ta correspondance était large.
Merci pour cette belle balade américaine et à bientôt.
Salut Michel !
JFK permet de relativiser les soucis de CDG au moins... Même si là, dur de départager les deux aéroports dans la médiocrité ^^
Un bon équipage comme j'aime, ça fait (ou défait s'il n'est pas terrible) tout un vol ! :)
Je prévois toujours, si je le peux, 2 heures minimum à CDG quand je passe du 2E au 2F ou inversement, et visiblement, je fais bien de faire ça... Surtout quand c'est sur deux dossiers différents !
Merci pour ton commentaire, à bientôt ! Il faut que j'aille finir de lire ta série américaine également ^^