Avis du vol entre Geneva et Paris en classe Economique avec easyJet

Bonjour à toutes et à tous,

Introduction

2019 est déjà bien entamée et voici enfin venue ma période préférée de l’année. Alors non, je n’aime pas spécialement le mois d’avril pour le traditionnel poisson. Bien que je sois un petit plaisantin et que j’ai à mon actif quelques canulars bien cocasses, le temps des plaisanteries est révolu. Je n’aime pas non plus le mois d’avril pour les cloches car même si elles permettent de se réunir et de se gaver en famille, cela fait bien longtemps que j’ai arrêté de croire que les poules pondaient des oeufs en chocolat. Non, j’aime surtout le mois d’avril pour le retour à l’heure d’été, la réapparition des beaux jours et les deux semaines de pause qu’offre gracieusement mon école. En effet, je profite cette année de ces deux semaines de break pour me concocter un joli programme de voyage en solo qui me fera parcourir un peu plus de 20.000 kilomètres tout en découvrant de nouvelles compagnies mais surtout de nouveaux horizons !
Je dévoilerai les destinations finales de mon voyage dans un ou deux FR pour garder un semblant de suspens et ne pas spoiler celles et ceux qui s’autorisent encore à rêver.

L’histoire d’un imprévu

Ce GVA-ORY ne devait au départ pas être de la partie car mon routing était censé commencer et se terminer à CDG. Mais comme vous l’avez compris dans mon FR précédent, je suis un inconditionnel de la montagne.
Quelques semaines avant mon départ, je réalise justement que je serai à la montagne jusqu’au vendredi 5 et que je dois absolument prendre mon vol à Paris le samedi 6 au matin. L’option avion s’impose et c’est EZY qui aura mes faveurs, AF ne proposant pas un compromis horaire/tarif assez convenable à mon gout.

Il descend de la montagne…

Mon FR commence donc dans les montagnes qui bordent la frontière Franco-Suisse. L’enneigement y était particulièrement bon pour le début d’un mois d’avril. Et que ça fait du bien de prendre un peu le grand air !

Je me fait déposer à la petite gare de La Cure et saute dans le train qui m’emmènera à Nyon

En plus d’être efficaces, les transports ferroviaires Suisses offrent une superbe vue sur tout le parcours. J’aurai même la chance d’apercevoir un chamois sur le bord de la voie

Une photo de la grosse Micheline en gare de Nyon pour le penchant ferrovipathe bien avéré de certains avgeeks du site

J’ai quelques heures à tuer avant le départ de mon vol, je décide donc de faire un crochet par le centre ville de Genève dans lequel je n’avais pas mis les pieds depuis presque 3 ans. Que les Suisses se rassurent, la flèche de la cathédrale St Pierre est intacte

J’assiste au tournage d’une scène de film sans savoir si celle-ci finira dans le plus belle la vie local ou dans la dernière des superproductions Hollywoodiennes

Une chose est sure, on ne déconne pas avec le test Okapi en Suisse. 140 mètres de haut et un débit de 500 litres par seconde, ça en rempli des bouteilles d’eau

Faites moi cygne si je vous embête avec mes photos et si vous voulez que ce FR commence vraiment, on est pas sur Genève Report après-tout

Départ de GVA

L’heure tourne, il est donc temps de se diriger vers la gare pour y prendre l’IC5. Une navette ferroviaire pour Milano ? Très peu pour l’Okapi qui préfère survoler les Alpes plutôt que d’emprunter les galeries souterraines qui percent le massif. Ne vous faites pas de soucis pour les galeries, il sait très bien les amuser

Mon transport sera pris en charge par la cousine de Micheline (qui s’appelle en réalité Adolph) et qui est bien plus charmante que sa germaine

Bienvenue en first ou tout n’est que luxe, calme et volupté. Le RER B ressemblera peut-être à ça en 2060, qui sait ?

J’ai en réalité un billet nanti qui me convient très bien vu la modernité, l’espace et la propreté qu’offre la rame (Promis, je n’ai pas été menacé, frappé, rémunéré par un agent des CFF pour venter les mérites de son entreprise)

8 petites minutes suffisent pour rallier la gare à l’aéroport

Me voila donc à l’aéroport Genève-Cointrin. Les ragots disent que l’aéroport sera bientôt rebaptisé Genève-Chevelan-Cointrin depuis que ce dernier s’est récemment installé dans la région

Coup d’oeil au FIDS qui affiche presque 50% de vols opérés par EasyJet. Les passagers du Genève-Nice doivent être ravis

Malgré le coté envahisseur de l’agent orange, le maitre des lieux résiste

Mon vol étant à destination de Paris, c’est au secteur France que ça se passe et il faut y monter patte blanche

