Avis du vol entre Lyon et Nantes en classe Economique avec Air France Hop

Introduction

Bonjour à toutes et tous !
Je tiens à remercier tous les lecteurs du dernier récit et pour les retours.
On se retrouve donc au "lendemain" des élections législatives qui apportent… un grand flou dans la politique qui sera menée. Sur le transport aérien, il n'y aura donc pas à mon sens de bouleversement immédiat.

Ce récit s'inscrit dans le routing détaillé précédemment.  C'est d'ailleurs la seule route qui subsiste encore avec Air France parmi les trois de ce voyage, et en E190 (ça devient assez rare pour le souligner) !!! . 

mini edito

J'avais dit pas d'édito pour ce FR mais un mini édito, ça passe non ? 
Bref, comme d'habitude, ce paragraphe est à passer pour une lecture rapide. 

Hasard du calendrier, quelques jours après mon édito sur le HUB de Lyon, un article est apparu dans le journal régional "La Provence" où Air France s'exprime sur leur stratégie de Lyon.
Toutefois, plus qu'une opération de clarification, c'est surtout une opération de communication qui est effectuée avec l'absence de nouvelles liaisons, un focus sur la ligne vers Paris Charles de Gaulle (+1 rotation journalière cet été) peu écologique, l'offre TGV-Air vers CDG qui augmente de 30% à Lyon par rapport à l'an dernier et la ligne vers Amsterdam. Le réseau régional survivant est relégué au second plan. 
Transavia est totalement séparée d'Air France dans la structure de l'article. Une augmentation de 23% en terme de nombre de sièges est avancée entre 2023 et 2024. 

Ainsi, on a pas de visibilité sur la suite et nulle mention n'est faite sur la fin des travaux du T2. En tout cas Le réseau régional ne semble pas voué (pour l'instant) à disparaître, à contrario d'Orly, avec 10 e-jets dévolus au HUB de Lyon (mais qui vont souvent sur CDG) tandis que d'autres devront rejoindre LYS selon de récentes discussions avec les PNCs.
Ce qui est flagrant dans cet article, c'est l'insistance portée sur les nouveautés internationales parisiennes d'Air France, comme pour faire oublier que Lyon était reliée à Venise, Rome, Bologne, Milan, Nuremberg, Göteborg, Bruxelles et j'en passe. 

Dans une vision à court terme, le pari de recentrer les forces sur CDG cet été au dépends de nombreuses lignes régionales semble être un pari perdant pour 2024 : les JOs provoquent un effet de contournement de Paris des provinciaux mais aussi des étrangers. Le manque à gagner serait de 160 à 180 millions d'euros. 

Bref, un article qui fait un état des lieux avec une subjectivité entrepreneuriale et sans grande teneur.
Voilà voilà !

spotting de vague air france (oui oui, ça existe encore !)

A ma sortie de mon précédent oiseau de fer, je rejoins le couloir des correspondances et j'arrive dans ce Terminal D tant aimé (n'est-ce pas ChrisB XD !). Quelle nostalgie de voir Pau inscrit sur le tableau. Je ne serait pas surpris que Chalair reprenne la route en OSP si il y avait car ils ont montré durant de nombreuses années un intérêt pour la plateforme. Toutefois, au vu des abus de l'aéroport béarnais durant le covid, pas sûr qu'elle serait accordée. EasyJet squatte régulièrement cette aile aux côtés d'Air France et Transavia.

Allez, petit tour des destinations à la carte ce soir !
Au fond, l'ERJ190 F-HBLH rejoindra Toulouse
Au centre, l'ERJ170 F-HBXF ralliera Lyon à Strasbourg
Ci-contre, l'ERJ170 F-HBXJ partira en Normandie, à Caen plus exactement.

D'ailleurs, cela me fait penser que Delta réfléchit à relancer une liaison long-courrier entre Lyon et les États-Unis grâce à Caen : en effet, les Américains sont de plus en plus nombreux à visiter les plages du débarquement. Or, la Normandie est particulièrement bien connectée à Lyon et non avec Paris. Ce constat cumulé avec l'attraction pour les stations de ski pourrait créer une demande. Affaire à suivre !

