Avec un peu de retard, suite du routing du pont de l'Ascension.
Je vous avais laissé avec un FR d'une banalité proche de l'affliction, en vous promettant une petite surprise. Peu d'indices transpiraient dans le FR, pour ne pas dire aucun, voire même de fausses pistes avec un premier vol sur BA alors que la suite du routing allait être… sur AC !
C'est donc pour Terre-Neuve que je m'envole, à bord du si particulier vol AC823. Pour ceux qui l'ignoreraient, ce vol relie Londres à St John's, et permet d'effectuer une traversée complète de l'Atlantique en… A319 !
Comme j'étais parti pour vous dévoiler le routing au fur et à mesure, la suite reste cachée pour le moment, même si ce sera un peu plus classique… :-)
Description du routing
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- Vol BA377 TLS-LHR - Économique / 5A - 13/05/2015 - A319-100
- Vol AC823 LHR-YYT - Économique / 23A - 13/05/2015 - A319-100 (vous êtes ici)
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Début de l'exclusivité
C'est sous la pression de l'exclusivité et de l'inédit que je m'apprête à vous narrer mes aventures. Pour rappel, je vous avais laissé au terminal 5 d'Heathrow. J'ai quelques heures devant moi à tuer pour ma correspondance, qui partira du terminal 2.
Arrivée donc devant le tableau des correspondances, avec toujours beaucoup de personnel de l'aéroport pour aiguiller les éventuels passagers perdus. Pour moi, c'est donc direction le terminal 2.
Pour ce faire, il faut descendre au rez-de-chaussée prendre une navette. En bas de l'escalator, encore un agent qui attend et nous aiguille selon le terminal de destination.
Petit détour aux toilettes en attendant la navette prévue d'ici quelques minutes. Rien à redire.
Le point de vue permet d'apprécier quelques avions, même si on reste dans cette zone sur du petit calibre. :-)
Le bus arrive au bout d'une bonne dizaine de minutes. Volant à droite évidemment. Et c'est parti pour presque 15 minutes de promenade en bus sur la plateforme d'Heathrow, qui dispose d'un véritable réseau routier avec feux, etc.
Arrivé au « Queen's Terminal », confirmation que nous sommes bien dans la zone *A avec ce 787 LOT.
CDG1 a ses tubes, Heathrow a ses escalators (qui doivent sans doute détenir quelques records du monde de longueur / distance…).
Passage express du PIF, quasiment personne ! Ça y est, je suis en plein cœur du terminal.
À première vue, une très grande sensation d'espace. En fait, après avoir tenté un tour des boutiques, ça n'est pas si grand que ça n'y paraît…
Après une petite heure tuée comme on peut ici, il est temps de bouger dans le satellite où se situent les départs long-courriers. Et re-escalators pour descendre, et re-tapis roulants géants, et re-escalators pour monter.
Et le spectacle commence !
Le hall principal est tout ce qu'il y a de plus classique.
Des tablettes sont sporadiquement disposées, permettant un accès internet avec 20 minutes gratuites. J'avoue ne pas trop comprendre pourquoi, sachant que Heathrow propose un Wifi gratuit et de qualité par ailleurs.
Des prises de plusieurs formats sont également disponibles. Malheureusement un peu trop rares.
La porte de mon vol n'est pas encore affichée, néanmoins un coup d'œil sur Google me confirme que mon vol partira de la porte B28. La porte est située dans une sorte de « jetée » où trônent quelques avions d'Air Canada.
Très peu de monde dans cette jetée. Mis à part une personne qui me demande sur quel vol je suis. Lui part pour Toronto, et s'étonne qu'il n'y ait personne en porte B28 où son embarquement était prévu commencer depuis presque une demie-heure… je lui fais part de mon étonnement du fait que mon vol est également prévu à cette porte, d'autant plus que l'avion qui effectue la liaison avec St John's arrive tôt dans la matinée.
