Bonjour à tous, chers lecteurs !
Tout d'abord, désolé pour ma lenteur dans la réponse à vos commentaires et ma quasi absence sur vos reports, ce début de printemps est très chargé pour moi…
Bref, je continue cette série lilloise, qui risque de devenir plus régulière à l'avenir… Mais on reviendra sur ça en temps voulu.
En attendant, la construction du routing présentée dans le premier vol est dispo ici :
En effet, courant 2022, nous avons décidé dans mon équipe au travail de nous retrouver un peu partout en France (l'équipe était en télétravail total, nous sommes un peu partout en France, voire dans le monde). Et fin septembre, c'était Lille.
Depuis Lyon, il y a globalement deux solutions logiques : Le train (3h de trajet et souvent 100€ ou + aller simple), ou l'avion (50€ l'aller simple quand prix plancher, avec un trajet centre à centre un peu plus long).
Cependant, deux mois avant, le Lyon - Lille en avion est assez cher, une centaine d'€uros.
Me viens alors une sublime idée : Vérifier les vols vers Bruxelles.
Brussels Airlines profite de la désormais absence de concurrence sur la ligne (merci Air France de saccager le hub de LYS…) pour afficher des prix en général toujours bien indécents, à 130€ dans ce cas. Pour une low-cost, autant à l'avance, c'est bien cher.
Face à ça, KLM affiche des prix très alléchants, via AMS : 82€, avec des horaires bien adaptés : départ à 6h15, une heure de correspondance à AMS, et une arrivée à 9h40 à BRU. Je pourrais ainsi manger avec une amie belge à Bruxelles, et atteindre Lille en début d'après-midi, avec un billet de TGV à 19€. Si on ajoute en bonus la découverte de l'Embraer 195-E2 (à l'époque je n'avais pas encore prévu de le prendre en août), et 10 XP Flying Blue… Voilà. C'est réservé.
Pour le retour le vendredi, c'est plus simple : Le vol Lille - Lyon d'Air France est au tarif plancher, 49€.
150€ l'aller retour donc (sans les transferts aéroport), c'est tout à fait correct.
Le routing obtenu est donc le suivant :
Le routing, le placement, bref, le manque d'originalité dans mes sections
Le routing obtenu est donc le suivant :
Enchainement de vols
- 1
- 2KL1723 - Économique - Amsterdam → Bruxelles - Boeing 737-700
- 3AF1569 - Économique - Lille → Lyon - Embraer 170
Ce vol était prévu initialement en Boeing 737-800. La veille du vol, c'est finalement un 737-700 qui a été programmé. Ca me convient, ce dernier se fait rare chez KLM…
Au niveau du placement à bord, il y a de la place au hublot au rang 6, mais c'est côté soleil, qui risque d'être trop aveuglant pour des photos. Côté droit, pas de place en Eco Comfort, un siège "à l'avant de la cabine" m'accueillera donc, en espérant avoir la rangée pour moi.
On peut noter le prix de l'upgrade en J totalement démentiel pour un vol de 20 à 25 minutes, 149€. Sans surprise, je passe mon tour !
Le vol s'annonce vide à l'avant, mais bien complet derrière les issues !
La liaison AMS-BRU a déjà été reportée dix fois sur le site, mais toutes sur KLM Cityhopper. Le dernier récit date de l'été 2020. Outre le mini inédit avec KLM maison-mère, nous allons donc voir si le service a beaucoup évolué en post-Covid (bon, je me doute qu'on n'aura pas un plateau complet sur ce vol…).
Quant à moi, j'ai déjà effectué ce vol KL1723, tout juste un an avant, en 737-800 pour le coup, sans le reporter donc.
Ca sera mon 30e vol en Boeing 737, toutes versions confondues ! (-300, -500, -700, -800, -900).
Transit express et boitillant à AMS
Je vous avais laissé devant ce FIDS, indiquant mon vol pour Bruxelles en porte B17.
L'embarquement est dans vingt minutes, des portes B, donc à une certaine distance de marche. Ayant une charmante entorse à la cheville, le passage par le salon serait un peu osé.
Direction donc la jetée B, sans plus attendre !
Les tapis roulants n'ont toujours pas refait leur apparition dans ce long couloir, et avec la nouvelle passerelle bleue à gauche, même plus de possibilité de regarder les avions…
Au moins, c'est mieux nettoyé qu'avant le Covid, notamment les toilettes. Des fontaines à eau sont disponibles.
La jetée B est du genre utilitaire, avec les portes B1 à B8 au niveau du sol.
L'embarquement n'a pas encore commencé en porte B17…
Avec le soleil matinal, les stores ont été baissés, dur d'apercevoir notre appareil du jour. Le voilà donc entre deux lattes !
