Enchainement de vols
- 1AF4144 Paris CDG - Alger ALG Economique
- 2AF7397 Alg ALG - Paris ORY Affaires
Bonjour à tous,
Oui, je sais, je n'ai pas encore terminé mes FR américains du printemps (toutes mes excuses), mais ce vol s'étant déroulé récemment, je voulais vous partager cette expérience le plus vite possible.
Cela faisait six ans que je n'avais pas mis les pieds en Algérie. Six longues années, une partie par choix, une partie imposée par les très sévères restrictions liées à la pandémie.
Il me reste peu de famille là-bas–surtout de la famille éloignée ainsi que des amis que j'apprécie beaucoup. Pendant des semaines j'ai guetté les prix, mais pour l'été ils étaient démentiels : facilement €600 l'A/R, même sur Transavia ou en passant par un autre pays.
Ma mère et mon frère ayant trouvé un aller simple en dernière minute (l'idée étant de dénicher un billet retour payé sur place, en dinars), j'ai renouvelé mes recherches de mon côté.
Au final, j'ai cassé la tirelire à miles : 77.500 miles et €67,93 pour cet A/R sur Air France. Le retour en Business était moins cher qu'en éco, et l'aller s'effectuait sur un 777-300ER, chose rare sur cette ligne !
La business à l'aller coutait 10.000 miles et une soixantaine d'euros en plus, mais grâce à Expert Flyer j'ai pu voir que le vol serait effectué sur un 777W non rétrofitté. Quand je pense que sur le vol de la semaine suivante c'était un A350…
La bonne nouvelle de ce vol de deux heures en 777W, c'était que les sièges de la Premium Eco étaient catégorisés "Sièges Plus", comme un siège en sortie de secours par exemple. Et donc également gratuit pour les membres Platinum dont je fais partie.
Cela m'a permis de découvrir cette cabine que je ne connaissais pas. Je confirme ce que presque tout le monde dit : très agréable pour un vol de jour, mais ça doit être beaucoup moins drôle sur un vol de nuit.


Par contre quelle déception niveau catering… un pauvre et petit sandwich et des biscuits au beurre. Et seulement trois choix de boissons : thé, café, ou jus d'orange.
Six jours plus tard, me voici de nouveau à l'aéroport d'Alger. Il n'y a pas eu de FR ici depuis avant la pandémie, et encore très peu depuis le nouveau terminal, inauguré en 2019.
La course en VTC (l'Uber algérien s'appelle Yassir) m'a couté 810 dinars. C'est déjà peu au taux officiel, mais au taux sur le marché noir (€1/209DZD), cela équivaut à +/- €3,88. Pas mal pour 20 minutes de route !
Le chauffeur me dépose au parking (le dépose-minutes est fermé), et je me dirige vers le terminal Ouest, celui inauguré en 2019 et qui dessert toutes les destinations internationales.

Il y a un grand chapiteau devant l'entrée

Il faut passer un contrôle de sécurité pour entrer dans le terminal. Je ne prends pas de photos mais il n'y a pas d'attente.
Une fois entré, je jette un coup d'oeil au tableau des départs.
Beaucoup de France bien sûr, la Mauritanie, la Turquie… Et à noter : Doha ! La ligne était déjà desservie par Qatar Airways depuis de nombreuses années, mais depuis le 3 aout c'est au tour d'Air Algérie d'assurer la liaison également. S'attaquer à QR est ambitieux, c'est le moins qu'on puisse dire ;)

Je découvre le hall des départs. C'est grand et spacieux ! L'ancien terminal international n'était pas forcément si vieux que ça mais c'est vrai que celui-ci fait beaucoup plus moderne.
Sauf abus de ma part, on retrouve la même typographie que les panneaux des aéroports espagnols.

On voit ici le comptoir de la compagnie ITA, avec la marque de l'ancien logo Alitalia

Le comptoir d'enregistrement Air France indique que celui-ci ferme deux heures avant le départ. Bloqué dans les embouteillages, j'ai eu un peu peur mais lorsque j'arrive je vois qu'il y a encore une petite centaine de personne qui patiente.
Heureusement, il y a une file SkyPriority, et même une file Business. Une fois les vérifications faites, j'y accède facilement. Pas de bagage à enregistrer : le billet est imprimé et tout le processus est expédié en 30 secondes.

Je tourne encore un petit peu, et je passe devant le comptoir d'Air Algérie, qui est fière de reprendre ses liaisons africaines sans restrictions Covid.

Je me dirige vers le contrôle des passeports, dont on aperçoit l'entrée ici.
Juste après il y aura le contrôle des bagages, que je ne photographierai évidemment pas.

Tout juste devant nous arrivons devant une zone encore en construction. L'aéroport promet une zone de boutiques hors taxes "prochainement".

J'imagine que la pandémie a joué un rôle important, mais que c'est vide !

