Bonjour à tous !
Histoire de ne pas me lancer dans un routing que je mettrais 4 mois à écrire, je vous propose aujourd'hui un "one-shot", d'un vol réalisé en juin dernier, entre Rome et Paris avec Transavia.
Le routing n'est pas très complexe, pour une fois.
Un routing en moins de quinze lignes, eh oui !
Début juin dernier, une collègue de mon équipe, connaissant ma passion pour les voyages aléatoires, me dit qu'elle a un voyage solo prévu à Naples mi-juin, mais qu'elle n'a pas la foi de le faire seule, après avoir enchaîné deux semaines à Miami et trois semaines à Madagascar (je la soupçonne d'avoir piraté le logiciel de paie pour avoir autant de congés payés, mais passons).
Comprendre par là qu'elle n'a pas envie d'organiser les visites sur place, et qu'elle aimerait bien avoir quelqu'un de chaud pour faire le voyage avec elle et la "guider" au passage.
Forcément, ni une ni deux, je regarde les prix pour la rejoindre sur ce périple, à savoir un aller-retour Orly - Naples avec Transavia. L'aller est un peu cher, 132 euros (avec bagages soute et gain de Miles/XP), mais ça fera bien.
Pour le retour, je ne peux pas partir avec elle, j'ai un pot de départ auquel je veux participer le soir à Paris, et le vol de ma collègue arrive juste avant le couvre-feu d'Orly, donc bien trop tard pour cela.
Je trouve par contre un tarif correct sur un vol de début d'après-midi de Rome à Orly, toujours sur Transavia (80 euros avec toujours bagage soute et Miles FB). Plus qu'à rajouter un billet Trenitalia Napoli - Roma pour 28 euros, et me voilà parti pour le sud de l'Italie, que je n'ai jamais visité !
Le vol aller ne sera pas reporté, étant avec ma collègue, je n'avais juste pas envie de faire des photos et prendre des notes. Et ça fait du bien, parfois, de faire un vol "les mains dans les poches" !
Enchainement de vols
- 1TO3828 - Économique - Paris Orly → Napoli - Boeing 737-800
- 2FC9310 - Business - Napoli Centrale → Roma Termini - Frecciarossa 500
- 3TO3917 - Économique - Roma FCO → Paris Orly - Boeing 737-800
Placement à bord et stats
Pour ce vol retour, je me force à ne pas craquer pour un siège en issue, tant pis pour le legroom. Avec mon tarif "Plus", j'ai en effet le choix du siège offert, mais seulement pour les sièges "basiques". Je pars donc sur le 26F, le côté droit de l'appareil me semble plus intéressant (avec le littoral tyrrhénien italien et les Alpes suisses côté tribord).
On peut noter que le site Web de Transavia est un peu moisi, une fois un siège choisi, impossible d'en changer (avant ou pendant l'enregistrement en linge), tous les autres sièges apparaissent comme déjà occupés. Sur l'application mobile, par contre, il est bien possible de voir réellement les sièges libres ou non et de changer de place si on le souhaite… Vu que je constate ce "bug" depuis plusieurs années, je vais finir par me demander si les devs TO n'ont pas un peu trop pris au sérieux la blague "Non, c'est pas un bug c'est une feature !".
De manière pas surprenante du tout, la ligne Rome FCO - Paris ORY a déjà été bien reportée sur le site, 12 fois, dont 6 avec easyJet, 4 avec Vueling et seulement 2 avec Transavia.
Pas vraiment d'inédit pour Madame la Base De Données. Pour moi, ça le sera un peu plus, je n'ai mis les pieds qu'une fois à Rome FCO (à Rome, tout court d'ailleurs), et c'était en arrivée d'un vol U2 en provenance de Lyon, en 2017… Autant dire que je ne m'en souviens guère. Et à l'époque déjà, c'était pour ensuite prendre un train pour aller ailleurs en Italie. Rome ne me sert que de plateforme de correspondance multimodale, visiblement.
Ca sera mon 5e vol seulement sur Transavia France, mais mon 29e passage à Orly.
Dernier détail : ça sera mon dernier vol avant une longue disette aérienne de presque trois mois, dur dur…
Bref, allons-y !
Le Train Report
Vous connaissez (peut-être) ma passion pour le ferroviaire, je me dois donc de commencer ce report par le pré-acheminement de Naples à Rome.
Le tableau des départs de la gare de Napoli Centrale* est assez fourni, avec 18 départs prévus dans l'heure à venir (dont plusieurs en retard). Et une vision d'horreur avec l'arrêt sur image de la publicité de chaque côté du tableau, désolé.
