Avis du vol entre Paris et Istanbul en classe Economique avec Air France

INTRO
Il y a quelques années, en 2009 ou 2010, de mémoire, quand j'étais alors étudiant en urbanisme, j'avais passé près de 5 semaines à Istanbul pour un atelier d'études en partenariat avec ma fac et la Mairie de l'arrondissement de Bakirkoy, sur la rive européenne de la Ville Monde.
Une ville incroyable, une expérience extraordinaire.
Je n'avais pas eu l'occasion d'y retourner depuis, mais l'envie était toujours présente d'aller y découvrir les évolutions de la ville et la concrétisation potentielle des orientations et études qu'on avait pu y faire.
L'occasion d'un long week-end se présente, en novembre dernier. Je réserve donc les billets sur notre compagnie nationale. Ces billets ont aussi pour intérêt de continuer à cumuler des miles et vols qualifiants sur Flying Blue, que j'ai pas mal contribué à alimenter l'année dernière. L'idée étant de pouvoir obtenir le statut supérieur (passer d'ivory à Silver, parce qu'il faut bien commencer par là) avant le 31 décembre 2017.
Le vol initialement réservé partait le 1er novembre en fin d'après-midi, ce qui nous permettait de nous rendre à CDG après le boulot, et revenir le 6 novembre au matin, pour nous rendre directement au travail depuis l'aéroport.
Or, quelques jours après l'achat des billets, le vol aller Air France de 18h est annulé. La compagnie n'assurant plus cet horaire. Et comme le vol de retour se faisait avec le même avion, ce vol est également annulé.
Contact avec le service clientèle Air France, qui me propose différentes modalités : annuler le voyage et être intégralement remboursé, nous déplacer sur d'autres horaires, en correspondance ou non via Amsterdam.
Je choisis donc de partir un peu plus tôt, avec ce vol en A 319 de 12h35h, qui permet d'arriver un peu avant la fin d'après-midi à Istanbul, pour un retour le 5 au soir par KLM, via Amsterdam. C
Au passage, j'ai trouvé le service clientèle d'Air France absolument parfait. Courtoisie, compétence et une vraie prise en compte des demandes clients. Surtout que j'ai mis du temps à me décider sur les horaires et le routing final, puisque je n'étais pas seul à voyager, et qu'il fallait aussi que je prenne en compte les besoins et mon compagnon. A chaque appel, mon dossier était suivi, toutes les demandes avaient été enregistrées et mes requêtes étaient systématiquement accordées (bon, j'ai demandé un upgrade en Business, pour tester, et c'est bien la seule chose qu'il a été impossible de faire passer gratuitement).
Bravo, donc à Air France pour cette qualité de réactivité et de suivi des dossiers.
Des expériences ultérieures, et sur d'autres compagnies (low cost) démontrent si besoin était que chaque Euro supplémentaire dépensé pour une bonne Legacy se justifie dans ce genre de situation.
LE DEPART
Comme d'habitude, l'arrivée à l'aéroport se fait par voie ferroviaire. Ce bon vieux RER B sera donc notre destrier. Nous passerons à travers champs (pour les quelques minutes de trajet avant l'arrivée à CDG où l'on aperçoit la nature), pour une arrivée des plus bucoliques au Terminal 2 de l'aéroport CDG, assez lumineux malgré la grisaille ambiante !

Passage obligatoire devant ce FIDS bien-aimé.

Puis direction les comptoirs d'enregistrement, enfin les bornes, plus exactement. Un mercredi midi, ca ne semble pas être la cohue…

Et pourtant, il y a pas mal de monde en attente à la PAF.
Je suis désolé pour la qualité des photos de ce report. Elles sont assez floues. Je pense que l'objectif de mon appareil était un peu sale.

Mon compagnon n'ayant pas le passeport adéquat, il ne pourra pas emprunter le paraphe. J'irai seul, mais entouré d'une foule tout à fait hétéroclite.
Heureusement, il y a un agent facilitateur pour les plus hésitants.

Enfin c'est ce que je me disais avant d'arriver à sa proximité. Puisqu'à portée d'oreille, je me suis rendu compte que le type, au lieu de se contenter d'aiguiller et d'orienter les voyageurs, était en réalité en plein one-man-show… "Parce qu'il faut bien rire et se détendre". Je vous passe les blagues les plus vulgaires, salaces et insultantes que j'ai rarement entendues. Et pourtant, j'ai fait plein de boulots quand j'étais étudiant, dans des univers très différents, sur des chantiers, en banque, en restauration, comme dans du service direct, où la qualité du contact et le tact dans les échanges doit prévaloir sur tout le reste. Je pense que ce mec était en décalage absolu avec l'exigence de son boulot. Un moment surréaliste et la consternation se lisait sur les visages des francophones qui assistaient avec moi à ce spectacle désolant !
Quelle entrée en matière ! La fameuse "French Touch" !
C'est d'autant plus dommage que je suis certain que le type en question mettait de la bonne volonté, et pensait réellement amuser la galerie. Il faudrait que dans les formations, il soit clairement précisé qu'il n'est pas acceptable de déclamer des blagues de cul aussi lourdes que pathétiques !
Enfin, une fois le paraphe passé, hop, direction LISA, toujours aussi pratique, pour une arrivée rapide en porte d'embarquement.