Après vérification, il s'était juste trompé de 10 portes et son embarquement était en B38 ! Je le vois s'éloigner en courant, l'histoire ne dira pas s'il a réussi à embarquer, mais j'étais plutôt confiant pour lui… ;o)
Entre temps, un autre couple du Bangladesh était paniqué, voyant la personne partir en courant et leur disant de le suivre. En fait, eux sont bien sur le vol en direction de St John's, et n'avaient pas compris que l'homme précédent était sur le vol pour Toronto. Tout comme ce dernier n'avait pas compris que le couple ne partait pas vers Toronto…
Bref, que de méprises, et finalement je m'assois bien sagement pour patienter avant le départ de mon vol.
Une petite vue quand même pour comparer le gabarit de mon destrier du jour et d'un A330…
Pas de meilleure prise de vue possible du C-GITR qui effectuera la liaison aujourd'hui.
L'équipage arrive en minibus au pied de l'avion. Montée à bord puis quelques minutes plus tard, ils sortiront tous se chercher un café à l'équivalent local du Starbucks (ou équivalent local du Tim Horton's, habituons-nous dès à présent au style canadien). Ça va, la préparation du vol n'a pas l'air d'être trop stressante. :-)
Petite photo des papiers de vol tant qu'il en est encore temps. Notez la vivacité de votre rédacteur pour l'enregistrement…
Début de l'embarquement, bien loin de l'habituel chaos d'un embarquement pour un long-courrier. Il faut dire qu'un A319, c'est quand même vite rempli !
À noter que le personnel au sol, dès la vue de mon passeport français, s'efforcera à me parler en français (c'est le petit jeu dès qu'on vole sur Air Canada).
Le personnel à bord sera lui, totalement transparent et préférera travailler/discuter plutôt que de souhaiter la bienvenue aux passagers.
Petite cabine 3-3 classique pour ce vol, avec IFE déjà actifs.
La photo du pas dès maintenant, ça sera fait comme ça !
Le nettoyage de la cabine laisse un peu à désirer, surtout sachant que l'avion est au sol depuis près de 6h !
Vue sur la « petite » aile.
Découverte de l'IFE. Disponible en anglais et en français. Pas de doute, on est sur Air Canada…
Distribution de journaux à son siège. Deux titres seulement proposés, canadiens, et en date de la veille.
Puis c'est le moment de partir. La commandante prend la parole et nous indique un départ à l'heure mais une arrivée prévue avec une vingtaine de minutes de retard dues aux forts vents contraires sur l'Atlantique Nord dont on commence à être habitués.
Repoussage et mise en route, direction la piste.
Moment marrant, pendant le roulage, une voiture de piste avec trois personnes à bord s'arrêtera sur un taxiway parallèle. Les trois gus descendront de la voiture, appareil photo autour du cou, et nous mitrailleront pendant notre passage…
Pour pousser l'exclusivité jusqu'au bout, la vidéo du décollage, l'histoire de montrer ce que donne la pleine poussée d'un A319 aux réservoirs pleins. C'est autre chose que la patate des vols La Navette !
Une trentaine de minutes plus tard, le repas est servi.
Première impression : c'est très chiche ! Le plateau n'est déjà pas très grand, mais en plus il est loin d'être rempli, bref, je sens que je vais encore avoir faim à la fin du repas…
Choix poisson ou pâtes. N'étant pas fan de poisson, j'opte un peu à contre cœur pour les pâtes (notez le pouce pour montrer que la barquette n'est pas au format XXL).
C'est correct/bon. Je vous rassure (enfin je ne sais pas si ça vous rassurera), mais un « dessert » était caché sur les photos précédentes.
Bon, finalement ça suffira à me caler. Néanmoins, on est quand même loin d'être totalement repu…
Une heure après notre départ, début de la grande Traversée. Ouf, cette fois, pas de pit stop à Shannon (ça arrive parfois…) !
Peu de temps après la fin du repas, passage pour distribuer les boisson chaudes. J'opterai pour un café (servi dans un gobelet recyclé et/ou recyclable qui donne un arrière-goût particulier à un café déjà pas très fort) et un verre d'eau.
Je tente ma chance sur l'IFE, avec le visionnage d'American Sniper. Ou plutôt devrais-je dire de « Tireur d'élite américain ».
