Bonjour à tous,
Avec cinq petit mois de délai avec le précédent opus, continuons le récit de ce voyage de Lyon à New-York via Milan et Amsterdam, avec le vol que j'attendais le plus, la traversée de l'Atlantique en 747 KLM ! Mais avant tout, un petit rappel du routing pour ceux qui ont zappé le pré-acheminement :
La principale préoccupation de Madame pour le trajet étant, comme toute personne censée, le prix, je lui trouve un trajet sur Finnair à 280€. Pour ma part, je veux que ce soit un trajet avgeek avant tout ! Mon rêve du moment étant de voler dans le nez d'un 747-400, si possible Combi, je m'oriente sur un aller-retour en Business sur AF-KLM.
Un aller-retour au départ d'Italie en J étant quasiment moitié moins cher qu'au départ de Lyon, je partirai donc de la capitale de la mode italienne ! Je préfère faire l'aller chez KLM, puisqu'il s'agit d'un vol de jour, je pars donc le samedi 23 mars à 6h30, sur un 737-800 (plus tard modifié à ma plus grande joie en 737-900), une correspondance de 8h à Amsterdam (c'était soit ça, soit 1h30, et j'avais envie de profiter un peu du salon non-Schengen d'AMS, que je ne connais alors pas encore). Viens ensuite, clou du spectacle, le vol en 747-400 Combi d'AMS à JFK ! Le retour se fait deux jours plus tard sur Air France, avec un départ sur le dernier vol du 25 mars, à 22h30, en 777-200, suivi d'un vol en A318 pour Milan.
Il faut donc ajouter à cela un aller-retour Lyon Milan, départ le vendredi soir après le travail, et retour le mardi 26 dans la soirée. Une nuit d'hôtel est nécessaire à MXP du vendredi au samedi, ça sera le Moxy, deux fois moins cher que le Sheraton, et facilement accessible à toute heure avec la navette gratuite reliant T1 et T2.
Le tout revient à moins de 2000€, contre 3500€ en partant directement de France. Il n'y a pas trop à hésiter donc…
Notons que les deux derniers segments (CDG-MXP et MXP-LYS) ne seront finalement pas effectués, j'avais en effet à cette période de gros soucis à mon travail, qui m'avait quelque peu fait passer mon envie et mon plaisir de voler, j'ai donc choisi à l'époque d'éliminer les segments "inutiles"…
Bref, voilà donc le programme !
Enchainement de vols
- 1
- 2
- 3KLM KL643 - Affaires - Amsterdam → New-York JFK en Boeing 747-400
- 4Air France AF011 - Affaires - New-York JFK → Paris CDG en Boeing 777-300ER
Ce vol était sans doute le vol que j'attendais le plus de l'année 2019 ! Enfin voler à bord d'un 747, qui plus est en Business sur KLM (un produit que je ne connais pas), dans un modèle "Combi" qui se fait très rare, première traversée transatlantique… Que de la nouveauté, en somme !
Lors de la sélection du siège après l'achat du billet, je me jette sur le siège 01A ! Voler dans la bosse du 747 peut-être en effet amusant, mais je préfère de loin être dans le nez, avec la possibilité de voir presque devant l'appareil, avec la courbure de la carlingue. Cette place est en plus une des trois seules places en J à être isolées dans les 747 KLM !
Allons croquer la grosse pomme ensemble !
Allez, on se retrouve là où nous nous étions quittés au précédent épisode, il y a quelques jours… Semaines… Mois : A la sortie du vol matinal en provenance de Milan, avant de passer la PAF. Il y a un peu de monde dans ce sens (mais une énorme queue dans l'autre), mais en général ça va assez vite à AMS…

En effet, en un peu plus de cinq minutes, l'obstacle est passé. Par contre, le personnel y est toujours aussi incroyablement désagréable. Une dame assez âgée, visiblement fatiguée, demande à une employée si elle peut passer en priorité car elle a du mal à rester debout statique. La réponse : "No, and anyway, standing is good for your legs."
Classe. La dame restera sans voix.

Je redécouvre un peu la zone non-Schengen d'AMS, où je ne passe que rarement. Derrière cet espace d'attente avec la peluche géante, un Boeing 777-200 de KLM Asia, filiale créées pour pouvoir desservir Taïwan tout en contournant la loi chinoise interdisant sur son sol les compagnies desservant l'île. Justement, il revient de Taipei, avant de repartir dans une heure pour Johannesburg !

