Avis du vol entre Paris et Toronto en classe Economique avec Air France

Bonjour à tous,

Je vous propose aujourd'hui un léger changement de style : après vous avoir fait profiter du soleil et de la douceur des Caraïbes, partons pour d'autres îles françaises, bien connues pour leurs plages, leurs sentiers de randonnée, leur gastronomie inspirée des produits de la mer locaux : direction Saint-Pierre ! Non, pas à la Réunion. Pas en Martinique non plus. Saint-Pierre, le seul, le vrai, le Saint-Pierre de Saint-Pierre-et-Miquelon !

Et c'est qu'il s'agirait de le faire en bon avgeek. Donc hors de question de partir en été, pendant lequel un 737 d'ASL opère chaque semaine un vol direct entre le T3 de CDG et Saint-Pierre. Non, non, on va partir en plein hiver. Il faut donc rallier Montréal, Halifax ou Saint-Jean-de-Terre-Neuve, d'où partent les vols d'Air Saint-Pierre (1, 4 et 3 fréquences hebdomadaires, respectivement).

C'est cela, au Canada, où il neige et vente comme il faut à ce moment de l'année. D'ailleurs, on ne passera pas par Montréal à l'aller, ce serait trop simple (et accessoirement, tous les Montréal - St-Pierre de janvier étaient pleins au moment de réserver). Et puis on tentera un aller-retour à Miquelon. À 29€ l'aller-retour panoramique, ce serait dommage de se priver. Vous noterez que j'ai dit "tenter".

Bien, bon, donc, bref, voici le menu, avec des traits et des flèches. On ne voit pas Miquelon sur la carte, le cercle est confondu avec celui de St-Pierre.

Ce vol est donc un presque banal Paris - Toronto, à la subtilité près que c'est bien la première fois que je qualifierai un vol aussi long de "pré-acheminement", vu l'aventure qui suit. Et il y aura de petites nouveautés dans le service au sol comme à bord. Attachez vos ceintures, on y va.

Comme souvent, le travail commence dès la réservation, par le choix d'un siège. Avec 1h40 de correspondance à Toronto, où il faut passer l'immigration, récupérer sa valise, la déposer au ré-enregistrement, passer le PIF et trouver la porte du vol suivant, chaque rangée compte. 10 personnes, précisément. Je me trouve donc une place vers l'avant de la cabine. Avec ou sans voisin ? Nous verrons bien.

12h30, arrivée à CDG. J'ai toujours dans ma poche la télécommande permettant de faire clignoter mon vol sur le tableau des départs, c'est bien pratique. Hop, notre vol est prévu à l'heure, à 14h25.

L'un des maigres avantages de la carte Flying Blue Silver est l'enregistrement prioritaire… mais pas en zone Sky Priority au 2E. J'ai souvenir d'une zone dédiée aux Silver vers les zones de banques d'enregistrement 2-3. Ne la trouvant pas, je me rends au 4-5 où est annoncé mon vol. L'agent filtrant l'entrée me suggère de retourner en zone 2, et de chercher un peu mieux. Je vous laisse donc jouer avec moi… vous l'avez trouvée ?

Je vous aide : là, sur le totem à gauche, sous les "kids solo", il y a une petite ligne "Flying Blue Silver" ! Et tout à droite, un écran avec un logo SkyTeam Elite !

Je ne suis pas sûr d'avoir gagné beaucoup de temps à devoir chercher le comptoir, mais au moins, il n'y a pas la queue. Ça tombe bien, les bornes automatiques n'ont pas voulu m'enregistrer, et j'ai quelques trucs à demander. Notamment les formalités à Toronto : l'agente vérifie en trois clics et me confirme qu'il faut y dédouaner la valise. Elle m'édite en un clic de plus mon mémo voyage, car le site Air France mentionne que je n'ai droit à aucun bagage enregistré au retour, alors que le billet est bien censé en inclure un de bout en bout, outre le bagage Silver additionnel. Une anomalie que je ne tiens pas à devoir investiguer une fois à St-Pierre.

La carte d'embarquement contient les deux vols jusqu'à Halifax, où je passerai la nuit (en théorie) avant de repartir à 14h avec Air Saint-Pierre (en théorie, bis).

13h, après un passage fluide aux contrôles, nous voici au hall M.

C'est F-GSPP qui nous emmène aujourd'hui. Rien de spécial à signaler, si ce n'est qu'il arbore toujours l'ancienne livrée. Comme tous les 777-200ER d'Air France, il a été livré neuf à la compagnie entre 1998 et 2002, en l'occurrence en février 2001.

Un peu plus loin, un A340 de la Royal… euh pardon, d'Air Belgium se prépare à partir en Afrique pour le compte d'AF.

Il reste encore un peu de temps avant de pouvoir monter à bord, direction le salon classe éco, et son abondante offre de boissons fraîches.

Vers 13h40, l'embarquement est lancé, avec des files bien délimitées par zones. Il est assez fluide, si bien qu'il n'y a plus grand monde une dizaine de minutes plus tard, j'y vais donc à mon tour. L'accueil est chaleureux.

Siège à liseré rouge ou à pois blancs ? Les deux ! J'ai étrangement droit à une assise différente du reste de la cabine, et un peu fripée en plus. Est-ce qu'un passager malade serait passé par là précédemment ?

