Introduction
Ceci est le quatrième segment d’un voyage en Géorgie et en Arménie, compliqué par le fait que :
- le projet initial prévoyait d’aller aussi en Azerbaïdjan
- les relations entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan sont compliquées
- les relations entre la France et l’Azerbaïdjan sont devenues compliquées
D’où ce routing dont la genèse est décrite dans l’introduction du FR du vol CDG-AMS (à lire, relire et commenter, bien sûr ! :) :
Enchainement de vols
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- 43F583- Economique - Erevan → Tbilissi Boeing 737-300
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J’ai décrit dans le FR précédent par le menu les options à éviter de sélectionner par mégarde, ou sournoisement sélectionnées par défaut et à décocher « quelque part » dans l’écran quand on achète un billet chez FlyOne Armenia (qui affrète le vol à Tbilisi Airways).
Quand on s’enregistre en ligne, ce n’est pas mieux, car FlyOne se garde bien de me rappeler que j’ai déjà payé pour avoir un bagage en soute.
On ne sait jamais, sur une méprise, je pourrais payer à nouveau en croyant avoir oublié de le faire !
Et bien sûr, FlyOne propose de l’assurer (pour 4€) et de le livrer en priorité (pour 5 €), ce qui, comme on le verra, n’aurait rien changé à l’arrivée à TBS.
L’avion, c’est à nouveau un appareil à 23 rangs (de 1 à 24, sans le rang 13), donc le même 737-300 qu’à l’aller
… et FlyOne cherche bien sûr à me faire payer pour choisir le siège. C’est un court vol de nuit : non merci.
Et tant qu’à faire, FlyOne me propose de payer pour être prévenu en priorité de tout changement d’horaire, pour être dédommagé en cas de retard et d’emmener un animal de compagnie (offert par nos amis arméniens ??).
(Correctif, merci AirBretzel)
L'enregistrement en ligne était gratuit à partir de J-7, avec attribution aléatoire du siège sauf à payer. A J-24h, le choix du siège devenait gratuit… parmi les sièges restant)
Je me suis donc enregistré en ligne sans bourse délier à J-7.
(J’ai néanmoins reçu à nouveau à STD-24h l’annonce que l’enregistrement en ligne était ouvert.)
Bref, nous voici enregistrés en ligne, et punis par FlyOne pour n’avoir pas payé le choix de nos sièges : cette fois-ci, c’est siège couloir et siège milieu à deux rangs d’écart pour les Marathon.
Le deal, c’est que je préempte le siège hublot s’il y en a un, et que Mme choisit en premier sinon. C’est donc moi qui ai le siège milieu.
EVN landside
Nous sommes déposés à EVN par notre ami, où ce qui domine n’est pas la tour de contrôle, ni au premier plan, ni à l’arrière-plan à droite.
Au fond, c’était bien le terminal,
… mais à droite c’est l’ancienne tour de contrôle, dominant l’ancien terminal. Les voici depuis le trottoir de la bretelle d’accès au niveau Départs du terminal.
L’état des vitres et de la signalétique lumineuse trahit son abandon
Quant au terminal, ce n’est pas plus brillant ; cela ne fait pas loin de 20 ans qu’il n’a plus vu de passagers. Etant en zone aéroportuaire sécurisée, l’urbex doit y être réservée à de happy few !
Quatre avions aux livrées défraichies et dépareillées sont stationnés au pied de ce terminal abandonné.
Il s’agit de la totalité de la flotte de la défunte Atlantis Armenian Airways (trois A320ceo et un 737-500), qui a perdu sa licence en août 2020. La mise sur liste rouge de l’UE en juin 2020 de toutes les compagnies aériennes certifiées en Arménie n’y était probablement pas pour rien.
Le nouveau terminal, ouvert en 2006, a fière allure
Niveau Départs
Signalétique bilingue arménien - anglais
Une œuvre restaurée du peintre Minas Avetisyan (1928 – 1975) domine le hall au niveau Départs. « Peintre maudit », son probable assassinat par le KGB a été maquillé en accident de la circulation, et le séisme de 1988 a détruit les bâtiments ornés de ses fresques et sa maison-musée.
Vues airside
FIDS alternant entre ces deux langues
L’enregistrement de notre vol vient d’ouvrir (à STD-3h)
C’est bien ici
File d’attente modérée
La Marathonvalise a pris 3 kilos et demi depuis le vol précédent, traduisant le déséquilibre des échanges franco-arméniens de cadeaux.
Nos bagages à main respecte les limites de poids et de taille (3F serait tatillonne à ce sujet), et sont étiquetés comme tels.
La formulation laisse entendre que la taille maximale étriquée (40 x 30 x 20 cm) serait une contrainte de sécurité et de confort. Diantre, que penser donc de la sécurité des vols en legacy comme AF qui acceptent 55 x 35 x 25 cm ?
Nous recevons des BP à l’ancienne, dont la partie sera détachée en porte d’embarquement. Rien ne permet de deviner que le vol sera assuré par un appareil de Tbilisi Airways.
