FIn d'une belle série
Me revoici dans le cours chronologique des vols 2019, le retard est véritablement abyssal et le temps disponible pour leur rédaction est quasiment inexistant, mais je m'attèle avec force de combler le retard ;)
Pour l'heure, nous voici reparti dans mon pèlerinage annuel vers Lourdes ! Mais pas pour des raisons spirituelles. Je n'ai comme unique motivation la présence sur cette ligne du bien connu Fokker 100 D-AGPH affrété par Hop! auprès d'AvantiAir. Une histoire de 2 ans qui débuta en 2017 : FR à relire ici et là.
En fin d'été 2017, le contrat est prolongé de 6 nouveaux mois. Chouette me disais-je ! Le pèlerinage se poursuivra en octobre 2017 avec 2 nouveaux vols : FR à relire ici et là.
Pour les saisons estivale 2018 et hivernale 18-19, le contrat est à nouveau prolongé. Il aurait été impensable que je n'en profite point ! Un nouveau voyage s'organisera en novembre 2018 : FR à relire ici et là.
Rebelote pour l'été 2019, me revoici à bord du vénérable Fokker dans ce présent FR pour un aller-retour express qui sera d'ailleurs (à un jour prêt) mon cadeau d'anniversaire. Quoi de mieux ? ^^
Hélas, toutes les bonnes choses ont une fin, et le contrat s'est définitivement arrêté en octobre 2019, après un généreux water-salute des pompiers de LDE, marquant probablement la fin des Fokker d'AvantiAir, la compagnie allemande ayant affiché un certain intérêt pour les Embraer 190.
Je ne savais alors pas encore que ces 2 vols seraient mes derniers et que leur rédaction prendrait une saveur particulière, ne sachant pas si, un jour, je remonterai à bord de cette belle machine… Je vous embarque donc pour le clap de fin de cette liaison régulière dans un des derniers Fokker 100 d'Europe.
Enchainement de vols
- 123/05/19 – A5 711 |ORY → LDE| Avanti Air | Fokker 100
- 2
Orly par le rer c
En cette fort belle matinée, je pars de Massy en empruntant le RER C. C'est la solution intermédiaire entre le rapide, mais onéreux, Orlyval, et le très économique mais fort long bus 91.10.

Le trajet est rapide jusqu'à Pont de Rungis, d'où il faut prendre une navette. Quelques minutes plus tard, nous arrivons à Orly.

Débarquement au contact, à proximité des autres navettes et bus divers.

Et oui, ça change ! J'embarque pour la première fois à Orly depuis que les terminaux ont été rebaptisés.

Petite consultation du FIDS pour s'assurer que tout aille bien. L'embarquement aura lieu en zone 1, c'est à dire au contact, mais à pied : on cumule les avantages avgeek de l'embarquement à pieds sans l'inconvénient du paxbus. Le combo parfait !

Bon, assez tergiversé ! La zone 1, c'est par là !

instant astrolabe
Bon, évidemment, je ne peux passer par Orly ex-Ouest sans rendre visite à l'Astrolabe ;)

Avant toute chose, il faut retirer le précieux sésame. Le bandit manchot sera-t-il coopératif ?

F-OITN, de bandit manchot, autorisé à pénétrer airside. Rappelez en arrivant point d'attente Charlie 12 !

Avec cette précieuse autorisation, poursuivons donc notre chemin…

Le passage du PIF sera raisonnable, 10min d'attente. ça passe.
On continue notre course vers la porte promise.

Nul doute, c'est par ici ! D'ailleurs, l'oiseau tant désiré est déjà là !

un peu de spotting
Mais que tu es beau ! J'ai hâte d'être à ton bord !

D-AGPH, un bon vieux Fokker 100 de 29 ans, livré en 1990 à USAir, avant de passer chez USAirways en 1997, Germania en 2004, qui le louera à DBA en 2006 puis Air Berlin de 2006 à 2008. Il partira en 2008 chez Contact Air et OLT Express Germany en 2012 (les 2 opérants pour Swiss) avant d'atterrir chez Avanti Air en 2016. Sacré parcours !

En voisin, on peut retrouver évidemment nos chers avions tricolores, avec cet A318 au premier plan et un A320 au deuxième. Un 737-800 "grenouille" vient se rajouter au tableau. Il ne manque plus qu'un appareil Hop! et on a tout le groupe AF en une photo ;)

Tiens… En parlant du loup ;) CRJ-1000 de son état.

Un autre A320 au contact.

