Introduction
Ceci est le deuxième segment d’un voyage en Géorgie et en Arménie, compliqué par le fait que :
- le projet initial prévoyait d’aller aussi en Azerbaïdjan
- les relations entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan sont compliquées
- les relations entre la France et l’Azerbaïdjan sont devenues compliquées
D’où ce routing dont la genèse est décrite dans l’introduction du FR du vol CDG-AMS (à lire, relire et commenter, bien sûr ! :) :
Enchainement de vols
- 1
- 2A9952 - Economique - Amsterdam → Tbilissi – Boeing 737-700
- 3
- 4
- 5
- 6
AMS à l'heure de pointe
Le vol CDG – AMS était censé arriver à 8h35 à AMS, mais c’était sans compter sur :
- le déchargement des bagages de 7 PAX no-show à CDG
- le détour pour dépasser AMS et atterrir sur la Polderbaan
- le roulage de la Polderbaan au terminal
- le temps de débarquement d’un A319 devenu un A320
- la foule dans la jetée du terminal après la sortie de l’appareil
… et donc à l’arrivée au FIDS à la racine de la jetée, il est déjà 8h55, et nous avons déjà mangé 20 minutes sur les deux heures brutes de correspondance de notre routing.
Cela semble peu, mais c’est en fait suffisant pour rendre délicate cette correspondance Schengen – non-Schengen à une heure de pointe à AMS. Une foule impressionnante se trouve devant le contrôle de sortie de l’espace Schengen. Impossible de déterminer où serait la file pour les porteurs de passeports européens (et quelques autres, aptes aux bornes de lecture automatique, et de toute façon, cela ne sert pas à grand-chose, car des employés appellent toutes les dix minutes les PAX dont le vol part avant telle heure pour les faire passer en priorité. C’est quand nous sommes presque au but que nous entrons enfin dans cette catégorie prioritaire !
Reste à atteindre la porte D24, qui n’est pas exactement la porte à côté, et il est 9h45 quand nous l’atteignons. Cela nous a pris 55 minutes depuis la sortie de l’avion !
J'avais promis à Mme de la profiter d'une invitation au salon non-Schengen où l'attendait une voyageuse de notre connaissance : une promesse de Gascon car cette dernière était déjà repartie… une raison de plus pour ne pas regretter de ne plus avoir de statut Elite+.
L’avion qui assurera notre vol est 4L-GTI, nommé Telavi, est bien sûr déjà en porte !
La photo ci-dessus est un montage artisanal de deux photos, car les baies vitrées sont équipées d’horribles stores dont le faible espacement interdit de faire mieux que ceci en un seul cliché.
Embarquement : la cabine d'un 737-700 Georgia Airways
Le temps que Mme aille aux WC pourtant proches, l’embarquement a déjà été lancé, certes longtemps avant l’heure du vol, puisqu’il n’est ici encore que 9h53.
Pas grand-chose à voir depuis la passerelle
Instant porte ouverte à 180°, typique des 737
Fuselage shot
Trois (ou quatre ?) rangs de J en 2+2
Et derrière, les sièges vintage de la classe éco, en eux-mêmes plutôt confortables.
Nos billets ont été achetés à KLM, qui comme généralement en cas de partage de code, n’avait pas la main sur le plan de cabine, et A9 a fait très fort, en attribuant les restes, à savoir deux sièges milieu l’un derrière l’autre. Il était possible de changer de siège à l'enregistrement en ligne, mais le bon taux de remplissage n'avait laissé que des sièges milieu dispersés ça et là.
On aura remarqué que la superstition relative au nombre 13 n’a pas cours chez Georgian Airways, contrairement à la plupart des compagnies occidentales.
Le pitch n’est pas terrible, mais on notera qu’il y a 1 cm de plus que sur le vol AF du segment précédent.
Et de même que dans l’A320 précité, le dossier peut s’incliner de 8°. Mieux vaut ne pas chercher à utiliser son ordinateur si le voisin de devant veut dormir.
