Avis du vol entre Salt Lake City et Denver en classe Economique avec Frontier Airlines

Bonjour à tous,

Après un pré-acheminement par la low-cost bleue, place à l'objectif du jour qui est… encore une low-cost ! Mais pourquoi diable faire un tel détour pour une low-cost ? Qui plus est une "ultra-LC" ?

Frontier n'a effectivement rien d'attrayant à l'intérieur de leurs avions. Produit de base très succin, des options à n'en plus finir qui font quadrupler la note finale, et une politique bagage ultra-sévère. On ne rigole pas avec eux. Et pourtant, elle vaut le détour pour ce qui est de l'extérieur avec des livrées magnifiques spécifiques à chaque appareil, reprenant le nom d'une espèce animale emblématique des US.
Cette image de marque qui perdure depuis les débuts de la compagnie en 1994 est totalement unique, et c'est bien cela qui me pousse à voler avec eux ! Je sais que quelque soit la prise du jour, le nom de l'appareil et son pelliculage seront une découverte à eux seuls.

Petit rappel du routing :

Reprenons le récit depuis le débarquement du vol Southwest en provenance de Denver.

Ne disposant pas d'assez de temps pour sortir de l'aéroport et voir quoique ce soit en ville, je prends mon temps et m'assure auprès du FIDS que le vol retour est prévu à l'heure. Frontier ne propose qu'un seul aller-retour avec Denver et donc pas de choix sur l'horaire un poil trop tôt pour visiter, et d'un autre côté parfait pour éviter de rentrer trop tardivement (et vous verrez que ce point aura été salutaire !)

Je pars explorer les 2 terminaux. J'espère entre autres y trouver une belle vue sur les montagnes à l'est.

Je tente d'abord du côté des portes A.

SLC a de commun avec DEN ses longs terminaux interminables.

Mais l'orientation des verrières nord-sud ne laisse pas beaucoup de place aux montagnes enneigées. Ici, un 737-800 Delta se positionne.

Finalement, le terminal B m'a l'air bien plus agréable et lumineux, alors j'y retourne !

Ici, un A321 American Airlines et derrière, un A320 Spirit.

La vue est bien meilleure ici ! Les montagnes sont belles :) Delta est à l'honneur de ce côté-ci avec un ERJ-175 et un A220-300.

Focus sur la chaîne de montagne que je renonce à identifier…

…bon d'accord, si vous insistez ! La topographie américaine est assez peu précise et fournie en noms de sommets, ce qui rend difficile l'identification. Tout ce que je puis vous dire en l'état de mes connaissances (et grâce à USA Topo Maps et le vénéré Google Earth), nous voyons ici les pentes dominées par 2 principaux sommets : le Grandview Peak (9410ft / 2868m) et le Lookout Peak (8954ft / 2729m).
Toujours est-il que c'est magnifique :)

Une compagnie locale "banale" mais à l'identité toute sauf banale : Alaska Airlines en 737-800.

Tiens tiens, que vois-je donc là ?

Serait-ce l'oiseau du jour ? Où plutôt les oiseaux ?

C'est donc sur une toile de fond pas très glamour que je vous présente Parish & Daisy, the Burrowing Owls.

Comme cela, c'est beaucoup mieux ! Parish & Daisy sont donc des Chevêches des terriers, une chouette vivant dans les prairies d'Amérique du Nord (et du Sud). Elles ont élu domicile sur le N371FR, issu de l'espèce des A320neo, âgé de 2 ans au moment du vol.

Nos deux charmantes chouettes vont se positionner en porte B8.

Il n'y a pas à dire, les avions de Frontier sont magnifiques !

Les points de vues sont par contre très limités, ce qui ne laisse pas beaucoup d'angles pour admirer cette livrée.

Du côté de la porte, les nombreux panneaux concernant les bagages reprennent les codes couleurs vert/bleu de la compagnie.

Et si les visuels sont très sympathiques…

…les règles strictes de bagages nous ramènent vite à la réalité : la politique commercial de Frontier semble plus dirigée par des rats que par des chouettes ! Avec un certain art de vous prouver que vous faites une bonne affaire même en payant cher votre dû en dernière minute. Vous comprenez mieux pourquoi j'ai prudemment préféré laisser mon sac à dos au hangar pour cette journée !