Je tente d’enregistrer mon sac à dos alors que je suis bien en avance. L’agente me prie de revenir dans quelques minutes, quand le vol passera à H-2. L’heure c’est l’heure en Suisse, et ça marche dans les deux sens

Je patiente donc quelques instants dans une zone d’attente qui se trouve près des comptoirs

Ma besace qui était restée au placard depuis le Pérou est de nouveau de sortie. Elle finira quelques minutes plus tard dans les tréfonds de GVA avec en prime, le sourire l’agente qui m’a reconnu

Le sourire… J’avoue l’avoir un peu perdu en voyant la taille de la file d’attente pour passer le PIF

Cette photo prise à l’aide de mon téléphone et non pas de ma camera fait-elle de moi un hors la loi ?

Encore un petit coup d’oeil au FIDS alors que ma bonté légendaire laisse passer une famille Nantaise à la bourre et complètement dépassée par les événements

Arrivé dans la file à 14h57, je passerai le portique à 15h28 ! Excellente contre performance de GVA sur ce point. Et on enchaine sur une bonne nouvelle, mon vol est retardé d'une heure

Une machine se propose de me délivrer un bon wifi contre le scan de mon BP

Prestation spectaculaire et garantie sans trucages

Il faut l’avouer, le secteur France est trop petit, trop moche et trop pauvre en commerces

Lorsqu’un sondeur viendra à ma rencontre, je ne me ferai donc pas prier pour dire tout le mal que je pense de cet espace et de mon passage au PIF qui était bien trop long

Je n’irai quand même pas jusqu’à tirer sur l’ambulance puisque les toilettes sont propres

Je trouve ensuite un petit coin au calme pour travailler une heure ou deux (il faut bien commencer à compenser mon voyage à rallonge)
Pour mon travail, ça n’est pas le temps qui manque puisque l’embarquement de mon vol est maintenant annoncé à 17h30 (ce qui fait qu'on dépassera largement l'heure de retard précédemment annoncée). La raison ? L’avion et l’équipage sont prêts mais la CC du jour est actuellement sur un autre vol qui a du retard. Belle illustration de ce qu’on appelle communément ”l’effet cascade”

Arrivée aux pieds ou plutôt aux roues de notre a320 du jour. C’est HB-JXL qui opérera ce vol. Agé d’un an à peine, l’oiseau a débuté sa carrière en temps que G-EZRR avant de passer sous pavillon Suisse. Un avant gout du Brexit ?

Instant porte (manteau) pour Esteban

Et inst’empennage avec cette série de lettres à la dérive

Le vol

Embarquant en dernier et ayant bien suivi les enseignements de Mogoy, je resquille et m’octroie un hublot sans voisin alors que le système informatique m’avait initialement placé en allée

Le pas est respectable pour du low-cost

Le hublot volé me permet de faire un peu de spotting. DHL sort gagnante de la course à la livrée la plus ostensible

Un beau Boeing 737-200 de plus de 50 ans qui à successivement appartenu à United, Aloha Airlines, Air Florida, Air France, Air Charter et Air Liberté avant de finir sa carrière chez Air Méditerranée

Un 787 d’Ethiopian qui porte le doux nom de Lucy tandis que l'aérogare ressemble à un site de fouille archéologique

La situation de GVA permet de jolies prises de vues

Une belle collection de ce qui est surement l’équivalent d’une Twingo pour un homme d’affaires Genevois

Sous les excuses de l’équipage, on décolle finalement à 18h22 (pour un décollage prévu à 16h25 !!)

Montée et survol des rives Suisses du Léman. Sous le winglet, Divonne-les-Bains et son petit lac, résidence de celui qui n’est désormais plus complètement Savoyard

On distingue au loin Genève et le mont Salève

Rapide tour du contenu de la pochette. Vous êtes plutôt branchés Boutique ou Bistro ?

Voici les montagnes dans lesquelles j'ai passé quelques jours. Les paysages survolés sont vraiment apaisants (et il vaut mieux que je m’apaise avec tout ce qui va m’arriver par la suite…)

Etant donné que je n’ai pas mangé grand chose ce midi, je me laisse tenter par le BOB. Va pour un croque-monsieur, le soit disant best-seller

Verdict : pour 6€ pièce, c’est franchement pas très convainquant car pauvre en gout et trop dégoulinant. Le croque monsieur donne plutôt envie de croquer madame…

Je ne me laisse pas démonter par cette déception culinaire et pars pour une visite des toilettes. Instant double porte pour Esteban, celle du petit coin et celle de sortie. Gare à ne pas les confondre