44 cm entre accoudoirs : pas de surprise, c’est un 737 :(
… avec un boitier qui réduit l’espace sous le siège
Pouvoir fermer les ouïes d’aération vintage est en revanche un plus
La fiche de sécurité, recto-verso
Georgian Airways a conservé l’usage d’un magazine de vol
… dont le principal intérêt à mes yeux est de montrer que son réseau dirigé presque uniquement vers l’ouest ne se prête pas à des correspondances à TBS.
Vue de la cabine, qui sera bien remplie. Mes espoirs de trouver mieux que mon siège milieu après la fin de l’embarquement se sont évaporés
Repoussage à 10h40, pile à l’heure
Les avions cargo en zone de fret de l’autre côté de la piste 24
Décollage piste 24
Vol en siège milieu
Le Westeinderplassen, et quelques-unes de ses centaines d’îles accessibles uniquement en bateau
La PAX au hublot au rang devant le mien ne cherchera pas à voir le paysage, mais à récupérer son retard de sommeil
Le premier aperçu du trolley ne laisse guère de doute au sujet de l’offre en boisson : ce sera uniquement de l’eau, mais les restes de bouchons rouges signalent de l'eau pétillante, si discrètement que j'ai cru qu'il n'y avait que de l'eau plate.
Quant à l’offre solide, c’est un sandwich de guère plus de 15 cm de long
… dont voici la garniture : deux tranches de fromage, et c’est tout
Mon sandwich était daté du 5 octobre… et celui de Mme du 5 septembre !
C’est peut-être parce qu’elle était au rang 13 ?
Un passage aux toilettes permet uniquement de constater des inscriptions trilingues en géorgien, anglais et russe, qui ont été de peu d’effet sur l’une des PAX qui m’y a succédé : ces WC parfaitement propres à mon arrivée étaient dans un état indescriptible (et impubliable) lorsque notre amie y est allée par la suite.
En revanche, ces coffres situés au-dessus du couloir (contenant des radeaux de sauvetage) …
… sont étiquetés en anglais et en français.
Nouveau passage du trolley, avec des alcools qui bien sûr sont payants
Aperçu de montagnes au loin (photos prises tant bien que mal depuis mon siège milieu, au début de la descente)
… et de paysages semi-désertiques
Je n’ai pas réussi à localiser ces curieuses constructions (agricoles ?) au premier plan au-dessus de l’aile
L’atterrissage est proche
Arrivée à TBS
Atterrissage à TBS : la tour de contrôle moderne à gauche et l’ancienne à droite
Un Mil Mi-8 de Tusheti Airlines, que je ne sais pas dater, cet hélicoptère étant toujours produit depuis plus de 50 ans.
Arrivée au contact et débarquement à proximité d’A6-AOC, un A320ceo Air Arabia
De même que Paris, Tbilissi nous aime
TC-JSP, un A321ceo Turkish Airlines appelé “Şırnak”
Cheminement pas très long dans un terminal lumineux
Dernier coup d’œil à 4L-GTI
RA-89156, un Sukhoi Superjet 100-95LR Red Wings
Descente vers la salle de livraison des bagages après l’immigration, passée plutôt rapidement
Livraison de la marathonvalise 37’ après l’arrivée au contact : un score honorable sans plus.
Arrivée airside : il y a une bonne dizaine de boutiques de change qui affichent surtout les cours d’achat-vente des USD, EUR et RUB
Les taux sont parfois nettement différents d’une boutique à sa voisine ; les plus compétitives affichent un écart particulièrement faible entre les taux d’achat et de vente
A l’extrémité du terminal, les guichets des loueurs de voiture
Et des boutiques offrant des cartes SIM locales pour tout achat de forfait data
Louer la voiture prendra beaucoup de temps, à commencer par l’attente de l’employé qui est seul et était sur le parking quand nous sommes arrivés. Sortie enfin du terminal
Le parking des loueurs est tout près : voici l’extrémité du terminal
Un peu de spotting au crépuscule avec un vénérable 747-200 cargo GeoSky
Pas tout jeune non plus, B-223M, un 757-200 SF Airlines
4L-GTR, l’un des deux 767-300 Georgia Airways
L’un des deux 737-800 Camex Airlines
Et si nous n'avions pas loué de voiture ? Il y a des taxis et des VTC (pour ces derniers, compter environ 33 GEL = 11 EUR), mais il y a beaucoup moins cher : le bus est à 1 GEL, avec un départ toutes les 15-20 minutes.