Voyageant donc les mains dans les poches, aucune surprise concernant la file d'attente. Pour info, le tarif de base qui incluait un accessoire de petit format m'aura coûté $60. Si j'avais pris l'option incluant les dimensions de mon sac à dos (pourtant modeste), la somme montait directement à $120 ! Business is business.

Si j'attendais beaucoup de pouvoir prendre un de leurs avions depuis 2001, année où j'ai découvert cette compagnie à LAX, je n'attendais pas grand chose pour le reste. Cela tombe bien, les annonces assez directives des agents en porte qui ne souriront pas lors du contrôle des BP met tout de suite le ton : pas de négociation possible pour le moindre millimètre ou milligramme en trop.
En tout cas, une fois passé ce moment peu agréable, je retrouve le sourire face à cette magnifique livrée !
Ce sera mon 3e vol en A320neo.

L'instant porte est pour le moins banal.

Mais les deux chouettes nous accueillent comme il se doit derrière le seuil. Les PNC ont l'air plus avenants que leurs collègues en porte. Bonne nouvelle :)

A bord, pas de décorations personnalisées. Les premières rangées ont l'air confortable avec des coutures qui évoquent vivement Delta Air Lines.

Mais les sièges suivants sont d'un terne si contrastant avec la gaité de la livrée. Est-ce qu'au moins ces sièges à repasser sont confortables ?

Voici la réponse que je m'étais empressé d'immortaliser, de peur d'oublier à quel point le dossier était dur. On aurait dit une planche de bois avec un tissu par-dessus. Presque pire que les Q400 de Westjet Encore ^^

Heureusement qu'il y a quelques compensations qui subiront les lois de Newton ^^ Mon manteau renferme déjà la safety card de Southwest. Pas facile sans sac à dos !

Sur cette très belle carte, c'est l'ours Grizwald qui est à l'honneur. Il est visiblement l'hérégie actuel de la compagnie :
https://www.flyfrontier.com/plane-tails/land-animals/grizwald-the-bear?mobile=true

Notons également une petite touche de patriotisme bien local, rappelant que leurs A32x on été assemblés aux US.

Je bénis les dieux qui ont limité ma taille, mais je passe malgré tout très juste niveau legroom. D'après Aerolopa, le pitch est de 28", ce qui est le plus faible du marché. Et cette aumônière un peu volumineuse diminue d'autant plus le peu de legroom (d'un autre côté, l'aumônière en position haute rend plus délicat la prise de safety card, donc je ne m'en plains pas trop ^^).

Je n'oublie pas l'instant bibi ^^

Heureusement, les sharklets viennent rappeler ce pourquoi j'ai pris ce vol. Braves et jolies bêtes !

Nos voisins sont bien plus banals !

L'avion est full, 186pax, et nous repousserons avec 5min d'avance. Le placeur guide le tracteur.

Puis nous nous dirigeons vers la piste 34R, la plus proche des montagnes.

Ce hangar de Delta ne passe pas inaperçu avec ces portes rouges flashy !

Que la montagne est belle, comme disait quelqu'un.

Le Down-town de Salt Lake City se repère de loin.

Cela bouchonne un peu, mais nous avons un superbe paysage pour patienter !

Focus sur notre chouette winglet :)

Plus que 2 appareils devant nous.

Et c'est enfin notre tour !

Je suis toujours aussi admiratif du silence de ces A32Xneo !

Petit retour sur image avec du son cette fois.

Le clou du spectacle arrive : le survol du Lac Salé !

The Antelope "Island" qui n'est pas une île permanente, témoignant du niveau très fluctuant de ce lac endoréique.

Nous abordons la Farmington Bay.

Les paysages sont complètement différents de ce que peuvent voir les passagers du côté droit. Magnifique diversité :)

Et comme on s'élève bien vite, je ne sais plus où donner de la tête !

Un virage plein est, et nous revoilà au-dessus des montagnes rocheuses bien enneigées en ce début novembre.

On franchit la chaîne des Hogsback

Puis nous rejoignons la Morgan Valley.

A droite, la ville de Morgan.

Et nous rejoignons progressivement la perturbation neigeuse, masquant les sommets immaculés.