* : Si vous avez déjà essayé de prendre des transports en communs en Italie, vous savez à quel point l'unique but des gestionnaires de réseau est de perdre les passagers.
A Naples, nous avons donc la gare centrale, Napoli Centrale, avec les trains "grandes lignes".
Sous cette gare se trouve la gare du "Servizio ferroviario metropolitano di Napoli" (service ferroviaire métropolitain de Naples). Qui, elle, s'appelle "Napoli Piazza Garibaldi".
Il ne faut bien entendu pas confondre le "Servizio ferroviario metropolitano di Napoli" avec le "Metropolitana di Napoli", le métro de Naples, qui dessert aussi la gare, à la station dénommée "Garibaldi"
Et, enfin, toujours sous la gare de "Napoli Centrale" et à côté de la gare de "Napoli Piazza Garibaldi", on trouve bien évidemment la gare de "Napoli Garibaldi", qui dessert quant à elle le réseau "Circumvesuviana", un réseau régional de Campanie à voie métrique (enfin, 950mm plus précisément).
Donc voilà, en résumé, 3 gares globalement au même endroit (4 si on compte le métro), avec 3 (ou 4) noms différents. Parce que perdre l'usager occasionnel, c'est toujours plus amusant.
Et forcément, il est par exemple possible de faire "Napoli Piazza Garibaldi" à "Scavi di Pompeii" (en servizio ferroviario metropolitano), mais aussi de faire en "Circumvesuviana" le trajet "Napoli Garibaldi" à "Pompeii Scavi" (une gare qui n'a bien évidemment rien à voir avec "Scavi di Pompeii", les deux desservent le même site mais sont distantes de 300 mètres et pas sur la même ligne).
Ces deux trajets, bien qu'à peu près identiques si on se limite aux noms des gares et au trajet réalisé, sont en réalité bien réalisés par deux compagnies ferroviaires différentes, mieux vaut donc ne pas se tromper quand on achète son billet… (le tarif est identique mais les billets ne sont évidemment pas acceptés dans la compagnie concurrente).
BREF, désolé pour le pavé, mais en découvrant le réseau de transport de Naples, j'hésitais entre le rire et les larmes, et je voulais vous en faire profiter aussi.
Astuce toutefois pour reconnaitre les trains du réseau "Circumvesuviana" : Ils sont TOUS tagués (parfois assez artistiquement, il faut bien l'avouer, par contre), secouent et tremblent comme pas permis, et on voit les rails et le paysage à travers les boudins d'intercirculation quand le train est dans une courbe, tellement ils sont usés, percés, et à bout de vie.
BON, retour aux trains du jour de mon départ (de la gare Napoli Centrale, si vous avez bien suivi), avec cette ligne que je veux absolument prendre un jour : L'Intercity Notte reliant différentes villes de Sicile, à Rome, Milan ou encore Turin, avec passage par le ferry ferroviaire traversant le détroit de Messine. Un trajet long (jusqu'à 22 heures pour faire Palerme - Milan, avec un départ à 12h de Palermo et une arrivée à Milano à 10h le lendemain), mais qui doit être vraiment très beau à faire (surtout en cabine Excelsior, avec une vraie voiture-lits, avec douche et WC dans les cabines).
Bon, pour moi aujourd'hui, ça sera plus banal (mais quand même une découverte pour moi), avec cet ETR 500 (Frecciarossa 500 de son nom commercial). Ca reste une belle bête, première série de rames à grande vitesse italienne capable d'atteindre 300 km/h en service commercial, dès le début des années 1990.
Pour ne pas perdre les bonnes habitudes, je voyagerai en "Business" aujourd'hui, l'équivalent de la première classe française.
Les trains à grande vitesse Frecciarossa 500 et 1000 comportent 4 classes : Standard (équivalent 2de classe), Premium (même disposition que Standard mais siège un peu plus confortable en théorie et avec un welcome drink), la Business donc, et enfin, la classe Executive, qui n'a pas d'équivalent sur les trains français. Ça correspondrait plus à une First d'avion, avec très peu de sièges (8 sur cette rame, arrangés en 1-1), un steward dédié, repas complet et boissons offertes. L'offre Executive propose aussi aux groupes la possibilité d'utiliser une salle de réunion dans le train, un service là aussi assez surprenant.
Et voici mon siège, en solo sans vis à vis. C'est plutôt confortable, l'appuie-tête réglable est fort appréciable. On retrouve une prise électrique multi-types et deux prises USB. Le siège s'avance un peu, mais manuellement (contrairement aux sièges de 1ère des TGV).