Sur le chemin du salon, je passe devant cette succursale du Rijks Museum. Vu mon état de fatigue, je préfère continuer mon chemin, j'y repasserai un de ces jours !

Enfin, voilà l'entrée du salon, facilement repérable avec les lumières bleutées de KLM au-dessus. Il y a un peu la queue, une employée vérifie manuellement les billets des voyageurs…

Cet escalier mécanique décoré des maisons KLM est du plus bel effet !

Le salon est particulièrement bondé, je finirai par trouver une place au fond de l'étage inférieur, le long de baies vitrées…

Les tablettes sont fixes, petites, et loin des fauteuils… (et mon voisin s'est transformé en voisine entre deux photos).

La vue est obstruée par cette passerelle reliant le corps principal du terminal et la jetée F (accessible au public ? Je ne m'en souviens plus…). Au moins je pourrais assister au ballet des tracteurs électriques pendant les huit heures à passer au salon !

Le Wifi est indiqué sur la plupart des tables par ces affichettes, le débit est correct.

Il y a également des prises électriques au sol (dans ces bien peu esthétiques blocs), et elles sont alimentées !

Petit tour à un des buffets, ici le bar à salades, assez bien fourni… On peut aussi trouver des plats chauds, mais il y a tellement de monde qu'il faut faire une longue queue pour y accéder… J'abandonnerai donc l'idée.

Je me contenterai donc d'une salade composée et de quelques sandwichs, accompagnés d'un verre de vin. Une chose n'évolue pas trop chez KLM, c'est la qualité toujours médiocre des liquides proposés…

Les sanitaires sont propres…

Dans l'après-midi, le salon s'est un peu vidé… Au fond à droite se trouvent les principaux buffets, on en trouve également des plus réduits dans mon dos.

L'escalier décoré menant à l'étage, j'aime beaucoup cet aménagement. Un futur avgeek contemple une maquette de DC7 (?)…

Je quitte le salon une heure avant le départ de mon vol, pour me balader un peu, après avoir passé le temps au salon en dormant et jouant un peu…

Retour de l'escalator maisonné, cette fois dans le sens de la descente !

Je me dirige vers les portes F, d'où part mon vol…

Mon vol part de la porte F6, et est retardé de 15 minutes… Il y a déjà beaucoup de monde qui attend à proximité. Certaines personnes font la queue au guichet, beaucoup pour des contrôles supplémentaires avant le départ aux USA. Les files sont déjà matérialisées…

Je m'approche de la baie vitrée pour aller jeter un œil à la bête… Et là, petite déception ! Il s'agit d'un 747-400 "classique", et non pas un combi comme prévu initialement… Bon, je le savais depuis quelques heures déjà, l'appareil devant effectuer initialement mon vol avait été retardé sur son précédent vol, le changement pour un 747-400 classique a donc été décidé trois heures avant le départ. Bonne réactivité de KLM donc, qui a ainsi grandement limité notre retard (et les passagers en éco auront le plaisir d'avoir beaucoup plus de places !), et tant pis pour l'avgeek en quête de perle rare ! Je ne me plains pas non plus, ça restera mon premier vol en 747 !

J'aime beaucoup l'alignement des camions chargeant le catering ! J'ai hâte de déguster ce qui est en train d'être chargé !

Une dizaine de minutes plus tard, l'opération est terminée, l'occasion de voir City of Lima en entier ! PH-BFL a été livré neuf en 1991 à KLM… Il est arrivé il y a moins d'une heure en provenance de Mexico, le temps au sol est optimisé chez KLM ! Ce cliché est probablement déjà vintage, le retrait des 747 KLM ayant été acté en mars, et cet appareil ayant peu de chances de revoler à nouveau sous d'autres couleurs…

Petit tour de la jetée, avec ce Boeing 777-200 PH-BQG qui partira d'ici peu Atlanta.

Après ma petite balade, je pars m'asseoir un peu, attendant le lancement de l'embarquement…

Je pars me placer dans la file prioritaire un peu avant 17h, l'embarquement des UM ayant commencé…

On peut finalement embarquer à 17h pile, direction la large passerelle typique des jetées de Schiphol dédiées majoritairement aux long-courriers… Notons que l'employée vérifiant les passeports me parlera en français à la vue du mien, petite attention appréciable.

Pour moi, c'est la première à gauche ! La Premium Eco embarque également par cette passerelle, tandis que les passagers Business voyageant dans la bosse (rangée 71 à 79) n'ont aucune passerelle dédiée. On les laissera sans doute à AMS du coup !

