Avis du vol entre Paris et Abu Dhabi en classe Economique avec Etihad Airways

Bonjour à tous.
Il fallait bien que fernousdu972 revienne un jour où l’autre. Personne ne se débarrasse de lui aussi facilement, pas même les études !
Alors pourquoi une telle absence ? Entre les semestres d’études d’ingénieur à valider, des projets personnels qu’il me tient à cœur de mener à terme, il me reste relativement peu de temps pour les à-côtés. Mais même si je n’ai plus laissé de commentaires depuis quelques mois, j’ai malgré tout pris du plaisir à lire quelques FR de certains membres mythiques notamment.
L’INSA Strasbourg, ce ne sont pas que des cours théoriques, dont quelques uns sont à mourir d’ennui il faut le dire. Un exemple : 5 heures d’un cours dont il a été dit pendant de longues minutes pour personnaliser l’interface utilisateur du logiciel, cliquer sur personnaliser. J'exagère à peine.
Il y a aussi des stages en entreprise à réaliser pendant les vacances d’été, et un certain temps (3 mois minimum) à passer hors du pays pour valider ce qu’on appelle « la mobilité ». Les deux sont l’objet de ce FR, car moi et mon groupe avons voulu faire d’une pierre deux coups.
Le programme qui m’envoie, assez loin, hors de notre pays est le « programme Chengdu ». Initialement d’une durée de 8 semaines, nous avons demandé, et obtenu, son rallongement à 12 semaines pour valider cette mobilité. Ce programme consiste en 4 semaines de cours (de langue, culture, et géographie Chinoises) à la Southwest Jiaotong University, ainsi que 8 semaines de stage en entreprise. 4 et 8 ? 12. Exactement. Et c’est parti pour 3 mois d’immersion et de dépaysement total dans un pays que j’ai longtemps eu envie de visiter.
L’avantage Flight-Report-ment parlant, c’est que cela me fera sortir de ma navette habituelle FDF-ORY-FDF et ma maigre escapade à TLS. Sauf si mon routing passe par FDF qui sait ? Dans ce cas… et m*rde.
LES POSSIBILITES
Contrairement à la navette, ce n’est pas ce qui manque pour se rendre à Chengdu. N’étant pas seul, mais avec un groupe de 8 amis de l’école, les contraintes sont la durée du trajet, et naturellement le coût. Car personnellement, j’aurais pu rajouter un plus pour prendre la première compagnie qui m’est venue à l’esprit : Emirates. Images et FRs à l’appui, j’ai reussi à faire rêver certains de mes amis qui en avaient les moyens.
-Emirates, donc. A longtemps été la moins chère. C’aurait été l’occasion pour moi et bon nombre de mes amis de prendre un A380 pour la première fois, et surtout une compagnie aussi réputée. Cela nous aurait fait :
CDG -> DXB en A380, DXB -> BKK en 77W, BKK -> CTU en A320. Avec un retour BKK -> DXB en A380.
Sauf qu’il fallu attendre la confirmation du stage pour réserver les billets, et qu’à ce moment là, le prix est rapidement monté à 7000 €… prix le moins cher. Car plus de places en éco sur certains vols. Pour arriver à quelque chose de réaliste, il aurait fallu partir de HAM ou ZRH. Là on arrive à 1000€. Mais tout le monde n’a pas les moyens.
-Qatar Airways. Cette fois-ci on supprime une escale. Et pour 680 € A/R, on a droit à un A340-600 entre CDG et DOH, et un 332 sur DOH-CTU, le tout sur une autre compagnie réputée. Malheureusement, il nous aurait fallu partir un jour plus tard, alors que nos dates sont fixes.
-Air France. Possibilité rapidement oubliée, car la compagnie nationale nous facture 1100 € via PEK. Idem en passant par AMS avec l’épouse KLM.
-Cathay Pacific. Une autre option séduisante, pour 790 € A/R. Cependant, la durée de l’escale à HKG, et la durée des vols augmentent pas mal la durée du voyage. Nous aurions eu droit à un 77W ou A343 pour le premier tronçon, puis un 333 pour le second.
-Singapore Airlines, Malaysia et Thai. Encore des compagnies réputées, mais hors de prix : compter en moyenne 1100 € pour les trois. Sans compter que l’argument Malaysia Airlines fut un épouvantail pour mes amis, à cause des récents évènements.
-British Airways. Pour le même prix, via LHR puis direct vers CTU. Interessant, mais nous avons finalement choisi la moins chère et une autre compagnie bien notée :
-Etihad Airways. Choix final, pour 645 € A/R, via AUH, pour une durée totale de 19h.
Ce qui donne l’effrayant routing, susceptible de modifications.
EDIT: Le routing a effectivement été modifié. Un voyage a Pekin et Xian a été ajouté, le tronçon XIY-PEK se faisant en TGV, voici donc le routing définitif
EDIT 2: Ayant raté l'avion du retour vers Abu Dhabi, pour des raisons qui ne dépendent ni de moi, ni de mon groupe, le dernier vol n'arrive plus à CDG comme prévu, mais à Zurich. Plus de détails dans le dernier FR