Le seul défaut de mon placement est sa proximité avec la porte, mais c'est là le principal soucis des Frecciarossa…
En effet, tous les sièges, à part 2 à chaque extrémité des voitures, sont en face à face ("carré" ou "duo"). Très peu appréciable quand on voyage seul, et même en couple, je préfère nettement être en "côte à côte", ça évite de passer tout le voyage à chercher où mettre ses jambes sans gêner l'autre.
Mais bon, c'est visiblement une préférence culturelle française, en Italie comme au Royaume-uni par exemple, les sièges face à face sont plébiscités par les passagers.
Je cause je cause, mais voilà déjà l'heure du départ ! Enfin, heure du départ +5 minutes de retard, on est en Italie du Sud tout de même. Vue sur une drôle de montagne avec un cratère en haut. Ca serait dommage que de la lave et des cendres en sortent pour recouvrir une ville construite au pied de la montagne.
La grosse différence entre la première classe des TGV français et la Business des trains italiens (outre les prix qui peuvent être très bas en Italie, les "promos" en sont vraiment dans ce pays), c'est que le billet comprend une petite collation, servie après le départ.
On a une bouteille d'eau, un verre de bienvenue au choix (alcool possible, mais pour moi c'était du jus d'orange, il n'est que 9h du matin), et des snacks adaptés à l'heure du départ (deux snacks sucrés le matin, un salé et un sucré le reste de la journée). Avec un petit carton "Bienvenue à bord".
C'est un service que j'aimerais beaucoup voir apparaître sur les TGV en France (sans avoir à payer le tarif Business Première exorbitant)… Même si actuellement, les rames ne sont pas très adaptées (je ne vois pas où il serait possible de glisser un trolley aux étages inférieurs des Duplex, à moins de supprimer le peu de place restante pour les bagages).
Et sans vouloir être taquin, c'est même plus qualitatif et quantitatif que ce que proposait AF en Business domestique jusqu'en début d'année…
Sur ce, nous arrivons avec 17 minutes de retard à la gare de Roma Termini, globalement à l'heure donc pour les mœurs locales.
Bien qu'il y ai d'autres moyens de se rendre à FCO, j'ai choisi la simplicité, et surtout la rapidité, avec le Leonardo Express, qui entre ici en gare. Je ne suis pas le seul à lui tirer le portrait, mais ma voisine fait un cliché vertical, ça sera donc bien moins réussi, pfuh !
La rame arrive de FCO, avec un bon retard de 10 minutes, et est totalement blindée. Pas top pour un trajet à 14€ (soit 0,47€/km).
Sur mon trajet vers FCO, le train sera aussi bien plein mais pas complet, et je n'aurais fort heureusement pas de voisin, parce que vu le legroom offert à bord, le trajet aurait été une torture (photo prise en me reculant au maximum dans mon siège, une posture que personne ne tient normalement).
Détail "amusant", le site de Leonardo Express indique que "l'intégralité du train est en première classe". Alors c'est sans doute vrai au niveau du tarif, mais au niveau du confort, on est plus proche de la bétaillère de 3e classe là…
Bref, me voilà arrivé en gare de Roma Fiumicino Airport, à 11h15, un peu plus ankylosé qu'il y a une demi-heure. D'ailleurs, oui, le train met 32 minutes pour parcourir 32 kilomètres, ce qui est assez pitoyable pour un train "express" sans arrêt.
FCO, landside
A la sortie de la gare, un FIDS affichant les vols des 5 prochaines heures. Les temps d'attente aux contrôles sécurité, indiqués sur la droite (un bon point), semblent tout à fait raisonnable.
Du coup, direction les terminaux, avec la foule sortie du train ! Etant donné qu'il fait déjà 30° dehors à 11h du matin, la passerelle climatisé dès la gare est fort appréciable.
Vue globale sur le terminal 1 : Ca n'a pas l'air trop bondé, et les panneaux en bas à gauche annoncent une bonne nouvelle : FCO est équipé de scanners permettant de laisser tous les liquides et appareils électroniques au PIF.
Curieusement, les panneaux sont traduits en anglais, chinois et… russe. Le tourisme russe vers l'Italie semble en effet bien rebondir malgré les sanctions internationales.
Le FIDS du terminal 1, paumé entre deux pubs. Il y a un certain nombre de vols ITA, mais sur les deux prochaines heures, seuls deux vols internationaux ITA sont prévus (Nice et Le Caire), tout le reste est du domestique.
Du côté de Sky Express et Vueling, il y a foule pour l'enregistrement !
Les comptoirs Transavia sont relégués au fond du terminal 1, avec Ryanair, sous une zone bien plus basse de plafond.