Je me dirige vers le salon VIP (qui n'est d'ailleurs pas répertorié sur ce site ! Si un modérateurs me lit…)

Petit contrôle à l'entrée effectué par une employée très aimable, et puis on me laisse entrer.
C'est très aéré, et pour le coup il y a beaucoup, beaucoup de place.

Avec une vue dégagée sur l'allée qui mène à la majorité des portes d'embarquement (et la future zone de boutiques en travaux)

Par contre il vaut mieux ne pas avoir trop faim ni trop soif.
Il y a une machine à café.

Un frigo rempli de quelques jus et du Coca.

Et quelques amuses-bouches et desserts.


Le choix est pauvre, mais ça a le mérite d'exister.
Après, si tout le monde arrive à l'aéroport après un dernier repas entouré de proches qui veulent absolument vous gaver avec assez de nourriture pour tenir une semaine… :)
Ce qui donne cette petite sélection, plutôt pour passer le temps plus qu'autre chose.

Et le billet qui me permettra d'embarquer d'ici quelques minutes

Il y a aussi des ordinateurs en libre service, mais je ne les ai pas testé.

Et il y a également une connexion wifi. Je vous entends déjà dire que c'est probablement à vitesse escargot, mais pas du tout ! J'ai même pu télécharger un épisode de 45 minutes sur Netflix. Une belle surprise !
A l'heure d'embarquement je décide de quitter le salon pour faire un tour dans le terminal.

Coup d'oeil vers l'extérieur aussi

Et cet A330 qui part vers CDG

Il y a ici quelques boutiques


Je passe devant notre A320 qui vient d'arriver de Paris.

Il est environ 17:50, nous sommes sur le point d'embarquer lorsque, ne me mêlant pas de mes affaires, je remarque qu'une dame âgée (au moins 80 ans) est assise devant la porte avec un billet portant le logo Transavia.
Je m'approche, je demande à un homme près d'elle s'il voyage avec elle, réponse négative. Je demande à la dame si elle voyage seule, elle me dit oui. Je demande à voir sa carte d'embarquement, et effectivement c'est bien un vol Transavia.
Je lui explique qu'elle est à la mauvaise porte et qu'il faut vite se diriger vers l'autre bout du terminal. Sur le chemin elle me dit qu'un passager à qui elle avait demandé de l'aide lui a dit d'attendre devant la porte 3, après avoir vu "Paris Orly" mais sans vérifier la compagnie ni l'heure de départ.
Erreur monstrueuse qui aurait pu mal se terminer, mais heureusement son vol qui devait partir à 18:00 est retardé. Je la "dépose" devant sa porte après avoir demandé à un employé de bien vouloir garder un oeil sur elle. Ouf !
Retour à la porte numéro 3 donc, où c'est bien le vol Air France qui s'apprête à embarquer.

Pas d'appels Sky Priority mais la file existe bel et bien. L'agente qui gère les zones 3-4-5 s'interrompt à chaque fois qu'un passager l'emprunte. Pas super pratique, mais bon.
Après les familles et personnes à mobilité réduite, je suis parmi les premiers dans la passerelle.

Mais l'appareil n'est pas encore prêt, et il faudra encore dix minutes d'attente.
J'observe les alentours.

En face, l'ancien terminal international, devenu terminal national.

Et notre appareil du jour, un A320-200 de 2012.

L'embarquement continue, j'entre dans l'avion et je m'installe en 3A.

Il y a peu de monde pour le moment mais la cabine business occupera cinq rangées et sera pleine (sauf un siège resté vide)

Coup d'oeil à l'extérieur

Et coup d'oeil vers le bas. L'espace pour les jambes est… acceptable

L'embarquement se termine, une des hôtesses distribue une lingette

Nous effectuons le pushback un peu avant 18:40

Commence ensuite un looong roulage
Autre vue du terminal national

Et un dernier aperçu de notre point d'origine

A gauche l'"ancien" terminal, à droite la tour de contrôle

Et un peu plus loin, la première tour de contrôle de l'aéroport, construite dans les années 50. Elle était encore en opération jusqu'au début des années 2000, et évoque beaucoup de souvenirs pour moi.

Le soleil se couche

Le roulage se poursuit, et nous passons devant les grands hangars Air Algérie

Et ensuite, devant deux appareils avec un logo "Sun Air". Je ne connais pas du tout, et j'apprendrai plus tard que ce sont deux 737 soudanais abandonnés à Alger depuis 2010. L'histoire est assez intéressante : https://www.algerie360.com/deux-boeing-soudanais-abandonnes-a-laeroport-dalger-depuis-sept-ans/

Plus d'un quart d'heure après le pushback, nous sommes enfin au bout de la piste

Et c'est parti !



