Camarades, camarades, bonsoir !
Après l'opus précédent, mémorable dans ma carrière d'avgeek, en voilà un second qui est tout aussi marquant, avec en bonus un petit tour d'Odessa. Mais avant, un petit coup de spoiler pour récapituler l'origine du routing :
Avec dix jours de voyage prévus, on se prépare un petit programme permettant de visiter Lviv, Odessa et Kiev, avec forcément des vols intérieurs sur la fameuse Motor Sich, et ses antiquités d'ex-URSS dans sa flotte. S'y ajoute également un trajet en train de nuit, car je suis travelgeek avant tout, et passer à côté de cette expérience me semblait très dommage…
Pour rallier l'Ukraine, je n'hésite pas trop, Air France proposant de bons tarifs à mes dates (en même temps, qui va en Ukraine en janvier), et un très bon service, la compagnie nationale française me transportera donc jusqu'à Kiev. Pour les vols intérieurs, je choisis finalement de faire le Kiev - Lviv avec Motor Sich, vol prévu en Antonov AN-24, et Odessa - Kiev, vol prévu en Antonov AN-140, mais en général effectué en AN-24 ou Yakovlev Yak-40 (un seul Antonov AN-140 est encore en état de vol chez Motor Sich, et ses sorties sont plutôt rares, donc l'avoir sur ce vol me semblerait peu probable… Mais on ne sait jamais !). Entre Lviv et Odessa, ça sera donc un train de nuit qui me transportera (le trajet fera évidemment l'objet d'un petit bonus).
Le routing prévu ressemblera donc à ça :
Enchainement de vols
- 1
- 2
- 3
- 405/01/2019 - Ukrainian Railways (Укрзалізниця) 012 Л - Kupé (2de classe) - Lviv → Odessa en Sleeper train (rénové)
- 508/01/2019 - Motor Sich M9251 - Économique - Odessa → Kiev IEV en
Antonov AN-140Yakovlev Yak-40 - 612/01/2019 - Air France AF1753 - Économique - Kiev KBP → Paris CDG en Airbus A320 (Cliquez ici)
- 712/01/2019 - Air France AF7648 - Économique - Paris CDG → Lyon en Airbus A321 (Cliquez ici)
Un seul vol sur Motor Sich me semblait trop peu lors de la conception de ce voyage, et il me semblait intéressant de voler également sur un appareil plus récent du constructeur ukrainien Antonov, en l’occurrence un AN-140. Ce vol nous permettra donc de revenir d'Odessa à la capitale dans la modernité la plus totale… Ou pas.
En effet, seul un AN-140 est en service chez Motor Sich (c'est d'ailleurs le seul AN-140 en service commercial au monde), et le vol M9251, toujours prévu avec cet appareil sur le papier, est en général effectué par un AN-24, ou un Yakovlev Yak-40. Avoir un AN-24 serait assez décevant, mais entre un AN-140 ou un Yak-40, mon cœur penche plus pour le Yakovlev, un triréacteur régional haut sur ses pattes, avec, parmi ses nombreuses particularités, un accès à bord se faisant par une porte dans la queue de l'appareil !
Même si voler sur le 140 resterait aussi un moment unique, d'autant plus unique si l'on regarde son bilan désastreux (35 appareils construits, 4 appareils détruits dans des accidents mortel ayant entrainé la mort de 111 personnes… Sans doute l'appareil commercial le moins sûr au monde si l'on se fie uniquement aux statistiques !)…
Bref. Comme je le disais sur mon premier report sur Motor Sich, la compagnie ukrainienne propose un enregistrement en ligne adapté aux mobiles. A partir de 23 heures avant le départ, on peut sélectionner son siège sur le plan cabine (notons qu'est indiqué en haut le type d’appareil, ici un Antonov AN-140)…

… On valide, et voilà ! Rien de bien original, mais c'est un bon point pour cette compagnie.

Tant que l'on est sur internet, autant regarder la météo à l'arrivée… Le froid s'annonce pour le moins mordant !

De retour vers le Rus' de Kiev, dans un appareil datant probablement de la même période
Après une matinée de balade dans Odessa, on se dirige, en ce début d'après-midi vers l'arrêt du trolleybus qui relie le centre-ville à l'aéroport. Google nous indiquait un trolley toutes les 15 minutes, mais le panneau le contredit : C'est un toutes les 30 minutes. Et forcément, le précédent vient de partir… Heureusement que l'on a prévu large, les transports en commun ukrainiens n'ayant pas toute ma confiance.

Après 27 minutes d'attente, un trolleybus flambant neuf arrive enfin ! Il est d'ailleurs fabriqué en Ukraine, si l'on en croit les nombreuses publicités vantant cela à l'intérieur. Notre conducteur adopte une conduite assez "vigoureuse", ce qui nous permet d'arriver à destination en une vingtaine de minutes.
L'aéroport d'Odessa comporte un grand terminal moderne, ouvert en 2017, mais qui ne gère… que les arrivées.

Pour les vols au départ, c'est dans le terminal d'origine soviétique (construit en 1961) que ça se passe. Personnellement, je suis ravi de partir de ce vieux terminal, mais j'ai du mal à comprendre la logique… Il serait beaucoup plus appréciable pour le commun des mortels de partir du nouveau terminal, grand et moderne, et d'arriver à l'ancien ! Espérons que ça ne soit que temporaire…

L'intérieur, landside, est assez réduit : Une petite zone d'attente côté Est, avec des comptoirs de vente des compagnies aériennes…

Et côté Ouest, les comptoirs d'enregistrement, avec derrière un petit café. Heureusement qu'on est en plein hiver, en été en période touristique, ça doit être vraiment beaucoup trop petit ! A chaque ouverture de la porte du terminal fait entrer un courant d'air glacial, même en manteau il ne fait pas chaud…
On peut noter plusieurs publicités pour des formations d'officiers de la marine marchande : La grande tradition maritime à Odessa, combinée aux salaires assez faibles, rend ces marins particulièrement attractifs pour les compagnies maritimes du monde entier…

Entre les deux côtés, l'accès au PIF. En bas, fermé, c'est l'accès "International", avec la PAF dans la foulée. Pour les vols domestiques, il faut grimper en haut de l'escalier…
Le FIDS, avec 4 vols Turkish par jour, ainsi que des liaisons effectuées par des low-cost turques… Il y a plus de vols vers la Turquie que vers Kiev ! Notons aussi un vol FlyDubaï vers, je vous le donne en mille, Dubaï.

En sous-sol, les WC, à l'ancienne, avec une "dame pipi" qui surveille le passage…

C'est propre, mais rustique (comme souvent en Ukraine, le PQ ne doit pas être jeté dans la cuvette, mais dans une poubelle à côté, les canalisations n'étant pas conçues pour ça…).