Il y a une petite file d'attente, mais 3 comptoirs sont ouverts (et aucun prioritaire, pas de coupe-file pour les passagers Max donc). La file avance plutôt vite.
Après un quart d'heure d'attente, c'est mon tour et l'aimable agente étiquette ma valise. Le tag Priority, reste d'un précédent vol AF, finira à la poubelle. De toute façon, pas convaincu que ce dernier aurait eu la moindre utilité sur la rapidité de livraison de ma valise à Orly…
Pour un séjour de quelques jours, elle est bien lourde ! Peut-être est-ce lié aux bouteilles d'alcool cachées dedans ?..
Et voilà le BP récupéré ! L'indication du numéro de porte d'embarquement au stylo est la bienvenue, FCO faisant partie de cette catégorie d'aéroports qui indiquent les portes au dernier moment.
Petit passage aux sanitaires, avec cette fonctionnalité plutôt bien pensée : Le nombre de places disponibles dans les latrines, sans doute bien pratique en cas d'affluence à l'aéroport (et encore plus côté femmes je pense).
FCO, airside
Direction le PIF, où le temps d'attente est indiqué à 4 minutes. Malheur, ça a pris une minute supplémentaire par rapport à mon arrivée à FCO !
Il y a assez de monde, mais avec beaucoup de files ouvertes et les nouveaux scanners, ça avance vite.
Et en effet, il me faut 8 minutes pour passer l'obstacle, attente du bac et rhabillage compris.
Deuxième obstacle, celui du duty-free : Ca ira pour moi, j'ai déjà assez d'alcools dans ma valise en soute (quoi, on peut acheter autre chose que de l'alcool quand on voyage ?!).
Et on débouche dans cette vaste zone, avec beaucoup d'assises, mais qui n'est pas non plus surchargée. Sur la droite, on peut monter à un étage abritant des commerces de bouche…
… Où, à défaut d'avoir accès à un salon, je pourrais me restaurer correctement, à un prix aéroportuaire, mais avec une qualité tout à fait correcte.
Après cette sympathique collation, je repars dans la foule. FCO n'est toujours pas trop blindé, et je trouve globalement l'aéroport bien agréable (surtout pour un aéroport italien..). C'est moderne et aéré, et pas déplaisant à l'oeil.
Petite vue sur le tarmac, pas très encombré, avec de l'Airbus en livrée Alitalia et ITA, et au fond, Singapore Airlines qui repart en A350 vers sa base.
Petit coup d'oeil au FIDS, mon vol est toujours prévu à l'heure, et la porte A24 est confirmée.
FCO, low-cost side
Direction donc l'étage inférieur car, sans surprise, la porte A24 est une porte paxbus.
FCO a vraiment bien prévu les choses : Les files sont matérialisées "en dur" avec ces barrières vitrées, et une file prioritaire bien indiquée.
Ca n'empêche pas les gens de se glisser dans les files en avance par contre. Ici, le vol easyJet pour Lyon dont l'embarquement commence dans… Plus de 30mn ?! Il y a vraiment des gens qui aiment souffrir. En plus, il y a des places assises disponibles dans la zone.
On est un peu mieux placés pour voir les oiseaux d'ici, j'en profite pour sortir mon appareil photo. Bon, sans mon "vrai" zoom je ne peux guère faire mieux, mais c'est déjà ça ! Sans surprise, ITA règne en maître ici.
Du côté de mon vol, ça commence à s'entasser vers 13 heures dans les files, mais comme l'appareil arrive de Paris avec du retard, et n'a même pas encore atterri, je ne me presse pas… Et pour une fois qu'une zone "paxbus/low-cost" est pas désagréable, avec des sièges, des WC propres, etc… Autant y patienter assis !
Un embarquement chaotique et interminable
Le pré-embarquement des passagers prioritaires est finalement lancé à 13h15, mais aucun bus n'est en vue… Je laisse donc la file avancer. A noter que les vitres latérales des files sont en fait toutes des portillons ouverts, pour pouvoir évacuer la file d'attente en toute sécurité.
Les bus arriveront finalement à 13h40, soit 10 minutes après l'heure de départ prévue de notre vol, et 25 minutes après le début du pré-embarquement. J'attendrais encore une dizaine de minutes avant de me pointer en porte, et je ne serai même pas le dernier !
Le personnel en porte est le même qu'au comptoir d'enregistrement, la faible desserte de FCO par Transavia permet d'avoir du personnel qui s'occupe de tout. Cette faible desserte est d'ailleurs assez surprenante, Rome est une destination très prisée par la clientèle "loisirs", coeur de cible de TO, mais seules Paris, Nantes, Rotterdam (et Montpellier en saison) sont reliées à Rome par la compagnie verte.
