Et bonjour à tous, bienvenue sur ce dernier report de ma petite virée canadienne !
Avant de commencer le récit de ce vol KLM vers Amsterdam, vous connaissez la chanson, le récapitulatif du routing déjà présenté dans les reports précédents est dans le spoiler ci-dessous :
Ayant passé un rapide week-end à Montréal quelques semaines avant le Covid, pour aller voir une amie, je me dis que retourner découvrir plus en profondeur cette ville, avec 2m de neige de moins et 40° de plus serait sympathique (oui, il faisait froid la première fois, très froid), je regarde ça pour le week-end de l'Ascension.
KLM propose un bon prix, 318€ AR depuis Lyon, avec un départ le jeudi 26 mai de Lyon, pour prendre le vol de l'après-midi vers Montréal (arrivée à 16h45), et un retour le dimanche 29 mai, avec un départ à 18h45, la journée en correspondance à AMS (pour pouvoir travailler du salon), et retour sur Lyon avec le vol de fin d'après-midi. Les deux vols long-courrier sont effectués en A330-200, un appareil que je n'ai jamais eu l'occasion d'emprunter.
Je note aussi la possibilité d'un départ le 25 mai au soir depuis Paris, avec le vol du soir qui est effectué en A350, que j'aimerais beaucoup prendre également, mais on est dans les 450€ l'aller-retour, tout de suite moins intéressant. Je reste donc sur la première solution "full KLM" et réserve cela.
Mais 4 jours plus tard, le vol AMS-YUL du 26 mai est annulé, et le système me rebooke automatiquement sur le vol du vendredi… Mais toujours avec le LYS-AMS le jeudi matin ! Je me passerais bien de 30 heures de correspondance, merci.
Coup de fil à la ligne Flying Blue donc pour obtenir une meilleure solution. La conseillère est très sympathique et compréhensive, je tente donc le coup de lui demander de me reporter sur un LYS-CDG-YUL, avec départ le 25 mai, et sur le vol de soirée effectué en A350… Et ça passe ! Le tout bien évidemment sans supplément, puisque cela fait suite à l'annulation du vol KLM.
Comme quoi, les modifications de planning ont parfois du bon !
Ne soufflez pas trop de soulagement, ça n'est pas la fin du routing :)
Puisque j'ai gagné un jour au Canada, et que je suis également un fervent ferrovipathe, je me dis qu'il serait plutôt intéressant de prendre un train "longue distance", histoire de voir à quoi ressemble le ferroviaire nord-américain !
Après quelques recherches, je pars sur un Toronto - Montréal le 27 mai, 5h30 de bonheur pour parcourir un peu plus de 500km, en classe Affaires, à une grosse centaine d'euros. Cela fera bien évidemment l'objet d'un bonus à venir :)
Pour rallier Toronto, je me rappelle du fabuleux aéroport de Billy Bishop de Toronto, situé sur le lac Ontario, juste à côté du Downtown, et relié à la terre uniquement par un tunnel piétonnier ou… Un ferry ! Rejoindre ou partir d'un aéroport en bateau, ça serait une première pour moi !
Deux compagnies se font concurrence sur la liaison YUL-YTZ, Porter Airlines (qui est basée à Billy Bishop), et Air Canada Express.
Les deux compagnies sont globalement au même tarif, environ 110€, les deux effectuent tous les vols en Q400, et la fréquence est proche (8 vols par jour pour Air Canada, 10-12 par Porter).
N'ayant pris aucune des deux compagnies, je pars sur Air Canada, si je peux cumuler quelques Miles * Alliance, je ne dis pas non. Je testerai Porter Airlines une autre fois ! Ca sera donc un vol le jeudi 26 mai au matin, permettant d'avoir la journée entière à Toronto.
Puis, récapitulatif de la modification du routing en dernière minutes :
C'est au final assez simple : Il s'avère que, quelques jours avant mon départ, ma mère (et donc moi) a appris qu'elle devait se faire opérer le lundi 30 mai à la première heure. Comme je rentrais normalement le lundi soir (17h30 à LYS), et que ma mère était de plus en plus stressée le samedi à l'idée de cette opération, qu'elle me demandait de rentrer, et que j'étais, forcément, particulièrement stressé aussi, j'ai cherché une solution pour arriver plus tôt en catastrophe en dernière minute, alors que j'étais déjà enregistré sur mon vol retour initial.
La modification s'avérant impossible en ligne, la ligne FB m'a été d'un grand secours. Pas de possibilité de partir le samedi soir, les vols affichant soit complet, soit des tarifs de dernière minute énormes. J'ai donc été rebooké sur le vol Air France du dimanche soir suivi d'un TGV me permettant d'arriver à Lyon Part-Dieu à 14h (soit 15h à l'hôpital), moyennant 140€ de supplément. Je confirme la modification, mais l'enregistrement est impossible, en ligne, par téléphone, et même à l'aéroport (je m'y suis rendu pour tenter le coup, en vain, d'autant plus que je convoitais un éventuel surclassement en J).
Sur le retour de l'aéroport me vient alors une idée pourtant toute bête : Un rerouting via une autre ville du Canada ! Appel à la ligne Flying Blue à nouveau, et pour 19€ de plus, je suis re-rebooké sur un Toronto - Amsterdam - Lyon avec KLM, me permettant d'arriver à LYS à 10h. Pas d'autres possibilités depuis les autres villes du Canada avec AF/KLM, mais c'est déjà une belle avancée.
Le seul élément manquant est… Comment se rendre à Toronto ? Après un rapide comparatif des solutions disponibles, la compagnie la moins chère est Air Canada, en vol direct sur Toronto Pearson, avec un départ à 8h du matin le dimanche. Mais 14 heures avant le départ du vol, le tarif est tout sauf bon marché : Ça sera un peu moins de 300€ pour ce trajet, soit quasiment le prix initial de mon aller-retour LYS-YUL.
Je perds aussi une journée de voyage, mais de toute façon, je n'avais plus vraiment la tête à ça… Fort heureusement, l'opération de ma mère s'est bien passée, et j'ai pu arriver avant son réveil.
Un deuxième upgrade ? Bon, va falloir se calmer monsieur Kethu !
Le petit sacripant que je suis vous avait caché un petit détail de la modification de mon voyage, détaillée dans mon dernier report (pour ça que le pavé ne faisait que 350 lignes et pas 600) !
En effet, dès la modification de mon vol par la ligne Flying Blue, je garde la conseillère en ligne le temps de vérifier que, cette fois, l'OLCI fonctionne (ça n'était pas le cas lors de la première modification).
C'est tout bon, je la remercie chaleureusement, raccroche et… Fonce sur l'upgrade proposé pour la J. Sachant qu'à la modification, j'avais demandé le coût de la modification du billet directement en J, c'était dans les environs de 1.500€. Un peu cher.
Là, j'ai une proposition de surclassement de Y en J à 799€. Ca reste bien cher, mais il y a aussi la possibilité de combiner Miles et Euros, je pars donc sur le combo 599€ + 28.125 Miles. Mes raisons pour craquer sont multiples :
- Je n'ai jamais testé la nouvelle cabine Business KLM (en fait, je n'ai pris qu'une seule fois KLM en long-courrier, dans la cabine J du nez des feux 747).
- Je tiens à arriver assez reposé, vu que je vais avoir une journée chargée
- Les petites maisons KLM, qui valent à elles seules 600€ (bon, j'exagère peut-être un peu)
La cabine J est déjà bien pleine, mais il reste des sièges au hublot, le 8K sera parfait pour moi !