Je reviens à ma place, et jette un œil à l'OLCI : Le type d'appareil a changé ! Nous volerons donc sur Yakovlev Yak-40. Chic, on évite l'AN24, ça me va bien ! En plus, depuis que j'ai découvert cet appareil sur un FR de l'ami Lucky Luke (le FR ne portait pas directement sur cet appareil, mais on en voyait un magnifique en photo !), j'ai vraiment très envie de voler dedans…

Après consultation de Flightradar, je remarque que c'est le Yak-40 UR-MSX qui réalisera ce vol. Je réalise quelques recherches dessus pour m'occuper, et tombe sur les infos suivantes : Sorti d'usine en 1975, soit 44 ans d'ancienneté, cet appareil a eu une vie un peu tumultueuse…
Livré à Aeroflot, il subit, à peine un an après sa livraison, une erreur humaine qui aurait pu être fatale : Le mécanicien naviguant, tout juste sorti d'école, coupe sans le vouloir les trois moteurs lors de l'approche sur Kiev Zhulyany. La robustesse de l'appareil dans sa conception, en plus de la bonne formation des pilotes russes, permet de réussir un "amerrissage" dans un marais peu avant l'aéroport. Pas de blessés, et l'appareil peut être réparé.
Il volera sur Aeroflot jusqu'en 1988, avant de passer dans les forces aériennes soviétiques. Après la fin du bloc de l'est, il volera sous les couleurs de Polet Airlines (une compagnie régionale russe) jusqu'en 2007. La suite est un peu floue, à priori l'avion a fait pas mal de béton, jusqu'à ce qu'il rejoigne Motor Sich en 2017. Plus récemment, en décembre dernier, l'appareil a renversé un véhicule de piste avec son aile gauche…
Espérons donc que nous réussirons à atteindre la piste de Zhulyany sur ce vol, et qu'il n'y aura pas de véhicules sur notre passage !

90 minutes avant le départ, l'enregistrement ouvre, avec un seul comptoir ouvert. Quelques personnes sont présentes devant nous…

A côté, sur un pilier, une publicité pour des appartements à la "Gagarin Plaza", publicité que je trouve tout à fait charmante et "dans son jus".

Comme entre Kiev et Lviv, les sacs sont pesés précisément, un de nos sacs part donc en soute. Nos cartes d'embarquement nous sont remises avec le sourire. La zone s'est bien vidée…

On monte de suite passer le PIF. Il n'y a que 4 personnes devant nous, mais le fonctionnement est assez particulier : Un seul passager est autorisé dans la zone entre l'entrée du PIF et le portique corporel. Il faut donc attendre que chaque passager ai vidé toutes ses affaires et soit passé sous le portique pour pouvoir s'avancer. En plus, l'agent en charge de contrôler les passagers vérifie également les passeports, feuilletant toutes les pages (alors que l'on est sur un vol domestique).
Quand vient mon tour, alors que j'enlève mes chaussures, me rappelant de la rigueur sécuritaire à IEV, l'agent me dit (en anglais !) que je peux les garder. Soit. Je passe donc… Et sonne. On me demande donc de retirer mes chaussures, et j'ai droit à une fouille et palpation en règle…
Au moins j'aurais évité la fouille du sac, un passager a du la subir, l'agent en charge vide l'intégralité du sac, regarde absolument tous les éléments… Le pauvre hère a passé cinq minutes à regarder son sac se faire vider, puis cinq minutes à le refaire.

Bref, au bout de 10 minutes (pour faire passer 5 personnes), je suis de l'autre côté. On arrive dans une salle pour le moins… vintage ! Vieux parquet et marbre, on est loin des aéroports "standardisés" que l'on voit un peu partout dans le monde… Des publicités sont placées devant les baies vitrées, dont une mettant en avant le nouveau terminal d'Odessa.

Le PIF, d'où je viens, avec une aubette PAF vide, permettant sans doute de convertir cette salle en salle de départ vers l'international si besoin.

De l'autre côté de la cloison blanche, un petit bar, et des passagers qui font la queue pour l'embarquement du vol UIA pour Kiev Boryspil.

On s'installe dans la vaste salle d'attente, où on trouve un magasin fermé, et des sanitaires (et des sapins de Noël).

Le BP du jour, avec un beau tampon confirmant que j'ai bien passé le PIF.

L'embarquement est lancé à 17h30, on se dirige donc vers la porte au fond de la salle, devant le café.

On arrive dans une salle petite et sombre, avec d'un côté la zone fumeurs, et de l'autre le Business Lounge.

Sur le côté gauche de cette salle, le comptoir d'embarquement où deux sympathiques agentes s'occupent de scanner les BP.

On descend ensuite sur le tarmac par ce très charmant escalier. Un bus nous attend en bas… Ça a plus de gueule qu'une passerelle, vitrée ou non !
Deux militaires surveillent l'embarquement dans le bus.

Une fois tous les passagers à bord, nous partons à travers le tarmac enneigé et bien peu éclairé. On s'arrête à l'arrière de l'appareil. Il fait vraiment très sombre, mais l'escalier déplié à l'arrière me confirme que c'est bien un Yak-40 !

Je ne cherche pas à m'éloigner pour avoir un meilleur cliché de l'appareil : Il fait nuit, et en plus, il y a là aussi des militaires qui surveillent… Je me contente de cette vue floue de l'aile et du réacteur gauche, avec derrière, le terminal. Noter l'absence de déneigement… J'espère que les pilotes ont mis les chaînes !

Je ne m'attarde pas, et grimpe par l'arrière dans ce vieil avion ! Attention à ne pas se cogner la tête…

L'hôtesse nous accueille en porte, je me dirige vers nos sièges, à l'avant dernière rangée. Les sièges (en cuir) sont sous forme de banquette pour l'assise, mais avec des dossiers individuels (photo prise au débarquement, d'où les ceintures mal placées).

C'est très serré à bord, l'appareil a été initialement conçu pour une cabine en 1-2, pas en 2-2 ! On s'installe de suite, pour ne pas gêner l'embarquement.

L'espace pour les jambes est vraiment minuscule, en me reculant au maximum dans mon siège je peine à passer deux doigts ! Et en largeur ce n'est pas mieux, ni Madame ni moi ne sommes très imposants, et pourtant je dépasse un peu sur le couloir…

La tablette est très petite, et est raccord avec le siège niveau teinte. Au sol, une moquette claire et moelleuse, on ne se sent clairement pas dans un appareil commercial…

Ici, pas de rideaux aux fenêtres, mais des cache-hublots avec poignée dorée ! On se croirait sur Emirates… Avec un peu d'imagination.
Par contre, pour la vue sur l'extérieur, ce n'est pas vraiment ça, l'appareil est arrivé à 11h à Odessa, et il a neigé une bonne partie de la journée !