Et du coup, voilà le Cobus du jour !
Quelques minutes plus tard, on est déposés au pied d'une porte avec passerelle, ce qui est un peu déconcertant…
… Mais vite compris quand on arrive en haut : Le couloir reliant la passerelle au terminal est en travaux.
Notre retard n'est pas prêt de s'améliorer, puisque l'on patientera quasiment une dizaine de minutes avant de pouvoir avancer dans la passerelle proprement dite.
J'en profite pour tirer le portrait de l'appareil du jour, du moins du bout que je peux voir :
Voici donc F-HUYZ, un appareil bien loin de là où il a commencé sa carrière, puisqu'il a été livré à la compagnie indonésienne Batik Air en 2015. TO ne l'a repris qu'en septembre 2023, donc depuis 9 mois au moment du vol.
Et on peut noter que des escaliers sont en places à l'arrière de l'avion, mais la porte arrière restera fermée. Tant pis pour la fluidité d'embarquement…
On avance enfin… Les escaliers arrières ont été retirés.
Non, cette dame n'essaie pas de jouer à la Playstation avec la passerelle, elle recharge simplement son téléphone sur la prise électrique disponible là. Curieux endroit pour faire cela ! Mais c'est bien vu, étant donné l'absence de toute prise dans les cabines Transavia.
Enfin l'instant porte, à 14h10, soit 15 minutes après que le bus m'a déposé en bas de la passerelle, et 55 minutes après le début du pré-embarquement. On ne peut pas dire que TO soit prête à rivaliser avec Ryanair sur l'efficacité des rotations…
Enfin à bord !
Fuselage-shot de la belle bête verte !
Comme à l'accoutumée, l'appareil nous souhaite la bienvenue en moult langages. L'équipage commercial fera de même, en moins de langues toutefois, mais avec le sourire.
Je ne m'attarde pas et file au fond de la cabine pour rejoindre mon 26F, l'appareil est bien rempli.
Le pas est du genre serré, faire un vol de 5-6 heures ainsi doit sembler bieeennnnn long ! Surtout avec des voisins (ce que j'aurais sur ce vol, forcément). Quand on fait 1m85 comme moi, les issues de secours sont vraiment des options très intéressantes chez TO…
Et en plus, la ceinture n'est même pas siglée !
Dehors, ma valise monte à bord, elle aussi. Il lui aura fallu du temps pour rejoindre la soute, l'appareil est au bloc depuis quasiment 1h10 !
D'ailleurs, le commandant prend la parole, et s'excuse pour le retard sur le vol, en raison de "l'arrivée tardive de l'appareil". Alors, ça a sans doute joué dans le retard, mais il y a probablement aussi un gros couac une fois au sol pour que l'escale soit aussi longue. Le vol vers Paris durera 1h40.
En attendant le départ, jetons un œil sur la documentation de bord. Notice de sécurité, magazine du BoB, et magazine Transavia, on est gâtés !
Petit coup d'œil à la notice pour commencer.
J'ai du mal à comprendre la différence entre les deux pictos en bas à gauche, d'ailleurs. Je suppose que c'est pour signaler le marquage lumineux au sol mais ça manque de clarté !
Allez, passons au magazine de bord. Ca m'amusera toujours, la low-cost qui propose un magazine alors que la maison mère a arrêté. Bref.
On commence par cette pub pour l'arrivée du métro 14 à Orly ! Je n'aurais malheureusement pas le plaisir de tester ce prolongement à l'arrivée de ce vol, j'arrive six jours trop tôt !
Les pages "focus" présentent quelques destinations en points clés. Bon, l'étape 6 "Allez plutôt voir l'expo sur Marseille au Bon Marché à Paris" masque difficilement le côté "publicitaire" de l'article.
Comme à chaque fois que je prends Transavia, ou presque, je remarque des infos sur ma destination dans le magazine de bord seulement au retour. Bon, après, en deux jours on a déjà assez à faire avec Naples et Pompeii, pas besoin de pousser jusqu'à la côte Amalfitaine.
La page de la flotte inclut l'A320neo, sans toutefois préciser le nombre d'appareils. Par contre, les spécifications ne sont pas dans le même ordre pour les deux modèles (vitesse en 2e sur le 737, en 6e sur l'A320), et ça me perturbe beaucoup. Mais je suis tâtillon.