Un petit peu de jaune sur la route pour Esteban avec cet A300 germanique de DHL, immatriculé D-AEAE (probablement à destination de Leipzig…)

De l'autre côté du terminal, on trouve les deux airbus A319 "régions" du jour : F-GRHV à gauche vers Nice, F-GRHR à droite vers Bordeaux.
Maintenant, cette photo est de l'histoire ancienne (pour l'instant) !

F-HBXM se prépare pour rejoindre Rennes tandis qu'un autre ERJ170 arrive.

Allez, si on ne varie pas sur le modèle d'avion, on change de compagnie !
-Toujours avec Air France Hop !, F-HBXA repart à Pau
-La Royal Air Maroc opère avec l'ERJ190 CN-RGP la route Lyon <> Casablanca.

Et mon futur avion tout de même ! L'ERJ190 F-HBLS m'amènera à Nantes et se prépare.

Et, bien évidement, le vol Air France vers Paris CDG à le droit à une passerelle à la rotonde (souvent les portes B01 et B02) mais également à un retard de 1h30 (à choisir, je prends le terminal D avec un avion à l'heure ;)). L'avion F-GTAQ est un A321. 

J'espère que cette activité AF continuera même sans Airbus.

embarquement

Allez, retournons à ma porte, la D02. C'est vraiment un bâtiment construit à l'économie. Je conçois que le hall est destiné au low-cost mais je trouve qu'un minimum d'effort esthétique ne serait pas de trop.

On est dans une salle à part. Je ne sais pas vraiment pourquoi l'architecte a divisé le bâtiment en 2. Franchement, quand je pense que l'humain est capable de réaliser des merveilles architecturales, ce bâtiment est une horreur, surtout à côté de la rotonde !

Le vol ne sera pas complet mais rempli à 71% (71 sièges sur 100, pas trop dur !). Au vu des prix pratiqués, le vol doit être rentable mais tout juste. Il faut voir aussi ce que ça a donné à l'aller.

Une dame me demande si c'est bien ici le vol EasyJet pour Nantes. Je lui rétorque que non… Se tromper de compagnie, c'est pas courant ;)
Allez, on y va ! Sortons de cet aéroport (ou plutôt hangar…). Les priorités sont respectées. Le pèse bagage ne sert à rien, Air France ne vérifiant jamais le poids des bagages. 

Allez, zou, on ne traine pas !

Enfin, vérifions tout de même une fois pour toutes que je me trompe pas !

Allez, une dernière photo de la vague AF avec, au premier plan, F-HBXE qui part pour Brest.

Petit fuselage shot de rigueur avec de très belles couleurs !

Le pilote semble bien songeur. Il semble s'ennuyer et être pressé de finir sa journée qui, il faut le dire, sont chargées.
C'est un équipage de Charles de Gaulle détaché sur Lyon. En effet, sur Nantes, l'essentiel des rotations est assuré par des équipages de Charles de Gaulle avec un routing l'après midi  CDG > NTE > LYS > NTE > LYS > NTE puis, le lendemain matin, NTE > LYS > NTE > CDG.

On n'oublie pas le traditionnel instant porte à grosse poignée rouge avec inscription exit rouge et petit trou pour voir dehors.

a bord… du classique (mais plus pour longtemps !)

Air France a annoncé le renouvellement des cabines des ERJs 190. Ainsi, la cabine qui suit sera bientôt obsolète.
Les sièges sont assez confortables, certainement plus que ceux des anciens ERJs de TUI à densité accrue (ce sera d'ailleurs le cas des nouvelles cabines qui passent de 100 à 110 sièges). Les rideaux de la Business sont encore installés pour le vol vers CDG du lendemain.

J'arrive alors au 23A. Les hublots sont habituellement décalés. Bon, au moins, il y a un hublot.

La vue n'est pas trop mauvaise avec un couché de soleil dont les couleurs s'entremêlent aux nuances de gris des amas de molécules d'eau.
A gauche, un A321 de Turkish Airlines, qui inquiète d'ailleurs par sa concurrence Air France, à droite.

