Bonjour, vous vous trouvez sur le troisième et dernier segment d’un aller-retour en quasi 24h à Washington pour expérimenter La Première d’Air France
Rappel du routing
Vivant à Londres depuis peu et pour peu, je profite de mes derniers mois en Europe avant de partir vivre au Mexique, pour voyager et surtout accumuler des XP. Depuis longtemps, je m’étais promis de m’offrir un jour la cabine La Première avec mes miles (faute de pouvoir me l’offrir avec monnaie sonnante et trébuchante). Je comptais donc attendre mon départ pour le Mexique, pour tester cette folie d’expérience en vol à l’occasion d’un petit passage en France.
Mais à la lecture du forum FlyerTalk, je m’inquiète : il semblerait que le CDG-MEX ne se fasse plus avec une cabine La Première à partir de la saison IATA Summer 24. Étant donné que je serai basé au Mexique, il me faudrait alors me rendre à Miami ou ailleurs pour faire l’expérience de cette cabine, ou bien attendre mon retour en France avec le risque d’une dévaluation forte des miles sur les années à venir étant donné l’inflation actuelle.
Je me penche donc sur les destinations La Première disponibles dans les prochains mois au départ de Londres pour un aller-retour en 24h. Le meilleur choix à ce moment là, dès le lendemain, un LHR-Washington pour 220k miles l’aller, pour un vol de 8h40 de jour. C’est bien mais il existait mieux il y a un an avec des billets autour de 175k miles sur certaines destinations. Au retour ce sera un vol Virgin Atlantic, en Upper Class, l’occasion de tester cette compagnie, et de reporter un vol jamais vu ici dans ce type avion (787).
Enchainement de vols
- 1
- 2
- 3Washington IAD - Londres LHR sur Virgin Atlantic en Upper Class
Au depart a washington IAD
Arrivé à Washington quelques heures plus tôt, j'avais tenté de m'enregistrer au comptoir Virgin à la sortie de mon vol Air France. Malheureusement ce comptoir n'était pas encore ouvert faute de bagagistes sur les jetées en sortie de trieur bagages. Je me suis donc aventuré à travers Washington pour prendre quelques photos de la Maison Blanche puis repartir pour Dulles.
Citymapper m'annonce plus d'une heure de trajet avec une alerte en raison de pannes sur la ligne de métro. Inquiet à la vue de ce parcours qui pourrait se transformer en parcours du combattant, et surtout complètement crevé de cette journée interminable, je privilégie un Uber pour repartir sur Dulles. Ce dernier me depose 30 minutes plus tard sur l'esplanade de l'aéroport, puis je parcours les quelques dizaines de mètres qui me sépare du terminal, avant d'emprunter l'escalator vers l'impressionnant hall d'enregistrement.

Je retrouve le comptoir Virgin, cette fois ci ouvert et je me dirige vers une hôtesse. A noter qu'il y a zero attente dans aucune des files.
Je suis très fan de la Police choisie pour les dénominations des compagnies sur le fronton des comptoirs; ça rappelle un peu le style American Express.

Le bagage rapidement enregistré, et la carte d'embarquement récupérée, je me dirige vers le PIF (ici centralisé dans un grand espace) avant de prendre la shuttle vers mon satellite.


Là aussi au PIF, il n'y a aucune attente.
Comme la majorité des aéroports américains, les lignes de PIF sont dotées depuis le COVID de machine de sûreté de standard 3 permettant de laisser ordinateurs et liquides dans son sac. Cependant, les bodyscan sont toujours aussi pénibles avec obligation de retirer les chaussures pour tous (à quand les ShoeScan comme en Europe ?).
Travaillant pour un groupe aéroportuaire, je ne comprends pas que ces machines de dernières générations ne soient pas non plus dotées d'un système de recyclage de bacs automatique qui aide grandement à la fluidité lors de périodes de grande affluence.

Direction le train, quelques dizaines de mètres plus loin. Ce train dessert l'ensemble des satellites avec un parcours en U, en transportant à la fois les passagers au départ mais aussi les passagers à l'arrivée (seulement en provenance de vols domestiques)





Arrivé au Satellite A, je découvre un terminal très calme, se préparant déjà à fermer boutique pour la nuit.