Quelques secondes de patience pour entrer, l'accueil des passagers Business prenant plus de temps que ceux en Economy… Juste assez de temps pour m'amuser avec les boutons de la passerelle !

J'en profite aussi pour faire un petit instant porte… On ne peut malheureusement pas s'y asseoir pour attendre son tour !

L'accueil en porte est très sympathique, l'hôtesse m'indique où est situé mon siège : "Tout à l'avant !"
Voilà le trône en question (avec déjà mon sac posé négligemment, KLM n'offre pas de sac Air Inter à ses passagers). Si le siège est un peu daté, il a l'immense avantage d'être assez isolé, et dans le nez de l'appareil, comme on peut le constater à la courbure de la carlingue au niveau des hublots.
Un coussin et une couverture sont fournis.

La vue n'est pas des plus passionnantes, à moins d'aimer les passerelles et les nacelles élévatrices.

L'écran n'est pour le moment pas utilisable. Un rangement est disponible dessous (mais déconseillé au décollage, au risque de se retrouver avec tout le contenu sur les genoux). La boite à pieds est de taille correcte !
A droite, la porte ouverte du vestiaire avant où l'hôtesse accrochera mon manteau et déposera mon sac à dos, les racks à bagage étant beaucoup plus réduit dans le nez de l'appareil.

La documentation de bord est rangée à côté du siège, avec la télécommande pour l'écran.

Les commandes de siège sont assez simples à comprendre…

Le casque, qui est de qualité correcte.

Sur le côté gauche du siège on trouve la prise pour le casque, ainsi qu'une prise électrique multi-type.

Je passe aux sanitaires en attendant que l'embarquement se termine, c'est propre (en même temps, je suis le premier à y mettre les pieds). Des gobelets en carton sont à disposition…

… Ainsi que des produits d'hygiène joliment présentés.

La traditionnelle photo souvenir, avec une chemise plus ou moins bien repassée…

Vue sur la cabine Business avant, avec au premier plan à gauche un siège "trône" qui est en plein milieu du passage, pas forcément la place idéale… Je préfère de loin la mienne, tout devant à gauche, devant le vestiaire. Une publicité KLM est diffusée sur les écrans.

Pendant ce temps, l'embarquement est toujours en cours. Le rideau séparant la cabine Business de la cabine Eco Comfort et de l'entrée est replié. De l'autre côté de la cabine (du côté d'où est prise la photo) se trouvent les sanitaires et un long galley qui prend la moitié droite de la cabine sur toute la longueur de l'Eco Comfort.

A peine revenu à ma place, l'hôtesse arrive pour distribuer les trousses de confort de la marque néerlandaise Jantaminiau.

L'hôtesse remarquant que je n'ai pas eu de welcome drink suite à mon escapade aux sanitaires, elle me propose d'aller me chercher un verre de champagne, ce que j'accepte, même si je ne suis pas un grand fan des pétillants.

La trousse en elle-même est plutôt qualitative, pas trop encombrante, mais solide (je l'utilise encore très souvent actuellement).

Son contenu est plus que suffisant pour mon utilisation : Masque, chaussettes, brosse à dent, bouchons d'oreilles, dentifrice, stick pour les lèvres, crème hydratante, et bien entendu, un stylo ! On regrettera juste le design très "banal" du stylo.

La publicité KLM étant terminée, on a désormais accès à l'IFE. On sent qu'il commence à être un peu âgé, ça rame légèrement, et le contenu n'est pas très varié (même si je trouverai de quoi m'occuper).

Pas de tour complet de l'IFE, je me contente de vous présenter la géovision, avec la trajectoire de vol…

Et la position actuelle de l'appareil. C'est assez simpliste comparé à ce qui se fait désormais.

L'embarquement est annoncé terminé à 17h20, j'attache ma ceinture, malheureusement non siglée… Au moins le bandeau est d'un gris passe-partout, et non pas du rouge sombre et moche des ceintures des 737 KLM.

Les portes du vestiaire sont fermées…

Le menu est distribué quelques instants plus tard, je le trouve plutôt joli, et sobre.

Il est personnalisé pour le vol actuel.

Au menu aujourd'hui : Truite fumée ou soupe de patates douces au curry en entrée, filet de saumon, cuisse de poulet rôti ou un classique néerlandais, le "Hutspot" en plat principal, et en dessert : Fromage, mousse de citron ou fruits frais.
Avant l'atterrissage la collation sera composée d'une salade accompagnant soit un burger, soit une pizza quatre fromages, et un moelleux au chocolat en dessert.

