Avis du vol entre Fort-de-France et Paris en classe Economique avec Corsair

Bonjour à tous.
Avec la nouvelle version de FR, rédiger ce reportage a été un plaisir. Une vraie réussite à mon goût.
INTRODUCTION
Ayant choisi une formation d’ingénieur, avant de tenter une formation de pilote fort onéreuse (sauf ENAC), et parce qu’il n’y a pas de grandes écoles en Martinique, à moins de faire Ingénieur en Canne à Sucre (métier qui a assez peu de débouchés dans l’aéronautique, sauf si certains pilotes sont amateurs de Rhum… Vachement caricatural je sais), il me faut me rendre sur le continent. Pour un bon bout de temps cette fois.
Bon bon bon, qui choisir ? Je dois récupérer les clefs de mon appartement le 3 Septembre. Pour prendre avoir une marge suffisante, je choisis de partir le 1er Septembre. Notre compagnie nationale propose un allé simple vers Strasbourg à partir de 711 € ce jour.

711 €, c’est le prix comprenant le tronçon Paris – Strasbourg effectué en TGV au départ de CDG. Et ce billet me ferait arriver à 21h à Choucroute-sur-Rhin. Mouarf. Il faut monter à 755 € pour avoir un horaire plus confortable. En avion, cette fois-ci, avec HOP !. La ligne est bientôt fermée d'ailleurs.

Intéressant, mais il me faudrait de toutes façon payer 60 € en plus pour un bagage supplémentaire, dont j’aurai besoin. Moins intéressant. Voyons voir du côté de Corsair International.

Partir le 1er Septembre me reviendrait au moins à 747 €, tronçon Paris – Strasbourg compris et effectué en TGV depuis le gare de Massy, grâce aux accord TGV-Air. La correspondance est effectuée en navette, gratuite, sous réserve de présenter le coupon en montant dans le bus. Une navette toutes les demi heures. Soit disant. Voyons voir les différentes options :

Le premier choix est le meilleur, arrivée à Strasbourg à 18h après trois heures de TGV. Départ à 14h55.
Autre avantage intéressant, Corsair offre deux bagages de 23 kg aux étudiants. Ca tombe bien j’étudie. Donc je suis étudiant. Donc j’ai droit à deux bagages. Et oui la prépa sert à avoir un esprit de déduction implacable.
Les prix sont sensiblement les mêmes du côté de la pas si rivale que ça, j’ai nommé Air Caraibes, qui a des accords avec Corsair. A ceci près que je n’ai pas droit aux deux bagages.
Mon choix s’oriente donc vers Corsair International. J’évite donc l’A330-200 d’Air Caraibes qui assure la desserte ce jour. Tant mieux, il n’est équipé de PTV que sur certaines rangées. Et que dire de la qualité, exactement les mêmes que sur un A330-200 de la TAP qui avait fait l’objet d’un FR entre LIS et GRU, et des foudres de l’auteur de ce FR, à qui je rend hommage. Merci de les avoir testés pour moi ! ^^
Ce seront donc les retrouvailles avec cette compagnie que j’ai empruntée une unique fois – heureusement à l’époque (2011) – et qui a fait peau neuve depuis. Je suis assez pressé de découvrir cette nouvelle cabine. J’essaierai d’être le plus détaillé possible dans mes descriptions.
Adieu la Martinique donc, bonjour Strasbourg. La Martinique, aaaah la Martinique, connue pour son Tour des Yoles :

Ses fonds marins :

La beauté des ses paysages :

Ses plantes assez particulières qui fleurissent le long des routes, il y en a énormément pour un territoire aussi petit :

Ses plages et sa gastronomie me manqueront bien pendant le temps de mes études voire plus. Pas sûr que les – magnifiques, soit dit en passant – fonds fluviaux du Rhin puissent rivaliser.
FLIGHT-REPORT
15h30 en ce Dimanche 1er Septembre, bonne fête Gilles, ah bah tiens, je m'appelle Gilles, il est temps de quitter le domicile familial pour l’aéroport, le vol partant à 19h45. Corsair International recommande à ses passagers de se présenter au moins trois heures avant le départ à l’enregistrement. Je serai donc à l’aéroport quatre heures avant. Principe de précaution oblige, vu les queues interminables, et surtout minables car minant la bonne humeur.
D’autant plus que je n’ai pas pu m’enregistrer en ligne. J’ai essayé depuis les 48h avant le départ jusqu’à quelques heures avant de partir. Message d’erreur :