Il s'agit du 737-700 PH-BGX (nommé Oystercatcher), livré neuf à KLM en 2011. Un mois après ce vol, il quittera la flotte KLM, pour être repris par Virgin Autralia. Les 737-700 quittent en effet la flotte néerlandaise, remplacés par les Embraer 195-E2…
Il est arrivé de Venise le matin.
Embarquement sans attente
A 8h25, l'embarquement est lancé, avec tout d'abord les PMR et familles avec enfants, puis respect des priorités.
On va dire que ça compte comme un instant porte ! Notons en bas de la porte l'indication "This side down" en bas de la porte, comme quoi, même les mécaniciens d'avion peuvent se planter de sens dans une pièce. Pensez-y la prochaine fois que vous monterez une armoire Ikea.
L'accueil en porte est peu enjoué, l'hôtesse au milieu de la cabine est plus gaie. Le rideau séparant la J est placé au 5e rang (et des têtières en cuir manquent au 6e rang).
Sur les 737-700, pas de surprise, ce sont les cabines classiques de KLM, qui ont le mérite… Euh… D'être bleue ?
Les accoudoirs disposent des commandes pour un IFE audio que je n'ai jamais vu fonctionner, alors que j'ai pris ces appareils pendant la moitié de leur vie chez KLM…
Le hublot du rang 8 est parfaitement aligné, c'est là qu'on admire mes talents dans la sélection des sièges.
Les lingettes nettoyantes distribuées par KLM sont moins charmantes que celles d'Air France. Comme d'habitude, KLM est utilitaire, voilà tout.
Le pas est correct, même si pas très bon non plus. Mais pour un vol aussi court, je ne vais pas réclamer à corps et à cris mon siège d'Eco Comfort.
Une saucisse d'Esteban à côté de nous, qui fait une petite pause avant de repartir sur Münich.
Notre brave réacteur CFM56 est prêt à nous amener à Bruxelles !
Retour à l'intérieur, avec ce charmant boîtier qui prend de la place au niveau des pieds pour rien, puisque je suppose que c'est celui de feu l'IFE.
Détail des têtières non réglables, moches et pas droites. Je suppose qu'au moins, on peut en apprécier la simplicité…
Le plafonnier, un poil vieillot dans son genre !
Et la ceinture, non siglée, et à la couleur qui me dépassera toujours. En accord avec aucun élément de la charte graphique de KLM. A moins que ça ne soit une discrète référence au rouge du logo KLM de 1958 à 1961, mais j'ai de sérieux doutes…
Le chargement des bagages commence, ainsi que l'embarquement de LH. Ne pas inverser les deux, je ne voudrais pas de Teutons dans ma soute !
Petit détail du contenu de la pochette, avec le vomito-bag et la safety card…
Les issues de secours au niveau des ailes n'ont pas besoin d'être soulevées manuellement. Pas de musculation possible, damned !
Le magazine de bord, une chose désormais rare ! Et il reste en publication mensuelle en plus.
Le réseau KLM, une oeuvre d'art contemporain : C'est pas forcément moche, mais personne n'y comprend rien.
Et je ne parle pas de la carte de l'Europe, je ne m'expliquerai jamais ce choix de KLM.
La page de la flotte est quant à elle claire, curieusement. Les Embraer E2 sont quasiment aussi longs que les 737-900 ! Mais nettement moins capacitaires…
L'embarquement est terminé à 8h42, le chargement des bagages n'est quant à lui pas fini.
J'ai une rangée pour moi tout seul ! La J est quasiment vide, la Y parsemée jusqu'aux issues, mais derrière, c'est complet.
A l'heure prévue de départ, le cockpit prend la parole pour nous dire que nous sommes prêts au départ, mais que nous n'aurons pas de crabe avant dix minutes pour repousser. Le taxi court et le temps de vol de 25 minutes nous permettront cependant sans doute d'arriver à l'heure à Bruxelles.
Et z'est partiiii
On repousse finalement à 9h04, avec 9 minutes de retard. LH est déjà partie !
Notre crabe a professionnellement fait son office !
A côté de nous se trouvait un 738 KLM pour Copenhague, et un A320 Austrian.
Au bout de la jetée, un A320neo de Swiss qui effectue une rotation depuis Zürich…
De l'autre côté de la piste 06/24, la zone cargo, où l'on trouve encore de beaux 747 !
EasyJet UK s'élance pour Gatwick en A319…
On va jusqu'au bout de la piste 24 pour s'y aligner.
Vue sur Schiphol, et trois de ses tours de contrôle…
Zoom de qualité médiocre sur un oiseau que je vois rarement, un Airbus d'Air Astana.
