Résumé des épisodes précédents et à venir
25/05 TP473 LYS - LIS E190, C'est ici !
25/05 TP1531 LIS - RAI, A319, "quatre heures dans un A319 sans IFE = ennui mortel", c'était ici
26/05 VR4051 RAI - SFL, ATR72, "mon premier ATR-72 !", c'était là
28/05 VR4501 SFL - RAI, ATR72, "mon deuxième ATR-72 !", nous y voilà
28/05 VR4023 RAI - VXE, ATR72, "oh, tiens, le premier ATR-72 est de retour !", c'est bien parce que c'est vous !
Après deux jours à Fogo et 2829 mètres d'ascension (ou presque), il est temps de revenir sur le plancher d'aller voir ce qui se passe à Mindelo. Pour ça, l'avion s'impose, avec escale à Praia. La TACV propose de bons horaires, avec moins de deux heures d'escale. Voici donc l'imposante aérogare de Saõ Filipe. C'est vraiment immense, j'ai failli me perdre dans les couloirs dignes de FRA une nuit d'hiver sans lune (ah ah). Blague à part, il y a à peu près tout ce qu'il faut, avec un petit bar, une salle d'enregistrement et une salle d'attente.
La vue est relativement dégagée, on aperçoit Brava à quelques kilomètres….
A noter toutefois, il semblerait que la salle d'attente contienne moins de sièges qu'un ATR72-500. L'enregistrement se fait sans encombre, par contre la sécurité est très tatillonne, il faut absolument boire un fond de bouteille ou la jeter…. C'est qu'ils s'ennuient, avec un à trois vols quotidiens…. Malgré tout, les bagages sont enregistrés jusqu'à Saõ Pedro, notre destination du jour. Les documents de voyage sont classiques.
Notre carrosse est avancé vers 14h50, ce qui laisse le temps aux passagers de débarquer. Surprise, ce n'est pas le même appareil que la dernière fois, il a l'air plus joli. Le vol est bien plein, alors embarquement des rangées 1 à 10 (dont je fais partie), puis au tour de la plèbe.
L'accueil est normal. Arrivée à ma place je constate avec joie que le hublot est en meilleur état qu'à l'aller. Et en plus je suis du bon côté pour voir le volcan. La place pour les jambes est correcte. Si je mets mon petit sac sous le siège c'est même très bien.
Portes fermées, consignes de sécurité en Créole, Anglais et Français, classique. Puis roulage….
Alignement
Et décollage !
Je vous laisse admirer la vue, d'abord sur Saõ Filipe….
Puis sur la côte et les plages de sable noir….
Et enfin, le fameux Pico de Fogo !
L'avion est en meilleur état que celui du vol aller, mais on voit bien qu'il a vécu….
Le service se limite à un verre d'eau fraîche, mais pour rappel, je vol dure 20 minutes à tout casser, difficile de demander plus. Après une douzaine de minutes de vol, Santiago est en vue ! Ce village est certainement Cidade Velha, la première capitale de l'île.
L'approche donne de belles vues sur Praia et le plateau.
Et le palais présidentiel….
Et nous voilà de retour à Praia après un vol sans encombres !
Débarquement à pieds. Un autre touriste mitraille l'avion sous toutes ses coutures en sortant. Malheur lui en a pris, il se fait sèchement rabrouer par un agent au sol ("NOOO PHHHOOOTOOOOOO !!" avec de grands gestes). Comme quoi, on dirait que le slogan du Cap Vert, No Stress, ne s'applique pas aux agents de pistes. Je m'abstiendrai donc.
Sur ces entrefaites, notre vaillant ATR s'apprête à repartir dans les minutes qui viennent vers Dakar, à environ 650 kilomètres, plein est. On ne chôme pas à la TACV, c'est moi qui vous le dis ! L'aéroport de Praia n'a pas de circuit spécifique pour les passagers en correspondance, il me faudra donc emprunter le circuit des arrivées (internationales en plus, quel luxe !) et revenir vers la zone des départs. Par contre, les bagages ont été étiquetés de bout en bout et j'ai ma carte d'embarquement pour le vol suivant.
Bonus : le Pico de Fogo
L'attraction touristique principale de d'île de Fogo est le volcan éponyme. Il est relativement difficile d'accéder à la caldeira : 1h30 à 2 heures de routes en taxi collectif pour une trentaine de kilomètres. Les routes sont goudronnées ou pavées jusqu'à l'entrée de la caldeira, où il n'y a plus qu'une piste crée et/ou entretenue par les habitants depuis l'éruption de 2014. L'éruption de 2014 reste bien présente, avec de nombreuses maisons dont seul le toit reste visible, ou d'autres dont les murs sont toujours en place, mais qui sont entièrement remplies de lave. Évidemment dans ces conditions, il n'y a pas d'eau courante, et encore moins d'eau chaude, et seuls quelques privilégiés ont des panneaux solaires pour l'électricité.
il va sans dire que le Pico impose le respect tant il est impressionnant. Je vous rassure, après avoir grimpé jusqu'en haut, il paraît une tout petit peu moins raide en pentu….
Il est possible de faire l'ascension du Pico de Fogo, mais il faut absolument un guide. Sans guide on ne voit pas le chemin. La vue au tout au long de l'ascension est magnifique, voyez vous même !
On voit facilement les coulées de lave successives, selon les couleurs.
Par contre, le cratère est tout à fait quelconque !
Il est possible de faire le tour du cratère, et la vue change du tout au tout
La descente est particulière. Après un parcours dans des cailloux, assez éprouvant, on peut courir dans la pouzzolane. Comme disait un ancien premier ministre de droite, la route est droite mais la pente est forte !
Ce petit truc est en fait le cratère qui a provoqué l'éruption de 2014…
Malgré ses airs désolés, la caldeira est en fait très fertile, on y fait pousser de nombreux légumes et aussi des vignes, selon une méthode tout à fait aléatoire. Si vous passez dans le coin, je vous conseille de goûter au vin rouge, il est tout à fait particulier.
Il est surprenant de voir autant de verdure dans un endroit si désolé. L'endroit est bien plus vert après la saison des pluies (entre juillet et octobre). La période où j'ai fait le voyage est la plus sèche et la moins verte de la saison….
Merci de m'avoir lue, et à bientôt pour un dernier FR de la TACV, vers Mindelo ! !
Merci pour ce nouvel opus et son magnifique bonus !
Merci du commentaire :)
Merci pour ce reportage.
La compagnie fait bien le job. Le verre d'eau pourrait paraître dérisoire, mais sur un vol de 20 minutes c'est déjà bien.
Le bonus est à tomber par terre ! Très impressionné par "les maisons de lave".
Merci et a bientôt
Oui, un verre d'eau paraît peu, mais par rapports aux moyens de la compagnie et au prix des billets (environ 40€ le vol pour les 4 vols que j'ai faits), c'est correct.
Merci de ce FR. Jolie livrée pour cet ATR-72. Cabine qui passe sans problème pour la durée du vol . Le verre d'eau est dejà bien surtout si on compare au service , ou plutot à l'absence totale de service , des compagnies régionales feeder américaines qui ne servent rien sur des vols beaucoup plus longs. Très beau bonus , l'ascension du volcan a du être un très beau moment.
Je plussoie ! En plus, servir un verre d'eau à chaque passager sur un vol de 20 minutes est un petit exploit en soi .
L'ascension du volcan a surtout été longue, mais quelle récompense une fois en haut !