Les têtières sont joliment décorées du logo de la compagnie…

… Contrairement aux boucles de ceintures qui sont nettement plus simples. Et qui, pour la mienne, ne sert à rien : La ceinture n'est pas du tout tenue par la boucle, en tirant dessus ça s'enlève tout seul… On va espérer ne pas avoir de freinage brusque !

Sur le plafonnier, pas d'appel de l'équipage, juste des aérateurs.

L'embarquement est vite terminé, il y a 17 passagers à bord, ainsi que 6 personnes de chez Motor Sich. Comment cette compagnie fait pour être rentable ? Noter les panneaux (consignes à l'avant, indication des issues) qui sont tous encadrés d'un liseré doré… Ici, de vraies coffres à bagages, bien qu'ils soient assez étroits. Il n'y a rien qui traine, tout semble en bon état, l'appareil est visiblement très bien entretenu.

Les numéros de rangées sont écrits sur de petits écriteaux. Les lettres des sièges sont en alphabet cyrillique.

Comme sur le vol IEV-LWO, les consignes de sécurité sont réalisées très rapidement (seule la ceinture est démontrée). Il n'y a pas non plus de discours pour les passagers assis aux issues. Mais au moins, les moteurs ne sont pas démarrés donc on peut entendre ce qui se dit, en anglais et en ukrainien (ou russe ? J'ai bien du mal à différencier ces deux langues).
La notice de sécurité est du même modèle que pour l'Antonov 24. Notons qu'elle est personnalisée pour cet appareil précisément, l'immatriculation est indiquée en haut, et c'est bien une photo de cet avion.

Mis à part le schéma des issues, l'intérieur de la notice est aussi le même que sur le vol précédent…


La pochette contient aussi un magazine "Aeroplan", pas spécifique à Motor Sich et pas très intéressant.

Un dégivrage rapide est effectué, mais la neige reste présente sur notre hublot. Les trois réacteurs sont ensuite démarrés… C'est bruyant ! On démarre ensuite notre roulage à 17h48, avec deux minutes d'avance, ce qui permettra enfin de faire partir la neige du hublot ! Le cockpit réalise une petite annonce, mais c'est incompréhensible.

On remonte la piste, et on fait demi-tour sur la raquette…

Et on s'aligne, avant de s'élancer sur cette piste pas vraiment bien déneigée…

On décolle à 17h54, avec une vue sur les lumières d'Odessa. Le décollage et la montée se font très lentement, on ne sent même pas qu'on quitte le sol !

On atteint rapidement la couche nuageuse, le régime moteur est un peu ralenti, le bruit devient beaucoup plus supportable. Pendant toute la montée, l'hôtesse assise en 7B restera très concentrée sur son téléphone. Derrière nous, en 7C, un mécanicien qui potassera pendant tout le vol la documentation technique de l'appareil. Rassurant !
Une fois notre altitude de croisière atteinte, le service démarre, réalisé au plateau (en même temps, un trolley aurait du mal à passer dans l'allée !). Madame se dévoue pour déplier sa tablette et réduire encore un peu plus son espace vital ! L'accoudoir du siège de devant tente de se faire la malle. Heureusement, les sièges ne s'inclinent pas…

Voilà ce qui est proposé par Motor Sich sur ce vol du soir : Deux bonbons, et un gâteau.

Une fois toutes les barquettes distribuées, l'hôtesse passe au service des boissons chaudes, avec au choix thé ou café. Thé ce sera ! Le gâteau est bon, avec un petit goût de bugnes, pas étouffe-chrétien (alors que visuellement ça semblait un peu lourd).

Une fois tout ceci avalé, j'abandonne Madame pour aller au fond de l'appareil. La porte derrière laquelle se cache l'escalier ventral…

Et sur la gauche, après le petit galley arrière, les sanitaires. L'anglais n'est clairement pas le point fort des ukrainiens…

Les WC sont plus ou moins propres, mais assurément moins rustiques que sur Antonov 24 !

Une petite lumière d'ambiance bleutée est présente sous le lavabo, on trouve aussi un bouton d'appel de l'hôtesse, et l'habituel désodorisant.

L'évier métallisé est très propre, et un verre d'eau est présent (si on souhaite se laver les dents ?).

Là encore, des touches de dorés… EK n'a décidément rien inventé !

Je reviens à ma place, l'hôtesse passe peu après proposer de l'eau, comme le prévoit visiblement le service Motor Sich sur tous les vols. C'est toujours servi dans ces très jolis gobelets

Notre descente commence à 18h50, ça secoue beaucoup, et on ressent vraiment chaque action des pilotes sur les commandes… On passe sous la couche nuageuse, et on aperçoit Vychneve (Вишне́ве), ville déjà aperçue lors du vol vers Lviv.

Ça remue toujours pas mal, impossible de faire une photo nette dans ces conditions !
Je comprend alors quel est le détail qui me gêne un peu depuis le début du vol : Je ne vois aucune lumière en bout d'aile, ni de flash lumineux. J'espère que c'est juste qu'ils ne sont pas visibles depuis la cabine !

Une fois Vychneve dépassée, un grand terrain vague enneigé apparait, longé au sud par une ligne de chemin de fer.

Malgré la nuit qui est bien tombée, il n'est que 19h, et les bouchons dans les environs de Kiev sont très présents

Toucher assez délicat au vu des turbulences à 19h08 !

On décélère, et on sort par l'unique taxiway à l'extrémité est de la piste. On longe le musée national de l'aviation, avec de nombreux aéronefs et hélicoptères soviétiques…


Des appareils qui ressemblent à des Antonov AN-74 (un appareil que j'aimerais beaucoup emprunter aussi !)…

On passe ensuite devant le nouveau terminal international.

… Et on se parque au large, à 19h11, donc à l'heure.

On se lève tous comme un seul homme, dans cette cabine exiguë ! Je ne suis pas fan de l'instant Danette, mais je n'en pouvais plus d'être à ce point coincé dans mon siège !

Et on débarque par la porte arrière. Sur la gauche, un vestiaire pour ranger les plus gros bagages cabines.

Pas de militaire en vue, mais par contre, il fait bien -15° ! Je prends tout de même quelques clichés de notre magnifique appareil… Mon premier triréacteur, et je n'espère, pas mon dernier ! Cet avion est vraiment très haut sur pattes, car prévu pour décoller de terrains non goudronnés…

Et cet escalier ventral, sans doute un des derniers appareils en service commercial à avoir ce système (corrigez-moi si je me trompe !).

Dernière photo, avec cette dérive, assez impressionnante également.

Je monte dans le bus, et on part rapidement vers le terminal. Dernier coup d’œil tout à fait flou à UR-MSX…

On croise ensuite un A320 Wizzair, mais ce dernier est tout aussi flou !