On s'élance vers les cieux à 9h12, devant la jetée B ! Swiss joue les intrus parmi les bleus !
Décollage devant la zone cargo, avec deux appareils de China Southern.
Début du vol panoramique (notre druide)
Vue sur Hoofddorp, charmant petit village de 75.000 habitants et donc pas du tout un village. On y trouve notamment des hôtels à des tarifs nettement plus raisonnables que sur la plateforme, reliés à AMS par les trains passant très régulièrement, avec 4 minutes de trajet.
On vire rapidement vers le sud, avec un petit arc-en-ciel en fond…
Après le virage, la ville de Leiden dans le fond, et derrière le réacteur, le Braassemermeer, un lac de 425 hectares qui, et c'est rare aux Pays-Bas, est d'origine naturelle.
Alphen aan den Rijn maintenant, une cité habitée depuis l'époque romaine, mais ça ne se voit pas vraiment aux bâtiments ou au plan des rues, très contemporain.
Des nuages approchent, avec un arc-en-ciel qui semble tout droit sortir de la ville de Gouda ! La cité fromagère néerlandaise m'envoie un signe ?
Ca se découvre un peu pour apercevoir l'est de Rotterdam, alors que l'on atteint déjà notre altitude de croisière de 17.000 pieds.
Aparté service en carton (et je ne parle pas des gobelets)
Le service a commencé, avec une sympathique PNC qui demande aux passagers ce qu'ils souhaitent comme boissons pour accompagner le "macaron" à la noix de coco.
Puis la cheffe de cabine la rejoint, et distribue d'office des jus d'orange à tout le monde. Je demande poliment s'il est possible d'avoir un thé, elle me dit que non, qu'il n'y a pas de thé et que c'est jus d'orange ou rien. Lorsque je fais remarquer que mon voisin au rang 5 a eu un thé servi par sa collègue il y a 10 secondes, et que le pot en contient certainement encore, elle grogne et me tend mon thé en me fusillant du regard.
Alors certes, le vol est court, mais envoyer chier les clients en leur mentant ostensiblement, ça laisse vraiment à désirer…
Au moins, cette petite prise de tête me permettra d'hériter de deux boissons !
Retour aux paysages
Je sirote donc tranquillement mon thé en regardant les nuages défiler… Ca se découvre avec le Markiezaatsmeer, au bord duquel se trouve Bergen op Zoom. La ville possède un charmant centre historique, avec de nombreux édifices de la fin du Moyen-Âge (pas d'avant parce que la ville a souffert du mal médiéval qu'est l'incendie).
La frontière néerlando-belge est passée, on aperçoit en effet le port d'Anvers, sur l'estuaire de l'Escaut. Moins impressionnant que celui de Rotterdam, il reste le deuxième port européen !
On vire vers le sud-est, au-dessus de la banlieue sud d'Anvers…
La Nèthe coule tranquillement, avant de rejoindre l'Escaut un peu plus loin… On passe juste à l'est de la ville de Duffel, qui s'est spécialisée au XIXe siècle dans le tissage d'une laine très épaisse, qui a donné son nom au fameux duffel-coat anglais !
Instant winglet, avec la ville de Mechelen sur la gauche… Les aérofreins sont de sortie !
Au loin, au centre de l'image, le terrain de destination commence à être discernable…
On entreprend d'ailleurs peu après un virage sur la droite pour s'aligner pour l'approche finale…
Le sol se rapproche, alors que l'on passe à côté de Kampenhout, la ville où eu lieu le crash du vol Sabena 548 en 1961…
On rattrape notre ombre, qui confirme d'ailleurs que le train est bien sorti, une nouvelle assez rassurante quant aux probabilités que notre atterrissage soit un succès.
BRU, Belgische qualität
L'aéroport est là, avec les feux d'approche de la piste 19 qui est sécante de notre 25R…
Et toucher à 9h34, après 22 petites minutes de vol ! A tribord de la piste, quelques appareils militaires et gouvernementaux, dans la partie de l'aéroport dédié à la base aérienne de Melsbroek.
A peine plus d'un kilomètre suffira pour nous ralentir, on quitte la piste avec une vue sur la zone cargo de BRU…
Du soleil, en Belgique ?! On a du se tromper de destination !
OO-SSB repousse pour Copenhague…
Dernier virage, avec vue sur du local, un Embraer Lot et un CRJ900 SAS.
Ce fameux CRJ900 SAS appartient en réalité à Xfly, dont la compagnie-mère est la compagnie drapeau estonienne Nordica. Malheureusement, depuis le Covid, elle n'opère plus qu'en wet-lease pour des compagnies européennes, et plus en propre…
Enfin, pour être précis, elle opère encore une ligne en propre (un vol triangulaire domestique en Suède), mais la ligne est effectuée par un appareil en wet-lease chez la compagnie grecque Marathon Airlines. Si vous avez du mal à suivre, sachez que moi aussi.