Voilà donc la version finale du routing, après ces nombreuses modifications ! Le dernier segment ne sera pas reporté pour cause de fin de nuit à bord :)
Enchainement de vols
- 1
- 2
- 3
- 4
- 5KL692 - Affaires - Toronto → Amsterdam - Boeing 787-10
- 6KL1413 - Économique - Amsterdam → Lyon - Embraer E-190
La base de données de ce fabuleux site offre 5 récits de cette ligne Toronto - Amsterdam, 3 en 747-400 KLM en Eco, et 2 en 787-9 en Affaires. Le plus récent date de 2019. Une petite mise à jour ne fera donc pas de mal, ainsi qu'une nouveauté avec ce 787-10 !
D'ailleurs, ce 787-10 KLM n'a été reporté que 5 fois en classe Affaires, le fait que la première livraison de ce modèle à la compagnie batave date de 8 mois avant la crise du Covid y est sans doute pour quelque chose.
Pour moi, encore une fois, de la nouveauté à foison :
Découverte de l'aéroport de Toronto YYZ dans le sens des départs au terminal 3, du salon AF/KLM qui y prend place, du 787-10. J'aurais ainsi fait toutes les versions de l'appareil : Le -8 avec Hainan, le -9 avec AF et LATAM, et donc là le -10. Ça sera aussi la première fois que je ferai un long-courrier en 787… Une faute à corriger au plus vite donc !
Et comme je le disais, découverte de cette cabine Business KLM aux standards du marché, avec le désormais incontournable full-access.
Bon, pour une fois, je n'ai pas trop causé, on peut commencer !
A la découverte d'un aéroport déserté
Je vous avais laissé à l'entrée du check-in du T3, il y a un peu de monde par ici, même si ça n'est clairement pas la grande affluence.

Le FIDS est positionné bien en hauteur, face à l'entrée, et épouse la courbe de la toiture, j'aime bien :)

Petit zoom dessus… WestJet occupe plus de la moitié du tableau. D'ici les six prochaines heures, il n'y a que deux vols hors Canada et USA, Punta Cana et Tel Aviv. Mon vol KLM de 17h n'est même pas encore affiché, il part dans plus de sept heures…

Alors que je cherche désespérément une borne automatique proposant l'enregistrement AF/KLM (toutes celles près de l'entrée sont configurées pour WestJet, Delta ou encore AA), je passe devant l'entrée du PIF pour les vols canadiens et internationaux, qui est bien calme.

Enfin, tout au bout du terminal, là où il n'y a personne, une borne propose l'enregistrement sur ma compagnie !

Et voilà, BP récupéré ! Je ne me voyais pas attendre 4 heures landside pour récupérer ce bout de papier pour ma collection, je l'avoue.

Curieusement, à ce bout du terminal, il y a aussi l'indication de l'accès vers les portes B et C (Canada et International). Sur la droite, on peut voir un peu de monde : Il s'agit de l'enregistrement du vol El Al pour Tel Aviv, qui est tout seul dans un coin, loin de tout.
Hasard, ou emplacement stratégique pour surveiller les personnes plus facilement ? Car qui dit El Al, dit agents de sécurité/policiers/autres armés (je n'ai pas été leur demander leur accréditation exacte, désolé). Je dois bien avouer que ça ne me donne absolument pas envie de voler à bord de cette compagnie…

Je vais tout de même à côté de la zone d'enregistrement illustrer cette belle compétition, avec WestJet à droite, Air Canada à gauche, et le Downtown de Mississauga au fond.
Bien mal m'en a pris puisqu'un des gardes m'a remarqué avec ma prise de photos (pourtant bien innocente), et ne me quittera littéralement plus des yeux. On va éviter d'illustrer l'enregistrement El Al donc.

Juste à côté, on trouve effectivement l'accès airside indiqué par les panneaux. Il s'agit d'un PIF secondaire, plus petit, mais où il n'y a pas le moindre passager quand j'arrive, les agents attendent patiemment… Mon passage est donc plus qu'express, avec le sourire du personnel, qui du coup n'est pas pressant !
En tout cas, je trouve cela assez singulier, ce 2e accès un peu "caché" au fond du terminal.

Le FIDS, sans les vols vers les Etats-Unis, est plus court, et le vol KLM apparaît bien cette fois !

A la sortie du contrôle, l'habituel vaste duty-free… Curieusement, le PIF "principal", lui, donne directement sur les cheminements vers les portes, sans passage obligatoire par le temps de la consommation ! Un aménagement curieux.

Comme j'ai "un peu" de temps devant moi, je pars me balader dans le terminal. Un peu de monde me précède, même si ça reste bien paisible.

Au bout de cette partie du terminal, une paroi amovible, avec l'indication de portes supplémentaires. Il s'agit probablement de portes pouvant être soit affectées à la zone Domestique/Internationale, soit à la zone USA (qui se trouve de l'autre côté de la vitre à droite).

On peut spotter un peu, avec toujours ces vitres fumées qui bleuissent les clichés. Des 737 WestJet, assez classiques.

A gauche, le 787 El Al, à droite, une compagnie qui a du Flair ! (Oui, je suis persuadé d'être le premier à faire la blague). Blague à part, j'aime beaucoup la livrée de ce 737 MAX. Dommage, la compagnie n'opère qu'en terres nord-américaines ! Ici sur une rotation Toronto <> Vancouver.

Je repars dans l'autre sens, remontant le long terminal jusqu'aux portes internationales. La majorité des commerces est fermée, à part le duty-free principal et le Relay.

Bon point : Comme à Montréal, des points d'eau sont à disposition à chaque sanitaire. Je ne devrais pas m'en étonner tant ça semble logique, mais en Europe, c'est bien loin d'être tout le temps le cas.