Côté boissons, différents cocktails sont proposés, dont l'emblématique Flying Dutchman. Le champagne est du Nicolas Feuillatte.
Les autres alcools sont assez classiques, on notera tout de même une genièvre batave, et en vin de dessert, un vin moelleux autrichien totalement inconnu mais qui me tente bien (et que j'oublierai malheureusement totalement de commander lors du dessert…).

Les boissons non alcoolisées, du très classique, et une vodka néerlandaise !

La carte des vins est distribuée avec le menu

Les vins proposés ne sont pas exceptionnels, sans doute pas mauvais non plus, bref, le classique chez KLM qui ne cherche pas à épater la galerie avec sa cave en vol. Au moins c'est toujours mieux que dans les salons d'AMS !

J'apprécie au moins l'effort fait sur les rouges de proposer des vins de plusieurs continents différents.

A 17h30, nous repoussons, avec donc un petit quart d'heure de retard. Le démarrage des moteurs répand une douce odeur de kérosène dans la cabine ! On peut enfin jeter un œil à nos voisins : Un Boeing 787-9 d'AeroMexico était parqué à notre gauche, tandis qu'au fond au début de la jetée E se trouve un 777-200ER qui est arrivé dans la matinée en provenance de Panama City, et qui repartira dans trois heures pour Jakarta via Kuala Lumpur…

Les démonstrations de sécurité sont diffusées sur les écrans. Elles font un peu datées, bien qu'originales puisque tournées dans des ateliers de faïence de Delft.

Fin du repoussage, un autre 777-200ER vient se parquer à côté de nous, en provenance de Shanghai. Il passera la nuit sur le tarmac de Schiphol avant de partir au matin pour Atlanta.

Petit coup d’œil aux infos de vol : 3736 milles nautiques jusqu'à JFK ! Le cockpit prend d'ailleurs la parole pour nous souhaiter la bienvenue à bord, et annonce un vol d'un peu moins de 7h30. La trajectoire du vol est détaillée par notre pilote, avec les caps suivis et les territoires que nous survolerons pendant cette traversée transatlantique. Il ajoute qu'il ne nous "dérangera plus" pendant le vol, à mon grand regret, j'apprécie beaucoup les annonces du cockpit !

Notre roulage est assez long. On longe la Buitenveldertbaan (piste 09/27), avant de contourner la Zwanenburgbaan (18C/36C), en travaux…

Du bout de cette dernière on a une vue d'ensemble (et lointaine) sur les bâtiments d'AMS…

On arrive finalement, enfin, à la Polderbaan (36L), que j'ai plus l'habitude de fréquenter à l'atterrissage qu'au décollage. Mon choix de place porte ses fruits : Avec la courbure du nez de l'appareil, en me collant au hublot, j'arrive à apercevoir devant nous la piste et ses lumières, un point de vue assez original ! (Bon, sauf si on est pilote, auquel cas on est plutôt habitué à cette vue…)

On décolle finalement 20 minutes après notre départ de la porte. La position tout à l'avant de l'appareil fait que l'on voyage dans un calme que je trouve assez impressionnant : Une fois le train rentré, très peu de bruit, on entend peu les réacteurs…
Au premier plan, la zone industrielle De Liede, longée par le Ringvaart, canal circulaire contournant le Haarlemmermeerpolder. Derrière, la ville de Haarlem, qui a donné son nom au fameux quartier de New-York où je me baladerai dans quelques dizaines d'heures… Tout est lié !

Le Zijkanaal C au premier plan, traversé par l'autoroute A9 grâce à un pont mobile. A droite, le beaucoup plus large Noordzeekanaal (ici environ 260 mètres), permettant à la plupart des navires de rallier le port d'Amsterdam depuis la mer du Nord (d'où son nom).

Toujours le Noordzeekanaal, avec le Zijkanaal B qui est coupé en deux depuis les années 60 par l'autoroute A9 : Ici, pas de pont, l'autoroute traverse le canal sur une digue. Côté Noordzeekanaal, il a également été comblé, et n'est donc plus désormais ici qu'une sorte de lac artificiel non navigable (à moins de vouloir faire uniquement des allers-retours sur les 1,5km restants de ce "canal")…

Très rapidement, on atteint le rivage de la mer du Nord, avec la longue plage de Zandvoort, des dunes emplies de campings, et à gauche la ville de Bloemendaal…

Toujours le littoral, Bloemendaal, et Haarlem au fond à gauche.