Quelques derniers clichés pour la route…

Avant de rejoindre une couette épaisse qui ne nous quittera plus.

Côté service, un BOB circule mais je n'en serai pas client. De toute façon, vu la taille de la tablette, je n'aurai pu me commander une orgie !

Voyez plutôt ^^

Puisque le paysage joue à cache-cache, je récupère un peu de ma fatigue tant bien que mal car dormir sur ce siège en béton armé n'est pas ce qu'il se fait de mieux. Je serai réveillé par les nombreuses turbulences alors que notre descente débute sur Denver.

Les pauvres chouette en bout d'aile se font bien secouer les plumes.

Puis nous sortons de la couette au sud de Denver. Je note alors l'impressionnant rideau gris sur l'horizon qui ressemble fort à la poudrerie prévue !

On contourne la Buckley Space Force Base.

Le Down-Town de Denver est déjà en train de disparaître dans la nuée grise. C'est assez impressionnant !

On survole la 25/07 d'où j'ai décollé le matin.

Puis on longe la 34L. Nous sommes donc en finale piste 34 droite.

L'arrondi est fignolé d'une main de maître… ou de chouette !

Après un freinage assez fort pour éviter d'aller trop au nord, demi-tour sur le taxiway pour rejoindre notre porte. On passe devant le hangar local de la compagnie.

On passe à grande vitesse devant les concourse C et B.

Puis on arrive au concourse A, aisément reconnaissable à sa fameuse passerelle enjambant le taxiway et qui permet un accès direct au terminal Jeppesen.

C'est ici que Frontier opère tous ses vols. Cela va nous offrir un beau festival de livrées uniques.

On double ainsi Manteo, le Loup Rouge, une espèce en quasi extinction présente uniquement dans les grandes plaines entre les montagnes rocheuses et la côte atlantique.

Notre porte sera située juste derrière. Nous ne passerons donc pas sous la passerelle.

Hugh le Lamentin (Manatee), qui est un peu l'équivalent de la vache version sous-marine ^^

On laisse le passage à Manteo.

Puis on viendra se positionner aux côtés de…

…Kenai, le Beluga !

J'adore définitivement l'intégralité des livrées de cette compagnie !

En revanche, le hard et le soft product ne me laisseront pas un souvenir impérissable ^^

Gardons donc en mémoire que le meilleur : au revoir Parish & Daisy !

Et au revoir Hugh !

Je retrouve donc le grand hall du concourse A décoré de rails voltigeurs.

Cette fois-ci, pas question de louper la passerelle ! Celle-ci ne se trouve pas du premier coup et n'est accessible que par un ascenseur. Le reste du dénivelé se gravit à l'aide de trottoirs roulants.

On sent bien que ça monte !

Mais quel spectacle plongeant depuis là-haut ! Je revois mes petites chouettes du jour ainsi que Kenai :)

Tandis que de l'autre côté, nous pouvons voir Rocket, le requin marteau ; Ichabod, la grue blanche (whooping crane) ; et Colorado, le mouflon canadien (bighorn sheep). Pas de traces d'okapis néanmoins ^^

A noter, on peut retrouver l'intégralité des livrées actuelles sur leur site internet.

Malgré ce beau spectacle, je ne m'attarde pas d'avantage et souhaite profiter du temps encore clément pour rentrer avant la tempête.

Bye bye tout le monde !

Suivons le chef !

Je suis saisi par l'air glacial et humide qui tranche net avec les 16 degrés ensoleillés et doux du matin-même.

Le trafic des trains est déjà très perturbé et c'est sous un épais rideau blanc que je regagne le centre ville. Blizzard, blizzard… Vous avez dit blizzard ? Comme c'est blizzard !

Je rejoindrai mon ami à l'Union Station, très beau bâtiment ferroviaire qui sert aussi de food court.

La neige ne tient pas encore dans le centre ville.

Mais le paysage change radicalement en périphérie :) Le climat du Colorado et ses extrêmes n'ont pas finit de me surprendre.

Mon ami a bien compris ce qu'il fallait à un avgeek hivernophile !

La déco de ce bowling-bar est effectivement fort à mon goût ^^

Et après ces quelques heures de vol, le refueling est obligatoire !

Merci pour votre lecture :)

A très bientôt !