Encore trop cher pour vous ? Au tarif symbolique de 0,50 GEL, un train part de cette station au look futuriste en face du terminal, mais il y a un hic : aux dernières nouvelles, il y a exactement deux trains par jour, à 8h45 et 18h05 !
Merci de m’avoir lu !
Bonus : aventures routières jusqu'aux tours de Mestia
Mestia, ses tours classées par l'Unesco, son aéroport pour pilotes chevronnés, son accès routier au bout du monde géorgien et les conditions de circulation dépaysantes sur cette route : tout ceci est à découvrir dans le bonus que je vous propose, en cliquant sur le champ bonus après le verdict de ce vol.
Merci pour ce report!
Prestation qui ne vend en effet pas de rêve avec une attribution des sièges très peu favorable, un catering minimaliste et un confort digne de Ryanair, qui plus est pour un vol de plus de 4h... Dommage de ne pas avoir eu droit à l'un des 767 qui effectue d'ailleurs ce même vol à l'heure où je rédige ces lignes...
Petite pépite le trolley avec le logo d'Aeris, ex Air Toulouse, compagnie défunte en...2003!
A bientôt.
A9 n'est pas le meilleur ambassadeur de son pays, qu'il s'agisse de la qualité de l'accueil, du confort ou de la gastronomie. On va dire qu'on est agréablement surpris à destination... à cette exception près que je me sentais plus en sécurité dans un avion géorgien que sur une route géorgienne (cf. bonus) ! 😄
Bien vu pour Aeris; merci pour le commentaire et à bientôt !
Merci François pour ce FR et la découverte de cette compagnie bien confidentielle !
Si le produit donne une première bonne impression avec cette véritable Business, le reste n'est vraiment pas engageant.
Ridicule ce sandwich (et les dates differentes, espérons une erreur!) et l'eau plate comme seule boisson, même pas de thé/café?
En regardant l'historique des deux 737-700 de la flotte, ils proviennent de SAS donc pas vraiment de raison d'avoir des inscriptions en français pour le radeau.
A+
[Edité par Leadership le 28/10/2024 19:03:55]
Non, ni thé, ni café, ni même de l'eau gazeuse, alors que l'en trouve partout en Géorgie de l'eau gazeuse de la source de Borjomi, située dans le centre du pays.
Un radeau francophone de seconde main, peut-être bien ?
Merci pour le commentaire !
« La découverte » d’une compagnie reportée 11 fois auparavant sur ce site (dont trois sur la version anglaise) et à laquelle un autre FR est consacré le même jour…
Merci François pour ce FR.
a un moment donné il faut savoir prendre des décisions et l'éloignement du salon ne justifiait pas de faire courir madame (qui plus est avec un problème de genou et une envie de passer aux toilettes).
il n'est d'ailleurs pas fait mention du ravitaillement que cette dernière à fait pour vous au salon afin d'agrémenter votre vol.
Eh bien non, les bouteilles avec un bouchon rouge c'était de l'eau pétillante.
En effet ce jour là c'était très fluide.
Avec un copilote qui était plus absorbé par son téléphone ou son appareil photo ?😆, peut on considérer cela comme un facteur aggravant ?
Mestia se mérite mais il en résulte aussi une destination magnifique,
A bientôt
Très sage décision, en l'occurence !
Au temps pour moi, je corrige
Mieux valait que ce soit le copilote qui prenne des photos ! 😉 En revanche, la langue choisie par défaut par le copilote pour son appli de navigation ne facilitait pas celle-ci 😂
Merci pour cette découverte de Mestia ; les villages situés au-delà auraient exigé un 4x4 de franchissement... et encore plus de temps.
A bientôt !