La ville de Zandvoort en bas à gauche, et cette côte particulièrement longiligne…

A gauche, La Hague, puis une zone d'horticulture avec de nombreuses serres (reconnaissables aux "toits" qui apparaissent blancs ici), et l'extension du port de Rotterdam dénommée Maasvlakte, construite pour sa première partie dans les années 60, et dans les années 2000 pour sa deuxième partie, pour permettre d'accueillir les plus gros navires sans avoir à se soucier des marées.

On poursuit notre traversée rapide de la mer du Nord, des nuages couvrant, au loin, les côtes belges et françaises… Le protocole se met en place : Une hôtesse vient prendre la commande du repas auprès de chaque passager. Je pars sur la truite fumée suivie du plat local, le "hutspot".

Notre montée se poursuit vers l'altitude de croisière… La senior purser vient à son tour voir chaque passager, se présenter, et demander si tout se passe bien, si on a besoin de quelque chose, une attention appréciable.

C'est ensuite au tour de l'oshibori chaud et légèrement parfumé d'être distribué.

L'occasion de se détendre un peu et de profiter du "pitch infini" de ces sièges de Business…

En attendant la suite, voici la notice de sécurité de cet appareil, désormais collector…

Et son verso. Ça abrite beaucoup de toboggans, un 747 !

D'après l'IFE, nous abordons les Îles Britanniques, mais la couverture nuageuse ne permet guère de s'en rendre compte…

Ici par exemple, sous les nuages, vous reconnaîtrez sans difficulté Londres !

On se rabat donc sur le magazine de bord pour s'occuper en attendant l'apéro.

Le plat de spaghettis nord-américain by KLM

La partie de la flotte qui nous intéresse, avec les 747 en version full passager, et en version Combi…

Je prends le fromage hollandais, pour accompagner le fameux cocktail The Flying Dutchman. Les deux sont très bons, et mes deux voisins américains assis à ma droite demanderont à l'hôtesse s'ils ne peuvent pas avoir de ce cocktail plutôt que du champagne qu'ils ont commandé ! Un verre d'eau est également proposé à tous les passagers.

Santé à la communauté Flight Report ! (Oui, avec 1 an et demi de retard par rapport à la photo…)

Une demie-heure après ce petit apéritif, la table est dressée et l'entrée est servie, sur ce plateau. Il s'agit donc de pavés de truite fumée déposés sur des morceaux de potiron, avec une crème à la livèche et à la coco. Une salade avec tomates et olives accompagne le tout, ainsi que du beurre, un ramequin d'huile, du pain proposé chaud, l'assaisonnement (sel et poivre dans les "sabots" en plastique typiques de KLM, et un petit flacon de vinaigrette pour la salade.

L'entrée est originale et pas mauvaise, mais est malheureusement un peu fade : Heureusement que la noix de coco dans la sauce vient donner un peu de saveur à l'ensemble. Je le précise ici : je suis un très grand fan de la vaisselle de KLM, que ce soit les verres, les assiettes et ramequins ou les couverts…

On a entamé depuis un quart d'heure la traversée de l'Atlantique à proprement parler, nous somme à une petite centaine de nautiques à l'ouest de Galway… On fait la course contre le coucher du soleil, la lumière et ses reflets sur l'océan sont magnifiques…

Le plat principal est servi à 19h30 (heure d'Amsterdam), une quinzaine de minutes après que j'ai fini mon entrée. Le rythme de service est plutôt efficace !
Il s'agit donc d'une revisite d'un plat typique de la cuisine néerlandaise, le hutspot, traditionnellement composé d'un écrasé de pommes de terre, de carottes et d'oignons. Il est ici présenté avec ces trois légumes qui sont juste sautés, accompagnant du veau braisé et son jus à la moutarde. La présentation est assez basique, c'est sans doute voulu pour ce plat très "terroir".
Du pain m'est à nouveau proposé, ayant fini mon précédent morceau en sauçant l'huile…

Malheureusement, je n'apprécierai guère le plat : Non pas qu'il soit mauvais, mais à peine l'assiette est-elle posée que de très fortes turbulences se font ressentir. Le service est interrompu et l'équipage commercial est prié par le cockpit d'aller s'attacher. Les secousses sont tellement fortes que tous les passagers de la cabine restent agrippés à leurs plateaux et verres (pourtant équipés de patins anti-dérapants), pour éviter qu'ils ne tombent de la tablette. De l'huile finira malgré tout projetée sur ma chemise. Ces montagnes russes dureront un bon quart d'heure, de quoi me couper franchement l'appétit avec un estomac aussi remué…
Lorsque ça se calme enfin, j'aperçois la traînée d'un appareil que nous rattrapons lentement mais sûrement

Bref, le plat est simple, mais bon, même si mon estomac en garde un mauvais souvenir.
L'avion que nous doublons est un Boeing 777-200 de British Airways, qui se dirige également vers JFK. Il vole à 38.000 pieds, contre 36.000 pieds pour notre 747. L'océan s'est couvert d'une fine couche de nuages.

