Привет друзья !
Bienvenu pour ce nouveau FR, toujours en terrain soviétique.
Je vous avais laissé à Osh, au sud du Kirghizstan et les plus affutés auront remarqué que ce vol part de Shymkent au Kazakhstan à un peu plus de 350km au nord-ouest. Comment suis-je passé de l'un à l'autre me direz-vous ? Et bien je vais vous le raconter. Car plus qu'un Flight-Report, l'intérêt de ce récit tout comme le précédent réside dans le voyage et non l'analyse pure et simple du produit offert par Qazaq Air, à moins que vous ayez tous un besoin spontané de réserver un vol domestique au Kazakhstan.
Avant toutes choses, un rappel du routing :
- Istanbul Atatürk (IST) - Kiev Boryspil (KBP) Ukraine International Airlines (PS) 714, Boeing 737-900ER, Y
- Kiev Boryspil (KBP) - Almaty International (ALA) Air Astana (KC) 402, Airbus A320 (WL), Y
- Bishkek Manas (FRU) - Osh International (OSS) Air Manas (ZM) 193, Boeing 737-400, Y
- Shymkent International (CIT) - Almaty International (ALA) Qazaq Air (IQ) 378, Bombardier Dash 8 Q400, Y [vous êtes ici]
De Osh à Shymkent (bonus)
Ici les montagnes qui séparent les deux pays.
Que nous avons dû gravir puisque le poste frontière est un des plus hauts du monde : 4282m.
Le lac Karakul.
Derrière ces piquets, une no-go zone qui protège la frontière chinoise, distante de quelques kilomètres.
Amateurs de conduite, prenez garde ! Vous risquez de ne plus vouloir conduire ailleurs que sur cette route.
Au sud du Tajikistan, à la frontière afghane qui est marquée par cette rivière.
Un village afghan. Plutôt paisible pour l'image qu'on pourrait s'en faire.
Comme au Kirghizstan : le fléau des troupeaux qui pullulent sur les routes.
Plus nous sommes descendus des montagnes plus les paysages sont devenus verts : ici les plaines au sud de Douchanbé.
Douchanbé, capitale soviétique sans aucun doute.
Puis nous sommes passés côté ouzbek, l'épreuve finale du voyage. Ici à Samarkand.
Je m'arrête là pour les photos histoire qu'il n'y en ait pas plus dans le bonus que dans le récit du vol. Si vous voulez en voir plus, je vous laisse mon instagram : nissssim.
Fin du voyage et retour à la maison, les choses auraient été trop simples si j'avais pris un des nombreux vols directs Tashkent-Istanbul, surtout qu'il y a aussi des vols depuis Samarkand et Bukhara. Cependant, budget étudiant oblige et aimant faire les choses de façon compliqué, j'ai trouvé une alternative qui semblait être bonne. Les vols depuis l'Uzbekistan étant assez cher, il valait mieux repartir du Kazakhstan ou Kirghizstan voisins. J'ai donc simplement acheté un AR IST-ALA pour 240€ avec UIA, quand les billets multi-destinations avec retour depuis TAS était à près de 380€. Ayant la flemme de me taper 12h de train ou bus pour aller de Tashkent à Almaty, je me suis ajouté un petit vol domestique Shymkent (à deux heures de Tashkent) Almaty pour une quarantaine d'euros. Les horaires coïncidaient parfaitement (quoique) puisque le vol CIT-ALA arrivait à 2h du matin à Almaty alors que mon vol pour Kiev partait à 5h. Vous verrez rapidement par la suite que cette alternative n'était pas si bonne que ça (je me mors encore les doigts de ne pas avoir simplement acheté un retour depuis Tashkent).
Shymkent International Airport
Arrivé de Tashkent par taxi collectif contre 5€ (2000 KZT), je fais une halte en centre-ville pour manger. Direction ensuite l'aéroport en taxi (merci Yandex). Coût du trajet centre-ville-aéroport ? 3€. Compétitif.
Je rentre dans cet aérogare, ne sachant pas trop s'il ressemble plus à un hôpital ou à une usine.
Si vous cherchez à retirer de l'argent pas de soucis. Les distributeurs se baladent toujours à plusieurs en Asie centrale.
Le FIDS du soir.
Si vous êtes attentifs, vous l'aurez remarqué ! Mon vol originalement prévu à 00:35, est affiché à 04:20 sans aucune forme d'explication. Avec une connexion pour Kiev à 05:00, cela s'annonce compliqué. Paniqué, je fonce vers un agent au comptoir, lui explique mon problème. Il essaye de m'aider mais m'explique qu'il ne peut rien. Surtout qu'au bout de 10 minutes de discussion je me rends compte qu'il bosse pour… Air Astana. Je lui demande alors s'il y a quelqu'un de Qazaq Air. Un responsable ? Un chef d'escale ? Personne apparemment. Je fais trois fois le tour de l'aérogare : le bureau Qazaq Air est fermé et il n'y a personne de la compagnie. Pas de wifi dans l'aéroport, mais l'agent de Air Astana me propose de me faire un partage de connexion, très gentil de sa part. J'essaye de modifier mon vol UIA : impossible de le faire en ligne. La hotline ne marche pas. J'appelle la hotline de kiwi.com, site par lequel je suis passé pour réserver la hotline ne donne aucune réponse. Le formulaire d'urgence ne m'a jamais répondu. J'ai déposé deux requêtes depuis, jamais eu de réponse, alors que le site garantit un contact en cas d'annulation/modification du vol. Bref je ne recommande pas. Je me fais une raison et fini sur Kayak à regarder les combinaisons possibles pour rentrer en Turquie.