Le salon Air France-KLM à déjà descendu les rideaux, faute de vol en ces heures tardives.

Mais le salon Virgin est lui bien ouvert, situé juste en face de la porte d'embarquement.
On y retrouve un grand espace, assez chcihement décoré avec un nombre de places assises limité. On est loin du standard du salon Virgin à Heathrow


Ce salon dispose néanmoins d'une douche, que j'aurai le plaisir d'utiliser pour me rafraichir avant ce vol de nuit.
Pour y accéder, il est nécessaire de se rapprocher du staff qui vous ouvrira l'accès et vous mettra à disposition des serviettes

L'espace restauration est digital avec un service à la table. Pour cela, il suffit de scanner le QR code présent sur la table puis de faire sa sélection parmi les nombreuses boissons et le choix limité de restauration. Une fois la commande envoyée, une hotesse se charge de l'apporter directement à la table.
L'idée est très bonne mais le choix limité de restauration est regrettable, surtout avec des vols tardifs où l'on préfére diner au salon qu'à bord pour optimiser le sommeil.




Je fais le choix d'un Negroni (plutôt réussi) et d'une pizza margherita.


L'embarquement commence avec 50 min de retard.
Fatigué par mon vol aller, je m'agace du manque d'organisation (pas d'appel par zone). Malgré tout, le scan des cartes d'embarquement est rapide.

Ce 787 Dreamliner à déjà 7 ans mais on pourrait croir qu'il sort à peine des usines d'Everett


Expérience à bord
L'accueil est très sympathique, on se sent vraiment bienvenue. L'équipage sera pendant tout ce vol très à l'écoute et tout en restant décontracté, c'est probablement ça la touche Virgin.

Découverte de la cabine pour laquelle je serai très critique et vraiment pas satisfait (j'ai bien fait de l'essayer pour m'en faire ma propre opinion)
Déjà quelques points positifs :
- l'accès direct au couloir
- le petit ottoman pratique pour poser son sac, diner à 2, ou s'asseoir lors du débarquement
- l'effort de décoration sur les panneaux de séparation ainsi que les couleurs d'ambiance apaisantes
Les points négatifs, je les aborderai un peu plus tard.


Voilà mon siège (ou plutôt mon alcôve) pour ce soir avec son large oreiller (très bon point)

Sur le siège, on retrouve une trousse assez simple, le menu du petit déjeuner et le kit de nuit (Couette et sur-matelas)


Un pyjama est distribué dans différentes tailles; c'est vraiment top et cela devrait être la norme en business. Virgin a vraiment des bonnes idées.

Avant le décollage, une hôtesse vient s'asseoir sur l'ottoman et prendre nos commandes pour le diner et le petit déjeuner.
Souhaitant dormir au maximum, je ne prendrai pas de diner et je me contenterai d'un petit déjeuner express.
Voici la photo très floue du menu petit déjeuner (désolé)


Comme vous pouvez le constater avec cette photo, voilà le gros problème de ces sièges : la très grande promiscuité.
Au décollage et à l'atterrissage, lorsque les sièges sont redressés, cette promiscuité est maximale : dès que l'on tourne la tête on tombe sur le regard de son voisin et sur celui de la rangée qui nous fait fasse, avec un petit côté bons élèves les uns derrières les autres en rang d'oignons.
Un conseil : choisissez la rangée de gauche qui vous évitera à minima la vue sur la rangée d'en face.

Autre soucis : l'écran doit être rangé au décollage et à l'atterrissage, ce qui empêche de voir son film lors de ces différentes phases.
L'écran indique ici qu'il y a du wifi, et oui il y'en avait (entièrement payant).