Je suis donc contraint de m’enregistrer à l’aéroport.
Le 747 est parti d’Orly avec 2h50 de retard. Il arrive donc à Fort-de-France à 19h15, soit une demi heure avant l’heure prévue du départ. Ce n’est certainement pas la compagnie qui m’a informé de ce retard, mais plutôt flightradar.
J’avais 5h10 de correspondance pour sauter dans mon TGV pour Strasbourg au départ de Massy. Je n’ai plus que deux heures. Pas de quoi paniquer, mais le temps a déjà bien fondu. Et ce n’est pas fini…
J’arrive à l’aéroport à 17h30. Il y a du monde, mais la queue n’est pas énorme. Comme chaque année à cette période, la majorité du peuple présent à l’aéroport est constituée de familles entières présentes pour dire au revoir ou adieu… dont la mienne. Il me faut 15 minutes de queue pour parvenir au comptoir d’enregistrement. Mon siège n’a pas bougé, 29K. J’ai droit à deux valises de 23 kg. L’une fait 23.6 , l’autre 22.9. Je m’épate.
Puis direction l’entrée de la salle d’embarquement.

Et après un au revoir à la famille, la salle d’embarquement.
La sortie des contrôles de sécurité débouche directement à l’intérieur d’un magasin Duty Free. Malin. Très malin. Mais pas assez pour moi. Mon porte feuille restera tranquille.

Il y a 6 vols transatlantiques ce soir. Le mien est prévu à 21h. Ils sont comiques ceux qui donnent les heures de départ. Les deux premiers sont le TX511 et le AF3553 pour Paris Orly. Le reste en photos :
-Air France 3587 pour Orly, opéré par le F-GSQN. Départ 21h15.

-Air Caraibes 585 pour Orly, opéré par le F-OONE, dont les papillons symbolisant la région Guyane commencent à être grippés. Départ 20h10.

… qui s’en va avec 50 minutes de retard.

-XL Airways 1649 pour CDG, fraichement arrivé, opéré par le F-GSEU. Départ 22h30.

L’aéroport s’appelle « Martinique Aimé Césaire ». Eh bien il porte bien son nom et celui a qui a lutté pour le peuple Antillais. Et pas que.

L’heure de départ est progressivement reporté à 21h30, puis 21h45. Programmer le départ même pour 21h45, ca reste très drôle. L’embarquement est finalement appellé à 21h27.

Notre voisin n’a toujours pas repoussé, à cause de passagers en retard. Aux Antilles, avant l’heure ce n’est pas l’heure. Et à l’heure, ce n’est toujours pas l’heure !
Notre machine de ce soir est le F-HSEA. (Airfleets…) que je n’ai jamais eu le plaisir de recontrer.
L’autre voisin :

A BORD
L’accueil est courtois sans plus. Pas la peine d’en rajouter non plus.
A mon siège, 29K, le pitch :

C’est suffisant. Le siège est confortable. Un monde de différence par rapport à l’ancienne cabine que j’ai eu le plaisir de tester en 2011, et qui a forgé en grande partie la mauvaise réputation de Corsair à l’époque. J’aime particulièrement le ton violet donné aux nouvelles cabines. Très réussies esthétiquement parlant selon moi. En tout cas, nettement mieux que les anciennes… qui n’avaient pas posé la barre très haut.
L’IFE :

De très bonne taille. Très réussi esthétiquement aussi je trouve. Il est un peu moins bien intégré dans le siège que ceux dans l’ancienne cabine… Que dites vous ? Il n'y en avait pas ?! Ben c'est bien ce que je dis.
Le coussin, avec l'autographe Corsair :

Masque, écouteurs, et boules quiès.

Les écouteurs en revanche, sont de bien pitoyable qualité. Le son délivré est pratiquement dépourvu de grave. Et en montant le volume, l’oreille fatigue très vite.
La vue :

Notre voisin ne repousse toujours pas. Il en est encore loin, des passagers embarquent encore, même si le pushback est déjà prêt.

Le plafond, qui contraste avec la modernité des sièges.

22h05, le 777 voisin repousse enfin, soit avec 50 minutes de retard. Bien bien.

Un A320 d’Air France a eu le temps d’arriver de Cayenne et de repartir vers l’île sœur.

A 22h, il manquait encore 16 passagers. A 22h15, plus qu’un, qui ne s’est jamais présenté. Une source de retard supplémentaire donc, afin de débarquer ses bagages. Nous repoussons enfin à 22h25. Soit 2h40 de retard. Le commandant s’excusera plusieurs fois pour le retard, ainsi que le chef de cabine.
Les démonstrations de sécurité sur IFE. Après Deltalina, je vous présente Corsairlina :

Elle doit avoir des rhumatismes, elle est souvent bloquée dans une même position.
Levé des roues à 22h40 locales.
20 minutes plus tard, mon voisin de devant se met déjà à l’aise, ce qui me permet de vous montrer l’inclinaison – confortable – du siège. Bon, elle est un peu moins confortable pour le passager de derrière.

