Bonjour à toutes et à tous :)
Avec pas mal de délai, on se retrouve pour la suite de mon petit périple madrilèno-londonien. Le travail a été bien intense en ce début d'année et j'ai eu bien du mal à écrire ce report, désolé d'avance si le style n'est pas fameux donc ^^
Et désolé également pour le lonnnggg délai pour répondre à vos commentaires sur mon précédent FR !
Le rappel de l'origine du routing ci-dessous :
Un petit soucis se présente alors :
Je n'ai AUCUN souvenir d'avoir réservé un vol chez Iberia depuis 2019.
Vérification faite, j'ai visiblement acheté un billet Madrid - London Heathrow un soir de début juin, probablement après quelques coups dans le nez vu qu'il s'agissait d'un jour d'apéro à mon travail.
Étant donné qu'il s'agit du vol court en gros porteur Iberia (ici un A330) le samedi 10 décembre, pour un tarif de 36€, je suppose que la réflexion a été "Oh, un vol en gros porteur pas cher, qui en plus me permet de fuir le monde de la Fête des Lumières à Lyon, go !".
Bref, en conséquence, je fais ce que toute personne censée ferait dans ce cas. Et non, ce n'est pas "Boah, 36€ c'est pas bien grave, ça sera pas grand chose de perdu si je ne prends pas le vol".
Mais plutôt :
"Et si je réservais un Lyon - Madrid et un London - Lyon en Business pour compléter le voyage ?"
C'est ainsi que je me retrouve avec un vol Lyon - Madrid le vendredi 9 décembre à midi, sur Iberia Express, pour 228€, et un London LHR - Lyon sur British Airways le lundi 12 décembre au soir, pour 192€. Des prix assez raisonnables pour de la J, mais qui ont tendance à faire un peu exploser le principe du "Oh, un billet pas cher, allez, zou !", surtout en ajoutant les logements sur place.
Placement à bord et heureuse surprise
Le tarif minimal en Eco proposé par Iberia ne permet pas de sélectionner son siège à l'avance… Du moins sur le site Web (cette option n'est pas proposée). Cependant, en insistant un peu sur l'appli mobile, une faille permet d'accéder au choix payant des sièges !
Et c'est là que l'on trouve une bonne surprise : La Premium Eco de l'A330 prévu sur le vol est accessible avec un billet Eco, pour un surcoût assez modique de 20€. La prestation y sera évidemment identique à la Y, mais le confort est nettement amélioré ! C'est donc sans hésiter que je rajoute ces 20€ pour réserver le 12L (l'issue au 11L est au même prix, mais j'ai préféré le rang 12 pour une raison qui m'échappe désormais).

Cependant, tout cela est remis en question quand, une vingtaine d'heures avant le départ du vol, le plan cabine disponible à l'enregistrement en ligne change du tout au tout. Un coup d’œil sur Flightradar m'informe que l'A330 prévu pour mon vol a été remplacé par l'A350 EC-NXE, qui sort tout juste des usines toulousaines et qui effectuera là son premier vol commercial !
De plus, Moritz (merci à lui) m'informe que non seulement c'est un A350 flambant neuf, mais c'est en plus le premier qui embarque les nouvelles cabines Business Iberia, dont le retard avait un peu fait parler d'elle (voir les photos de ce FR de Loop).
Le surclassement en J est proposé à 52€, autant dire que j'hésite environ un centième de seconde avant de dégainer l'Amex. La cabine est assez vide, ce qui me permet en plus de bloquer un siège "hublot hublot" (et non pas "couloir hublot" ^^ ), au 05L.

C'est donc avec 72€ de moins (20€ de siège Premium + 52€ de surclassement ensuite) mais on ne peut plus impatient que j'aborde ce vol inaugural de la nouvelle cabine J Iberia !
Le routing modifié est devenu le suivant :
Enchainement de vols
- 1
- 2IB3166 - Affaires - Madrid → London LHR - Airbus A350-900
- 3BA364 - Affaires - London LHR → Lyon - Airbus A320
Et là pour le coup, si j'arrive à publier ce report un jour, c'est une belle exclu que je tiens sur le site ! Pas vraiment pour la liaison mais plus pour la cabine… :)
Pour ma part, ça sera une première fois chez Iberia (maison-mère, n'ayant testé que Express auparavant), première fois au salon IB de MAD également. Et un 3e vol en A350, après un vol en W chez AF et un en Y chez Singapore.
Sur ce, allons-y !
MAD bien calme
Après un court séjour pluvieux dans la capitale espagnole, direction la gare centrale d'Atocha pour reprendre le train pour l'aéroport. Depuis quelques dizaines d'années, la grande verrière abrite un jardin tropical en lieu et place des voies ferrées, désormais reléguées au sous-sol…

Cinquante minutes plus tard (merci les horaires en ligne qui étaient faux et m'ont permis de patienter 15 minutes dans la gare…), me voilà en gare de l'aéroport !