Il faut tout de même penser un jour à se dégourdir les pattes, l'occasion d'une prise de vue de la cabine.
Quelques boissons sont disponibles en libre-service au galley.
À noter que de nombreux passages pour distribuer de l'eau seront proposés durant le vol. Ceux d'une hôtesse étant toujours ponctués d'un grand sourire courtois et cordial, ceux de l'autre toujours d'une mine d'enterrement.
Traditionnelle photo des toilettes en cours de vol. Propres.
Bah oui, un A319, c'est tout petit !
Vers l'heure du goûter (16h30, environ deux heures avant notre atterrissage), distribution de ce qui était présenté dès le début comme une « légère collation ». Quand une compagnie appelle une prestation « collation », c'est déjà mauvais signe, mais alors quand elle annonce d'elle-même « légère collation », on s'attend au pire.
Finalement, ce sera ce muffin aux myrtilles de taille correcte et plutôt très bon. Avec le test du Coca, qui s'avérera négatif puisqu'on ne me proposera pas la canette entière.
On se rapproche de notre point de mire…
Terre(-Neuve) en vue !
… et déjà une première vue sur les icebergs qui sont arrivées jusque là à cette saison !
Atterrissage et sortie des spoilers.
On sent le petit terrain pas trop stressant, ni stressé…
Débarquement rapide, l'attente la plus longue (quelques minutes seulement) ayant pour objet l'attente… de l'agent de l'aéroport chargé d'ouvrir le passage vers l'immigration ! Il faut dire qu'il n'y a que trois vols internationaux par jour sur cet aéroport (celui-ci depuis Londres, un vol Westjet depuis Dublin en 737 et un vol venant de New York).
Dernière vue sur l'avion depuis le hall d'immigration.
Inutile de préciser que son passage se fera en un éclair. Et encore, il n'y a pas de file dédiée aux étrangers, sinon ce serait encore plus rapide sachant que le vol était majoritairement occupé par des Terre-Neuviens de retour de vacances…
Agent d'immigration parlant français d'elle-même (la province est anglophone). Mais qui « oubliera » de me tamponner mon passeport (je ne m'en suis aperçu que plus tard).
Direction la graaaaaande entrée de l'aéroport (grosso modo… 50 mètres de marche :p) où est censé m'attendre la navette de mon hôtel… sauf qu'on m'aura oublier ! Obligé de les appeler et d'attendre une petite demie-heure…
Vous noterez le temps pas très clément (heureusement ça se dégagera dès le lendemain matin, pour se recouvrir… le jour de mon départ !), et la végétation qui a apparemment oublié le printemps, alors que nous sommes en plein mois de mai ! (Il faut dire qu'il fait encore à peine 10°C au plus chaud de la journée.)
Merci pour ce FR particulier :)
AC n'est pas à son avantage sur ce vol. La question étant, est-ce du à une volontée minimaliste où au faible espace de stockage disponible dans l'appareil? IL y à-t-il un classe J (ou une W)? Et si oui savez vous quel type de siège ont-ils?
A bientôt pour la suite :)
Oui, l'avion dispose d'une J, en configuration 2-2, du même type que celle de la plupart des compagnies américaines sur MC.
Merci pour ce FR en mode BA001 pour les sans dents.
Voilà un vol qui m'attire : traverser la mare (après tout francophonie quebecoise de rigueur) en MC et Terre Neuve, au bout du nouveau monde vers l'est, tout un paradoxe.
AC s'en sort pas si mal que cela, avec un IFE correct sans boîtier génant. Certes le catering n'est pas terrible mais c'est souvent le cas sur un transatlantique. Ici il est réduit à sa presque plus simple expression.
Dommage pour les qq PNC qui font la soupe à la grimace!
Merci pour le commentaire. Terre-Neuve est en effet un endroit intéressant à découvrir et un lieu chargé d'histoire de par sa géographie, qui a fait de cette terre un lieu privilégié pour certaines épopées technologiques (premier transatlantique sans escale, première transmission radio, etc.) et un lieu stratégique pendant la Seconde Guerre mondiale.