La carte du réseau, qui n'indique que le réseau de Transavia France. Une carte supplémentaire montrant le réseau de Transavia Holland ne ferait pas de mal, je pense…
Par contre, j'aime toujours autant cette présentation en tableau des destinations, ça me rappelle les anciens guides horaires des années 2000 (et sans doute avant aussi, mais je n'ai pas connu).
Andiamo ! Enfin… Voliamo ?
On repousse enfiiinnnnn à 14h25, avec 55 minutes de retard, et après un temps au bloc de 1h17. Beau score.
Pendant le roulage, on croise ce charmant 757-200 Icelandair. Auparavant en livrée complète, il est passé en livrée blanche il y a peu, avec juste une mention discrète du nom de la compagnie entre les portes 1 et 2. Peut-être pour pouvoir être loué plus aisément ?
Un intrus dans cette nuée de dérives ITA/Alitalia : Un Airbus Lufthansa.
Alignement sur la piste 25 et décollage à 14h36…
Vue sur la partie nord de Fiumicino, séparée du sud par une zone humide, située sous l'axe des pistes.
Au vu de la photo, cette partie nord semble à moitié composée de parking pour l'aéroport (et avec malgré tout de sympathiques plages).
Le littoral est assez monotone, mais on peut remarquer au fond, sous l'aile, quelques reliefs, les restes du volcan Sabatino.
On s'éloigne de la côte pour survoler la mer Tyrrhénienne…
Une vingtaine de minutes plus tard, on survole le cap de Piombino…
De l'autre côté du détroit face à ce cap, une île un peu plus connue par chez nous, l'île d'Elbe. C'est en effet en partie grâce à cette île et à ses riches gisements de fer que la civilisation étrusque s'est développée dans l'Antiquité.
Ah, et aussi, l'exil de Napoléon Ier en 1814 sur cette île.
Le BoB et l'approche
Allez, puisque l'on repart au-dessus de la mer, profitons-en pour consulter le menu du BoB !
La nouvelle carte, proposée en collaboration avec Newrest, est plutôt tentante, rien de très innovant, mais c'est une amélioration par rapport à la précédente carte qui avait quelques lacunes.
Les tarifs sont dans la moyenne haute, on trouve moins cher notamment sur les low-cost espagnoles, mais ça n'est pas si excessif non plus…
Et pour les fans de maquettes, un modèle réduit du 737-800 est disponible à la vente lors du passage du trolley "Duty Free" !
Mais pour moi, ni repas, ni maquette, plutôt une bonne sieste. On repasse au-dessus de la terre ferme un peu avant 15h15, au niveau de Gênes, que j'ai loupée. Voici donc l'Apennin ligure, le massif montagneux juste au nord de Gênes…
On entame la descente vers 15h40, alors que l'on survole Dole…
Virage au-dessus de Samoreau (vers Fontainebleau), à 7.500 pieds, pour commencer l'approche sur Orly…
On passe au large du petit village de Bombon (un village déconseillé aux diabétiques), où furent tournées certaines scènes de La Soupe aux choux.
On passe au-dessus de Verneuil-l'Étang. Vous noterez la fine courbe verte, qui passe à travers les champs.
Comme bien souvent, ce genre de détail dans le paysage est la marque d'une ancienne ligne ferroviaire. Ici, il s'agit de la ligne de Paris-Bastille à Marles-en-Brie. La ligne est plus connue sous le nom de "Ligne de Vincennes", qui sera reconvertie en partie en RER A en 1969 (avec le premier tronçon Nation - Boissy-Saint-Léger).
Mais cette section, entre Verneuil-l'Étang et Marles-en-Brie, avait déjà été fermée au trafic voyageurs en 1939, et au trafic marchandises dans les années 60. La nature a donc bien eu le temps de reprendre ses droits sur l'ancienne plateforme de la voie ferrée…
Fontenay-Trésigny, un village auparavant également desservi par la ligne précédemment citée, qui abrite plusieurs châteaux et quelques restes de ses remparts du XVIe siècle…
Juste après avoir viré vers l'ouest pour s'aligner sur notre piste à Orly, voici le village de Pontcarré, niché au coeur de la forêt d'Armainvilliers.
Dans le centre de l'image, sous l'aile, l'espèce de "rond" vert clair, coincé entre la forêt et une zone d'activité, est l'aérodrome de Lognes-Émerainville, où mon père allait voir les avions quand il était enfant ! Il n'en a malheureusement pas gardé une passion pour l'aérien, peut-être que ces choses-là sautent une génération.
Au centre de l'image, le grand atelier de maintenance de Sucy-en-Brie, et en bas sur la gauche, la gare de Boissy-Saint-Léger, terminus du RER A (on y revient encore !).
