Avis du vol entre St Denis et Dzaoudzi en classe Affaires avec Air Austral

Fin mai 2016, Air Austral devient la première compagnie française à exploiter le Dreamliner Boeing 787-8 acquis grâce à une remise accordée par Boeing qui voulait se débarrasser de ses Terrible Teenagers. Seul défaut de ces appareils, un poids à vide plus important que prévu et qui réduit le rayon d’action de l’avion. Avantages pour la compagnie réunionnaise : un prix d’achat intéressant et une livraison quasi-immédiate au lieu d’attendre 2020 voire 2021.
Ethiopian, autre client intéressé par ces Adolescents Terribles et finalement rassurée par les performances qui ne sont pas si mauvaises (le poids à vide ne serait augmenté que d’une tonne), se portera acquéreur des exemplaires restants destinés à l’origine entre autres à ANA.
Air Austral a choisi le Dreamliner car il manquait dans sa flotte un appareil à mi-chemin entre le gros Boeing 777-300ER et le petit Boeing 737-800 NG. Depuis la semaine dernière, Air Austral a enfin pu relier l’île aux parfums à Paris sans escale grâce aux performances du B787 capable de décoller sur de courtes pistes (celle de DZA fait moins de 2.000 mètres). Mais il n’est pas exclu que l’appareil fasse une escale technique à Nairobi durant la saison des pluies. Une piste trop trempée empêcherait l’avion de décoller à pleine charge vers l’Europe.
Le second appareil qui devrait arriver en septembre prochain permettra à la compagnie de conforter son réseau régional. Elle proposera à nouveau un vol sans escale vers Bangkok dans un confort optimal (la liaison est présentement opérée en B737-800 avec une escale à Chennai en Inde). La destination indienne sera pérennisée avec le Boeing 737-800. Et grâce aux nouveaux venus, Air Austral lancera également une troisième fréquence hebdomadaire vers Johannesburg. Et bien sûr, la très lucrative Réunion-Mayotte pour le transport de passagers et du fret (les soutes du B737 étant limitées)
C’est avec une fierté non dissimulée que la compagnie et son personnel ont accueilli le nouvel avion.

Et c’est avec plaisir que je vous présente le premier Flight Report en Dreamliner dans la nouvelle cabine Club Austral appelée à être généralisée à bord de la flotte long-courrier.
On ne sait jamais ce qui peut arriver sur la route vers l’aéroport et encore moins s’il y a du monde pour les formalités de police et de sécurité. Le vol est néanmoins prévu complet, mieux vaut être prudent et arriver tôt.

J’ai effectué mon enregistrement en ligne la veille et même si je voyage sans valise en soute, je me présente tout de même au guichet pour récupérer l’invitation au salon. Le Club Austral ou Le Guétali ? Je vais bientôt le savoir. Stupéfaction, je vais devoir attendre en salle car les deux salons ne seront ouverts qu’à partir de 16h05.

Je monte en terrasse pour avoir la confirmation visuelle que nous voyagerons bien en B787. Un cargo Air France prend son envol pour CDG via TNR et NBO.

Les formalités de police et de sécurité sont rapidement effectuées
Pas génial pour spotter

Les lumières sont allumées au salon Le Guétali. Je pars vérifier s’il est bien ouvert

Les deux salons Air Austral sont situés côte-à-côte et le Club Austral semble être ouvert. Une dame me voit arriver et ouvre automatiquement la porte. Je lui explique mon étonnement et la raison pour laquelle je ne suis pas en possession du carton d’invitation. Elle répond que le salon est pourtant ouvert depuis midi et me promet qu’elle va remonter l’information à la hiérarchie.

Elle me demande ce que désire boire et si je souhaite quelques amuse-bouche pour patienter.
Ce sera une verrine de légumes, un wrap végétarien et du foie gras sur pain d’épices

Les deux cabines de douche et les sanitaires sont installés dans le salon-même

Le wifi est gratuit et la une de Flight Report est tenue par Marathon

Le Boeing 777-200LR étant inadapté pour Air Austral, il devait quitter la flotte après l’arrivée du Dreamliner. Mais la compagnie a très vite trouvé un client pour l’acquisition du gros-porteur. Et a donc du louer un Boeing 737-300QC pour le remplacer et assurer le fret entre La Réunion et Mayotte.