Ceinture floutée (non volontaire, je précise ;) ) et non siglée : est-ce que cela va changer sur les nouveaux sièges angevins ?
La notice de sécurité est relativement neuve : elles ont toutes été changées.

L'éclairage est moderne mais le plafonnier trahit un peu l'âge de la cabine.

décollage

On repousse rapidement. Nous sommes les second à partir sur toute cette vague.

Air Corsica nous a grillé la priorité : l'ATR s'envole vers Ajaccio.
Il est d'ailleurs dommage que l'ATR soit aussi peu présent en France au vu de ses vertus écologiques, et dont le confort pour des vols de moins d'une heure trente n'est plus vraiment altérée sur la version -600. ATR a des cadences de productions qui sont vraiment en deçà des besoins.

Zou ! Un petit coup de plein régime et nous voilà reparti vers le ciel. On passe devant l'incontournable gare TGV, la tour de contrôle et un Beech 1900D de TwinJet.

en (courte) croisière

Le paysage de la région est reconnaissable grâce aux massifs montagneux qui restent visibles en dépit des nuages, avec les innombrables cours d'eaux dont le Rhône, mais aussi l'industrie qui est particulièrement florissante en Rhône-Alpes.

Un petit virage nous permet de voir que les parcelles agricoles ne sont pas en reste. Les nuages surplombent toute la région.

La croisière se poursuit et nous volons à présent entre deux couches de nuages.
Notre montée s'arrêtera à ce stade, à hauteur de 33 000 pieds, le tout en 11 minutes.

Pendant de nombreuses minutes, la vue crépusculaire emplie le hublot sans qu'aucune trace rocheuse ne soit à portée de vue.

Ce n'est qu'entre Limoges et Clermont-Ferrand que se dévoilent les paysages agricoles, à une vitesse de 450 nœuds, soit 833 kilomètres par heures, le tout en ayant une vue imprenables sur les nuances de couleurs que nous offre le ciel en ce jour.

C'est ce moment qui est choisi par les PNCs pour effectuer le service. L'an dernier, aucun choix pour la prestation culinaire n'était proposé. La grande galette bretonne reste très correcte pour 1h15 de vol selon moi. Au niveau des boissons, le choix est très diversifié avec des jus de pomme, orange, tomate, des boissons chaudes telles que thé et café, ou des sodas tels que le coca.

On est bien au dessus de LH ou BA sur ce point. Ben Smith n'a pas suivi (selon moi, c'était une bonne idée) les autres malgré la crise.
D'ailleurs, LH pense remettre le thé et le café gratuit à bord mais avec le plan d'économies qui se prépare, cette réintroduction pourrait être en sursis ou du moins encore différée.

Il faut dire que si AF supprime les collations à bord, EasyJet et Volotea finiront d'achever le réseau domestique d'Air France (on a vu ce que ça donnait avec Transavia d'ailleurs) tant les prestations seraient identiques avec des écarts de prix du simple au double… et là, c'est difficile de proposer la collation virtuellement comme ils l'ont fait avec les journaux.

Et pendant que cette galette est consommée par petits bouts, le paysage se défile comme si nous étions seuls au monde…

C'est alors que la Charente-Maritime nous accueille avec un parterre de nuages : notre descente s'annonce.

la descente

Le paysage est le même que tout à l'heure… mais avec une cataracte visiblement ! Merci la Charente-Maritime !

Bon, là, c'est carrément la purée de pois d'Amsterdam qui s'est délocalisée…

Quelques terres se dévoilent, quelques parcelles dont le contenu reste non identifié.

Alors, profitons de l'option "accélérer le temps" que nous offre flight-report (option non disponible à bord) pour contempler quelque chose qui ressemble à quelque chose : j'ai nommé l'île d'Oléron, au large des côtes Rochelaises. On retrouve au passage les couleurs crépusculaires que nous avions perdues de vue.

Nous survolons à présent le parc naturel régional du Marais Poitevin dont le golfe fait face à l'île de Ré. Sur la gauche se trouve, en pointe, La Rochelle et on constate que c'est effectivement de là que la distance est la plus courte pour rallier l'île de Ré au continent.