C'est ensuite un énorme tas de neige qui cache la vue sur le tarmac !

Le bus nous dépose finalement devant cette porte ouverte donnant sur la zone d'arrivée airside.

Zone d'arrivée composée d'un tapis de livraison des bagages et…

… Un banc. Et c'est tout ! Minimalisme quand tu nous tiens…

En parlant de bagages, ce tracteur vient d'amener ceux de notre avion, alors qu'un deuxième bus avec une cargaison de passagers en provenance de Lviv arrive dans la salle, qui devient donc assez bondée.

Heureusement, notre sac ne tarde pas à arriver, et nous voilà prêt à partir !

La zone d'arrivée landside est tout aussi simple, et la sortie est pour le moins peu glorieuse, je croyais initialement que c'était une sortie de secours…

On se retrouve juste de l'autre côté du grillage séparant du tarmac, où une agente attend la livraison des bagages du vol de Lviv.

Reprenons nos pieds, à travers la neige fraîche, pour rallier l'arrêt de bus.

Contrairement à celui pour venir à l'aéroport, qui est situé à plusieurs centaines de mètres, l'arrêt pour aller dans le centre est juste en face l'Antonov AN24 qui marque l'entrée de la zone aéroportuaire. On trouvera à l'arrêt un ukrainien fort sympathique, avec qui Madame discutera un peu (mes propres connaissances en russe étant ce qu'elles sont…), notamment de la France, puisque ce cher monsieur a travaillé aux Chantiers de l'Atlantique à Saint-Nazaire, sur le Symphony of the Seas ! C'est là que je regrette de ne pas parler la langue de Tolstoï, puisque le milieu maritime me passionne quasiment autant que l'aérien…

Après une dizaine de minutes d'attente dans un froid glacial, nous embarquons à bord d'un marshrutka, un minibus/taxi partagé suivant une ligne régulière, à la manière d'un bus de ville. Si l'aspect de ces véhicules, de plusieurs dizaines d'années d'âge, n'est guère engageant, c'est un moyen de transport très prisé en Ukraine, car réalisant une desserte plus fine que les bus "classiques".
Nous irons jusqu'au terminus, Kontraktova ploshcha (Контрактова площа), à quelques centaines de mètres de notre auberge de jeunesse, en plein cœur de la capitale ukrainienne.


Voilà qui conclut ce deuxième vol avgeek de ce périple, que j'ai préféré à celui en Antonov ! Je trouve en effet ce Yak-40 unique par beaucoup plus d'éléments que l'Antonov, entre les trois réacteurs, l'escalier dans la queue, l'intérieur presque "bling-bling" qui ne colle pas du tout avec le manque de confort à bord, ou encore tout simplement son histoire : C'est en effet un des rares modèles d'appareils soviétiques à avoir traversé le rideau de fer, car à l'époque de sa conception (les années 60-70), il n'avait sous simplement pas de concurrents dans ce segment des petits jets régionaux adaptés aux pistes non goudronnées et courtes. L'appareil a été ainsi en service en Italie, en Allemagne de l'Ouest, et certains compagnies américaines en ont même commandé (commandes qui ont été annulées, pour, je suppose, d'évidentes raisons politiques). Il reste actuellement seulement une vingtaine de Yak-40 en service dans le monde, et moins d'une dizaine sont utilisés en service commercial de passagers. Quasiment aussi rare que l'AN-24, et sa fin de carrière est sans doute très proche aussi…
Sur ce, je vous laisse avec la capture d'écran de la route suivie pendant ce vol. Si une visite d'Odessa vous intéresse, un bonus est présent juste après…

Je vous avais laissé à la fin du précédent bonus à notre arrivée en gare d'Odessa, sur un sol sans neige et avec un ciel laissant apercevoir un peu de bleu entre les nuages… La gare date de 1952, puisque la gare originelle du XIXe siècle a malheureusement subit les affres de la guerre…

Étant un peu fatigué après notre voyage en train, on se rend directement à notre auberge de jeunesse, où notre chambre sera prête peu après notre arrivée. On fait donc un petit somme de deux heures, et à notre réveil… C'est l'échec ! Le ciel s'est couvert, et une couche de neige de plusieurs centimètres est au sol. Voilà un changement radical et violent !
Juste en face de notre auberge se trouve la cathédrale de la Transfiguration, la cathédrale orthodoxe de la ville. Construite au début du XIXe siècle, elle fut détruite par les soviétiques en 1936, et ne fut reconstruite qu'au début de ce millénaire, la construction s'étant terminée en 2003…

L'intérieur est impressionnant, tout de marbre blanc et de dorures, quelque part très épuré malgré l'utilisation de ces matériaux luxueux ! Devant certaines icônes, une queue de fidèles s'est formée, chacun prenant son temps pour montrer sa dévotion…

On s'engage ensuite dans Vulytsia Derybasivska (Дерібасiвська), une grande artère piétonne d'un kilomètre de long, particulièrement animée en cette veille de Noël orthodoxe (nous sommes en effet arrivés le 6 janvier à Odessa). Cette rue est piétonne depuis 1984, c'est assez rare pour le noter ! Un marché de Noël y prend place, on y reviendra plus tard…
Il y a également de nombreux militaires présents dans cette rue, rappelons qu'en 2014, des affrontements entre pro-russes et pro-ukrainiens ont éclaté dans cette ville, où un tiers des habitants est russe (et 80% sont russophones, y compris des ukrainiens donc). Ces affrontements firent 43 morts, dont 32 dans l'incendie d'un bâtiment où des militants pro-russes s'étaient réfugiés.
On comprend donc, en cette période de crise en Ukraine, avec la mise en place en novembre et décembre de la loi martiale, que la présence militaire soit assez forte dans cette ville…
Désolé pour ce cliché très sombre, votre fidèle serviteur avait un petit peu oublié de modifier les réglages de son appareil photo !

A l'extrémité ouest de cette rue, le parc municipal, premier parc de la ville, créé en 1803, soit seulement neuf ans après la fondation de la ville par Catherine II. Le parc a été rénové pour la dernière fois en 2007, et il comprend le théâtre d'été de l’orchestre d'Odessa (qui, je vous le donne en mille, était fermé en ce début du mois de janvier).

En parlant de cette chère Catherine, la voici, accueillant le passant venant de la rue portant son nom (Vul. Katerynynsʹka/Катерининська), avec à ses pieds les autres fondateurs de la ville : José de Ribas (un italien d'origine espagnole), François Sainte de Wollant (un flamand), Platon Zubov et Grigory Potemkin (deux russes).
Un peu plus loin sur la droite, hors cadre, la statue du duc de Richelieu (à ne pas confondre avec le cardinal, bien qu'ils soient de la même famille), qui fut gouverneur de la ville de 1803 à 1814, et qui dessina le plan de la ville, en damier. La création de cette ville fut donc particulièrement internationale, c'est peut-être ce qui explique son histoire cosmopolite !