Encore un peu de Hop! avec cet ATR 72-600. Désormais, c'est du passé, snif :(

Jeux de reflets…

Spotting version Picasso ;)

En salle C11-12
Et si nous descendions en salle d'embarquement ? Non, parce qu'admirer les avions, c'est bien, mais ne pas louper le sien, c'est encore mieux non ? En réalité, j'ai du temps mais je compte bien embarquer dans les premiers sans pour autant faire de queue. Un savant stratagème que je maîtrise plutôt pas mal, mais qui nécessite d'être au plus tard 10min en porte avant le début de l'embarquement.

La salle est pleine, mais l'embarquement ne semble pas encore prêt.

En effet, le débarquement n'est pas encore fini. Malgré que l'écran en porte indique toujours la mention "à l'heure", je sais d'expérience que nous auront probablement 15min de retard pour l'ouverture des portes, mais ce sera largement rattrapable du fait de la marge horaire assez importante au cas où notre avion aurait été stationné au large (d'où l'absence de mention de retard).

l'embarquement à pattes, et sans bus
Finalement, la réalité sera meilleure que mes suppositions puisque nous n'aurons que 10 minutes de retard. Encore plus largement rattrapables. Une fois les quelques Skypriority passés, je puis leur emboiter le pas et rejoindre le tarmac. Les bonnes choses commencent véritablement ;)

Rien ne vaut mieux que l'embarquement en faux contact ;) Toutefois, je prends garde aux cerbères anti-spotting, pas envie qu'ils me gâchent la fête !

Heureusement, en temps qu'habitué des plateformes parisiennes, j'ai la technique pour passer inaperçu. Et hop! un petit fuselage shot illico presto. Ni vu, ni connu ;)

à bord du vénérable…
Voici la cabine de notre vétéran des airs. Si la machine est âgée, la cabine est plutôt récente. Vous devez bien la connaître d'ailleurs.


Pour ma part, ce sera un siège à l'arrière gauche (on a ses petites habitudes) afin de profiter du son magnifique des Rolls-Royce Tay 650, et espérer une belle vue sur le Massif Central.

Vue générale de la cabine

Le pas est confortable.

La safety card, pour les amateurs ;)



Instant bibi, très vintage ;)

Place à la musique !
Et pas n'importe quelle musique ! L'avion repousse, la ventilation s’estompe, le réacteur 1 s'ébranle, monte en puissance en glissendo avant de se stabiliser sur un si bémol rempli d'harmoniques (un petit mib aigu qui donne tout le charme à cet sonorité).

Un A320 hispanique nous laisse gentiment passer. Olé !

Et on va court-circuiter un peu le roulage en se présentant en W42, la deuxième bretelle d'accès de la piste 24. Cela permet au moins 3min de gagnées. Il reste encore un peu plus de 3Km de piste disponible, ce sera largement suffisant pour notre "rocket".

Pourquoi rocket ? Parce que le Fokker 100 fait partie de ces rares avions avec moteurs à l'arrière qui peuvent décoller sans volets. De quoi garantir un bon taux de montée ^^

Décollage en fanfare
Laissons place à la musique ;) Elle vaut tous les mots !
Rapidement, nous nous élevons dans les cieux, plutôt brumeux en cette chaude journée.

Survol de Pithiviers, détenant un VOR (balise radio omni-directionnelle) très utilisé dans les SID d'Orly (itinéraires de départ entre le décollage et la route définie dans le plan de vol).

les bords de loire
Nous voici maintenant au-dessus de Châteauneuf-sur-Loire, au bord de son fleuve aux beaux méandres.

Même vue, plus en retrait.

Les reflets du soleils seront un précieux allié pour admirer la Loire.


J'aime beaucoup observer ce fleuve depuis les airs. Un fleuve magnifié par son cours "sauvage" et sinueux, plein d'ilots et bancs de sable.


Ah… ça se couvre ! Dommage.

Terres de feu et de glace
Vais-je pour autant cesser de scruter l'horizon à la recherche de mes points d'intéret favoris ? Ce serait bien mal me connaître !
Malgré cette brume tenace, je sais que les volcans ne sont pas très loin. Et en cherchant bien, ils ne se font guère prier pour apparaître.
En cette fin mai, la neige est encore présente sur les hautes crêtes du Massif du Sancy. De quoi pouvoir les distinguer ;)

Si on remonte un peu plus vers le nord, la chaîne des Puys se découpe devant la vallée de la Limagne (ou se cache Clermont-Ferrand). Le plus emblématique de tous est visible à contre-jour : le majestueux Puy de Dôme.