Pour passer airside, c’est par ici
EVN airside
Huit minutes plus tard, PIF et PAF passés, nous traversons ces boutiques duty-free
… pour arriver airside, avec une configuration très simple : les portes d’embarquement et les rangées de sièges pour les PAX en attente côté baies vitrées, et des boutiques hors taxes de l’autre côté d’une large allée de circulation
Souvenir de l’époque Covid, pendant laquelle on devait être séparé de son voisin par un siège vide
Quelques prises électriques en extrémités de rangs de siège côté baies vitrées, uniquement du côté des premières portes d’embarquement (au sens de la numérotation).
Arrivée au contact de notre avion, en provenance de TBS
Prêt pour le débarquement
Embarquement : la cabine du 737-300 Tbilisi Airways
L’embarquement est lancé
… sans précipitation
A droite, EK-AAD, un A321ceo Armenian Airlines
Confirmation de l’immatriculation 4L-TBA
Instant porte ouverte à 180°
Fuselage shot
Les sièges vintage de cette cabine en classe unique
Arrivée à mon siège
Les sièges de l’autre côté du couloir – peu de PAX ont encore embarqué.
Le pitch n’est pas aussi généreux que mesuré à l’aller, mais ça reste dans le haut de gamme de l’éco en CC/MC
Les dossiers s’inclinent d’environ 9°
Pas de surprise : la largeur entre accoudoirs est moindre en 737 qu’en A32x
PSU vintage
Souvenir hispanisant du passage de cet appareil chez Boliviana de Aviacion
Changement de siège
Entre temps, PAX21D et PAX21F ont embarqué. Je surveille comme le lait sur le feu la fin de l’embarquement (vers l’avant) et le remplissage des derniers rangs (vers l’arrière). Mme PAX21D a très bien compris mon manège, et dès la fin de l’embarquement me propose de se lever pour me laisser me déplacer vers l’arrière.
C’est gagnant – gagnant et cela ne se refuse pas ! J’émigre au rang 24 (le dernier au fond de l’appareil)…
… où le triplet de droite est vide.
Mme Marathon n’a pas été aussi attentive et réactive, et a tiré le mauvais lot : PAX19B, sa voisine, se révèle être très encombrante, en centimètres et en décibels.
Ce n’est pas de chance non plus pour moi, car deux passagères vont migrer aux sièges couloir du rang 24, pour papoter de manière également assez bruyante. N’empêche que le siège milieu entre nous restera inoccupé.
Vue de la cabine depuis mon siège
L’autre contrepartie de ce siège au dernier rang, c’est qu’il ne peut pas s’incliner, mais cela n’a pas d’importance sur un vol de très courte durée
La fiche de sécurité recto verso
Soit, il faut laisser tous ses effets personnels à bord en cas d’évacuation d’urgence. Mais est-ce bien raisonnable de laisser aussi ses lunettes de vue ? C’est le genre de situation où il me semble préférable d’y voir clair !
Repoussage à 20h47
L’extrémité de l’aile de ce 737 est équipée d’un feu blanc qui restera allumé en permanence, rendant assez problématiques les photos nocturnes.
Ce sera un décollage piste 26
Court vol nocturne
Le terminal, aperçu pendant le décollage
Virage à droite très vite après le décollage : voici le trait lumineux de la route M5
Nous sommes ici quasiment à la verticale du Temple de Zvarnots
Paysage nocturne d’Erevan
La voie la plus illuminée est la rue Gusan Sheram, plus ou moins parallèle à la route M1 à sa gauche. Dans le quart supérieur droit de la photo, la tache lumineuse entourée d’obscurité est EVN. La longue tache sombre en haut de la photo est l’aéroport d’Erebuni (UDYE), où se trouve l’une des deux bases aériennes russes en Arménie, censées protéger le pays des ambitions turques et azerbaïdjanaises.
Erevan by night
Descente vers TBS : voici un détail des quartiers nord de Tbilissi
… qui sont plutôt mieux de nuit (vus d’avion) que de jour (vus depuis le site des Chroniques de Géorgie)
La structure illuminée vers le fond, au centre, est un centre commercial située le long de la rue Zurab Pataradze. L’étendue sombre en bas à droite de la photo est l’extrémité sud du lac de Tbilissi, un réservoir artificiel datant de l’époque soviétique.
Le voici de jour
L’autoroute S5, qui relie TBS à la ville
La voici de jour : les panneaux publicitaires omniprésents sont de la propagande électorale, celui-ci pour un parti d’opposition, car les élections législatives allaient avoir lieu sous peu (le 26 octobre).
Arrivée à TBS
Atterrissage à TBS
Instant Danette
Fuselage shot
Le 737 presque entier
Stationnés à côté, les deux 737 de Georgian Wings
Et plus loin, les dérives d’appareils de Georgia Airways (Géorgie), Air Astana (Kazakhstan), Azimuth Airlines et Red Wings (Russie), et enfin EP-FSK, un 737-500 Sepehran Airlines qui a fêté son 33° anniversaire.