Même si je n'ai plus du tout faim, je prends tout de même le dessert, une mousse au citron avec une crème anglaise et des copeaux de chocolats. Là encore, c'est simple, mais ça fait le taf. Et ça a l'avantage d'être suffisamment léger pour passer tout seul à la fin du repas… Je déclinerai les propositions de digestifs. Un petit chocolat noir m'est malgré tout apporté.

Petite balade digestive : Le long galley qui court du côté droit derrière la cabine Business, à son entrée sont disposés des petits snacks sucrés et salés, ainsi que quelques boissons.

Je retourne rapidement à ma place et comaterai pendant quelques heures… L'équipage passera à plusieurs reprises proposer des snacks avant la seconde prestation, prestation que je refuserai, mon estomac n'étant toujours pas remis.
Dehors, le coucher du soleil semble désormais inexorable… Nous approchons des côtes du New Brunswick, un peu moins de 5 heures après avoir quitté les côtes irlandaises.

Environ une heure avant notre arrivée, une hôtesse passe avec le plateau empli de "KLM Houses". N'ayant encore jamais eu l'occasion de voler en long-courrier sur KLM, et donc d'avoir une de ces maisons, j'hésite un peu.
Elle me dit donc ses 3 préférées sur le plateau, et je jette mon dévolu sur une des trois, celle-ci, que j'aime bien avec ses nombreuses fenêtres et son petit escalier.

Il s'agit de la maison 14, située au Herengracht 510 à Amsterdam, surnommée "Maison des deux dieux de la mer sur le pignon". Comme son nom le laissait présager, elle a la spécificité de posséder une sculpture de Neptune sur la gauche du fronton, et de Triton à droite, tous deux juchés sur des dauphins. Je la viderai de son contenu le soir-même avec Madame !

La senior purser revient faire un tour de la cabine J pour demander si tout s'est bien passé pendant le vol, et pour nous souhaiter un bon séjour à NY. Quelques minutes plus tard, le cockpit annonce un début de descente dans quelques minutes, avec un atterrissage prévu à 20h15, du vent, et donc quelques possibles turbulences pendant l'approche.
Tentative assez ratée de prendre en photo Boston que nous survolons, la cabine est trop éclairée…

A 20h, on survole la côte sud de Long Island, au niveau de Shirley… Dans le nez de l'appareil, avec les moteurs en puissance réduite pour la descente, on n'entend quasiment aucun bruit !

En approche finale, on aperçoit Long Beach, les lumières de Brooklyn, et à droite, le rectangle le plus lumineux est l'aéroport JFK !

Long Beach justement, avec les lumières bleutées des prises électriques de mon siège qui se reflètent sur le hublot…

La ville de Lawrence, et la péninsule de Rockway dans le prolongement.

Et voilà l'aéroport qui apparaît, la fin de mon premier vol transatlantique… Encore eut-il fallu que l'Embraer ERJ190 de JetBlue en provenance de Syracuse ayant atterri juste avant nous libère plus rapidement la piste d'atterrissage !
En effet, soudainement, les moteurs vrombissent, l'avion tremble et nous reprenons rapidement de la hauteur ! Mon premier go-around ! Quel beau cadeau pour cette fin de vol !

Je me colle au hublot pour profiter du virage assez prononcé sur la gauche tout en prenant de l'altitude, offrant une vue plongeante sur JFK… Vous n'en profiterez donc pas, mais je n'en ai pas loupé une miette !
Une hôtesse réalise une annonce pour dire aux passagers que nous avons réalisé une manœuvre habituelle, et qu'il n'y a pas lieu de s'inquiéter, et que les pilotes nous donneront plus d'informations d'ici quelques minutes. En effet, le cockpit prend la parole une fois que nous sommes à nouveau sur le circuit d'approche, précisant les raisons du go-around, et que nous aurons donc au moins dix minutes de retard à l'arrivée.
Une dizaine de minutes après, on vire à nouveau, permettant de voir les lumières de New-York, et tous les avions en approche… C'est assez impressionnant !