Cerise sur le gâteau : j'ai 5h à tuer avant le décollage de mon vol et pas de wifi !
Sur qu'une source de lumière comme un aéroport au milieu des steppes, ça ramène du monde. Et cette sauterelle n'est pas la seule pensionnaire, loin de là.
Vers 1h, je vois qu'il y a de l'activité du côté du bureau Qazaq Air. Enfin j'ai envie de dire, le vol pour Astana part à 02h30. Je discute avec une agent sauf que son anglais niveau collège ne lui permet de me dire autre chose que "I don't know" qu'elle n'hésitera pas à me répéter une dizaine de fois. J'abandonne et me dit que je verrais bien à Almaty.
2h plus tard, l'enregistrement de mon vol commence. Je serais le premier.
J'imagine que ces objets sont interdits.
Mon ticket de caisse Carrefour Ma carte d'embarquement
La salle d'attente "landside" (si l'on considère qu'il y a une réelle distinction dans cet aéroport). J'ai vu des gares routières turques plus évoluées que cet aéroport.
lol
Direction les départs.
La "sécurité".
Et me voilà dans la salle d'attente qui me fait plus penser à un CHU qu'un aéroport.
Bien que cette affiche laisse penser que des avions passent par ici.
La sécurité et l'espèce de cafétéria qui a au moins le mérite d'être ouverte à cette heure.
Pour les fumeurs…
Histoire de bien rappeler que fumer tue, bienvenu dans la morgue de ce CHU.
Le comptoir de la porte fait vraiment de la peine…. Je dis bien la, car il n'y a qu'une porte d'embarquement.
Par la fenêtre un avion : le mien.
Attention il commence à y avoir affluence.
IQ378
En fait, il y a là la quasi totalité des passagers de ce vol puisque nous ne serrons qu'à peine une vingtaine.
L'embarquement commence. On m'enlève un de mes deux reçus.
Puis ce sera une petite balade en bus. Histoire de ne pas se faire percuter par un des nombreux véhicules qui circulent sur cet aéroport.
L'aéroport, nous venons de la porte avec la lumière.
Et voilà notre Q400 tout neuf tout beau.
Embarquement à bord, cabine sobre et moderne.
Le pitch est pas mal.
La fiche sécurité qui (vous connaissez la chanson) rejoindra la collection.
Je crois qu'ils veulent vendre des sandwichs (n'espérez pas de version latine bien sûr)
La cabine avec un taux de remplissage digne d'une tribune de division d'honneur.
A droite, un A320 de SU qui vient d'arriver de SVO.
Au fond un 757-200 plutôt mignon.
Roulage.
Décollage avec 30 minutes de retard (arriver à être en retard sur un horaire modifié, c'est beau)
Vue sur Shymkent.
Le jus de tomates de 4h du matin, dédicacé à Benoit et à tous ceux qui boivent du jus de tomates dans les airs !
Le soleil commence à se lever.
La cabine avec une lumière qui se fait de plus en plus forte.
L'approche sur Almaty commence.
Ici près du Kapshagay Réservoir.
Le trajet sera le même qu'à l'aller et avec un lever de soleil encore plus spectaculaire.
Nous approchons des montagnes et donc de Almaty.
Descente rapide.
Je ne m'en lasse pas…
Une vue sur l'aile.
Le sol se rapproche de plus en plus.
La vue de l'autre côté.
Final.
Et touché.
Le terminal international.
Pas de traces d'un Boeing 737-900ER de UIA siouplait ?
Non mais à la place un A320 de SU.
Ramène-moi stp !
Un 737-800 de SCAT qui vole aussi vers Istanbul depuis Aktau.
La cabine pendant le débarquement, non je ne fais pas 3m de haut, cet avion est juste tout petit.
Almaty International Airport
Regardez-le, c'est un jouet.
Un 767-300ER de Sunday Airlines (comme le 757 à CIT), filiale charter/holiday de SCAT. Respect à celui qui report cette compagnie.
Un gros bidule soviétique.
Petit tour en bus (bis).
Arrivée dans le terminal je fonce côté international (accessible en 30 secondes à pied depuis le terminal domestique), c'est l'heure des négociations, je pars en quête de quelqu'un de UIA pour négocier une modification de billet.
Je n'en dirais pas plus. Est-ce que cela va marcher ? Une chose est sûr, mon vol que je prendrais le lendemain est sur cet écran.
Je ne sais plus qui a dit que "Le voyage c'est le meilleur moyen de se perdre pour se retrouver" mais en tous cas, un grand merci pour ce FR. C'est un vrai must qui nous sort des sentiers battus. Le bonus est tout simplement "massif", sans mauvais jeu de mots et le récit est tellement bon à lire que tout autre commentaire apparaît soudainement superflu.