Vue générale de la Chaîne des Puys. Au loin, les Monts du Forez. Entre les deux, la plaine de la Limagne.


En mono-chrome et en augmantant le contraste, le Massif du Sancy (ou plutôt Monts Dore) apparaît dans toute sa splendeur. Nous somme face à son versant ouest, au niveau des plaines brulées. A gauche, se cache la caldeira du Mont-Dore et de la Bourboule. Sur la gauche en hauteur, la Banne d'Ordanche (1512m) veille sur l'ensemble du massif. En suivant les crêtes de gauche à droite, on tombe sur le Puy de la Tâche (1629m), le Roc de Cuzeau (1737m), le puy de Cacadogne (1785m) -puy d'où naissent les ruisseaux de La Dogne et de la Dore qui, en se rejoignant, formeront la Dordogne- et enfin le bien connu Puy de Sancy (1886m).

Focus sur la partie centrale du Sancy. Un vieux de la vieille qui connut sa dernière éruption il y a 200 000 ans et dont le paysage fut fortement modifié par les glaciers. Rien à voir avec les jeunots voisins ! (A quelques kilomètres au sud du Sancy, on trouve le Lac Pavin qui est le plus jeune édifice volcanique de France métropolitaine, formé il y a 6900 ans. Géologiquement parlant, c'était hier ;)

Focus sur le Puy de Dôme (1465m). Avec les toits de Clermont-Ferrand juste derrière, reflétant le soleil.

cake time
Décollons maintenant notre nez du hublot car c'est l'heure du ravitaillement en vol. Vu l'heure, ce sera du sucré avec ce cake à la pomme.

Il se laisse plutôt bien manger ;)

Après avoir dévoré cette pitance gargantuesque, retournons à notre hublot ! Voici Brive-la-Gaillarde.

Quelques temps plus tard, c'est au tour de la Garonne de défiler sous nos ailes.

la muraille enneigée
Au terme de notre vol enchanteur, nous atteignons la muraille enneigée séparant les occitans des ibériques.

Un jour, il faudra vraiment que je prenne le temps d'explorer ces merveilleuses Pyrénées. Mais ce ne sera pas encore pour aujourd'hui.

Tarbes-Lourdes n'est plus bien loin, PNC préparez-vous.

Je ne connais que fort mal ce massif, alors je vous épargnerais les noms et altitudes des sommets qui se présentent à vous ;)

Ceci étant, j'ai quand même repéré le Pic du Midi de Bigorre, mais je n'ai pu réussi à le photographier correctement.

la cour des miracles…
…ou pas ! Selon les modèles d'aviation, certains revolerons, d'autres non.
J'aime beaucoup LDE pour son grand espace de stockage d'A340. Les -500/600 sont ici en stockage longue durée, avec un faible nombre d'heures de vol qui leur garde une certaine valeur, malgré leur gourmandise trop généreuse envers le pétrole. Par contre, les A340-200/300 encore intacts n'auront que très peu de chances d'échapper à leur recyclage (même si Plus Ultra a déjà récupéré le 343 F-GNII ex-Air France, stocké à LDE pendant 4 mois avant de reprendre du service. D'ailleurs, dans un avenir très proche - janvier 2020 - Plus Ultra va récupérer le 346 2-EALA stocké à LDE depuis 1 mois (octobre 2019). Preuve que tout n'est pas joué d'avance).

Demi-tour à l'arrache. Le faible trafic permet d'utiliser la piste comme taxiway express.

Un A350 qui ne revolera plus (prototype).

A330 ex-Vietnam et Air Berlin.

A340-300 ex-je ne sais pas ^^

Encore de l'A330 ex-Vietnam. Celui aux couleurs d'Avianca est probablement un ex-Air Berlin recyclé ? Sans immat, difficile d'en savoir plus.

Un A380, tristement sur sa fin… :(

A340-300 ex-Air Mauritius

A330 HongKong Airlines, avec derrière un 737-800 Jet Airways.

A321 ex-Germania

Encore un A340-600 avec un A330 ex-Jet Airways en arrière plan.

Un A340-300 ex-AF lui aussi sur la fin :(

Pêle-Mêle de 340 Air France et Air Mauritius accompagnés d'un 747 ex-Saudia.

Que c'est triste… Avec un appareil Thai derrière (747 ou 380 ?).

Tiens, un A330 ex-WOW en cours de reconditionnement.

Restons du côté des "volants" en nous parquant aux côtés de ce 737-800 TUIfly.


Arrivée en porte avec 15min d'avance, bien joué !