Une petite impression de déjà-vu… A nouveau Lawrence, cette fois en un peu plus flou !

Cette fois-ci, c'est la bonne ! On touche le sol états-unien à 20h37, 18 minutes après notre première tentative.

Il y a beaucoup de variétés d'appareils parqués à JFK… Même si avec la nuit, il est un peu difficile de les distinguer.

On se parque à côté d'un Boeing 767-400 de Delta qui se prépare à partir pour Dublin. Il est 20h49, nous avons 19 minutes de retard… Sans le go-around, nous aurions été pile à l'heure !

La passerelle tarde à être mise en place à la première porte. Après avoir patienté quelques minutes ici, une hôtesse nous invite à traverser par le galley latéral pour sortir par la seconde porte, tandis que les passagers assis en Y et Y+ sont retenus.

Et me voilà dehors ! Je me hâte, sachant que le passage à l'immigration est souvent long…

Je suis la file "First-time ESTA", le temps d'attente est indiqué à 40 minutes.

Il faudra finalement plus d'une heure pour passer l'obstacle, avec une gestion des flux que j'ai bien du mal à comprendre, un nombre de comptoirs PAF ouvert dérisoire (entre 3 et 6 pour toutes les files), et des agents peu souriants au possible… CDG à côté est un vrai plaisir !

Je retrouve, enfin, Madame qui m'attendait auprès de la navette pour rejoindre la ligne E de métro, son vol Finnair étant arrivé un peu avant le mien…

Et me voilà dans le métro new-yorkais, avec ses indications et son fonctionnement d'une non-simplicité décoiffante.

Quasiment trois heures après avoir atterri, me voilà enfin dans le centre de Manhattan… Ce fut long !

… Mais la vue le lendemain matin en vaut la peine, en plein cœur de la grosse pomme !

Merci d'avoir suivi ce report jusqu'à la fin, qui fut long à rédiger ! Je vous laisse ici avec la trace radar du vol !

… Et le go-around !