1. CDG-AUH, Airbus A340-500, Economique, 07 Juin, Etihad Airways, EY38. C'EST ICI
2. AUH-CTU, Airbus A330-200, Economique, 08 Juin, Etihad Airways, EY818. http://flight-report.com/fr/report-7317.html
3. CTU-XIY, Airbus A319-100, Economique, 22 Aout, Sichuan Airlines, 3U8803. http://flight-report.com/fr/report-7882.html
4. PEK-CTU, Airbus A321-200, Economique, 29 Aout, Air China, CA4118. http://flight-report.com/fr/report-7910.html
5. CTU-AUH, Airbus A330-200, Economique, 31 Aout, Etihad Airways, EY811. http://flight-report.com/fr/report-7923.html
6. AUH-ZRH, Airbus A330-300, Economique, 01 Septembre, Etihad Airways, EY31. http://flight-report.com/fr/report-7959.html

Ouf, pas de trace de FDF ou ORY dans ce routing. Epatant.
C’est l’occasion pour moi de découvrir une compagnie autre que AF, SS ou TX, EY, mais aussi l’A340, le seul LC Airbus en service que je n’ai pas encore pris. Il n’y en a que 3 pour l’instant, certes, la barre n’était pas très haute.
INTRODUCTION
J’ai plusieurs jours avant reçu des propositions pour la J et la F de la part d’Etihad. J’aurais pu accéder à la Business pour la modique somme de 550 €. J’aurais très bien pu payer… très bien pu… mais… en fait… non.
24h pétantes avant le départ, enregistrement en ligne pour les vols vers Abu Dhabi et Chengdu. Très efficace et rapide, je garde les sièges prévus, 39A sur les deux vols. Je trouve le site d’Etihad assez reussi esthétiquement parlant.

Nous rejoignons donc Roissy CDG2 en TGV, directement. Départ 12h16 de Strasbourg. Première classe. Ca ne rigole pas.

Le plan de travail de Flight-Reporter :

Arrivée à Roissy CDG2 à 14h49, ce qui est assez tot pour un vol partant à 22h. Le TGV suivant devait arriver à CDG à 19h, ce qui aurait au contraire un peu juste.
Le mythique panneau des vols de CDG :

Ayant plus de 7 heures à tuer avant le départ et le dépose-baggage n’étant disponible qu’à partir de 19h, nous avons de quoi nous poser afin de casser la croute et passer le temps. Nous allons pour ce faire au 2E, que nous atteignons au bout de 15 minutes de marche, avec les grosses sous la main.

Les bagages déposés, PARAFE puis sécurité, et nous sommes airside. L’imposante silhouette d’un A380 d’Emirates se devine aisément dès la sortie de la sécurité.
En ce qui concerne le terminal, je ne le trouve pas si inhospitalier que j’ai pu lire ci et là, surtout en ce qui concerne la zone airside que je trouve même plutôt agréable. C’est probablement l’opinion d’un débutant qui n’a encore jamais posé le pied aux Changi, LAX, Dubai ou autres. Seul AUH et CTU s’est ajoutée à la maigre liste pour l’instant !
Sur le (long) chemin donc, pas mal d’endroits assez sympathiques dont notamment un Starbuck :

Le A6-EDS par la vitre :

Un 787 d’Ethiopian :

Vue sur l’allée :

Nous embarquons en porte A40 pour les connaisseurs, aux environs de 21h15. Il est déjà pratiquement fini. Voici la bête par la vitre :

Ce sera le A6-EHC… soit un A340-500, au lieu du -600 initialement annoncé. Lors du choix des sièges, l’avion était vide au-delà de la rangée 39. Nous nous retrouverons à la dernière rangée dans cette version. Les Rolls-Royce, de bonne taille :

DANS L’AVION
L’accueil est courtois sans fioritures, direction le siège. Une musique douce et agréable nous accueille à l’intérieur. La cabine est très réussie je trouve, esthétiquement.
L’IFE, de bonne taille. On le retrouve également sur les A380 d’Air France :

Seul inconvénient, la télécommande qui ne rentre plus dans son compartiment, un peu gênant. Mais l’IFE est aussi tactile.

Le pitch, très confortable par rapport à ce que j’ai pu rencontrer sur Air France, Air Caraibes ou Corsair.