Après une petite dizaine de minutes de marche, me voilà à l'autre bout du terminal. Pour arriver là, il faut traverser une zone de boutiques, toutes fermées encore une fois…

Je vous ai déjà dit que c'était calme ? (Bon, je blague un peu, mais c'est déconcertant de voir le 30e aéroport mondial aussi désert !)

Du coup, vu l'animation folle du terminal, et après avoir acheté quelques souvenirs clichés au Relay du coin, direction les salons, via cet ascenseur aux noms de niveaux compliqués pour rien. Deux niveaux, pourquoi les appeler "1" et "2" ? On va plutôt dire "D" et "AT" !

Voilà à quoi ressemble l'antre des dragons ! En face, le Plaza Premium, très sponsorisé par Cathay Pacific.

Un salon calme et feutré. Ou pas.
Et à droite, l'AF/KLM Lounge, qui accueille aussi tout un tas de compagnies. Dont, à mon grand malheur, El Al.

Le salon est intégralement vide, je ne sais pas à quelle heure il ouvre, mais nous sommes les premiers clients, avec ces deux passagers qui m'ont devancé le temps que je fasse mes photos.

C'est donc le moment parfait pour illustrer le salon en toute tranquillité ! Tout d'abord, ces espaces isolés, à gauche de l'entrée, avec les parois qui offrent un peu d'intimité.

Ensuite, le long des baies vitrées, des tables, plus classiques, offrant une belle vue sur le tarmac.

Entre les deux, un espace "réservé aux VIP" (peut-être aussi aux Ultimate ?), avec des canapés et des sièges individuels, et vue sur les pistes.

L'espace restauration, avec un bar et des tables individuelles qui font face au comptoir.

Et derrière, dans le prolongement du salon, ces sièges individuels, juste parfaits pour regarder passer les avions !

Enfin, derrière ces sièges, un autre espace avec différents sièges. Au fond du couloir, les sanitaires. Seul soucis : La télé diffuse une chaîne d'infos en continu, avec le son allumé, heureusement pas trop fort.

On notera la décoration très agréable, avec beaucoup de bois, et des photos pour embellir le tout. On sent ici la patte de KLM !

Passons au buffet froid : Des légumes, salades, cold cuts, et des "houmous". (Je met des guillemets parce que ma cheffe libanaise me rabâche les oreilles que "houmous" veut dire "pois chiche", et que donc, le "Houmous de carotte" ne veut strictement rien dire.)

Du sucré, et la cave du salon, assez basique.

De ce côté-ci, les softs. Pas d'alcools forts : Le barman m'explique qu'ils n'ont pas le droit de les servir avant 11h du matin, ils sont donc encore rangés.

Ma sélection : Jambon, fromage (oui, les trucs carrés ce sont des carrés de fromage), quelques poivrons, et le fameux "houmous de carotte", le tout avec ce qui se rapprochait le plus possible de pain, du vin et de l'eau.
Il faut noter que tout est à demander au bar, on ne peut pas se servir soi-même, Covid oblige. Je ne sais pas comment le service arrive à suivre en cas d'affluence…
Autre remarque : Il n'y a pas de couteaux à disposition. Ca complexifie la découpe du jambon…

Le tout se laisse avaler mais ça n'est clairement pas mémorable (surtout le fromage, qui n'a aucun goût).
Le temps de déguster tout cela, deux 737-700 WestJet se dirigent vers la piste de décollage.

Une demi-heure plus tard, l'offre chaude est à disposition, tout comme les alcools forts ! On a donc une soupe de tomate et légumes, du chili ("fireside", quoique cela puisse être), et du poulet.

Ma préférence va sur ce dernier choix, qui m'est servi avec une grande cuillère Pourquoi pas, mais j'utiliserai ma fourchette hein.
Les plus attentifs auront noté que oui, j'ai un appareil photo, et que non, je ne l'utilise pas pour faire des FR, pour une raison assez simple : Je n'ai pas (encore) de zoom.
Et pour les photos non zoomées, le téléphone fait bien l'affaire.

Rapidement, la tranquillité du salon est mise à mal par une famille voyageant sur El Al (d'où ma remarque sur la photo d'entrée du salon). Elle est composée de quatre personnes, et j'ai rapidement envie de les jeter dehors tous les quatre :
- Le père, qui passera tout son temps au téléphone à parler (très) fort, en marchant dans tout le salon, et qui tient visiblement à faire savoir à tout le monde qu'il voyage en BUSINESS vu qu'il a du le dire une bonne dizaine de fois au moins
- Le fils de 4 ou 5 ans, qui passe son temps à hurler, à jeter ses affaires par terre, et à, une fois qu'il aura découvert cela, à sauter sur le rebord en métal devant les baies vitrées (si possible juste devant moi)
- La mère, pour qui "éduquer son enfant" veut visiblement dire "Hurler plus fort que lui"
- La grand-mère, qui reste étonnamment la plupart du temps silencieuse, mais qui se rappelle de temps en temps la fameuse notion d'éducation (et donc crie plus fort que la mère qui crie sur son fils).
Je ne sais toujours pas comment j'ai fait pour les supporter pendant deux heures sans commettre de meurtre, mais je pense que je mérite bien le prix Nobel de la Paix pour cela.
C'est donc la stratégie casque avec musique pour calmer un peu le bruit ambiant, et spotting pour m'occuper. Heureusement qu'il y a du beau monde qui passe par ici !
Croisement entre un 777-300 Air Canada qui arrive de Frankfurt, et un A350-900 d'Ethiopian en partance pour Addis-Abeba.

Un 777-300 d'Air India qui part pour Delhi, avec ses fameux hublots décorés. 13 à 14h de temps de vol en moyenne pour cette liaison ! Air Canada, qui elle évite l'espace aérien russe, met désormais jusqu'à 15h pour faire le vol…

ENFIN ! Après deux heures de supplice, à 13h30, le 787-8 part pour Tel Aviv. Je plains énormément les passagers de la Business Class, qui passeront probablement le pire vol de leur vie vu la famille à bord (Et oui, c'est pris depuis une des rares baies vitrées non teintées, malheureusement pas accessible de près, d'où le cadrage moins bon).

Quelques minutes après, à 13h35 (soit 3h25 avant l'heure de départ de mon vol), voilà qu'arrive le plus beau ! Non, pas moi, j'étais déjà là. Je parle bien de ce magnifique Boeing 787-10 KLM qui arrive avec une petite heure de retard d'Amsterdam.
Il s'agit de PH-BKD, livré en novembre 2019 à la compagnie batave, et qui porte le doux nom de Baardbloem (ou Heavenly Blue en anglais), une variété bleue de grémil (une fleur, donc).