Traditionnel instant Danette…
Le débarquement est rapide, BRU et ses baies vitrées permettent d'avoir une belle vue sur le 737 du jour. A gauche, la queue d'un A320 Iberojet dépasse.
La jetée A de BRU… Je trouve l'aéroport assez efficace, pas révolutionnaire dans son architecture et sa conception, mais efficace.
Bon, par contre devoir traverser le "shopping centre" pour atteindre la sortie reste toujours peu agréable.
Mais ça permet de rendre hommage à la fusée de Hergé !
Belle brochette de gros porteurs du côté des portes B…
Du côté du A, c'est varié aussi !
La sortie, c'est par là je crois !
Passage aux sanitaires, c'est globalement propre.
Pas d'arrêt pour moi à la livraison des bagages, et heureusement, vu le court temps de correspondance, je n'aurais sans doute pas vu arriver ma valise !
25 minutes après notre arrivée au bloc, j'arrive sur le quai de la gare pour rallier Bruxelles-Midi ! Pas mal, surtout en sachant que je boîtais comme un couillon avec mon entorse.
A boire !
Direction Lille ensuite, pour enfin me récompenser avec une bonne bière ! Santé !
La trace radar du vol est du genre petite, avec une croisière à 17.000 pieds ! La photo Flightradar représente l'appareil dans sa nouvelle livrée Virgin Australia…
Et voilà pour ce court vol !
Merci pour votre lecture, vos commentaires, et à bientôt !
Merci pour ce beau FR.
Demain c’est moi qui fait cette ligne, dans l’autre sens…
Cabine du 737 KLM vraiment outdated, les cabines sont mieux chez leur partenaires AF…
Dommage que la PNC ne soyez pas agréable du tout. C’est très aléatoire
Prestation qui reste correcte pour un vol de cette durée je trouve …
En effet, à BRU tout est efficace en général, mais le fait de repasser par la zone commerciale et d’arriver au même niveau que les départs en A est souvent dérangeant. je préfère arriver en B ou il y un niveau spécial arrivées, du fait du passeport contrôle à effectuer.
A bientôt
Merci pour le commentaire ! Et j'espère que le vol fut bon, du coup ^^
Vu que KLM fait sortir ses vieux 737 de la flotte, je peux comprendre que la compagnie ne renouvelle pas les cabines, mais c'est vraiment vieillot oui...
La prestation est très convenable oui, sur un vol si court on pourrait s'attendre à rien du tout, ou un verre d'eau uniquement.
Je n'ai jamais pratiqué l'arrivée aux portes B à BRU, mais ça semble plus agréable oui ! Après, en A, les correspondances sont bien facilitées.
A bientôt !
Merci Robin pour le partage !
Le 737-700 devient vraiment rare donc tu y a gagné au change.
Le "This side down" est en fait pour l'équipage, les toboggans s'armant de façon totalement manuelle, ils doivent prendre la barre sous la boite contenant le toboggan et fixer cette barre au sol pour "armer" le toboggan (tu vois l'encoche de droite sur ta photo), du coup quand tu ouvres la porte, le toboggan se déploie. Si tu mets la barre du mauvais côté le toboggan va soit mal se déployer soit pas se déployer du tout. Sur mon retour de WRO, je disais en prenant en photo un 737 de Ryanair que la technologie des portes (entre autres) n'avait pas évolué depuis le 737-100.
A part le MD80/90 et 717 aucun avion -moderne- n'utilise plus cette "technologie" et de le retrouver sur les 737MAX c'est juste incroyable. Tous les autres avions (même chez Boeing) ont un levier qui permet d'armer les toboggans de façon automatique.
Fin de la longue parenthèse porte et toboggan ^^
A bord c'est vrai que sur les vols les plus courts, normalement en éco c'est jus d'orange ou eau. Rien de plus, mais si un client reçoit un thé pourquoi mentir ? C'est ridicule.
A bientôt !
Salut Stephan, merci pour ton com' :)
C'est clair que les -700 sont plus rares, donc je prends ce genre de modif ^^
Merci pour les explications sur le toboggan ! J'ai été voir sur Youtube une petite vidéo pour mieux visualiser, et c'est assez fou cette absence d'évolution en 50 ans de conception de 737 ! J'irai regarder ça la prochaine fois que je passe dans un 737 du coup :P
C'est ça, je n'ai pas de problème avec le service réduit, je le comprends, mais mentir au client, c'est absurde. J'espère que l'hôtesse sympathique qui servait le thé ne s'est pas pris de remontrances de sa cheffe de cabine désagréable...
A bientôt !