Le décollage se fait donc toujours avec ces 50 min de retard qui seront partiellement rattrapés. Lors de la montée, les turbulences retardent l'extinction de la consigne "attachez la ceinture". Hors, pour mettre son siège en mode lit, il faut retirer cette ceinture, se lever, et appuyer sur le bouton au bout du panneau de séparation pour faire basculer le siège.
Cette conception, intelligente pour avoir un plus grand lit, est un gros point faible dans ce type de situation où l'on aimerait rapidement dormir. Une fois déplié, le lit fut toutefois très confortable, me permettant de dormir quelques heures.
Mes voisins pourraient le confirmer :

Le petit déjeuner express est apporté. Le pain au chocolat est bon et chaud.

Petit passage aux toilettes, très propres, qui disposent de savon et crème de la marque partenaire de Virgin

Passage au retour par le vaste espace bar. Là aussi un très bon point pour Virgin qui propose un vrai espace de détente et de discussion.

L'opacification des hublots n'est pas parfaite sur le dreamliner

Le même hublot, sans teinte

Une vue sur les sièges, de jour

Arrivée sur une ville de Londres bien couverte. On reconnaît Hyde Park et tout à droite Winter Wonderland qui est déjà ouvert.

Atterrisage sur la piste sud, avec vue sur la zone technique British Airways et son Concorde garé dans un coin.

Puis dernier virage vers notre point de parking

Dernière vue sur ce siège

Arrivée à London Heathrow
La passerelle est rapidement connectée à l'avion, nous permettant de sortir vers les longs couloirs du T3

Puis d'emprunter les e-gates, avez zéro attente comme toujours à Heathrow.


Les carrousels bagages sont justes en dessous du contrôle passeport. L'attente est longue (30 min) et les bagages SkyPriority ne sont pas livrés en premier.

Direction la sortie, et son duty free pour les achats de dernière minute.

Notre avion ayant été retardé, la livraison bagage prenant du temps, j'arrive 15 min avant la fermeture du Revivals Lounge de Virgin.
Très bon point là aussi de disposer de ce type de lounge. Il est juste regrettable que les horaires ne s'adaptent pas aux aléas des vols.

L'hotesse m'indique que des douches sont disponibles. J'en profite donc pour y aller avant la fermeture du lounge.


Les douches sont propres, équipés de tous les produits et équipements nécessaires. Il y a même une radio pour prendre sa douche en musique ou en écoutant les dernières actualités. J'adore !


Juste avant de partir, je passe par l'espace principal pour attraper un café à emporter avant que le bar ne ferme.
Là aussi, on retrouve le système de commande en ligne pour le petit déjeuner servi à table.

Enfin, je descends de quelques étages pour rejoindre la Elizabeth Line en direction du centre de Londres.

Merci pour ce FR !
Je partage votre conclusion à propos de VS. C'est différent pour faire le TATL, et à mon sens parmi ce qui se fait de mieux (en Business bien sûr). A condition évidemment de ne pas tomber sur ce siège. Les autres cabines sont bien mieux, mais avec le bar moins prononcé.
Et difficile d'apprécier complètement un produit Business sur un retour côte Est...
Merci !
Merci pour ce commentaire. En effet, à retenter sur un vol de jour et sur un autre appareil pour vraiment apprécier l’expérience VS.
Merci pour ce partage. Virgin se distingue des autres compagnies et son style me plait. Pour avoir essayé cette cabine l'année dernière je partage votre avis et heureusement les nouvelles cabines ont l'air beaucoup mieux : à essayer.
Bonjour et merci pour ce FR
Je vous rejoins sur votre appréciation sur VS, beaucoup de bonne idée à l'exception de ce siège qui n'offre pas assez intimité et qui pour moi n'est pas positionné dans le bon sens, même si l'idée du plot peut apporter quelques fonctionnalités
A bientôt
Philippe
Cette disposition de siège peu pratique est heureusement passée de mode, les nouvelles cabines Virgin ont l'air nettement mieux.
Après le vol aller, le contraste est brutal.
Merci pour le partage et à bientôt.
Merci pour ce report.
C’est presque la première fois que je lis un commentaire presque négatif sur Virgin. Mais c’est vrai que la disposition de cette cabine mériterait d’être revue et a priori, c’est en cours.
Sinon, j’aime beaucoup l’état d’esprit de cette compagnie, sa politique fait une réelle différence avec les autres.
Bons vols