Avis du vol entre Zurich et Frankfurt en classe Affaires avec Lufthansa

Je débarque en porte A18 à 21H05, c’est-à-dire avec 10 minutes de retard. Le vol pour Rome part de la porte A22. Heureusement que j’ai jeté un oeil sur le FIDS car je m’apprêtais à courir vers le côté opposé du bâtiment

Confirmation par mail. Encore la touche "Nonstop You"

L’embarquement débute dans cinq minutes. Je suis donc dans les temps. Mais j’ai un doute pour ma valise. Je demande à la dame derrière le comptoir si elle peut vérifier que mon bagage sera bien à bord. Je me dis qu’avec seulement cent mètres à faire, c’est quasiment faisable. Et puis, faisons confiance à la deutsche Qualität d’une compagnie certifiée 5*. La dame me demande de ne pas m’inquiéter, on se charge de mon bagage.

Un Airbus A321 en livrée vintage

L’embarquement débute avec dix minutes de retard. Mais là, je m’en fous. Ca ne donnera que plus de temps au personnel au sol pour transférer ma valise.
« Buonasera », dira le chef de cabine H. à tous les passagers. Il est très enjoué et se permettra de plaisanter avec chaque voyageur
Il vient distribuer un oreiller aux passagers Business et me propose de m’installer au premier rang au 1F. Je décline.

Je trouve les passagers italiens formidables. Ils n’ont aucun scrupule à placer leurs bagages cabine dans les racks qui nous sont destinés avant même de vérifier s’il reste ou non de la place au-dessus de leurs sièges en Economique

Fort heureusement pour eux, la cabine Business sera très peu remplie sur ce vol. Seulement trois rangées Business, trois passagers et personne à côté de moi.

Je migre alors vers le hublot

Le pas n’a pas changé depuis le vol précédent

« Est-ce un oiseau? Une constellation inconnue? Non, ce sont les nouvelles 5* de Lufthansa ».

L’Airbus A321 est parti, je vois maintenant l’avion qui m’amené de Zürich. Le parcours n'est pas très fastidieux pour acheminer ma valise

Le passager assis au 01C demande à H. s’il peut avoir du champagne avant le décollage. Le chef de cabine lui répond par l’affirmative mais lui dit que c’est du Sekt et non du champagne.
« Kein problem », lui répond le passager à l’accent russe. C’est parti pour le premier verre. Si le monsieur aime, tant mieux pour lui.
Les portes sont fermées à l’heure. H. prépare son équipage pour les démonstrations de sécurité manuelles. Il part demander aux ritals assis de part et d’autre au rang 4 de parler moins fort car leurs discussions couvrent littéralement la voix du PNC dans les hauts parleurs. Je vous l’ai dit, formidables ces Italiens.
Le taxi sera assez long car nous décollerons de la piste 18 située à l’autre bout de l’aéroport.
Comme toujours sur Lufthansa Business, les plateaux sont déposés très vite sur la table de chacun

Le temps de vol est un peu plus long, je prends donc mes aises et fais mon indianocean avec un verre de Sekt. Le Russe semble apprécier, je me dis pourquoi pas.

C’est une salade avec du poulet parfumé avec une sauce sucrée, un peu comme si on avait mélangé la viande dans du beurre de cacahuète. Du lufthansesque tout craché. Mais ça reste mangeable.
Ca me rappelle même la salade indonésienne gado-gado. Par contre, le Sekt est imbuvable
Une vinaigrette pour rendre l’ensemble plus agréable au palais

En dessert, une mousse au chocolat pas mauvaise. Vous remarquerez que le niveau du Sekt dans mon verre n’a pas beaucoup bougé. Contrairement au Russe du 1C qui apprécie, lui.
Il en est même à son troisième ou quatrième verre. Et H. ne se prive pas pour le remplir.