Toujours du 787, mais cette fois du -9, Etihad qui arrive en provenance d'Abu Dhabi. Derrière, un A321 Neo LR d'Air Transat qui part pour Fort Lauderdale. Il sera finalement dérouté vers Orlando après avoir passé 30 minutes en circuit d'attente… La météo était capricieuse en Floride !

Pas le temps de me rapprocher de la baie vitrée pour choper cette petite rareté, un 777-200LR de PIA, en provenance de Lahore.

Encore et toujours du 787-9, cette fois de British Airways, qui arrive en porte, en provenance d'Heathrow.

A côté, un Airbus A330-200 qui est arrivé également en provenance de Londres, mais lui, de Gatwick !

Je prends un peu de marge et quitte le salon un peu avant l'heure prévue d'embarquement, vers 15h55. Passage par les sanitaires, propres et spacieux.

Avec l'arrivée de tous ces appareils, le salon s'est bien rempli !

Alors que je sors du salon, l'embarquement des passagers Business est lancé, avec un peu plus de dix minutes d'avance sur l'horaire prévu.
Notons la signalétique, qui est… Un peu confuse ! Les zones sont affichées mais pas délimitées…

A la découverte d'un 787-10 nettement moins déserté
J'embarque donc sans attendre, avec la vue sur le nez de l'appareil du jour. Une seule passerelle est en place, mais vu l'anticipation dans l'embarquement, ça ne devrait pas trop poser de problème !

Instant console, porte, et PMR.

L'accueil en porte est sympathique, par ce PNC masqué qui m'indique la direction de mon siège… Mais dès que j'arrive dans la cabine Business, les hôtesses me disent avec un grand sourire que je peux enlever mon masque ! Me voilà soulagé, le vol n'en sera que plus agréable !
La cabine J encore bien vide de ce 787. Elle compte 10 rangées, soit 40 sièges.

Et voilà le mien ! La disposition est assez classique, mais j'aime bien les couleurs, globalement sobres mais assez originales.

Ce bleu clair autour du siège est notamment très apaisant ! A gauche, la télécommande et une liseuse. Notons la ceinture qui dépasse du siège, à n'utiliser qu'en phase de roulage, décollage, et atterrissage, le reste du temps la ventrale suffit.

Le casque ainsi qu'une bouteille d'eau sont placés dans un rangement à côté du siège. Dessous, on a la prise jack, ainsi qu'une prise électrique.

Les commandes tactiles sont disposées sur le côté droit du siège. Facilement accessibles, mais du coup, aussi facilement déclenchables par mégarde quand on s'appuie ici.
A noter le bouton "Do not disturb", plutôt appréciable !

Le plafonnier, un peu trop simple à mon goût.

Un verre d'accueil est proposé individuellement, je pars sur le champagne, qui n'est pas mauvais.

Un coussin de bonne taille et très confortable, ainsi qu'une couverture.

La boîte à pieds est de bonne taille !

Au-dessus de la boîte et sous l'écran de l'IFE, une prise USB (le câble n'est pas fourni !).

En parlant de l'IFE, le voilà. Bien fourni en films, séries, géovision… Il manque juste des caméras ! (Et peut-être des jeux, je n'ai pas vérifié)
A gauche, une patère pour accrocher sa veste. Mais une hôtesse viendra rapidement la récupérer pour l'accrocher dans le vestiaire.

J'ai une belle vue sur la diversité de la flotte Air Canada, avec du petit module de 50 places en CRJ200, des A220, des 737, et de l'A330…

La tablette peut être utilisée en mode repliée…

En version dépliée, on constate que le nettoyage a bien été fait, elle est encore humide !

La trousse de confort et le menu étaient déjà disposés à côté du siège lors de mon arrivée, la lingette était elle distribuée à l'embarquement.
Il me manque la carte des vins, mais j'oublierai de la demander…

Le menu nous souhaite la bienvenue en rappelant la petite distribution de maisons en fin de vol !

Le détail du service en vol, avec le repas principal servi après le décollage, et le petit-déjeuner avant l'atterrissage (l'inverse eut été étonnant). Pour ceux qui auraient du mal à lire, je détaillerai les choix pendant le service.
Le choix des plats est demandé avant le décollage, cela permet d'optimiser le temps de service sur ce court vol de nuit !

Le cocktail signature et les boissons alcoolisées, hormis les vins.

Et les boissons non-alcoolisées.

Le contenu de la trousse de confort, avec le nécessaire pour le vol :
Brosse à dent, dentifrice, un baume à lèvres, un "face moisturizer" (quoique cela puisse être), des boules Quies, un masque, des chaussettes, et un stylo. J'aime beaucoup la présence de stylo dans les trousses, mais KLM persiste à en faire des tout moches.
Il manque principalement des chaussons, plutôt utiles pour se rendre aux latrines sans avoir à remettre ses chaussures…

Le casque à réduction de bruit, qui me conviendra parfaitement, mais je ne suis pas un expert en casque.

Tiens, un copain arrive ! C'est l'A350-900 Marseille, qui arrive avec quelques minutes de retard en provenance de Paris.

Je pars faire un tour au galley avant, avec le plateau de verres de bienvenue prêt à accueillir les passagers qui arrivent en masse désormais (donc plus de service individuel, ça se fait au plateau collectif). La cabine J sera d'ailleurs complète.

Et passage par les sanitaires, qui sont propres (ce qui est mieux, étant donné que je suis le premier à y aller).

Des produits cosmétiques sont à disposition.

Une pensée fleurie à Katia…

Retour à mon siège, avec une petite présentation de la géovision.

Le temps de vol prévu actuellement est de 6h23, nous verrons ce qu'il en sera réellement !

L'embarquement est terminé vers 16h45, le commandant nous souhaite la bienvenue à bord, et annonce un temps de vol de 6h40. Il espère partir en avance…
Il est l'heure de mettre cette fameuse ceinture trois points !

Petit coup d'œil à la safety card.

Elle est assez limitée, elle ne couvre même pas tout le recto !

Un A320 Air Canada en ancienne livrée part avec un peu de retard pour Saskatoon, au centre du Saskatchewan, à mi-chemin entre Winnipeg et Edmonton.

On repousse finalement à 17h pile. KLM n'a pas changé sa vidéo depuis sept ans, on commence à la connaître par cœur !

Bonsoir Air France ! Bonsoir PIA !

Bonsoir Etihad ! Bonsoir British Airways ! Bonsoir Air Transat ! (Oui, je m’entraîne à lire des livres pour enfants)

Un 777-300 nous précède au décollage, direction Frankfurt.

Et c'est à notre tour de nous élancer, à 17h21, en passant devant le terminal 1 de Toronto, où un 747 Lufthansa est au contact.