Nous passons au-dessus de l'aéroport

Puis près du quartier El Harrach

Avant d'apercevoir la Grande Mosquée d'Alger, achevée en 2019. Le plus grand minaret au monde complètement modifié le panorama de la ville, comme on peut l'imaginer.


Le ciel est brumeux et c'est bien dommage car on aurait aperçu au loin le centre historique, la Kasbah d'Alger, et la Cathédrale Notre Dame d'Afrique.

Et puis rapidement, c'est la Mediterrannée.

La majorité du vol se déroulera avec un décor semblable à celui-ci. Peu de choses à voir et des turbulences parfois modérées à cause des orages qui se déchainent sur la France.

Une vingtaine de minutes plus tard, une bouteille d'eau est distribuée.

Suivi du plateau repas. Je commande un jus de tomate pour accompagner le tout.
La CCP me demande si je veux du pain, je lui réponds que non. Elle me dit, "il est chaud !" Je m'empresse d'en prendre un, content de ne pas avoir affaire aux petits pains limite congelés.
Le repas était bon ! Alors oui, certes, c'est toujours décevant de ne pas avoir de plat chaud sur un vol de cette durée. Mais honnêtement le repas était qualitatif. Dessert qui manquait un peu de gout, mais rien de très grave.

Je mange en regardant un épisode de la série Manifest, avec un vol toujours rythmé par des turbulences.
Après 1h25 de vol le capitaine prend la parole pour nous annoncer un début de descente.
Les couleurs du ciel et les cumulonimbus sont magnifiques.



On commence à apercevoir la grande banlieue parisienne.


Un atterrissage tout en flou

Et touchdown à 21:45

Et débarquement dix minutes plus tard

La sortie est bien indiquée

Et j'étais tellement pressé de sortir et de regagner mon chez moi que c'est sur cette belle photo des SAS PARAFE que nous allons nous quitter.
Merci de m'avoir lu !

Bonjour et merci pour ce FR,
J'ignorais ce vol AF ALG-ORY et la commercialisation de la Business sur ce vol, on remarque cependant que c'est un A320 domestique avec les planches à repasser.
Pouvez-vous noter le salon VIP? (je l'ai rajouté à la BDD).
Le vol existait déjà pré-Covid, je me souviens avoir réservé un ORY-ALG-ORY pour avril 2020.
C'est chose faite, merci pour votre réactivité !
Merci
Bonjour JournoFlyer !
Merci pour ce FR. Il a pour moi une saveur particulière. Cela fait 6-7 ans également que je ne suis pas retournée en Algérie.
Une aérogare qui devait voir le jour, même si la précédente extension date de moins de 20 ans il fallait doter la capitale algérienne d'un nouvel aérogare plus aux normes et plus accueillant, ne serait-ce que pour sa diaspora.
Effondrement total de l’économie.. On ne peut pas décemment vivre avec si peu pour une course .. Espérons que la fougue économique revienne vite en Algérie.
Il est en effet plus sûr de ne pas jouer la gâchette photo face à la sureté DZ ^^
Enfin un salon dans les escales algéroises. Il ressemble au salon Air Algérie, mais elle ne semble pas y envoyer ses pax J ?
L'offre est pauvre, en même temps le terminal est vide, l'endroit reste agréable pour patienter. Il est vrai que quand on quitte sa famille là-bas, on part jamais le ventre vide ^^
Bravo pour cet élan citoyen, ce n'est pas toujours simple pour les anciens de se retrouver, en pus dans une nouvelle aérogare. A l’époque, il n'y avait que AF et AH à ALG, on se trompait moins.
S'en suit un vol MC classique de la part d'AF , la prestation J est je trouve assez légère, surtout quand les compagnies du Maghreb proposent même en Y une prestation chaude sur ces trajets. Enfin comme dit précédemment, vous ne rentrez pas le ventre vide !
Dommage que la cabine déployée sur cette liaison, payée au prix fort, soit la cabine des vols intérieurs, les sièges sont moins confortables et les tablettes vraiment petites..
Au plaisir de lire vos autres FR, ils sont agréables et l'on vit tout le voyage avec vous :)
Merci Simaz33 d'avoir pris le temps de lire ce FR et d'ajouter vos commentaires, point par point. C'était un plaisir de les lire :)
En vous souhaitant un passage en Algérie bientôt, inchallah ;)
Merci pour le partage !
Et bien on peut dire qu'Air France fait de mieux en mieux, après la disparition des plats chauds voilà qu'elle envoie des A320 domestiques à Alger. Et on ose encore appeler ça un service business ? Il ne faut pas s'étonner que la classe avant chez eux soit de moins en moins pleine.
Au moins le pain est servi chaud ... lol ^^
A bientôt !
Merci pour le commentaire !
Cela compense pour le 777 auquel j'avais eu droit pour le vol aller ;)
Mais petite question : à quoi voyez-vous que c'est un A320 domestique ?
Merci !