Le chef de cabine repasse pour proposer les boissons chaudes.
« Vous ne voulez pas un café? Le souci est qu’une fois que vous aurez goûté au café italien, vous ne voudrez plus de notre café ». dit-il en riant.
Il repart s’adresser au Russe. « Je vous ai manqué? » Et hop, une autre rasade de Sekt.
Les toilettes de l’Airbus sont définitivement plus petites que celles du Bombardier

L’avion a amorcé sa descente sur Rome. Le cockpit demande à l’équipage de s’attacher quand j’entends des « Nein, nein » provenir de l’avant de la cabine. Le Russe a une grosse envie et court vers les toilettes. Ça ne m’étonne pas, avec tout le Sekt qu’il a ingurgité. Les nein à répétition n’y feront rien. A son retour en cabine, il fait un clin d’oeil à l’équipage déjà sanglé à leurs sièges tout en glissant le pouce vers le haut. Et en plus, il se fout d’eux.
A peine est-il assis que les roues touchent le sol. Ouf, c’était moins une.
A FCO, le taxi est relativement long car la piste est éloignée. Je vois plusieurs avions Air France, KLM déjà attachés au terminal.
Un dernier coup d’oeil au siège qui, sur ce coup, m’a paru inconfortable après une heure de vol. Comment dit-on déjà? Planche à repasser?

Le passager du 1C est dans les starting blocks pour sortir de l’avion. L’équipage ne semble pas lui en vouloir au sujet de son incartade avant l’atterrissage. Mais le plus marrant fut le spectacle à la sortie de l’avion. Le Russe était saoul. En remontant la passerelle, il se heurte plusieurs fois aux parois tant il a du mal à se tenir debout. Mais comme sur un vélo, dès qu’il prend de la vitesse, ça commence à marcher droit. Faut garder le rythme, Monsieur.

Tapis n°9, par là. Je ne vois plus le Russe (LOL)

Arrivé au carrousel, je lis sur l’écran que le début de livraison des bagages commence dans quinze minutes. Pourquoi ne pas déjà prendre des nouvelles de ma valise? Au moins, si elle n’était pas à bord, je gagne du temps en attaquant de suite les formalités.
Le service Bagages est sous-traité par une société de l’aéroport. La dame est sympathique et pianote longuement sur son clavier. Je lui explique mon cheminement du jour et elle semble effarée par mon parcours du jour.
Elle rend mon reçu bagage et me répond que mon bagage devrait être livré maintenant
« Devrait »? C’est du conditionnel, non?
Photo du carrousel n°9 dix minutes après le début de la livraison. Vous voyez ma valise? Moi non plus.

Retour au comptoir illico presto car il semble qu’un autre passager ait lui aussi sa valise manquante. La dame que j’ai vue il y a dix minutes est partie, je suis accueilli très froidement par son collègue masculin. Les procédures sont assez longues et l’autre passager qui est italien est très très impatient. Pas besoin de parler l’italien pour comprendre qu’il n’est pas du tout content.
L’employé me donne le reçu habituel contenant les références du dossier Worldtracer.aero ainsi que le numéro de téléphone à contacter demain matin. J’insiste sur le fait que je repars le lendemain en début d’après-midi. Il me répond que ce sera fait. Le futur a remplacé le conditionnel. On verra bien demain.
Ci-après la trousse de première nécessité. La seule consolation est qu’elle est siglée Star Alliance. Après la trousse Skyteam que j’ai eue à Turin il y a deux ans, il ne reste plus que la trousse OneWorld. A Milan, peut-être?

Vendredi 19 janvier. Le sommeil fut court et agité. Le premier vol Lufthansa en provenance de Francfort est arrivé à 9 heures. J’attends 10 heures pour appeler le numéro communiqué. Je me rends alors compte au bout de cinq minutes de parlote que je suis à un call center et qu’on ne peut aucunement m’aider. Les agents à FCO n’ont toujours pas mis mon dossier à jour.
Heureusement que j’avais réservé une chambre d’hôtel près de l’aérogare. Je m’y rends après cinq minutes de marche. Les agents de sécurité sont très sympathiques car ils s’adressent à moi en français; ils me font passer en zone sous douane où se trouvent les bureaux. Je ne vois pas mon bagage dans la zone de dépôt où traînent de nombreuses valises. Aucune trace non plus sur l’ordinateur. Mamma Mia!!!!!
L’employé me demande de le suivre vers le carrousel.
Hallelujah, je vois ma valise sur un chariot tiré par un collègue qui se dirigeait je ne sais où.
Merci mon dieu (on est à Rome, je vous rappelle)
Je peux repartir dans deux heures dans des vêtements propres.
Mais ça, c’est au prochain Flight Report.