Merci Robin pour le partage !
Ravi de te relire :)
Le 744 reste mythique, que ce soit en Combi ou en version full pax, dommage d'avoir loupé le Combi quand même, en théorie ça ne change pas grand chose, mais ... voilà !
Le 1A avait toujours ma préférence sur les 744 KL pour les raisons que tu invoquais, même si, j'ai été déçu la première fois car la courbure ne permet pas de vraiment voir mieux, le fauteuil étant trop reculé par rapport aux deux premiers hublots qui le permettent.
Côté catering, c'est du KL classique avec une entrée un peu plus recherchée (même si elle a eu tendance à l'être de moins en moins jusqu'au Covid) et un plat assez lourd sans grand relief. Tu as bien fait de faire l'impasse sur le burger qui est ignoble, la pizza n'est pas mieux.
A bientôt !
"dans un modèle "Combi" qui se fait très rare, première traversée transatlantique"... Ça me rappelle mon premier vol vers NYC en 747 combi PIA.... 7 heures de retard... J'étais à Orly alors que l'avion n'avait pas encore quitté Karachi et devait faire escale au Caire et à Rome avant.... En voulant me rendre aux toilettes, j'ai ouvert la porte du fret... Mais ça, c'était avant... Merci pour ce report détaillé...
Merci pour ce FR presque vintage, à une époque sans masque où KL avait encore des 747 et un service à bord !
Seule évolution positive notable depuis 2019 : le salon totalement ouvert.
Merci pour ces beaux moments dans mon avion préféré, j'ai un unique souvenir dans le nez du 747 pour un Paris-Caracas en... 1981 ! Je pense que le silence si appréciable a dû être troublé par mon caractère d'enfant dissipé !!! Merci aussi pour la visite aérienne d'Amsterdam et ses environs... Je n'ai jamais eu droit à un Go Around, ça doit procurer quelques sensations quand on ne s'y attend pas ! La PAF aux Etats-Unis m'a toujours angoissé, le personnel semble choisi pour ses qualités de non-sourire ! Par contre, dommage que les turbulences aient un peu gâché la fête pour le repas, ce plat traditionnel semble taillé pour les rudes hivers bataves.
Ahhh voyager avec la Queen!!! Le rêve! J'ai eu une fois l'occasion de faire un vol en 747 business avec British et ça reste un de mes meilleurs souvenirs!
Dommage pour le catering pas au top mais bon, globalement, une belle expérience qui maintenant ne pourra plus se renouveler.... :(
Merci Robin pour ce FR.
Je ne me plains pas non plus, ça restera mon premier vol en 747 ! => et tu as bien fait de le faire avant covid.
Le contenu de la trousse me plait bien avec la collection spécial Amsterdam de Rituals.
l'emblématique Flying Dutchman => qui semble intéressant.
Mon premier go-around => quel vol plein de première fois.
A bientôt
Bonjour Robin et merci pour cet excellent report c'était il y a un peu plus d'un an et demi et pourtant l'impression que c'était il y a un siècle tant de chose ont déjà changé dans le monde de demain... bref un bon souvenir que ce vol en queen j'imagine, il va vraiment falloir que je me bouge quand cette salop..rie de covid sera derrière nous pour voler au moins une fois à bord du 747... LH en -800 ?
747 + go around sacré combo ! plus de 150 vols au compteurs et jamais eu de remise de gaz...
Bon vols !
Après avoir lu les reports de Pititom et de Padawan, on peut vraiment affirmer que KLM a été touchée par la covidite aigüe.
Je ne suis pas fan du catering KLM mais ce que vous avez eu est tout de même plus acceptable que ce que sert la compagnie en ce moment.
Et que dire du PNC.
Le retrait du B747-400 a été trop brutal. J'ai eu de la chance de voler une dernière fois avec elle en janvier dernier.
Merci pour ce FR
Merci pour ce récit Robin!
Oh, première fois aux states, et en 747, quelle jolie combinaison!
La prestation à bord ne semble pas exceptionnelle, mais aujourd'hui on s'en contenterait bien lol
A bientôt, avec un bonus touristique sur le vol retour? J'adore les photos de NYC ^^
Comme tu dis, le métro new-yorkais est un peu déconcertant au début quand on ne connait pas héhé
Salut Robin
Quel contraste d'une année à l'autre, Schipol grouillant, des couloirs au salon en mars 2019, et un aéroport désert en octobre 2020...
Le B747 reste l'avion mythique par excellence, excepté le Concorde bien entendu !
Le lounge non Schengen est très sympa, le protocole de service à bien changé depuis, Covid oblige.
Voyager dans le nez de la reine du ciel a quelque chose d'excitant et de mystérieux à la fois.
La prestation n'est pas trop mal, mais il est aussi vrai que la Hollande n'est pas un pays tourné vers la gastronomie...
Le personnel est souvent très impliqué, làaussi il y aurait à débattre aujourd'hui.
Un vol très agréable, àpart les turbulence pendant le déjeuner.
C'est toujours le même bordel à JFK, il faut prévoir du temps pour arriver au centre ville de Big Apple.
Mezrci pour le partage, à bientôt.
Merci pour cet hommage au 747 :)
Cela fait vraiment bizarre de voir AMS bondé... Sans compter ces 747 que nous ne verrons plus, hors vols cargo...
A bientôt !
Merci pour ce FR !
Le 747, un avion que je n'ai jamais pris et donc à priori ne prendrai jamais ?
Effectif depuis le 26 octobre
https://www.air-journal.fr/2020-10-26-dernier-vol-pour-les-747-de-klm-5223505.html
Ce serait pas plutôt La Haye?
La Ketel One est assez réputée...
A bientôt!
Merci pour ce FR Robin!
Que de premières fois avec ce vol en B747, je pense que tu en garderas toujours un super souvenir ;)
A bientôt
Merci pour ce fr.
C'est toujours un moment exceptionnel de prendre un 747 et on s'en souvient longtemps.
Tu n'as peut-être pas eu la chance d'avoir le Combi mais tu as été dans le nez et ça, c'est sublime.
Le plat principal ne me donne pas trop envie. Ça devait être sportif avec les turbulences.
Exceptionnel d'avoir un go-around avec la reine de cieux.
C'est triste de voir le 747 de KLM quitter la flotte. On en gardera un bon souvenir.
A bientôt.
Merci pour ce FR collector!
Tout a été dit dans les commentaires précédents; c'est vraiment un plaisir de vous accompagner (par procuration) dans cet excellent moment AvGeek.
Dommage seulement pour le catering, non seulement le plateau est arrivé au mauvais moment mais à en juger par les apparences ça n'avait pas l'air exceptionnel.
Un excellent équipage comme souvent sur KL; voilà de quoi passer un vol vraiment parfait.
À bientôt!
Merci pour ce FR , que je lis un peu tard...
Quelle est la différence....?
Comment le savez vous 🤔 ?!
A ce jour, il me semble que KLM n'a plus de 747 non?