Au large, quatre appareils Georgia Airways
… et l’intégralité de la flotte de Camex Airlines (deux 737-800)
Le premier PAXbus est parti, mais le deuxième PAXbus s’éternise sur place, pendant qu’au pied d’avion, le ton monte sérieusement entre une PAX et un employé.
L’arrivée enfin d’un van VIP donne la clé : la PAX a acheté un accueil VIP, le van n’est pas là à sa descente de l’avion, et il est hors de question qu’elle arrive au terminal après les gueux qui attendent debout dans le PAXbus.
On part enfin
Sukhoi Super Jet Azimuth Airlines
CZ n’a mis en ligne qu’un 737 ce soir pour son vol TBS-URC
RA-89184, un Sukhoi SuperJet 100 Red Wings
Il est presque 22h quand nous arrivons à l’immigration, où la queue est aussi longue que la progression est lente. Et encore, nous sommes arrivés juste avant les PAX d’un vol Iraqi Airways dont le passage à l’immigration se promet d’être plus lent que le nôtre.
Une bonne demi-heure plus tard, nous dominons la salle de livraison des bagages où, ceci entraînant cela, ça bouchonne aussi pour eux.
La Marathonvalise tournait déjà sur le tapis n°2
Il ne reste plus qu’à récupérer notre voiture de location à l’un des loueurs à l’extrémité du terminal Arrivées – ce sera plus rapide qu’à notre première arrivée ici une semaine plus tôt.
Merci de m’avoir lu !
Bonus : aperçu du nord de l'Arménie
Je vous propose un bonus sur l'Arménie d'hier et d'aujourd'hui, à découvrir en cliquant sur "Afficher le récit touristique", juste après la conclusion
Bonjour et merci pour ce récit.
Architecture très soviétique pour cet ancien terminal et tour de contrôle.
La compagnie ne vend pas du rêve, que ce soit dans le processus de réservation, de check-in et même pendant le vol. Ryanair tient ici des élèves qui ont peut être dépassé le maître ^^
En tout cas, on sort réellement des sentiers bien battus de notre quotidien européen.
Bonus très intéressant.
A bientôt
Il y a aussi beaucoup d'architecture soviétique dans les faubourgs de Tbilissi, mais beaucoup moins facile d'accès qu'à l'aéroport. Nous étions cependant les seuls à faire les quelques centaines de mètres pour aller voir ce terminal désaffecté.
Cela ne me donne pas envie d'ajouter Ryanair à mon flight log !
C'est en Europe, très en dehors des sentiers battus, mais néanmoins sans difficulté notable.
Merci pour le commentaire, à bientôt !
Merci François pour ce FR.
Un vol qui n'était pas prévu sur cette compagnie, mais qui est une très bonne surprise.
Cet ancien terminal est un pousse au crime pour les amateurs d'Urbex.
D'ailleurs est ce que Flyone ne devrait pas prévenir ses clients de l'affrètement ?
de mon expérience avec eux , à J-7 c'était possible de s'enregistrer mais avec une attribution aléatoire sauf à payer, et c'était totalement gratuit à J-24 de mémoire, mais encore fallait-il avoir le temps de le faire lorsque l'on est en visite.
D'ou l'importance de la Tortuga dans ce cas là, ou d'avoir consulté le plan cabine avant le vol pour voir les trous, et de s'y installer, c'est ce que nous avons fait avec le 3 ème Friste de ce vol (j'étais la deuxième), bénéficiant ainsi de deux sièges côte à côte et en issue.😆
Bonus intéressant et hors des sentiers battus.
A bientôt
Je ne suis pas sûr d’avoir jamais volé auparavant dans l’unique appareil d’une compagnie aérienne !
> de mon expérience avec eux , à J-7 c'était possible de s'enregistrer mais avec une attribution aléatoire sauf à payer, et c'était totalement gratuit à J-24 de mémoire
Ta mémoire est meilleure que la mienne ; j’ai corrigé.
J’ai encore beaucoup à apprendre sur l’art de voyager, et pourtant je connais la signification FRiste du mot Tortuga !
Tout réside dans la prise de milliers de photos, et du choix de celles qui sortent de l’ordinaire pour constituer le bonus. Encore faut-il y aller, et aussi prendre ces photos.
Merci pour le commentaire, à bientôt !
merci pour le FR , tu me rappelles des souvenirs de 2022 avec flyone , jai fait le meme trajet
En effet, j'avais vu ton FR parmi les très rares récits postés au sujet de FlyOne 😉
Merci pour le partage de ce vol dans un avion très "vintage". L'ancienne aérogare a une architecture très laide mais intéressante. Le nouveau est plutôt sympa mais je ne suis pas fan des vitres colorées style cathédrale.
Comme CDG-1, il était impossible de l'étendre (et encore, à CDG-1, trois satellites ont pu être fusionnés en un seul)
Je suis d'accord, c'est bien essayé, mais pas très réussi.
Merci pour le commentaire !