A quelques pas, le monument le plus célèbre de la ville, l'escalier du Potemkine ! Malheureusement, il y a quelque chose que les Russes et les Ukrainiens partagent, c'est le mauvais goût en matière de décoration ! (Ceci est un avis tout à fait subjectif)
Le haut de l'escalier est donc encombré par… ça. Un poil décevant !

Voilà donc ces escaliers débarrassés de ces impuretés, tels qu'ils ont été popularisés par Sergueï Eisenstein, dans son célèbre film, Le Cuirassé Potemkine ! Je ne vous ferai pas l'affront de vous présenter cette œuvre, ni le fait historique dont il tire son inspiration… (ceci est une technique pour ne pas me lancer dans une vaine tentative de vulgarisation historico-cinématographique).
Derrière, une portion du port d'Odessa.

Ces escaliers sont plus larges en bas qu'en haut, astuce permettant de donner l'impression que cet alignement de marches est plus long qu'en réalité… De même, vu d'en haut, on ne voit que les paliers, alors que vu d'en bas, on ne voit que les marches !

En bas de cet escalier, l'entrée de la gare maritime, qui propose notamment des liaisons vers Varna (Bulgarie), Istanbul (Turquie) et Haïfa (Israël).

Remontons au niveau de la ville (ça fait les jambes !), avec au bout d'une allée piétonne incroyablement glissante, cet extrêmement blanc hôtel de ville d'Odessa.

On repart à l'est, lorsque soudain, votre toujours aussi fidèle serviteur se jette au milieu de la rue (pas trop passagère vu la neige immaculée), et dégaine le Nikon !

Il eut été dommage de passer devant l'opéra d'Odessa sans l'immortaliser ! Ce bâtiment, construit après l'incendie du premier opéra en 1873, fut inauguré en 1887, dans un style baroque. L'acoustique de la salle y est particulièrement impressionnante, parait-il, mais nous n'aurons malheureusement pas le loisir de le vérifier.

N'ayant pas mangé depuis la veille, une pause "poulet de Kiev" et sarrasin s'impose ! Loin de moi l'idée de faire encore de la publicité pour cette enseigne déjà mentionnée dans le bonus précédent, mais cela me permet de faire une transition parfaite pour les photos de soirée qui suivent.

Ragaillardis, nous repartons gaiement nous promener dans les quartiers un peu moins touristiques, mais tout de même très centraux, de la ville. La neige fraîche permet de déterminer facilement les rues les moins fréquentées !

Neige ou pas, les tramway Tatra effectuent leur service sans rechigner !

On atteint Aleksandrovsky prospect (Александровский проспект), large avenue avec un petit marché couvert sur le terre-plein central. Comme à Lviv, on trouve de tout, des aliments, mais aussi de la lessive (à gauche ici) ou des jeux et des poupées (à droite).

Au bout de l'avenue, une statue d'Ivan Franko (pour la biographie en abrégé, se référer au précédent FR).

Au bout, un grand parc, Старобазарний сквер (Old Square Garden ?), où de nombreux enfants font de la luge sur la petite pente au pied de la colonne.

Après cette balade, retour à l'auberge de jeunesse pour une longue nuit de sommeil. Le lendemain, vue de la cuisine, la neige n'a pas disparu, et les nuages non plus !

On veut aller se promener un peu plus loin que la veille, on repasse donc par le parc cité juste avant, où de nombreuses mangeoires à oiseaux ont été installées, plus ou moins charmantes…

Aujourd'hui, c'est le Noël orthodoxe, on ne résiste pas à la tentation d'aller jeter un oeil à l'intérieur d'une église pour observer la messe… Les idoles sont portées à bout de bras, pour que tout l'auditoire puisse les voir et les vénérer… L'ambiance est totalement différente d'une messe catholique occidentale (bien qu'en la matière, avec deux messes catholiques vécues pendant ma vie, je ne sois pas vraiment un expert !). Et oui, c'est un pouce en bas à gauche, la ferveur du culte nous rend parfois maladroits…

Quelques rues plus loin, la ferveur est moins palpable devant la mosquée Al-Salam !

Je ne m'attendais vraiment pas à trouver une aussi belle mosquée en Ukraine ! Quand je vous disais qu'Odessa est assez cosmopolite… C'est malheureusement fermé lorsque nous passons devant !

Un petit immeuble de briques, un petit air de New-York… Ou de Little Odessa plus précisément !

Je vous rassure, on trouve aussi des grands ensembles ! Encore que ceux-ci soient plutôt jolis et colorés, et avec un minimum de recherche architecturale.

Malheureusement, Noël ou pas, la pauvreté est bien présente ici aussi, et la queue à la soupe populaire est bien longue…

On repart vers le nord, jusqu'à atteindre un cul de sac d'où l'on a vue sur le port, avec un train qui quitte la gare de fret !

Les bâtiments dans les environs du port sont plus bas que le reste de la ville, et semblent moins bien entretenus que le reste de la ville, voire presque en ruines…

Revenons vers le centre maintenant, où un grand centre-commercial moderne prend place, sur la base d'un ancien bâtiment arrondi datant de 1840. Le résultat me fait douter de la réussite de ce projet, l'ancien bâtiment était sans doute plus joli…

Le reste de la place est composé de bâtiments anciens, modernes et… indéterminés. Ce grand bâtiment vert est assez curieux. Je vous épargnerai l'énorme publicité pour Domino's de l'autre côté de la place !

On se rend ensuite au musée juif, bien caché au fond de cette cour. Très peu d'indications, et la grille fermée à l'entrée ne pousse vraiment pas le visiteur à y aller, pourtant le musée est assez intéressant, témoignage de l'importance de la communauté juive dans l'histoire d'Odessa. Au milieu du XIXe siècle, c'était la plus importante communauté juive d'Europe, devant Varsovie, représentant à peu près la moitié de la population d'Odessa ! Après la seconde guerre mondiale, et le bloc communiste, il ne reste que 2 à 3% de la population qui est d'origine juive de nos jours…

La nuit tombe vite, nous nous rendons ensuite dans le marché de Noël dont je parlais plus haut ! La plupart des stands sont des stands de bars ou de restauration rapide, sortes de succursales temporaires de commerces de la ville. Plus agréable et un peu plus typique que le marché de Noël de Lviv donc !