Dès la sortie de la gare, on peut profiter de la magnifique architecture du terminal, avec ces piliers en forme d'arbres qui mènent aux puits de lumière…

Le FIDS, mon vol part dans 4 heures, j'ai de la marge ! Je trouve qu'il n'y a pas tant de vols que ça au départ…

Les comptoirs des vols hors-Schengen en témoigne d'ailleurs, c'est bien calme…

Un peu plus loin, les comptoirs Business, où les agents attendent les passagers.

Je passe donc au guichet pour récupérer mon BP, l'agente est cordiale et je peux me diriger vers le PIF situé de l'autre côté de cette paserelle.

Là aussi, c'est passé très rapidement. Le PIF prioritaire est d'ailleurs "confortable", avec un accès un peu camouflé, un accueil et du personnel souriants, et surtout, de l'espace et des agents en nombre pour aider.

C'est ensuite la descente au 5e sous-sol par ces longs escalators…

Plus qu'à attendre le train pour le terminal 4S !

Pour les plus impatients, un bouton permet de se donner l'impression que le train va arriver plus vite (je suppose qu'il n'est utile que la nuit, quand le train ne roule pas à vide).

Tous les passagers s'entassent dans la rame arrière, je peux donc profiter de la vue à l'avant en paix !

Après quelques minutes dans les souterrains, on remonte pour le passage de la frontière. Les sas automatisés sont en (très) grand nombre, ce qui permet un passage totalement fluide (même si les sas sont un peu lents à la détente).

Et me voilà au duty-free du 4S, 25 minutes après mon arrivée à l'aéroport, sachant que j'ai pris mon temps pour visiter un peu.

Découverte de l'antre de Velázquez
L'entrée du salon Iberia est curieusement placée, au milieu du duty-free.

L'accueil est sympathique, il n'y a pas foule et beaucoup de places sont libres… Sauf que sur une bonne partie du salon, les nuisances sonores venant de la Switch d'un gamin qui joue, son à fond, condamnent toutes les places aux alentours, à moins d'être sourd (ou d'éliminer l'enfant, mais il parait que c'est malvenu)…

Je me trouve donc une place à côté de la baie vitrée, avec prises électriques et USB, au calme.

Depuis mon siège je peux épier la dépose des paxbus, un peu moins passionnant que le ballet des avions, certes.

Derrière, de belles et récentes bêtes sont au parking éloigné, avec deux A350 Cathay et Iberia, ainsi qu'un 787 Etihad.

La raison probable du calme dans le salon : Il n'y a pas énormément de vols au départ de ce terminal, seulement 17 vols pour les cinq prochaines heures, dont plusieurs sont déjà indiqués.

Rapide visite du salon, avec un coin repos bien isolé, et des douches à disposition.

Comme d'habitude dans les salons espagnols, une salle de réunion, mais ici assez peu isolée du reste du salon.

Les sanitaires sont propres et en quantité suffisante.

Au bout du salon, une belle vue dégagée sur le tarmac, avec ici un A330-300 de la compagnie maîtresse des lieux.

Passons aux buffets : Une offre un peu "bâtarde" entre petit-déjeuner et déjeuner est proposée, j'arrive probablement entre les deux services. Un peu de viennoiseries, des pains, et quelques gâteaux…

Le choix en chaud est assez limité : Quelques sandwichs, des croquettes, pommes de terre et du boudin noir.

Des salades diverses et variées…

Quelques fruits et de quoi assaisonner…

Des sandwichs froids, le reste des fruits, ainsi que des olives.

Et voilà pour le tour du solide, qui est je trouve un peu décevant (mais encore une fois, l'horaire d'arrivée au salon doit jouer).
Sinon, on trouve forcément une machine à café…

Et heureusement, le vin est sorti. Il y a aussi de l'eau, des softs et de la bière (mais sans photo de cela).

Ma sélection sera donc assez légère, avec des croquettes, de la salade de pomme de terre, et un peu de vin pour accompagner le tout.

Je m'occupe en dormant, travaillant (oui, un samedi), et en tentant vainement d'écrire un FR.
Les pare-soleils ne masquant pas la vue sur le tarmac, on peut admirer le trafic, avec ici un 787-8 AA qui part sur Dallas.

Suivi un peu plus tard d'un A330-300 Iberia qui lui arrive de Dallas !

L'A350 parqué devant mon siège est tracté en porte, il s'agit de mon appareil, qui est bien EC-NXE !

J'en profite pour immortaliser les documents de vol, avec un BP très verbeux et riche en acronymes obscurs pour le commun des mortels : SSE, EXC, FIM ou encore EMD…

Le magazine de bord Iberia est à disposition dans le salon, à défaut d'être à bord. La carte du réseau, avec le long-courrier orienté principalement sur l'Amérique Centrale et du Sud. L'Afrique et l'Asie sont très délaissées.

La flotte, où le petit (ATR, CRJ) côtoie le gros A350. Hormis les appareils régionaux, Iberia est totalement Airbus.

Vers 13h30, l'offre du midi est bien en place, c'est de suite plus riche en plats chauds : Lasagnes, ragoût de poulet, pâtes aux herbes…

… Légumes au pesto, poisson à la sauce tomate et riz.

L'offre de salades m'a semblé inchangée, on trouve par contre quelques desserts de plus, profiteroles au café et mousse à la mandarine. Je n'ai pas vu de cold cuts de charcuteries ou fromages, mais j'ai peut-être loupé cela.