Le kit de confort maintenant. Le coussin, avec autographe Etihad, qui s’associe très bien avec le ton de la cabine :

La seule fois de ma vie où j’ai rencontré un tel espace entre le siège et le hublot, c’était en A380. Je n’ai à part ca jamais eu assez de place pour me débarrasser de mon ordinateur ainsi :

La couverture, que je n’utiliserai pas et que je donnerai à mon ami et voisin, en plus de la sienne !

Le casque, ainsi qu’une trousse contenant brosse à dent, dentifrice (très bon d’ailleurs) et boules quiès. Excellent point, et casque de très bonne qualité :

Le contenu :

La vue, magnifique:

Le menu est distribué peu avant de repousser :

Nous repoussons à 22h pétantes, soit avec 5 minutes d’avance. Avant cela le commandant nous explique le plan de vol de façon détaillée. Nous roulons pour vers l’opposé, direction la 27R. Pendant ce temps, un 737-800 wingletté El Al :

Le 787 d’Ethiopian qui s’apprête à partir vers ADD :

Un 787 JAL aux côtés de codes barres au 2E :

Le 2E et ses codes barres à la pelle :

Un 787 (encore) de Aeromexico :

Le S3, face famille A320 :

Et face A380 :

La cabine peu avant l’alignement. Première pour moi dans un avion doté du mood lighting. Absolument magnifique :

Après l’A380 d’Emirates, décollage à environ 22h20. Je suis assez surpris du silence de cet avion. J’en ai lu énormément de bien à ce sujet, mais je ne m’attendais pas à ce point.

Après le survol du Bourget, nous avons une superbe vue sur Paris à la tombée de la nuit. Sans commentaires :

Environ 20 minutes après le décollage l’E-BOX est mise en route. Très belle présentation :

//flight-report.com/photos/9Z87pG9FbZ/DSC_0056.jpg

Pas mal de bons films sont proposés, 12 Years a Slave, Le Dernier Roi d’Ecosse, La Vie Revée de Walter Mitty, et d’autres regardables comme Robocop… . Parmi les recommandations Etihad, il y a Dallas Buyers Club avec Matthew McConaughey. Quelle culture cinématographique impressionnante ! Non, je viens de découvrir son nom en revisionnant la photo.

Mais le choix ne s’arrête pas là, très loin de là.

Une heure après le décollage, on me dérange en pleine délectation de Dallas Buyers Club pour un repas… qui s’avérera excellent. Ces PNC, en plus d’être agréables et toujours souriants face aux demandes ou besoins des passagers, sont assez rapides pour servir les plateaux. Plusieurs trolleys sont en circulation à la fois dans la rangée pour repas et boissons.
Le plateau, avec couverts en métal autographiés Etihad, et pain chaud :

L’entrée, bonne. Bien que les pâtes n’aient pas trop de goût, l’ensemble avec les poivrons est très appréciable.

Le plat principal, j’ai choisi le poulet :

Délicieux. Le riz est parfait, ni trop mou ni trop dur, parfumé. Le poulet et la sauce exquis.
Le dessert, au citron. N’aimant pas spécialement le citron, je n’y toucherai pas.

La belle cabine, 2-4-2 et 2-3-2 au fond, où nous sommes.

O grand maître saraoutou :

A partir de ce point précis, je dormirai 3h30 d’une traite puis environ 1h par intermittences. Les PNC passent régulièrement, trolleys sous les bras, proposer des boissons aux passagers qui sont en état de les demander.
Au bout des 3,5 premières heures, je me réveille au dessus des puits de pétrole de l’Irak avec les belles couleurs de l’aube :

A ce moment, on nous sert le petit déjeuner, enfin ce qui nous servira de petit déjeuner. Un brownie, accompagné d’un verre d’eau pour ma part :

Sans commentaires :

Ces photos m’auront permis de ne pas déroger à la règle du winglet…
Quelques trolleys plus tard, la descente est annoncée et amorcée. Je découvre alors les Emirats Arabes Unis. Assez marécageux au début finalement, m’attendant à toute autre chose.

Winglet, avec cette fois-ci l’aigle caractéristique du logo d’Etihad :

Je découvrirai également un réseau de routes que je ne comprendrai pas toujours d’ailleurs, formant parfois des cercles concentriques qui ne mènent nulle part. Probablement pour des constructions futures.

Approche finale et atterrissage :

Je ne devinerai le moment du touché que lors du déploiement des spoilers. Atterrissage en feuille morte. Littéralement.
En plus de la mythique tour d’AUH, je découvre un aéroport en totale mutation :

De ce côté, pas grand-chose d’autres qu’EY, à part EY lui-même. A340-600 and 777-300ER rules.

Au contact à 6h55 pétantes. Au revoir souriant et direction notre A330-200 pour Chengdu.

Les Trent :

Sur le chemin :

A bientôt pour de nouvelles aventures.