30 minutes après le départ, l’IFE est mis en route. Encore une fois, je trouve les graphismes (très) reussis, en plus d’une qualité d’image excellente. Nettement mieux que sur les concurrentes transatlantiques, notamment XL lol

Le divertissement audio propose un choix large avec beaucoup de genre de tous les continents. Bon point.

Plus Daft Punk, Count Basie, Pink Floyd, Radiohead, Bénabar, Bruno Mars, Tanya Saint-Val,… Bref pour tout le monde.
Niveau film, le choix est nettement moins grani, mais il y a de quoi être satisfait.

Plus J. Edgard, Iron Man, 42, l’Age de Glace 4, etc… .
Puis, un peu plus d’une heure après le décollage, vient le repas, servi par un équipage au rendez vous, serviable, professionnel tout en plaçant une ou deux vannes par ci par là. Choix entre poisson et volaille. Je choisis la volaille.

L’entrée, salade de poivrons avec je ne sais trop quoi n’avais pas vraiment de gout. D’où le je ne sais trop quoi, je n’ai reconnu que le poivron là dedans, sauf visuellement bien évidemment.

Le plat principal :

Mangeable sans plus. Les haricots verts se liquéfiaient à peine mâchés, on prenait à peine le goût de la volaille, la sauce était une sorte de vulgaire eau marron un peu visqueuse, et le riz était assez bon.
Je m’endors ensuite alors que je regarde :

Le sommeil aura duré 4 heures au total, 3 heures puis une heure. Pendant la coupure, je feuillette encore le choix proposé par l’IFE.

Cet IFE aura vraiment été le gros plus sur ce vol. Bien que pas très réactif, il faut parfois appuyer plusieurs fois sur la même touche pour obtenir une réaction.
La cabine :

Du 3-4-3. Classique.
Une fois levé, définitivement cette fois-ci, je vais me dégourdir les jambes. Un tour aux toilettes, qui correspondent avec l’âge de l’appareil.

Le jour est bien levé :

Reflets :

L’immanquable photo du winglet. Bien joli.

Nous arrivons au dessus du continent. De belles conditions anticycloniques.

Quelques minutes avant le début de la descente, bien l’heure du petit déjeuner. Et ? Et ? Et ? De l’incontournable boîte en carton de Corsair. Il y a écrit dessus « le goût du voyage ». Sauf que dedans, le seul truc qui a du goût c’est le petit filou.

Le jus d’orange est chimique, et le chocolat chaud n’est guère plus qu’une timbale d’eau marron.
Dehors :

Nantes :

J’espère ne pas avoir fait honte à Saraoutou.
Sans la moindre annonce, nous commençons la descente vers Paris. Il fait beau, la température 18 °C. Atterrissage face à l’ouest. Piste 26 donc.

Un aerodrome non identifié.

Atterrissage :

Particulièrement doux. Posé des roues à 12h40 locales. Le spotting, pas grand chose à se mettre sous l'appareil photo :
A330-300 F-HSKY :

Etre positionné en K m’empêche de photographier du code barre. Ah si, j’ai la version Russe :

A L’ARRIVEE
Nous arrivons au contact à 12h50, soit trois heures de retard. En sortant de l’avion, l’A330-300 qui a opéré le vol TX585.

Il me faudra encore une heure et quart pour récupérer mes bagages. Il me restait à peine plus de deux heures pour choper le TGV, là il ne me reste plus que 45 minutes. Problème, j’ai loupé la dernière navette d’à peine 10 minutes et la prochaine est à 16h40. Alors que le TGV part à 14h55.

Corsair n’a pas tenu compte du retard du vol. Aucune navette n’est affretée, aucune ne nous attend. Rien. On se sent purement et simplement abandonné. On nous donne un billet de train, et une navette gratuite. Qui n’est pas là. Du pur prenage de passagers pour des c*ns. Et comme une ânerie n’arrive jamais seule, impossible de joindre la compagnie, et faire la queue au comptoir Corsair serait une perte de temps.
Il y a des navettes à 2 € qui permettent d’accéder à Massy. Mais par principe, c’est énervant sur le coup. Mais de toute facon, j’ai loupé mon TGV à cause de tout ce retard accumulé. Heureusement, à Massy, on me place sur le TGV de 16h55 pour Strasbourg.
Cela me laisse 3 heures pour faire mon travail.

Au final, arrivée à la gare TGV de Strasbourg à 20h04.