A mon retour en cabine, les ventes de duty free battent leur plein

Le reste du vol sera plus ou moins sans relief, au sens propre comme au sens figuré

Sans relief ou presque car le château de Fontainebleau apparaît à travers le hublot. La royauté n’est pas adepte des bas standards, c’est assez flagrant vu du ciel

Un peu plus modeste, le château de Courances qui n’est pas une bicoque pour autant

Et évidemment, l’autoroute du (roi) soleil et le péage de de Fleury-en-Bière pour rallier les deux châteaux. Le passage en calèche vous coutera 3 écus d’or et le télépéage est gratuit si vous faites parti de la cour

Arrivée (catastrophique) à ORY

L’atterrissage surviendra à 19h10, piste 06, après 50 minutes de vol

ORY n’a pas résisté à l’envahisseur anglais, qu’il soit LCC ou pas

On arrivera au parking 5 minutes plus tard. Et c’est là que les problèmes commencent. Si ce FR a été drôle jusqu’à maintenant, la suite va l’être beaucoup moins

Arrivés au parking à 19h15, mes copax se dévouent pour le traditionnel instant Danette. Mal leur en a pris car nous allons attendre, 5 minutes, 10 minutes, 15 minutes, 20 minutes…..

Tout le monde s’impatiente, la CC multiplie les annonces au micro et nous affirme que l’équipage est - je cite - ”navré des problèmes sol d’ADP”. Et bien nous aussi ma petite dame, le temps commence à paraitre bien long

Au bout de plus de 20 minutes d’attente au large, ADP se décide enfin à envoyer un premier paxbus ! Quelle rapidité, ils ont attendu l’approbation du pape ou quoi ?
Et comme je suis en fond de cale, je vais devoir attendre 10 minutes supplémentaires qu’un deuxième paxbus arrive. Au début c’était drôle, là c’est carrément insupportable

Je sors enfin de la cabine à 19h45 alors que l’avion s’était immobilisé sur l’aire de parking à 19h15. Le calcul est simple à réaliser

Je vous passe les détails du trajet sur le tarmac d’ORY car je n’ai aucune envie de faire du spotting. Après avoir attendu plus de 30 minutes au PIF de GVA, subi les 2 heures de retard de mon vol et poireauté encore 30 minutes à ORY pour monter dans un simple bus, je ne suis plus d’attaque

Je me dis alors que c’est bientôt fini. Mais pauvre de moi, je n’avais encore rien vu !!!
J’arrive dans la salle des bagages et je check l’écran pour me rendre au carousel correspondant…..rien…..mon vol n’est pas affiché. Bon, pas très grave, je ne suis plus à ça près avec ADP. Je vais faire le tour des tapis bagages moi même et je finirai bien par tomber sur mon sac

Avec d’autres pax de mon vol qui avaient aussi des bagages enregistrés et qui commencent à s’inquiéter, nous faisons le tour des 11 tapis de livraison, UN PAR UN, toujours rien…. Sans bien sur jamais croiser de personnel pour nous donner un coup de main, l’aéroport est désert et nous sommes livrés à nous même

On finira par aller voir le gars du seul comptoir d’assistance qui nous enverra poliment balader en nous disant :
- qu’il ne travaille pas pour EasyJet
- qu’il n’a pas plus d’infos que nous
- que si on souhaite en savoir plus, il faut passer soi-même landside pour aller chercher du personnel de la compagnie
On nage en plein rêve !!!!
Certains pax de mon petit groupe s’exécutent. Pour moi, il est hors de question de passer le sas et de me retrouver de l’autre coté sans mon bagage et sans pouvoir rebrousser chemin.
J’attends, j’attends et rien ne se passe. Je tourne comme une girouette dans la salle des tapis bagages en attendant que le guignol du comptoir me trouve une solution.
La solution arrive enfin ! C’est cette employée d’Easy qui nous vient en aide car mes compagnons sont aller la chercher landside. Elle nous fait remonter à contre courant et à l’aide de son badge par je ne sais quel chemin

Et Ô miracle, nos bagages sont là, aux pieds d'un tapis ! Je me retiens bien de piquer verbalement cette pauvre dame qui n’y est surement pour rien et je la remercie quand même pour son aide

Je ne sais plus si je dois rire ou pleurer à la vue de ce slogan. Quelle gestion DÉSASTREUSE de la part d’ADP !! Le double coup du bus et des bagages fantômes est juste une honte pour le deuxième aéroport de France

Je termine ma journée en m’acquittant de 8,30€ pour rejoindre Denfert en OrlyBus. Le trajet se passera sans encombres, la RATP n’ayant pas décidé d’en remettre une couche ce soir là :-)

Merci pour votre lecture et à bientôt pour le prochain vol