A présent, nous bifurquons notre trajectoire vers La Roche sur Yon : nous voilà en Pays de la Loire, et même plus précisément en Vendée !
En bas à gauche, on voit l'aéroport de La-Roche-sur-Yon/Les Ajoncs qui ne sert qu'au trafic affaires.

Entre La Roche et Challans, on trouve Saint-Gilles-Croix-De-Vie (il n'y a vraiment que des Français pour inventer des noms pareils :)).

Un dernier virage à la hauteur de Challans nous assurera un alignement millimétré au micron près avec la piste 03 en service ce soir.

Ci-dessous, on aperçoit la ville de Machecoul-Saint-Même (un nom probablement inventé par un druide venu d'une BD inconnue…) tandis qu'en arrière plan se dévoile un plan large sur la baie de Bourgneuf-en-Retz… heu, pardon, Villeneuve-En-Retz (un regroupement de deux communes a eu lieu mais, dans les faits, elles ne sont pas regroupées dans les esprits à tel point que la SNCF nomme toujours la ville Bourgneuf-en-Retz…) dont la pointe se dénomme Saint-Gildas.

atterissage

On survole le lac de Grand-Lieu, comme d'habitude lors d'une approche en 03 : à l'avant, au centre, à l'arrière :

Et le toucher des roues sur la piste ne se fait pas attendre. L’atterrissage sera assez doux.

aéroport de nantes

Nous quittons la piste toute de lumière vêtue (c'est mieux pour les passagers qui souhaitent atterrir ou décoller après nous…)

Le magnifique nouveau centre de tri bagage d'un gris carcéral est bien éclairé. De nombreux avions ne sont pas arrivés de leur dernière rotation, les portes étant majoritairement libres.

Seul un B737-800 de Transavia en provenance d'Alger est déjà sur place parqué au large, et nous allons l'imiter.

Nous voilà parqués. Le traditionnel B757 DHL charge sa cargaison avant de rallier Leipzig (j'aimerais tellement voler dedans avec un vol direct vers Leipzig :). )

Au revoir beau petit oiseau !

Après un court trajet en paxbus, nous voilà dans le corridor gris et bas de plafond auquel NTE nous a habitué. Il n'y a pas foule, c'est fluide !

Je trouve la salle de réception des bagages vraiment bien… tant qu'il n'y a pas 4 avions à l'arrivée en simultané.

Et ce n'est pas le cas ! Le rush des arrivées sera plus tardif, les compagnies voulant rentabiliser au maximum leurs appareils. 
A noter que maintenant, le vol depuis Lyon atterrit à 21h50.

Ne prenant quasiment jamais de bagage en soute pour éviter des délais longs de livraison ou des mésaventures, je quitte donc ces lieux.

Au revoir chers coucous ! L'équipage de notre vol prépare l'appareil pour sa (courte) nuitée.

Un bus 38 et un tramway plus tard, me voilà à Bouffay pour prendre le 1, efficace et à l'heure. C'est l'avantage de ces vols pas trop tardifs : tous les transports sont encore en service, même si les fréquences sont réduites. La navette aéroport a étendu ses heures de service avec des rotations jusqu'à 00h00 désormais contre 23h00 auparavant.

C'est sur ce magnifique Bombardier Adtranz Incentro datant de 2001 (première série de livraison). Il va encore rester un peu en service, contrairement aux tramways Alstom TFS qui sont invités à céder leur place aux Alstom Citadis X05 fabriqués à La Rochelle.

conclusion (un peu bâteau, mais c'est le sens même de ce mot…)

Merci beaucoup pour votre lecture !
Je me ferai un plaisir de lire vos commentaire si l'envie vous prend de m'accorder quelques minutes afin d'exercer votre plume… Un petit like n'étant pas déplaisant, je vous invite, si le cœur vous en donne l'envie, à en laisser un.
Ce fut un plaisir de vous narrer ce petit voyage et vous retrouve très vite pour un nouveau routing à rebondissements !