Plus loin dans la rue, une scène où se rejoue la Nativité du Christ. Mais le vent souffle fort, et la neige file à l'horizontale jusque dans nos yeux, on rentre donc se mettre au chaud à l'auberge…

Le lendemain matin, nous partons à travers le parc Taras Chevtchenko (là encore, pour la biographie abrégée, consulter le FR IEV-LWO), où l'on trouve, outre le stade de football d'Odessa, ce monument que je trouve assez joli ( Пам'ятник воїнам інтернаціоналістам, Monument to the Warriors of Internationalism)…

Un peu plus loin, le monument et la flamme du marin inconnu.

En-dessous de nous, le bout de la zone portuaire, avec des ateliers abandonnés, et des immeubles en construction derrière, probablement des résidences touristiques…

On n'aperçoit qu'un seul navire au port, et la mer semble bien agitée !

Impression confirmée lorsque l'on se rapproche de la jetée un peu plus bas ! Il vente fort, mais il ne neige plus (pour le moment).

La neige n'a pas réussi à s'approcher trop près du rivage…

Dur de s'imaginer qu'en été, ce même endroit est couvert de vacanciers profitant de la chaleur du soleil ! Nous avons vérifié, l'eau n'est pas vraiment à une température agréable…

Après ce petit aparté "Côte d'Azur ukrainienne", on repart vers le centre, pour visiter le musée d'art occidental et oriental, ouvert en 1924 et enrichi en 1951 d'une section d'art oriental. C'est sans doute le musée d'art le plus intéressant de notre voyage, avec notamment une belle section sur la peinture ukrainienne du XVIe au XXe siècle. L'art moderne et l'art contemporain ukrainien sont en général assez peu mis en avant, c'était agréable d'en découvrir un petit extrait ici ! La section orientale, bien que réduite, était fort intéressante aussi.
Une des pièces qui nous a le plus marqué, cette Vierge à l'Enfant, peinte à la fin du XIXe siècle par un artiste finlandais, dans un style bien différent de l'art religieux habituel…