L'IFE d'AC n'a en effet pas à rougir face à ce que peuvent proposer certains sur des avions pourtant très récents (par exemple BA)… et je ne parle même pas de sa concurrence américaine qui ignore toujours la possibilité d'installer des IFE sur les LC. :-)
merci pour ce fr
sa doit etre vraiment sympas de voyager en mono couloir, pour un transatlantique ,on dois se dire je part vers paris lol
ife au top , bon repas même si petit
pas de bonus ?
merci
… et j'ai oublié, pour le bonus, ça sera pour le premier vol du chemin retour comme j'en ai l'habitude. :-)
C'est en effet une expérience particulière… ;-)
IFE au top, je n'irai pas jusque là (niveau résolution et réactivité, peut mieux faire), mais comme dit au-dessus AC n'a certes pas à rougir. D'autant plus que la force d'AC est de proposer des IFE sur la plupart de ses avions, notamment en MC.
Pour le repas, j'aurais peut-être dû le préciser, mais il faut aussi prendre en compte le fait que, partant plus à l'Ouest que d'habitude et arrivant bien plus à l'Est que d'habitude, le vol ne fait en réalité « que » 5h30 environ.
Merci pour ce FR très intéressant.
En terme de tarifs, ce type de vol est il plus intéressant que vers Toronto par exemple ?
Le confort me semble correct pour un vol de cette durée.
Ce vol peut être également intéressant pour ceux qui souhaitent rejoindre St pierre et Miquelon pas si loin que ça. Par contre je ne sais pas si les vols vers le reste du continent nord américain sont nombreux mais en tout cas cette région peut je pense être une étape sympa.
En termes de tarifs, j'ai payé dans les 550€ l'A/R depuis Toulouse (routing complet à venir, c'est une belle tentative mais non, je m'en tiens à ce que j'ai dit en début de FR :p).
De là à savoir si c'est plus avantageux que vers Toronto, je ne sais pas. D'une part parce que je n'ai plus idée des tarifs vers Toronto, d'autre part parce que ça doit dépendre des dates… et enfin parce que dans un cas on arrive à Toronto, dans l'autre à St John's ! :-)
Pour St Pierre, il y a des vols directs en effet depuis YYT. Pour le reste du continent, il y a notamment des vols vers Toronto et Halifax qui permettent ensuite d'arroser le continent. Mais vu qu'il n'y a pas beaucoup de concurrence, j'imagine qu'il faut y mettre le prix si on veut faire des stops !
Merci pour ce FR ! :)
Toujours aussi spéciale cette traversée de l'Atlantique en mini-bus !
Repas minimaliste comme souvent malheureusement sur les TATL...
Le muffin est exactement le même qui est servi comme petit-dèj sur le YUL-BXL, pour dire !...
Le vol ne semble pas remplis, il me semble que vous aviez les 3 sièges ? Cela augmente bien le confort :)
A bientôt poua la suite ;)
Oui, le vol était assez peu rempli, et majoritairement de Terre-Neuviens. Les gens qui n'avaient pas le siège à côté d'eux de libre… voyageaient à plusieurs ! Pour ma part, j'avais bien mes 3 sièges…
À bientôt !
Toujours sympathique une exclusivité vers une nouvelle destination.
Et en A319 pendant 6 heures le temps de traverser l'Atlantique.
Plutôt sportif mais avec l'IFE cela ne semble pas trop long.
Légère collation, sur AC Aie !, mais au final pas de sachet de Bretzel, ouf !.
Merci pour ce FR !
Merci pour ce FR particulier! :)
AC ne donne pas envie et j'espere que mon experience avec AC en A333 et 773 cet été sera meilleure...
Un vol très original, de part la ligne. C'est dommage qu'un temps de vol plus court implique un catering plus léger ! Mais 20 minutes de retard avec AC, j'appelle ca de l'avance ^^
Merci !
Je suis content d'avoir lu votre FR car je ne savais pas que cette ligne était opéré en 319. L'arrivée est spéctaculaire je trouve. AC offre un bon système de divertissements à bord mais le service lui est pas top, c'est très limité pour un vol international. C'est les mêmes prestations que sur des vols plus longs comme le LHR-YVR. Merci du partage.