J'essaie de débarquer pas trop en dernier (pour une fois) car je repars tout de suite après !

Je prends quand même le temps d'observer nos autres voisins, comme ce 737-800 Alba Star. Son voisin de droite est encore plus sympathique et rare. Vous pourrez le découvrir en entier dans le prochain opus ;)

Le 737-800 TUIfly que nous avions déjà vu il y a quelques instants.

Et enfin, depuis le terminal, on a une magnifique vue sur le Pic du Midi de Bigorre !

Bon, c'est pas tout ça, mais il faut repartir ! A Lourdes, il faut ressortir pour ensuite passer la PIF. Pas de soucis, cela se fait bien (je parle en connaissance de cause) mais il ne faut pas traîner pour autant.

Je vous donne donc rendez-vous dans le prochain opus pour mon tout dernier vol en Fokker 100 avant longtemps, voire jamais…
A très vite !
Merci pour votre lecture :)
Merci pour ce reportage et la visite du ferrailleur. Le 340 inconnu jaune est issu de la compagnie Royal Bruneï.
Merci William :)
Je note pour le 343 Brunei ;)
A bientôt !
Merci pour le partage de ce Wet Lease qui va manquer à la BDD à l'avenir :(
Le F100 reste une super machine que j'ai toujours apprécié.
Super bonus boneyard !
A bientôt !
Par contre toutes les notes sont à 5/10 normal ?
Merci Stéphan :)
Je n'avais jamais eu l'occasion de la prendre avant un vol en F100 Trade Air ORY-LYS et les vols opérés sur LDE. Je l'ai vraiment beaucoup aimé et essayé d'en profiter au maximum !
Petit soucis lors de la publication où toutes les neutres s'étaient remises au neutre. Problème résolu !
A bientôt :)
Merci pour ce beau FR en mode pré-hommage au Fokker 100. Le spotting du cimetières et ses quelques morts-vivants est top et bien documenté. La prestation à bord est très légère...
À bientôt
Merci beaucoup :)
Mais suffisante vu l'heure :)
A bientôt !
Merci bien pour ce nouvel épisode ORY-LDE avec le Fokker.
J'y suis allé en avril dernier, inspiré par un de tes FR.
Du coup la ligne est-elle toujours maintenue ?
Et avec quel avion ?
J'y retournerai bien en A/R journée en 2020....
Et au passage il faudrait que j'essaye le RER C, je n'y avais pas pensé !
A bientôt
Merci Patrick :)
Je suis très heureux d'avoir pu t'inviter à prendre cette ligne et cet avion si sympathique :)
Oui, rien ne change à part le type d'avion. Désormais c'est un CRJ-700 qui est déployé sur la ligne.
Très pratique au départ de Massy, et également au départ de Paris, notamment avec le métro 14 jusqu'à Bibliothèque François Mitterrand puis RER C. Depuis Paris, il y a un RER toutes les 15min et depuis Massy un RER toutes les 30min.
A bientôt !
Merci pour ce fr.
Une belle machine, ça remonte à 2008 mon dernier vol sur Fokker 100.
Une prestation classique.
J'adore passer devant l'aéroport de Lourdes et voir tous ces avions. Par contre ça fait mal au cœur pour certains.
Le Thaï derrière ressemble plus à un 346.
A bientôt.
Merci Lucas :)
Idem, surtout les 380...
A bientôt !
Merci pour ce FR pratiquement hors du temps sur ce F100
A bientot
Merci beaucoup :)
A bientôt !
Merci pour ce FR !
C'est bien dommage que le contrat s'arrête mais on aura quand même eu le temps de bien profiter de cette belle opportunité de voler en Fokker, probablement pour la dernière fois en Europe...
Pour le voisin du 737, si il est bien équipé de 2 JT8 comme je le pense, je suis curieux d'en voir plus :)
A bientôt !
Merci Adrian :)
Merci Adrian :)
AvantiAir continue le wet lease avec un second Fokker 100 qui vole encore de temps à autre pour Hop! en ce mois de Novembre mais les Embraer 190 ne vont plus tarder à les remplacer. Il y a également Montenegro Airlines qui utilise des Fokker 100 en vols réguliers. De temps en temps, il y en a qui viennent à CDG ;)
A bientôt !
Merci Cyrille pour ce FR.
Il te reste encore l’Iran pour profiter de Fokker 100.
Joli vol scénique comme à ton habitude !
Merci Quentin :)
La situation actuelle iranaise ne m'incite pas à m'y rendre, malgré l'immense richesse culturelle que ce pays détient. Quel gâchis.
A bientôt :)