Merci !! Et joli pour le jeu de mots !
Merci pour ce FR rocambolesque!
Un bonus purement exceptionnel à flirter avec les frontières afghanes dans des régions ou il est plutôt rare de ce promener!
Les paysages sont magnifiques et à couper le souffle!
Quel bazar au départ du Kazakhstan, l'art de se sentir tout seul! Pas de wifi, pas le bon personnel au sol pour réclamer un changement puis le bon mais pas de connaissance de la langue de Shakespeare!
Dans ces cas là, en effet il faut voir le tout avec philosophie et tenter d'envisager des stratégies dès l'arrivée à Almaty, ce que tu fais fort bien!
Merci pour la dédicace, et tu fais donc aussi partie des fans du jus de tomate mais seulement en voyage!
Très curieux de la suite du périple, UIA est capable du meilleur comme du pire, à voir si un agent sera à l'écoute.
Concernant les billets, dans le cadre perso, j'évite les sites type Boursedesvols, kiwi etc...en cas de problème ils sont toujours durs à joindre et "sortent le parapluie" pour se protéger contre toute attaque :-)
Bonne journée à toi et à très vite pour la suite!
Merci !!
C'est là que je me dis qu'un retour depuis Tashkent n''aurait pas été une mauvaise idée...
Et oui, le jus de tomates est un grand compagnon de voyage.
Encore faut-il qu'il y ait un agent...
Oui je suis d'accord, mais ils proposent généralement des prix très compétitifs... donc ça reste tentant.
Bonjour,
Merci pour ce FR pour le moins insolite !
Vraiment glauque cet aéroport de départ... Et le service au sol est assez moyen.
Un vol en tondeuse classique et encore plus confortable avec un taux de remplissage aussi faible.
Hâte de lire la suite de vos péripéties.
Merci !
Le bonus fait très envie (je rêve d'Asie centrale depuis des années), mais Kazaq Air ne fait pas du tout rêver.... Je suis curieuse de la suite !
Et comme mentionné par Benoit75008, j'essaie tant que possible de prendre mes billets directement sur le site de la compagnie aérienne car les sites genre Kiwi et compagnie ne me paraissent pas fiables en cas de problème.
Il faut se laisser tenter par l'Asie centrale, foncez !
Oui je suis d'accord, mieux vaut ne pas avoir de problèmes sur ses vols avec ces sites !
Merci pour le partage Nissim,
Et bien, quelle galère ce vol modifié, les joies des billets séparés dans toutes leurs splendeurs !
On croirait à un enchaînement de mauvais gags, entre la hotline injoignable, le personnel absent et le wifi inexistant.
A bord c'est une jolie cabine, rien à redire, dommage que ce soit du BOB.
A très vite pour la suite !
Oui exactement, quelle erreur de combiner deux billets séparés comme ça...
En effet, l'enchaînement est assez violent !
Merci pour ce reportage.
Je prends la série en cours et le périple que vous faites paraît passionnant. La zone multi-frontalière du bonus l'illustre parfaitement.
Un début de récit en mode galère dans un décor URSS finissante.
Beau lever de soleil et magnifiques paysages lors de la descente.
A bientôt !
Mieux vaut tard que jamais !
Difficile de se lasser de l'arrivée à Almaty...
Bonsoir,
Eh bien, quelle aventure ! Heureusement tout est bien qui fini bien. Hâte de lire la suite. Paysages époustouflants.
Jolie cabine et bon jus de tomate :D ^^
До скорово !
спасибо !
Merci de ce superbe partage dont ce très beau bonus. L'appareil est neuf et la cabine très agréable pour ce type d'appareil. Malheureusement le service au sol ne suit pas surtout quand on est en correpondance ! l'absence de wifi dans una éroport est rare mais vu l'aérogage je ne suis pas surpris. Les délais corrects que tu avais prévus n'ont pas été suffisant , c'est toujours le risque sur des trajets à escales multiples avec de compagnies diverses ! A suivre donc ...
Merci !!
Oui j'ai cru comprendre que le wifi était en panne, mais depuis des mois.
C'est vraiment le côté billets séparés qui a été un piège...
Merci pour ce FR dépaysant.
Des contrés qui me donnent également envie d'y faire un tour.
C'est rageant un tel retard avec deux résa séparée, surtout quand la hotline ne répond pas (mais cela arrive aux plus grandes compagnies)
A bord cabine agréable et un bon jus de tomate.
A bientôt pour la suite.
Allez-y ça en vaut la peine.
À 4€ la minute depuis le Kazakhstan ça devenait rapidement plus rentable de racheter un billet.
Merci pour ce FR si exotique qui montre là les limites des trajets réalisés sur plusieurs billets différents. En cas d'IRROPS, on l'a dans le baba (au rhum?)... j'attend avec impatience la suite!
Oui il faut vraiment faire attention avec ces billets, prévoir large.
Très bonne narration et très jolies photos. L'asie mineure vaut le détour, pour sur.
Merci ;)