Oreiller et couverture sont en place, accompagnés du "kit" réduit à un casque et aux nouveaux masques à collectionner. Les deux resteront sous plastique. Le pas est correct, sans plus.

Et l'écran comme l'interface sont de dernière génération. À défaut d'avoir plus de rangements, le petit crochet au-dessus de l'écran est bien pratique pour accrocher ses écouteurs.

14h, l'embarquement est presque terminé, mais nous attendons le chargement de derniers bagages. 8h10 de vol annoncées, le vent ne joue pas en notre faveur aujourd'hui.

Petite surprise au moment d'attacher la ceinture : la boucle est montée à l'envers. J'ai déjà eu droit à des ceintures vrillées, mais là c'est une première. Rodé à l'exercice, je la retire pour la remettre à l'endroit, histoire de ne pas me scier les côtes pendant le trajet.

Repoussage ponctuel à 14h28. L'aile de notre 777 est imposante.

Les consignes de sécurité sont diffusées sur les écrans. La danse "France is in the air" est toujours là, mais sans la musique qui allait initialement avec. Je trouve qu'il y a comme un décalage avec la sobriété du nouveau fond sonore, mais c'est peut-être le fait d'avoir été habitué à la première version.

Nous grillons la priorité à un A380 et au A340 d'Air Belgium, qui disparait avant que je ne dégaine l'appareil photo.

Décollage à 14h40 avec 3589 mètres de piste, qui devraient amplement suffire. Vous avez peut-être remarqué que les feux sur la piste sont plus blancs qu'ils ne l'ont été : comme d'autres aéroports, CDG a équipé toutes ses pistes de balisage à LED.

Nous émergeons des nuages à 5000 ft.

Les consignes lumineuses sont rapidement éteintes, et les prises électriques allumées.

Distribution du menu et d'épaisses serviettes rafraîchissantes parfumées au thé blanc.

Économisons un peu de papier, le menu étant également disponible sur les écrans. Je crois que je vais prendre les pâtes aux crevettes montrées sur la photo. S'il vous plaît.

Le service commence une trentaine de minutes après le décollage avec l'apéritif.

10 grammes, ça fait bien quatre biscuits apéritif.

Voici le plateau qui arrive vers 16h, heure de Paris, 10h heure de Toronto. Le fruit (sachet de pommes ou clémentine) qui accompagnait le dessert il n'y a pas si longtemps a disparu.

J'expérimente ce plat de pâtes, qui d'après l'estampille sanitaire vient de Vendée, des chaînes de production de Fleury Michon.

C'est loin d'être gastronomique, mais le tout se laisse plutôt bien manger.

Ambiance en cabine après le repas. Les lumières sont tamisées, la plupart des cache-hublots sont fermés.

La littérature de bord. Halifax fait partie des destinations en partage de code, mais St-Pierre n'y est pas.

1h20 avant l'arrivée, les lumières rallumées. Nouveauté par rapport à mes derniers vols vers le Canada : la collation façon goûter (jus d'orange, pain au lait, yaourt, fromage frais, biscuits) a été remplacée par ce petit sac. On y trouve un sandwich fabriqué en Italie, une compote portugaise et une madeleine française. Par contre, pas de serviette… et vu la sauce qui déborde du sandwich, ça ne me paraît pas un luxe. Le steward à qui j'en demande une ira aux toilettes chercher celle que vous voyez sur la photo, et promettra de faire remonter le manque.

L'apparition d'un élément salé est bienvenue, l'offre précédente avait vraiment des airs de petit déjeuner.

Le paysage commence également à être perceptible. On est bien au Canada, tout est blanc au sol.

Après pas mal de chutes de neige les précédents jours, le ciel est plutôt dégagé sur Toronto. Entre deux nuages, l'arrivée offre une vue panoramique sur le centre-ville.

C'est finalement sur un terrain bien enneigé et sous une lumière rasante que nous atterrissons à 16h55, 5 minutes après l'heure prévue d'arrivée en porte. Décollage du vol pour Halifax dans 1h35…

Le roulage dans la poudrerie est prudent. Par endroit, on distingue à peine les voies de circulation.

Le terminal 3 apparaît finalement, nous passons à côté de plusieurs 737 de WestJet, l'un d'eux pourrait être celui avec lequel nous devons poursuivre le voyage. La compagnie en possède plus de 120, C-FGWJ, C-GWSJ… la plupart des immatriculations contiennent "WS" ou "WJ".

Il est finalement 17h05 quand nous arrivons en porte, à côté de ce jumeau britannique. Prochain vol dans 1h25…

…sauf que la manipulation de la passerelle pose visiblement problème, comme nous en informe le commandant de bord.

Il est finalement 17h25 quand nous sortons de l'avion. Le circuit "correspondances" fléché en violet nous faire suivre le même parcours que les passagers arrivés à destination : une bonne marche jusqu'aux bornes d'inspection pré-immigration, contrôle des passeports, récupération des valises, passage de la douane… ce qui nous mène valises en main à ce panneau à l'entrée de la zone de ré-enregistrement à 18h05 ! Décollage dans 25 minutes, sachant qu'il faut encore passer la sûreté ? Affaire à suivre… ✈️