C'est tout pour cette visite d'Odessa ! En espérant vous avoir donné envie de parcourir cette ville qui nous a beaucoup plu. Le prochain FR comportera un bonus sur la capitale ukrainienne…
A bientôt, n'hésitez pas à laisser un petit commentaire !
Bonjour Kethu et merci pour ce FR exceptionnel j'avais hésité à faire se périple l'automne dernier révant moi aussi d'un combo An24 + (An140/Yak 40 ou An74) mais j'avais finalement renoncé devant la faible chance de faire un doublet. Quel chance d'avoir pu voler sur le Yak sur une liaison "commerciale" tu as gagné à la loterie Motor sich.
Bon vols
Merci pour ton commentaire Hugo :)
Comme je disais à je ne sais plus qui sur mon précédent FR, si tu veux optimiser tes chances d'avoir un AN140, il faut se tourner vers les lignes au départ de Zaporizhia, c'est là où il vole le plus ! J'ai eu pas mal de chance en effet, le Yak-40 sur la liaison Odessa a été remplacé dès le lendemain par un AN24...
A bientôt ;)
Merci pour ce Fr d'exception :o)
Appareils militaires mis à part (Transall, C130, C17, A400, Casa 235, C2,...), il ne reste que les DC 9- MD 80 -MD90-B717 à disposer d'une porte arrière...
Air Force One n’a-t-il pas lui aussi un escalier ventral mais pas à l’arrière? Un peu comme l’IL86....
A l'avant et à l'arrière !!!
https://www.airliners.net/photo/USA-Air-Force/Boeing-VC-25A-747-2G4B/1190931/L
Merci pour le commentaire !
C'est sans doute donc le seul vol de ma vie où j'aurais l'occasion d'emprunter une porte arrière ( au sol, n'est pas D. B. Cooper qui veut), ça rend tout cela encore plus exceptionnel ^^
Merci d'avoir partagé ce vol collector en tout point. Clairement, on ne prend pas ce genre d'avion pour le confort, mais il n'en a pas moins un certain charme !
Merci pour le commentaire :)
En effet, pour le prix (assez élevé), il y a moyen de voyager bien plus confortablement en train de nuit en "première", mais prendre un Yak-40 est quand même nettement plus unique !
A bientôt ;)
Merci Robin pour ce FR.
Un changement d'appareil mais pour le plus grand des plaisirs.
A l'intérieur c'est en effet très serré, les grands doivent souffrir sur cet appareil.
Un bon gâteau , voilà encore un service correct.
Bon pour le bling-bling on est encore loin d'Emirates.^^
Superbe bonus mais comme Joël, je préfère l'été pour une visite d'Odessa.
A bientôt
Merci pour ton commentaire Valérie !
Ce qui est bien avec Motor Sich, c'est qu'un changement d'appareil déçoit rarement un avgeek ^^
J'ai bien eu du mal à rentrer mes 1m85, heureusement que Madame a préempté le hublot, j'ai pu m'étaler dans le couloir !
Service tout à fait correct, mais je dois avouer que je préfèrerais avoir un peu plus d'aspect "sécurité" et moins de catering...
Dur de battre EK au niveau du bling-bling cela dit :P
Odessa doit être plus agréable en été niveau climat, mais peut-être moins authentique !
A bientôt :)
Merci Robin pour ce splendide FR !
Que dire ce genre d'avions fait rêver en 2019 ! Ça me donne de plus en plus envie de me rendre en Ukraine.
Je me demande aussi comme toi comment cette compagnie peut-être rentable, et comment elle fait pour les pièces détachées. Est-elle sur liste noire ?
A bientôt !
Merci Nico pour ton com' !
Il ne faut vraiment pas hésiter à aller en Ukraine, dur de dire si ces appareils voleront encore dans quelques années... Motor Sich utilise sans doute des appareils désossés pour se fournir en pièces, mais ils vont bien devoir passer à la modernité un jour (malheureusement pour les avgeeks !).
Elle n'est pas sur liste noire, l'entretien a vraiment l'air bien fait et soigné dans ces avions (ça peut paraitre un détail, mais il n'y a pas une miette ni un papier par terre dans la cabine quand on monte... Chose rare sur les legacys européennes).
A bientôt !
Merci Robin pour ce FR !
Et bien, il ne faut pas être judoka pour voler à bord de ce Yak 40 :)
Superbe découverte très complète de l'appareil. Et tu as raison, l'embarquement par escalier ventral est en voie de disparition, les MD80/90 l'ont mais peu de compagnies l'utilisent en général (DL ne l'utilise quasiment jamais).
A bientôt !
Salut Stephan !
Un judoka a au moins la capacité de faire preuve de souplesse pour rentrer dans un espace réduit, moi je suis plutôt du genre "planche de bois" niveau souplesse malheureusement :P
J'étais un peu déçu de faire ce vol de nuit, j'aurais aimé pouvoir admirer l'extérieur aussi bien que l'intérieur, et prendre un meilleur cliché de cet escalier...
A bientôt :)
Décidément, j'ai de plus en plus envie d'aller faire une escapade en Ukraine ^^ Dommage pour l'AN140 mais ce Yak 40 reste une très belle prise ! Tu as raison, c'est (a ma connaissance) le dernier avion avec escalier intégré en service... Enfin presque, il reste encore de nombreux MD80 mais ces avions n'utilisent que très rarement ces escaliers
J'adore la photo de l'avion dans le marais, c'est assez dingue de se dire que plus de 40 ans plus tard il vole encore... C'est solide les avions Russes ! Je remarque aussi que l'avion a été livré a M9 en 2017 ce qui pourrait laisser penser que la compagnie compte l'utiliser quelques années encore.
L'intérieur est collector, on sent que c'est étroit.
Bref, merci beaucoup pour ce report Robin et bonne soirée !
Hello Adrian !
Je me répète sur plusieurs commentaires, mais fonce en Ukraine ! Il y a moyen de se restaurer et dormir pour une bouchée de pain, et Motor Sich est un paradis pour avgeeks... Faut en profiter tant que ça dure ^^
L'AN140 devrait voler un peu plus longtemps que le Yak, donc au final les deux m'allaient très bien ! Même si en effet il vient tout juste d'arriver dans la flotte, M9 le fera sans doute durer (ou l'utilisera pour pièces pour faire voler les autres Yak).
C'est un appareil rustique conçu pour des pistes non préparées, ça l'a sans doute sauvé du crash dans ce marais ! Ca devait être quelque chose d'atterrir sur des pistes de terre dans les années 60...
Merci pour ton commentaire, en espérant t'avoir convaincu d'aller en Ukraine ^^
Bonjour,
Je ne sais pas si on peux appeler ça encore du voyage en avion mais une grande aventure ça c'est certain ;-)
Merci pour ce superbe FR
Bonjour, et merci pour le commentaire !
C'est tellement différent d'un vol dans un appareil moderne... Du confort à la déco, en passant surtout par les impressions ressenties pendant le vol, c'est vraiment unique :)
Merci Robin pour ce très bon FR !
Quelle aventure ! Cet avion est une super prise vu son originalité et sa rareté
L’histoire de l’amerrissage dans le marais est incroyable
Qui dit vieil avion dit vieux terminal, tout est encore dans son jus y compris les toilettes. Tout est rustique quoi
Les procédures sont assez exigeantes pour un vol domestique
Le legroom n’est pas du tout en adéquation avec les dorures, la moquette et le coté jet privé de l’appareil. Même si c’est très serré, j’imagine le plaisir de voler à bord d’un tel avion
Comme d’habitude, très beau bonus d’une Ukraine que je ne connais pas et qui me tente autant pour son coté avgeek que culturel
A bientôt
Merci pour ton commentaire Hugo !
Entre l'AN24 et le Yak, je doute de réussir à faire un voyage plus avgeek que celui-là avant longtemps :)
J'ai bien fait de fouiller le web russophone pour trouver l'histoire de l'appareil, ça ajoute encore une touche d'aventure dans ce vol ^^
L'aérogare est vraiment à l'ancienne, mais au moins, on n'a pas à passer dans un duty-free interminable en sortant du PIF ! L'Ukraine reste un pays en guerre malheureusement, les contrôles sont donc très poussés... Compréhensible hélas.
C'est un plaisir de voler à bord, mais heureusement que ce n'est que sur quelques centaines de kilomètres, je n'aurais pas du tout apprécié faire 3 heures à bord ^^
Pour le côté culturel, parler russe (ou ukrainien) est malheureusement quasiment indispensable pour en profiter vraiment... Les visites, et les rencontres avec les locaux, sont nettement plus compliquées sans la pratique de ces deux langues !
A bientôt :)
Hello Robin
Un très beau FR à bord d'un appareil plutôt rare sous nos latitudes ...
C'est très étroit à bord, mais là n'est pas le plus important.
Catering très convenable servi à bord
Ce récit me rappel mon voyage à Mourmansk, mais il faisait encore plus froid !
Merci pour cet opus, à bientôt.
Salut Hervé ! Vraiment content de te revoir sur le site, j'espère que tu vas bien :)
Le Yak-40 est une espèce en voie d'extinction, je me sentais assez privilégié de pouvoir encore voler à bord en 2019...
On sent que M9 profite du moindre espace à bord pour faire rentrer un max de passagers dans la carlingue :)