S'étendant de gauche à droite, vers le centre de l'image, la gare de triage de Valenton, sur la ligne de grande ceinture. Et traversant l'image haut en bas, on aperçoit le début de la ligne à grande vitesse vers Lyon, qui entre dans le tunnel de Limeil-Brévannes. A côté, on note la zone de travaux du "Câble 1", le téléphérique urbain qui devrait relier en 2025 Créteil Pointe du Lac à Villeneuve-Saint-Georges.
En parlant de Villeneuve-Saint-Georges, en voici la vaste gare de triage, qui s'étend sur 170 hectares.
'Le Pire' en 4 lettres : O R L Y
Et nos roues touchent délicatement le sol de la piste 25 de l'aéroport d'Orly, à 16h13, après 1h37 de vol.
Pendant le roulage, un A350-1000 d'Air Caraïbes, qui commence une petite pause de 2 jours après avoir atterri en provenance de Pointe-à-Pitre le matin même.
Notre roulage sera court, puisque l'on va se parquer juste en face du taxiway de sortie de la piste.
Roulage court donc, mais ADP ne veut pas laisser une trop bonne impression aux passagers. Dix minutes après notre arrivée au bloc, toujours pas de signe de la passerelle. Au moins je peux admirer notre voisin, F-HTVM, qui s'apprête à partir pour Tunis.
Je quitte enfin l'appareil à 16h35, par la passerelle…
… Et on descend au niveau du sol, car l'appareil est parqué dans la zone hors-Schengen, puisqu'il repart sur Bejaia ensuite (vol par ailleurs dérouté sur Alger, suivi d'un vol retour à vide sur Paris qui loupera de peu le créneau du couvre-feu d'Orly, obligeant à se dérouter sur Roissy, l'équipage devait être maudit).
Vous noterez, par ailleurs, que l'équipe de déchargement des bagages n'est toujours pas en vue sur ce cliché (ça ne commencera que presque 30mn après l'arrivée au bloc, quelle efficacité).
Et maintenant, la séquence stupidité offerte par ADP : En bas de la passerelle, un bus nous attend. Un seul, pour quasiment la moitié de l'appareil, avec des valises, etc…
Forcément, on finit vite par être collés serrés, ça coince, il n'y a juste plus de place, mais ça n'empêchera pas l'agente au sol d'engueuler (désolé, il n'y a pas d'autres mots) les passagers qui n'arrivent pas à monter, et que "de toute façon c'est le dernier bus donc taisez-vous et tassez-vous".
On finit par partir… Et le bus part, fait demi-tour à un rond point juste un peu plus loin, et revient se parquer, de l'autre côté de la voie. Terminus, tout le monde descend. Nous sommes exactement en face de la passerelle où nous sommes descendus (on voit sur la photo, à travers les vitres du bus, la cage d'escaliers grillagée de la passerelle).
Donc, en résumé, les passagers se font tasser dans un bus, presque agresser verbalement par le personnel au sol, et on perd 10 minutes dans tout le process, pour traverser une voie de 8 mètres de large, qui comporte pourtant un passage piéton prévu pour faire traverser les passagers.
La cerise sur le gâteau sera de voir les passagers PMR traverser à pied ce même passage piéton avec leurs accompagnateurs ADP.
Bref, un charmant mélange d'incompétence, d'impolitesse, et sans doute de procédures stupides appliquées sans se poser la moindre question sur leur bien fondé. Et tout cela est très probablement facturé à la compagnie aérienne (et donc par ricochet aux passagers), parce que faire déplacer des bus doit sans doute coûter plus cher que d'avoir deux personnes en gilet fluo qui arrêtent le trafic routier pour faire traverser les pax, comme on peut voit dans tous les autres aéroports dans ce genre de cas.
SUR CE, nous voilà donc dans la salle de livraison des bagages, avec la livraison du vol en provenance de Rome en "Stand-By" (peu étonnant vu que le déchargement commence à peine au niveau de l'avion).
Ca n'empêche pas les passagers d'attendre au plus près du tapis roulant…
j'en profite pour passer aux sanitaires, qui indiquent gentiment que l'eau des pissotières n'est pas potable.
Alors, merci pour l'info, mais je m'en doutais, comme tout le monde, à moins que l'on ne soit dans l'univers des Visiteurs ? (ça expliquerait le processus de débarquement cela dit, Jacquouille doit avoir planifié le truc)
Breefffff, la livraison des bagages commencera à 17 heures, et ma valise arrivera en un seul morceau, ce qui est déjà pas mal vu l'efficacité d'Orly ce jour-là.