Une vaste zone logistique borde l'aéroport…

La Highway 410 file vers le Nord, desservant les zones d'activité à proximité de l'aéroport puis Brampton, localité principalement pavillonnaire au nord de Toronto.

On vire sur la gauche pour partir vers l'est, permettant d'admirer le lac Ontario, ici au-dessus du petit terminal pétrolier et de granulats de Mississauga.

La visibilité permet tout juste d'apercevoir la côté sud du lac, à 50km de nous…

Le troisième point de la ceinture peut-être enlevé, c'est plus confortable pour la suite du vol, malgré la boucle de ceinture non siglée.

L'aile de notre magnifique 787, sa forme si caractéristique, et le réacteur qui nous entraînera jusqu'à destination.
Et au fond, les Etats-Unis, entre Niagara Falls et Rochester.

Dix minutes après le décollage, un oshibori très chaud est distribué à la pince.

On quitte le lac Ontario au niveau de la Baie de Quinte, avec les West et East Lake qui borde le lac Ontario, avec de longues digues séparant l'Ontario des lacs…

C'est ensuite la municipalité de Napanee (au bout de l'estuaire de la rivière du même nom, en bas centre de l'image) de passer sous nos yeux… Au fond, l'île Amherst.

Nous rejoignons ensuite rapidement une route parallèle au Saint-Laurent, qui fait ici office de frontière entre le Canada et les Etats-Unis.
A droite, la ville canadienne de Brockville, et à gauche, Prescott au Canada qui fait face à Ogdensburg, dans l'état de New-York. Les deux villes sont reliées par un pont au-dessus du fleuve…

Le Saint-Laurent s'étale un peu entre un chapelet d'îles pendant quelques dizaines de kilomètres, ici au niveau de la petite ville de Massena aux Etats-Unis (sur la gauche du cliché). Le nom de la ville est bien en référence au maréchal Masséna, qui opérait sous les ordres de Napoléon.
A gauche de la ville, on peut distinguer les deux pistes qui se croisent de l'aéroport international de Massena. Son statut d'aéroport "international" est surtout du à la présence d'un service de douane et de police aux frontières (pour les vols d'aviation générale) plutôt que pour sa desserte : Seule Boutique Air offre en effet des lignes commerciales vers cet aéroport, depuis Boston et Baltimore, opérées en Pilatus PC-12 .

La frontière avec l'état de New-York quitte le Saint-Laurent, pour laisser place au Québec. Ici, la municipalité de Saint-Anicet, très rurale.
Elle était, avant la colonisation française, un territoire habité par de nombreux Iroquoiens du Saint-Laurent, et un village de 500 âmes y était implanté.
Le site archéologique Droulers-Tsiionhiakwatha qui étudie ce village et ses alentours, et son centre d'interprétation associé, est le site le plus important permettant d'en savoir plus sur ce peuple autochtone.

Ripaille, boustifaille, pitance et becquetance
Transition un peu brutale : Une demi-heure après le décollage, le service se met en branle, avec tout d'abord la nappe disposée sur la tablette.
La mise en bouche n'est pas proposée, ni l'apéritif qui va avec : Cost-cutting ou optimisation du service sur un vol de nuit court, je ne saurais dire. Ça ne me gêne pas (justement car le vol est court), mais je note ce petit manque.

Le temps que le trolley arrive à mon niveau…

… J'ai le temps de prendre une petite photo du sud de Montréal que nous survolons alors. Du côté gauche, l'Île des Sœurs, qui appartenait aux sœurs de la Congrégation de Notre-Dame (d'où le nom), et qui était totalement dédiée à la culture et à l'élevage, jusqu'à la construction du pont Champlain dans les années 60.
De l'autre côté du fleuve, les vastes villes de banlieue de Longueil, Brossard, ou encore La Prairie.

Le service est fait au plateau, en appelant les passagers par leurs noms. Le choix des entrées était entre une soupe de butternut au gingembre, et du jambon cru, ricotta, artichaut et tomate cerise, avec de la tapenade.
N'aimant pas spécialement le concept de soupe, je pars sur la seconde option. Différents types de pains chauds sont proposés.

Pour les vins, je pars sur du rouge, l'hôtesse me présente les trois bouteilles, mais je n'ai pas le temps de tout noter. En résumé, on a un vin chilien, un français, et un espagnol. Je pars sur ce dernier, qui est bien mais pas top.

Santé à tous les contributeurs, lecteurs, administrateurs, et tout ce qui rime en "eur" !

Flight-Report déteint sur moi et je réorganise ma tablette sans le plateau. C'est mieux ! Les couverts sont toujours aussi beaux chez KLM, tout comme la vaisselle…

L'entrée est moyenne : Ça n'est pas que c'est mauvais, mais ça n'est pas vraiment un plat. C'est juste cinq éléments placés dans l'assiette, sans lien entre eux… Dommage, parce que chaque partie est bonne, mais ça manque de réflexion culinaire.

Une petite salade très classique accompagne l'entrée, rien à signaler dessus.
Et comme toujours, les petits sabots en plastiques en guise de salière et poivrière.

La tablette peut se repousser suffisamment pour sortir de son siège sans avoir à tout débarrasser.

Environ 25 minutes après le service de l'entrée, le plat arrive. Il y avait le choix entre des pâtes (tortellinis avec des légumes rôtis et sauce arrabiata), poulet (suprême de poulet farci au parmesan, herbes, grains de farro grillés, épinards sautés et tomates séchées), ou la spécialité locale (côte de bœuf, sauce aux morilles, carottes, pommes rôties à la cannelle et pommes de terre au four fourrées au persil et au cheddar).
La spécialité locale m'aurait fait très envie sans les pommes rôties à la cannelle, je ne supporte absolument pas cette épice. Ça sera donc le poulet !
L'hôtesse semble bien démunie sans le plateau sur la tablette, et me demande si je peux le remettre. Visiblement il ne faut pas trop changer les habitudes du service ! Mais les hôtesses restent très sympathiques :)

Je change de breuvage pour prendre le vin français (je n'ai pas noté d'où il venait… Désolé pour cet échec). Il est plutôt bon, assez frais et fruité, avec un petit goût de tomate (oui, de tomate).

Le plat est très bon et original, avec notamment ces graines de farro que l'on trouve assez rarement (je n'en avais jamais mangé d'ailleurs) et le suprême de poulet farci au parmesan est tout aussi bon !

On survole le Nouveau Brunswick, avec une mine à ciel ouvert de zinc en bas de l'image, dans la zone de Caribou Depot, une des rares présences humaines dans cette région…

L'avion survole bientôt la Baie des Chaleurs, au sud de l'embouchure du Saint-Laurent. Ici, c'est un peu plus peuplé que dans le reste du Nouveau-Brunswick, la proximité de la côte joue sans doute un rôle la dedans !