On y retrouve quelques vieilles connaissances, comme ce (??) Tarom, bientôt rejoint par toute la flotte maison ! Ce terminal, baigné de lumière naturelle, est une vraie réussite, avec des vues assez géniales sur une bonne partie de l'activité de l'aéroport !

Au loin, le terminal long courrier, avec quelques dignes représentants de l'Equipe du Ciel.

Les espaces sont vraiment agréables, comme ce café, à l'entrée du terminal, très joliment décoré.

Et c'est bientôt l'heure de l'embarquement :
Il s'agit donc d'un vol en partenariat avec Atlas Global.

LE VOL
Nous montons dans ce brave A 319, F-GRXA, pour son immatriculation. Il a commencé à voler sous les couleurs d'Air France le 22/11/2001, ce qui lui fait un peu plus de 16 ans aujourd'hui. Pas tout neuf, donc, mais totalement rénové !

Enfin pour ce qui est des sièges, parce qu'il me semble que les systèmes d'éclairage de la cabine sont différents, sur les derniers A319/320/321 sortis. Ils ne passent donc pas à l'éclairage LED lors du rétrofitage? Ou alors le rétrofitage ne concerne que les sièges? Les autres systèmes sont intégralement conservés?

La cabine est propre, et plutôt jolie. Très sobre en tout cas.
La place est comptée, mais acceptable pour un vol de 3h. Seul détail un peu négatif : le revêtement du siège est très abimé par les ongles, angles des magasines et autres fiches, au niveau de la poche aumônière.

Le magasine est, comme d'habitude, bien fait, complet, avec de belles idées de voyages. C'est surtout l'occasion pour Air France de présenter et expliquer l'arrivée de Joon !
L'emballage a l'air séduisant. Après, de l'esprit start-up, je retiendrai surtout des PNC aux contrats de travail "issus du plan BOOST", quand les pilotes gardent les contrats "Air France"…
Bref, ca confirme un peu ce que je pensais : on est dans un entre deux, entre ligne régulière AF et low-cost Transavia, dans l'idée de réduire les coûts des lignes hyper concurrentielles et/ou déficitaires, tout en jouant sur l'image d'un voyage "nouvelle génération"… (??).
Décollage à l'heure. L'avion est plutôt silencieux. 68 dB relevés. C'est vraiment pas énorme. De mémoire, le 777 est un peu au dessus, à 70 ou 71 en vol stabilisé. Sachant que la pression accoustique double tous les 3 dB, c'est finalement assez énorme, même en bruit blanc…

Arrivée des plateaux repas. Je ne m'attendais pas à avoir un repas chaud sur ce vol, ou tout au plus, un sandwich.
C'est plutôt une bonne surprise, donc, même si ca s'entend pour un vol partant à 12h30 !
Le plateau en lui même, est assez léger, mais tout à fait suffisant. Les couverts sont en plastique, mais de bonne qualité.
L'entrée était bonne, la viande aussi. Le pain un peu moins. Service de boissons rapide après la distribution du plateau. J'ai pris du vin rouge, je ne sais pas lequel. Il ne m'a pas marqué, mais il avait au moins le mérite d'exister.

Globalement, je trouve les PNC Air France franchement généreux dans les boissons offertes. Parce que mon ami ayant demandé du whisky, s'est vu offrir plusieurs mignonettes (3 ou 4, de mémoire) par le steward, avec le sourire, pour bien profiter du voyage ! Si c'est l'effet loterie. Peut-être qu'il faudrait que je joue d'avantage…
Après ce repas ma foi, fort sympathique, c'est l'heure de bouquiner un peu, avant l'arrivée ! C'est un beau bouquin, d'ailleurs, si certains de vous l'ont déjà lu.

Kiss Landing et hop, on sort de l'avion.
ISTANBUL
A Atatürk, Turkish est évidemment maitre des lieux ! Et il y a foule sur le tarmac !

Cependant l'aéroport semble assez vide !
Pas de bagages en soute pour ce week end, on passe donc rapidement la police aux frontières avant de nous diriger vers le train qui nous amènera en centre ville.

C'est très pratique, et relativement peu honéreux. Il faut juste prévoir d'avoir quelques livres d'avance, en petites coupures, pour acheter une carte de transport sur des appareils adéquats, qui ne font malheureusement pas de monnaie !

Dans le train, un petit passage par la fameuse gare de Barkirköy à proximité de laquelle j'avais bossé quelques années auparavant, et direction le centre de la Ville-Monde !

Enjoy !

A bientôt,
Vincent