Direction la sortie, sans contrôle de douane, comme d'habitude. Je pense que je pourrais ramener un éléphant empaillé sur roulettes que les douaniers ne lèverait pas un sourcil.
Plus qu'à rejoindre l'Orlyval. La signalétique est assez bordélique je trouve, notamment sur le panneau de gauche.
Pour bien finir ce trajet, je verrai la navette Orlyval partir devant moi, joie ! Déjà que ça coûte un bras… Au moins le trajet se fera sans encombre ni retard sur le RER B.
Et voilà pour ce vol ! La trace radar montre la seule partie efficace du trajet, c'est droit, propre, net, avec une croisière à 38.000 pieds.
Pas de bonus touristique, les photos ne rendent pas hommage à ce que l'on peut ressentir en traversant Pompeii, et il est tout aussi difficile de retranscrire la peur primale que l'on éprouve quand on monte au Vésuve dans un autocar conduit par un Italien, qui double d'autres autocars dans une route étroite à lacets sans visibilité.
Donc merci de votre lecture, et de vos éventuels commentaires !
Je me sens un peu foufou et motivé, donc je vais tenter de repartir sur une série de 4 reports prochainement, à bientôt donc, peut-être !
Hello cher gone et merci pour le fr!
Une explication de routing rapide et simple, effectivement ca te ressemble pas ahah
Tiens je la ressortirai celle-là ahah
J'allais plutot dire que 12 fois, j'imagine que ça doit être 5 fois plus sur cdg.
Tout les chemins y mènent! Pourtant la ville merite de s'y arrêter au moins une fois
Tu aurais pu en mettre bien plus du coup ahah
Embarquement tout pourri dans cette partie du terminal qu'on voit pas souvent
C'est clair qu'avec ce pas tout riquiqui pas sur que je traverserai l'atlantique
Belles photos de l'ile d'elbe
Merci Chris pour ton commentaire !
Pour une fois, j'ai pas trop cherché du n'importe quoi, donc forcément ^^
Clairement c'est une des villes les plus hauts placés dans ma to-do list, après, vu comme je n'aime pas la chaleur, je ne visiterai Rome qu'entre octobre et avril ^^
J'avais déjà pas mal de choses, vu que je ramenais les alcools de ma collègue aussi, et que j'avais des affaires pour une semaine aussi ^^
Dire qu'on peut aller à Dubai ou Dakar avec ça... Pas tellement mieux que l'Atlantique, il faut vraiment être motivé...
A bientôt !
Merci beaucoup pour ce FR.
Pour avoir visité NAPLES il y 10 ans, en passant dans l'une de ses gares (certainement Circumvesuviana vu l'état des trains !), je me disais que j'aurais du mal à m'y retrouver si je devais prendre un train. Maintenant je comprends mieux !
Un retard de 17 minutes ? C'est hélas devenu chose fréquente sur nos TGV également...
Concernant TO, il est sûr qu'elle n'a pas l'efficacité opérationnelle de FR, même si le retard ne lui est probablement pas entièrement imputable.
Et oui, l'accueil à ORY (ou à CDG) est parfois exécrable ! C'est bien regrettable.
Bons vols !
Merci pour le commentaire !
J'avais étudié la chose à l'avance, mais malgré ça j'ai eu du mal à trouver où aller, un certain enfer ^^
Certes, mais l'Italie du Sud semble en faire une habitude permanente :D
TO n'est sans doute pas totalement en cause pour le retard, je pense que les équipes au sol à FCO n'étaient pas beaucoup plus efficaces qu'à Orly...
Très regrettable oui, surtout qu'à l'époque on était quelques semaines avant les JO, quelle belle vitrine ça fait à l'arrivée.
A bientôt !
Merci pour ce FR !
TO s'impose de plus en plus sur FR :) L'arrivée à Orly est de plus en plus pratique avec la L14.
Les nouveaux A320neo sont équipés de prises, de même que certains 737-800. Pas de Wifi en revanche y compris sur les 320neo, ce qui ne me choque pas du tout.
A bientôt !
Hello Nico !
En effet, j'ai vu passer pas mal de FR sur TO (même si je n'ai pas pris le temps d'en lire encore, shame on me). Orly devient plus sympa à fréquenter avec la ligne 14 oui :)
Merci pour le détail sur les équipements de la flotte TO ! Ce n'est pas tant la connexion internet qui manque, je trouve, que la présence d'une offre de divertissement via Wifi (comme on peut trouver sur Air Nostrum, si je dis pas de conneries, et aussi plusieurs low-cost). Après, c'est effectivement nettement plus de l'ordre du détail que les prises !
A bientôt !