La pointe Est du Nouveau-Brunswick est composée d'une suite de petites îles, séparant la Baie des Chaleurs (au premier plan) au golfe du Saint-Laurent (derrière les îles).

On croise au loin un Boeing 767-300 United Airlines qui file de Londres à Washington, au-dessus du golfe du Saint-Laurent…

Avec le soleil qui s'apprête à se coucher (et la fin du service en Y ?), le moodlighting passe dans les couleurs orangées…

En cabine avant, pour finir le repas, nous avons le choix entre un plateau de fromages et une sorte de trio de desserts à la Air France, mais en amélioré.
Je pars sur ce dernier choix. Je suppose qu'en demandant, j'aurais pu avoir les deux, mais je préfère finir rapidement le repas !
J'accompagne cela d'un vin de dessert (encore une fois, je ne sais pas d'où il vient). Il est surprenant, légèrement pétillant et pas trop sucré, bien bon ! Et les desserts aussi.
Bien évidemment, je mangerai le tout à la fourchette, puisque la cuillère tombera malencontreusement dans mon sac.

Le ciel se couvre alors que nous survolons le nord de Terre-Neuve.

Les couleurs du soleil couchant se reflètent sur les nuages. Derrière, les sommets enneigés du nord de Terre-Neuve.

White Bay apparait ensuite…

Le service se termine avec un petit chocolat, et un cognac qui fera office de somnifère.
Entre la dépose du plateau et ce cognac, 1h20 se sont écoulées, c'est plutôt rapide ! On sentait d'ailleurs un service bien rôdé et efficace, pour limiter l'attente entre les plats sans toutefois presser les passagers ou les gaver comme des oies. Très appréciable pour un vol court de nuit !
Il reste 4h30 avant l'atterrissage d'après l'IFE.

Dernier coup d’œil sur Terre-Neuve, avec les deux îles aux noms très originaux de "western island" et "eastern island".

Un repos bien mérité après 7 heures assis au salon et 2 heures dans l'avion
Je file à l'arrière de la cabine Eco pour me dégourdir les jambes et passer aux toilettes avant de me coucher. La première cabine est encore allumée. A l'avant, de petits séparateurs permettent aux passagers en Eco Comfort d'être un peu protégés des miasmes de ceux d'Eco "classique".

A ma sortie des WC, la cabine est passée en mode "nuit", avec un moodlighting bleu foncé et le reste des lumières éteintes.

De retour à ma place, je joue avec la commande électronique de mon hublot pour moi aussi me préparer à la nuit. L'assombrissement est plus progressif que dans mes souvenirs pour atteindre le noir quasiment complet…

Je met le siège en position lit, et termine un doux film pour bien m'endormir (John Wick 2).
Un défaut de la couverture fournie : Si elle est confortable et ni trop fine ni trop épaisse, elle est définitivement trop courte, j'ai soit le cou, soit les orteils à l'air ! Une hôtesse m'en apportera une deuxième très rapidement, sur demande.
C'est assez dommage pour la compagnie nationale du peuple le plus grand du monde !

Fin du film, début du dodo à 19h38 heure de Toronto, 1h38 du matin à Amsterdam. Notre atterrissage est prévu dans 4h15 ! La lumière principale de la cabine a été éteinte, seul reste le moodlighting, encore orangé.

Le masque fourni par KLM est plutôt efficace, puisque le service du petit-déjeuner ne me réveillera qu'à peine malgré le rallumage des lumières. Je préfère sauter cette prestation et optimiser le peu de sommeil disponible ! J'aurais au final très bien dormi, ma meilleure nuit en avion pour le moment, même si c'était forcément insuffisant (environ 3 heures de "vrai" sommeil je pense).
C'est finalement le début de descente (et l'annonce du cockpit qui va avec), au-dessus de la mer du Nord, qui achève de me réveiller. On aperçoit à droite les côtes du Suffolk que nous quittons…

L'instant "Blue house of Delft"
Le service étant déjà terminé, je teste le bouton d'appel ! Une PNC arrive rapidement, je demande un verre de jus d'orange et une maison de Delft KLM, qui me sont ramenés avec le sourire.

Je n'ai pas le choix (les maisons étant déjà rangées dans le galley, je comprends que l'hôtesse ne refasse pas un plateau avec les choix, surtout pendant la préparation de la cabine pour l'atterrissage), j'hérite donc de la numéro 63, représentant la maison située au Keizersgracht 407 à Amsterdam. Si elle n'a pas une histoire particulière, j'aime beaucoup son style, ça me convient !

On s'approche de la mer de nuages, avec cette fois les lueurs du soleil levant…

Il fait un peu plus gris là-dessous… On approche de Schiphol par le nord, avec ici l'embouchure du canal de la Mer du Nord, menant au port d'Amsterdam.

La vaste zone balnéaire de Castricum aan Zee ne fait pas très envie sous ce ciel gris…

Heureusement, on retrouve vite du ciel bleu ! Le long du canal et de la mer, les cheminées des usines sidérurgiques de Tata Steel, qui occupent la majeure partie du village de Velsen-Noord.

Le village de Spaarndam, qui longe la rivière Spaarn. Le village s'est développé au cours du XIIIe siècle, après la construction d'un barrage et d'une écluse en 1285, pour simplifier la navigation vers la rivière IJ et Amsterdam.
Derrière, la partie nord de Haarlem se réchauffe avec les premiers rayons du soleil.

La fin d'un périple…
On suit l'autoroute A9 en finale, toujours avec Haarlem en fond. Cela signifie logiquement…

… Un atterrissage sur la Polderbaan ! Nous touchons le sol batave à 5h54, après 6h33 de vol

On quitte la piste pour entamer l'interminable roulage.

Chanceux que vous êtes, comme il fait humide et 7° à l'extérieur, d'après l'annonce des PNC, les hublots se couvrent de buée, vous épargnant les photos du roulage.

C'est finalement après seulement dix minutes de route que nous arrivons en porte, avec une avance d'une minute sur l'horaire !
Je dis adieu à mon siège, à regret, j'y serai bien resté quelques heures de plus.

Débarquement assez rapide dans la passerelle aveugle de Schiphol…

Mon prochain vol est prévu à l'heure, 8h25, mais de la porte B26, ce qui signifie un embarquement par bus (Embraer oblige).

Dernier regard à l'appareil du jour, au bout de la jetée… Devant lui, un A330-300 qui est arrivé un quart d'heure avant nous de Minneapolis.