Mourmansk, ça me fait rêver aussi, surtout en hiver ^^
A bientôt !
Merci pour ce très beau fr à bord d'un avion rare le YAk-40.
J'adore l'entrée à l'arrière.
A l'intérieur c'est très serré, il ne faut pas être trop grand mais c'est pas bien grave car c'est un vol exceptionnel.
Catering correct.
Merci, à bientôt.
Hello Lucas :)
Un vol inoubliable, et unique ! Je suis tout à fait fan aussi de la porte arrière, on a un peu l'impression d'entrer dans une soute cargo ^^
A bientôt !
L'Ukraine où un simple vol domestique devient une aventure et le rêve de tout avgeek.
Je suis très impressionné par l'OLCI.
Merci pour le commentaire !
L'Ukraine est sans doute la meilleure destination pour les avgeeks en Europe !
Je ne m'attendais pas à voir un OLCI chez Motor Sich, encore moins avec sélection du siège sur un plan !
A bientôt :)
Encore un voyage, et quel voyage, dans le temps.
Comme mes camarades je trouve que le vieux terminal illustre parfaitement le vol plutot que le bâtiment moderne.
Quelle découverte cet avion et son histoire étonnante avec un atterrissage moteurs coupés, le stagiaire à du s'en souvenir...
Alors c'est inconfortable, bruyant, ca tremble de partout, il n'y a pas de place mais on doit s'y sentir aussi bien que dans une suite de First.
Le bonus est tout aussi exceptionnel, ca donne envie tout cela.
Merci Robin pour ce FR passionnant et à bientôt.
Le voyage commence dès l'arrivée dans le terminal !
Je pense que le stagiaire n'a jamais remis les mains sur les commandes d'un appareil malheureusement... L'ensemble des personnes présentes dans le cockpit ont été très sévèrement réprimandées, si l'on en croit les différents articles que j'ai pu lire dessus (et "sévèrement réprimandés" dans l'URSS des années 60, je crains que ce ne soit un peu plus qu'une simple retenue sur salaire !).
Il doit y avoir bien plus de monde qui vole en First chaque jour en 2019 que de gens qui voyagent dans un Yak-40, donc c'est assurément un vol bien plus exceptionnel :D
Merci pour ton commentaire Michel, à bientôt :)
Merci pour les reportages sur les deux vols intérieurs en Ukraine, ainsi que le bonus à Odessa ! Tu as été chanceux de pouvoir voler avec le Yak ! La déco fait penser à une atmosphère de jet privé.
Tout ça me replonge dans mon récent voyage là-bas incluant un ODS-IEV. Pas la peine de citer la compagnie ;) J'ai eu un AN-24, sans rideaux sur les hublots, c'était presque décevant la déco ! Ton long bonus sur Odessa me fait réaliser que je n'ai pas vu tout ce qui était intéressant de la ville lors de mon séjour express. Il va falloir y retourner :D
En 2015, nous avions pu sortir par l'escalier arrière d'un MD-82 de BUC à l'arrivée à BOJ. Ca fait déjà un certain temps maintenant !
Merci pour le commentaire !
J'étais vraiment ravi de voir ce changement d'appareil, le Yak est vraiment unique ^^
Il n'y a pas deux appareils identiques chez Motor Sich, la déco intérieure change sur chaque appareil...
On n'a pas tout vu à Odessa non plus, la ville est très agréable je trouve :)
Sortir par l'arrière d'un MD80, c'est mon prochain objectif avgeek, mais ça risque de s'avérer encore plus dur que de choper un Yak malheureusement...
A bientôt :)
Un avion vraiment très original, qui offre un charme très désuet qui n'est pas déplaisant. Bon niveau confort on est à un niveau bien faiblard que la pire des low-cost n'oserait pas proposer ahah. Mais ce vol est vraiment une chance incontournable pour un AVGEEK ;)
À bientôt
Je n'ose pas imaginer le scandale que créerait un pitch aussi limité sur une compagnie "normale" ^^ Je ne sais même pas si deux personnes à la carrure imposante pourraient rentrer côte à côte !
Mais oui, l'essentiel de ce trajet n'est pas dans le confort :D
A bientôt, merci pour le commentaire :)
Merci Robin pour ce Fr
On aurait presque dit un FR iranien s’il n'y avait l’alphabet.
Merci pour ton com' Quentin !
C'est également un peu plus enneigé et froid que tes FR iraniens :)
A+
Merci Robin pour cette suite Avgeek ;-)
Un Yak-40 à la suite d'un An24B, voilà une bien belle combinaison, tellement rare, tellement avgeek. Le vieillissement des An24B a donc contraint M9 à faire venir du Yak-40 pourtant vénérable dans sa flotte, je vais essayer de me faire un vol dessus une fois les beaux jours revenus.
De la cabine conçu pour du 1+2 qui est réaménagée en 2+2? Voilà peut-être une piste pour rendre les Embraer 135/145 plus rentables^^^^
Ces sièges-banquettes à dossier inclinables me rappellent fort ceux de trains diurnes ex-soviétiques.
L'An74T est un modèle que je te recommande aussi, il a beau être récent (début des années 1990), il fait tout autant vintage que les modèles sortis 20 ans plus tôt volant chez M9.
A ODS, tu as bien fait de ne pas insister sur les photos avec des militaires à proximité, quoi que certains ont pu me reprocher à ce sujet ici. Dans cette partie du monde, prendre des militaires en photo n'est pas du tout une bonne idée.
Odessa sous la neige a quelque chose de très romantique, mais je préfère en version estivale malgré tout, comme j'ai pu le vivre en Septembre 2016 et Août 2017. Une ville sur laquelle flotte une ambiance extraordinaire, une sorte de Marseille d'il y a 60 ans version Monde Russe. Je vois que tu aimes aussi la Kompot aux fruits rouges ;-)
Merci pour ton commentaire Philippe :)
Je craignais d'avoir deux AN24, j'ai eu pas mal de chance avec le Yak-40 ! Malheureusement, comme pour l'AN74 qui me fait de l’œil aussi d'ailleurs (avec ses réacteurs disposés si bizarrement), c'est rare de voir des vols prévus avec ces appareils lors de l'achat, il faut donc avoir un peu de chance et étudier les affectations réelles sur les vols pour améliorer les chances de voler à bord...
Entasser 65 personnes dans un ERJ145, ça serait vraiment insupportable pour le claustrophobe que je suis ^^ En m'asseyant à bord, je me suis dit aussi que ça ressemblait à des sièges de trains... Peut-être que c'est vraiment le cas !
Je préfère éviter une mésaventure du même genre que celle de mogoy en Iran en effet, quand je vois des militaires j'évite de spotter, surtout dans un endroit où c'est théoriquement interdit...
Il va falloir que j'aille visiter Odessa en été aussi alors ! Pour la kompot, je plaide non-coupable, c'est Madame qui a voulu me faire goûter cette boissons qu'elle a beaucoup bu en Estonie ! Je dois avouer que j'ai trouvé ça un peu fade ^^
A bientôt :)
Merci Robin pour ce FR !
Etonnant pour moi de redécouvrir Odessa ou j'étais passé en Septembre dernier sous une météo estivale :-)
Je trouve toujours étonnant que le terminal des arrivées soit si récent à côté de celui vétuste et typiquement communiste des départs. Une sorte de voyage dans le passé, ou la salle d'attente (bien plus qu'une salle d'embarquement) et ses grands rideaux font penser aux nombreux appartements des personnes âgés de la banlieue de Kiev (par exemple).
Concernant le catering à bord, j'avais eu le même que toi, c'est avec généreux pour la durée du vol mais sec et dur à avaler dans plusieurs verres d'eau :-)
IEV est agréable par sa position centrale dans la capitale ukrainienne alors que Borispol peut fatiguer avec la durée du trajet pour le rejoindre.
Excellent weekend à toi et à bientôt !
Merci pour ton commentaire Benoit !
Encore un qui me conseille Odessa en été, je vais tester ça !
J'espère que ce fonctionnement sera inversé, les arrivées pourraient se faire dans l'ancien terminal communiste, on y passe peu de temps et l'espace nécessaire est plus réduit... Et mieux vaut donner bonne impression au voyageur quand il part, avec un grand terminal lumineux où l'attente est agréable, plutôt que lors de son passage furtif à l'arrivée !
J'avais vu ton FR juste avant le vol, j'ai trouvé le gâteau pas trop sec et dur, peut-être qu'il était plus frais que sur ton vol !
Il ne manque qu'un mode de transport lourd à IEV pour être tout à fait attractif, malheureusement ça n'est pas prévu pour tout de suite...
A bientôt !
Bravo pour cet excellent report sur un avion que j'aimerais vraiment prendre(déjà rentré par l'arrière sur un 727 ?). Bravo également pour les bonus très fournit et très agréable à lire. Je connais Odessa mais en été et ce n'est pas la même ambiance effectivement!
Merci pour le commentaire et les compliment !
Ce Yak est vraiment le point d'orgue de ma carrière d'avgeek pour le moment... C'est vraiment un appareil unique, mais il faut avoir de la chance pour réussir à l'avoir... J'espère que tu réussiras à l'avoir aussi !
A bientôt :)