Un passager Club Austral se présente au salon et s’étonne lui aussi par le fait qu’il soit ouvert. Il donne à la dragonne les mêmes raisons qui m’ont été données, à savoir l’ouverture du salon qu’à partir de 16H05. La dragonne vient me voir et souhaite savoir à quel comptoir était assis l’agent qui nous a raconté de telles inepties : « Comptoir Club, Confort, Abonnés ». La réclamation va à coup sûr remonter à qui de droit.
Je n’attends pas l’annonce au salon pour me rendre en salle d’embarquement. En bas, un premier groupe de passagers est appelé: ceux assis des rangs 20 à 39.

Puis le reste de la cabine est appelé. Un Boeing Air France patiente avant son retour dans quelques heures sur Paris

Nous entrons par l’unique porte 1L, ce qui explique l’engorgement en passerelle

Confirmation de ce que j’ai pu entrevoir sur le net, c’est une nouvelle cabine avec un lit que je pense totalement plat. Je suis installé au 3 Alpha

Tous les sièges Club sont occupés

Des rangements à l’avant ainsi que celui pour les magazines et beaucoup de place pour les jambes

Les commandes électriques du siège

La télécommande IFE et un emplacement pour une bouteille d’eau

Boisson d’accueil au choix entre champagne, jus de fruits ou eau

La tablette est placée dans la console centrale

Proposition de presse limitée aux deux journaux locaux. Les nouvelles ne sont pas forcément toutes bonnes au paradis

La fameuse commande qui remplace le cache-hublot

Départ à l’heure et alignement en piste 12 pour le décollage

Puis virage sur la gauche

Au-dessus de la couche nuageuse, on aperçoit les plus hauts sommets de l’île dont le Piton des Neiges qui culmine à plus de 3.000 mètres

J’obscurcis au maximum un des hublots. Je suis surpris de voir que l’opération est progressive et que le hublot ne sera presque opaque qu’au bout d’une minute. Je suis également surpris que les trois hublots présents dans mon espace changent en même temps de couleur alors que j’ai utilisé qu’un seul bouton.

Le personnel n’a pas procédé à une distribution de casque mais le mien fera l’affaire. Il suffira de le brancher dans un des trois trous. La résolution est bonne.
Un oshibori chaud annonce le début de la collation

Qui sera servie au trolley. La moitié environ des passagers Club pratiquant le Ramadan, le service sera vite effectué

La collation est composée d’un blini à la crème de saumon, d’un sandwich concombre-tomate, d’une terrine de poisson, d’une tranche de saumon fumé et d’asperges vertes. Un pain froid, du beurre, un morceau de camembert, des cacahuètes et des fruits frais complètent ce plateau.
Le tout sera arrosé par du champagne cher à papoumada, le Nicolas

Et pour terminer, un thé. Le gobelet servira de réceptacle pour le sachet de thé usagé.

Petit tour aux toilettes. On y entre ou sort en baissant la poignée

Ca sent le neuf tout comme le sol

De curieuses protubérances de chaque côté de la lunette permettent aisément de la relever sans à avoir à passer les doigts là où il est préférable de ne pas les mettre. Pour tirer la chasse d’eau, il suffit de passer la main devant le témoin bleu situé à gauche de la photo. Ce ne sont pas des excuses pour ne pas se laver les mains avant de quitter les lieux.

Nous survolons dans des turbulences la grande île de Madagascar. Papoumada-outai ?

Vérifions que le lit de la nouvelle Club est entièrement plat. Il l’est.

Sous l’accoudoir, la prise pour le casque et un étrange bouton.

J’appuie dessus et hop. Une séparation s’élève pour nous isoler du voisin

Nous quittons Madagascar en survolant la baie de Narinda. Le commandant commencera bientôt la descente sur Mayotte

L’aéroport de Pamandzi est particulier car la piste est courte et elle est située au pied d’une colline. Seuls les commandants de bord sont autorisés à faire décoller et atterrir le B787 à Mayotte. Le co-pilote se contentera de l’assister.

Demi-tour dans la raquette située au bout de la piste et pas assez large pour le B777-300ER

A nos côtés, attend un ancien Air Austral et maintenant Ewa Air pour un départ vers Nosy-Be

Nous patienterons bien longtemps avant de pouvoir débarquer car l’agent au sol a du mal à manipuler la passerelle

A bientôt

En dehors de l’aérogare, la famille ou amis regardent à travers la baie vitrée les passagers qui attendent leurs bagages en salle de livraison.

Le Dreamliner patiente avant son retour sur La Réunion prévu dans moins de deux heures.

Voilà qui conclut ce Report. J’espère qu’il vous a plu et je vous donne rendez-vous pour le vol retour.

Et le retour est ICI