Je termine ce récit sur une photo floue de la PAF (oui, pas terrible, je sais), et son organisation moyenne : Il y a 8 comptoirs ouverts pour le contrôle "All Passports", et seulement 1 pour les passeports européens. Comme je vois des sas automatisés au fond, je suis malgré tout la signalétique UE… Mais non ! Les sas sont réservés aux passagers "Privium", le programme de fast-track payant de Schiphol, les passagers prioritaires des compagnies aériennes n'y ont donc pas accès.
Les sas restent donc totalement inutilisés, et il faut patienter pour un contrôle manuel du passeport… On a vu mieux pour améliorer la fluidité.
L'obstacle sera passé rapidement malgré tout, en cinq minutes.

Les photos prennent fin ici, vu mon état de fatigue et la journée chargée qui s'annonce, je prends le parti de dormir au salon puis à bord de mon vol vers Lyon.
Voilà donc la trace radar (partielle) de mon vol, avec une croisière à 37.000 pieds au-dessus de l'Atlantique…

Merci à tous de m'avoir suivi pendant ce périple canadien !
On se retrouve bientôt pour un prochain récit (j'ai beaucoup de vols de retard, je ne sais pas encore dans quel ordre je vais bien pouvoir publier tout ça) !
Merci ! Un bon siège, un bon repas et un équipage au top qui valent bien le surclassement payant. ! L'entrée de type italienne m'aurait plue mais c'est une affaire de gout.
Merci pour ton commentaire Christophe !
Je ne regrette pas le surclassement en effet, KLM m'a fait bonne impression :)
J'ai trop regardé Top Chef du coup je pinaille sur l'entrée. En soit c'était bon, juste que ça me laissait dubitatif ^^
A bientôt !
Merci pour ce FR et ce routing qui fini en beauté avec ce vol en J. Toujours dommage que ces vols soient trop courts.
Le plat chaud donne envie en tout cas.
A bientôt
Merci pour ton commentaire et ta lecture :)
On ne dirait en effet pas non à un petit détour de 2-3h pour dormir un peu plus (les passagers en cabine arrière seront sans doute moins ravis par contre !).
Je n'attendais pas grand chose du plat chaud vu l'intitulé, bonne surprise donc :)
A bientôt !
Hello Robin et merci pour ce récit que je prends en cours de route, je vais rattraper cela.
Bravo pour l'achievement sur la série des 787.
Heureusement que tu as pu récupérer ton BP et que tu n'avais pas de bagages à enregistrer, sinon tu étais bon pour poireauter landside...
Le salon AF ne fait pas plus envie que ça, déco rétro un peu ratée je trouve et catering assez basique!
(quand tu vois comment ils ont traduit l'intitulé de la soupe en français et le "chicken roseé - sic, estime toi heureux qu'ils n'aient pas fait de même pour "le chilli du coin du feu")
La cabine est, comme tu le soulignes, agréables les tons sont apaisants et donnent un ensemble réussi.
Les stylos sont tous de plus en plus moches, contrainte écologique oblige serais-je tenté de dire; de AF ayant remplacé son joli stylo en métal par son pendant cheap à VS qui en propose un carrément en carton; et pour les chaussons, pareil, la dotation semble avoir disparu de bons nombre d'armement (même si KLM n'en a jamais proposé)
Le catering est un catering à la KLM, au final on ne sait pas si l'on a aimé ou pas... j'aurai été sacrément embêté, ne mangeant pas de fromage, les 3 choix disponibles en proposant (je n'imagine pas les pâtes servies sans fromage)!
Comme tous les vols au départ de la côte Est dans cette tranche horaire, à moins d'esquiver complétement les prestations, le temps de repos est insuffisant pour arriver complétement frais et dispo à destination.
Ca aurait pu être bien pire à Schiphol!
Merci encore et je file lire le début du périple!
Merci Mathieu pour ton commentaire ! Bonne lecture du début du routing, d'avance désolé pour ma tendance à m'épancher un peu trop à l'écrit ^^
Maintenant il me faudra confirmer l'achievement 787 sur des longs-courriers, c'est moins drôle de les prendre sur des vols court-courriers !
Avec des bagages j'aurais en effet pu prendre mon mal en patience... Enfin, j'aurais trouvé une autre solution surtout ^^ Au pire j'avais le BP sur téléphone, mais je suis un collectionneur invétéré :)
Oh, moi j'aime bien la déco du salon, on n'est pas dans la modernité mais je trouve que c'est pas laid. Les traductions des plats m'ont fait sourire oui ^^ Après, c'est dommage pour un salon Air France, surtout dans un pays en partie francophone.
Quitte à proposer des stylos aussi cheaps, autant ne rien proposer du tout... Et pour les chaussons, c'est d'autant plus dommage que c'est l'élément le plus utile de l'armement je trouve, avec le masque. Le dentifrice, la brosse à dents, en général on en a dans son bagage cabine, les autres items sont du détail. Mais les chaussons perso je n'en trimballe pas dans mon sac.
Ah là en effet, je n'avais pas pensé à ce détail, mais les fromageophobes ne sont pas gâtés... En plus il n'y a plus moyen de voir les menus à l'avance il me semble chez KLM, désormais, donc pas moyen d'anticiper avec un repas spécial.
Un passager devant moi a choisi la technique d'esquiver toutes les prestations, mais même comme ça, avec le service qui se fait pendant 1h30/2h, ça doit être dur de s'endormir vraiment.
A bientôt !
Merci Robin pour ce FR.
Le prix du sur classement est quand même pas donné (toujours moins que les 1500€)
Les petites maisons KLM, qui valent à elles seules 600€ => j’en ai trouvé dans une brocante à 35€ les 13 maisonnettes…^^
ce 787-10 => qui chez moi c’est toujours transformé en 787-9 le jour J.
Et pour les photos non zoomées, le téléphone fait bien l'affaire. => oui et c’est plus discret.
tout comme la vaisselle…je suis fan de leur vaiselle.
mais ça manque de réflexion culinaire. => KLM manque de raffinement mais il me semble que cela a toujours été ainsi.
Un vol trop court pour dormir correctement.
A Bientôt
Merci Valérie pour ton com' !
Le tarif du surclassement n'est en effet pas ultra bon marché... Mais bon, vu la situation un peu spéciale et le stress que j'avais à ce moment là, ce passage en Business m'a permis de me reposer et de me détendre !
Je veux le nom de cette brocante :P
Une malédiction pour les 787-10, c'est en plus d'autant plus rude que ça n'est pas des vols que l'on prend tous les 4 matins en général !
Oui, le smartphone évite de trop se faire repérer... Après, pour du spotting au sol, ça ne me gêne pas, c'est plus à bord que j'aime bien passer inaperçu !
J'aimerais beaucoup pouvoir acheter la vaisselle KLM ! (Voler des petites cuillères ça passe encore, une assiette c'est nettement moins discret)
Clairement on ne vole pas chez KLM pour avoir un repas étoilé... Au moins c'était bon !
A bientôt :)
Merci Robin pour le partage !
Toronto est un aéroport super agréable et le salon AF / KL tout autant.
Dommage par contre pour cette famille sans gêne, à un moment il faudrait aussi que les gens du salon interviennent, parce qu'à force de laisser faire, ce genre de personnes se croient tout permis.
J'aime bien les traductions en français des plats chauds. Le premier n'est pas traduit et les deux autres, bien comment dire ... ne veulent rien dire ^^
A bord je note que c'est exactement la même entrée que j'ai eu en 2018 et qui m'a laissé la même impression que toi, un alignement de 5 trucs qui n'ont aucun lien.
Heureusement par contre que KLM a enfin réduit son temps de service, ça a toujours été un grand problème sur ce genre de vol super court.
Je confirme aussi que certaines maison KL valent une fortune, surtout quelques exemplaires tirées en nombre ultra limité. Pour info la plus chère dépasse 11'000€
https://kingdombythesea.nl/site/en/news/klm-house-index-2020/
A bientôt !
Merci Stephan pour ton commentaire :)
J'aimerais bien voir l'aéroport en mode "fréquenté", mais il semblait plutôt confortable en effet !
J'ai hésite à aller demander au personnel d'intervenir parce que je n'en pouvais vraiment plus... Et vu l'animosité de la famille juste entre elle, je ne me serai pas tenté à leur faire moi-même une remarque.
Les traductions sont pour le moins surprenantes en effet ^^
Et ben, 4 ans à la carte pour une entrée, c'est bien long (même si je suppose qu'elle n'est pas servie à chaque vol) ! Après heureusement, ça n'est pas mauvais, juste... curieux !
J'avais justement lu un de tes FR avant mon vol, j'avais peur d'avoir un service de 3h ! Alors que là c'était on ne peut plus efficace, plus rapide aurait été trop je trouve.
Hmm, je sais quoi demander pour Noël :P
A bientôt !
Bonjour Robin et merci pour cet excellent récit, toujours très complet et agréable à lire.
Belle addition au logbook que ce Boeing 787-10 surtout en J même si le cout d'un surclassement ne serait clairement pas dans mon budget, cela dit il faut savoir se faire plaisir quand c'est possible.
YYZ semblait désert à cette après midi, expérience au salon plutot correct jusqu'a l'arrivée de la famille sans gène.
A bord KLM offre un produit sérieux avec une très belle vaisselle et la petite maison qui vient comme une cerise sur le gateau !
Bref un vol qui ne laisse pratiquement que des bons souvenirs
Bon vols !
Hello Hugo ! Merci pour ta lecture :)
Je suis bien content d'avoir eu ce 787-10, d'autant plus que j'aime beaucoup sa ligne fine et allongée ! En effet, le surclassement n'était pas donné... Outre la situation particulière, le fait d'avoir touché ma prime d'intéressement a joué aussi dans ma décision ^^
J'étais impressionné par le calme de l'aéroport... Je ne sais pas si c'est habituel ou pas !
Oui, pas grand chose à redire à bord. L'entrée est en dessous à mon goût, mais je pinaille un peu :)
Merci pour le commentaire, à bientôt !
Merci pour ce FR :)
Sympa de voler en 787-10 qui reste un avion peu commun, le catering ne semble pas trop mal pour une fois^^
Le point noir de ce vol semble être l'horaire, même tu as quand même dormi un peu malgré le départ très tôt.
A bientôt !
Merci Nico pour ton commentaire :)
Je viens de vérifier sur Wikipedia, le 787-10 est plus rare que ce que je pensais, 61 livraisons seulement sur les 1.000 787 en service dans le monde !
Je m'attendais à pire pour le catering, même si le vin n'était pas parfait !
Sur les transatlantiques dans ce sens, dur d'avoir un bon horaire... Heureusement que je peux m'endormir n'importe quand tant que je suis bien installé :)
A bientôt !
Merci Robin pour le FR.
Upgrade : il n'y a aucun mal à se faire plaisir et tu trouveras autant d'approbateurs que de contempteurs. Tant que le deal te convient.
Une nouvelle fois, on note de coupables approximations dans les informations rapportées. Fallait mettre ton gilet pare-balle avec FR siglé dessus.
Ben pourquoi? Ca pourrait faire un scoop !
Aéroport conçu / géré par des militants de la décroissance?
1) peut-être lié au vol El Al / 2) Ce n'est pas un problème pour les pax de ce dernier.^^
Bilan de l'expérience El Al : "A l'an prochain à Jérusalem !"
Merci pour le cours de botanique.
Jolie cabine.
L'utilisateur suivant a-t-il écrit la même chose, hormis la parenthèse?
Faut l'espérer.
Lavage des mains obligatoire à bord.^^
Etrange entrée et si le plat est bon, il est aussi moche que chez la grande-soeur AF !
Cost-cutting?^^
Cette remarque est moins fréquente en Y.
Une expérience agréable mais brève.
A bientôt !
Salut Franck, merci pour ton commentaire !
Oui, c'est là l'essentiel ! Après je suis toujours preneur des avis sur les tarifs des surclassement, autant pour les vols c'est assez facile de comparer, autant les surclassements j'ai toujours du mal à déterminer si le deal est vraiment bon (à part les tarifs pour les upgrades des vols domestiques Air France ^^ )... Mais si j'ai envie de me faire plaisir et que je le peux, c'est l'essentiel :)
Ca n'est pas que je ne veux pas finir dans la rubrique nécrologie ou faits divers, mais c'est un peu l'idée quand même :D
Ca expliquerait toutes les boutiques fermées !
Je me suis fait la même remarque sur le moment ^^ Même si je suppose que des couteaux sont fournis aux passagers en Business à bord (enfin, j'espère !)
Je dois avouer que pour le cours de botanique, j'ai du faire quelques recherches (mes aïeux paternels seraient consternés d'apprendre ça, descendant d'une lignée de jardiniers depuis 4 générations au moins...)
J'espère que oui, puisque je n'y suis allé que pour illustrer le FR ! Tout au plus j'ai fait tomber un protège-cuvette en papier disposé par l'équipage, mais j'en ai remis un neuf et jeté celui tombé à terre !
J'aurais pourtant fait plus de vues sur FR avec une panne moteur au-dessus de l'Atlantique :)
Il va me falloir tester les long-courriers ailleurs que chez AF/KLM pour voir des plats joliment dressés je crois :D
Sans doute, pris un peu trop au sens littéral du terme ^^
Sans doute parce qu'ils ont eu une demi-heure de sommeil en plus, les chanceux :P
A bientôt !