Promenons-nous dans le 4S
Je ne me servirai pas, n'ayant pas envie de ne plus avoir faim pour le repas à bord. Un peu avant 15h, je quitte ce salon plutôt agréable, et pars à la conquête du monde terminal 4S.

Le terminal, tout en longueur comme son cousin T4, est assez calme. J'aime beaucoup le dégradé des couleurs des mâts tenant la toiture…

Le FIDS pour le reste de la journée, avec la navette vers LHR qui propose en moyenne un vol par heure. On trouve aussi un vol vers Gatwick effectué par Iberia Express (plus précisément, par l'appareil qui m'a amené de Lyon hier).

Vers le bout du terminal, des comptoirs mobiles Iberia sont installés. Des agents y contrôlent tous les passagers pour les Etats-Unis, afin de fluidifier l'embarquement ensuite probablement. C'est plutôt bien vu.
Si on ne se rend pas aux USA, montrer son BP suffit à passer l'obstacle.

Mon vol part des portes S44 et S43. En S44, les passagers prioritaires (J et encartés), en S43, le tout venant. Les files sont ainsi bien séparées.

En tête de gondole, deux A330 : A gauche, un -300 Iberia qui part pour New-York. A droite, un -200 Plus Ultra qui est arrivé de Caracas dans la matinée.

Je vous ai dit que j'aimais bien l'architecture et la charpente du terminal ? Même si la galerie centrale surélevée (utilisée par les passagers en arrivée) casse un peu l'impression d'espace.

Retour à ma porte, où l'A350 flambant neuf piaffe d'impatience à l'idée d'effectuer son premier vol commercial !

Après un peu d'attente, occupée par un sondeur payé par Madrid pour évaluer les habitudes des touristes (la question sur la raison de mon séjour à Madrid fut un peu compliquée à répondre), l'embarquement est lancé pile à l'heure.
Cela se faisant par deux portes, une paroi en verre nous sépare des passagers en éco. Chacun sa passerelle, et les hippopotames seront bien gardés !

L'appareil n'est cependant pas encore prêt, le personnel de nettoyage s'occupe de terminer la préparation de la cabine, tandis que l'équipage prend la nouvelle cabine en photo !

Après une dizaine de minutes d'attente, on peut partir à l'assaut de la cabine ! Instant porte flambant neuve :)
L'accueil en porte est assez mou, peu souriant. Seuls deux passagers auront droit à un accueil digne d'une J, souriant, serviable, avec proposition de ranger manteau et veste dans la penderie. Et vu comme l'équipage parlera avec eux régulièrement tout en étant aux petits soins, je suppose qu'il s'agit de membres de la direction Iberia ou quelque chose du genre.
Dommage pour les autres pax.

Découverte de la nouvelle cabine J Iberia
Et voilà donc cette fameuse cabine qui se découvre devant mes yeux ! La première impression (outre le côté flou, désolé…) est bonne : Même si le gris manque de peps pour une cabine Iberia, il y a une belle impression d'espace, renforcée par l'absence de coffres à bagages au-dessus de la rangée centrale.
Les parois ne sont pas trop hautes autour des sièges, évitant de renvoyer une impression d'enfermement que j'aurais du mal à supporter (oui, mon appareil préféré est l'ERJ145, et je suis claustrophobe, ça n'a aucun sens je sais).
Le côté "privé" est bien présent, ceux qui n'aiment pas sentir le regard des autres seront satisfaits.
Et ça sent le neuf ! La dernière fois que j'ai senti cette odeur en avion, c'était dans le premier CRJ1000 Brit Air (et sa splendide livrée Triskell), mon premier vol avgeek… De bons souvenirs donc :)

Mon fauteuil pour ce vol qui s'annonce définitivement trop court… Le hublot est plutôt bien placé au 05L, permettant de voir dehors sans trop avoir à se tordre le cou ou se pencher, et de prendre des photos sans avoir à se contorsionner ou tendre le bras.

Vue sur la disposition des sièges "couloir". La paroi permet d'éviter la sensation d'être "dans le passage" que l'on retrouve parfois dans cette disposition. Par contre, la visibilité sur l'extérieur est plus limitée, même si là au rang 4 le hublot reste à peu près correctement positionné pour cela.
On peut noter la présence bienvenue d'une patère, qui a le mérite de ne pas obstruer l'écran quand on y accroche quelque chose (n'est-ce pas Air France et tes 777).

Les sièges centraux sont eux aussi assez bien isolés…

Les sièges "pour couple" ont pour défaut cette petite séparation qui coupe un peu le regard au niveau de la tête, mais ça reste assez peu proéminent.
Si l'on voyage avec un inconnu ou que l'on veut faire l'éternelle blague "Ah non je la vois déjà toute la journée je ne veux pas la voir en vol non plus" (que les PNC entendent A CHAQUE VOL, et les pauvres doivent faire semblant de rire à chaque fois, je les plains), un bouton permet de remonter la paroi. Plus pratique que d'avoir à l'enlever manuellement et la stocker dans les racks prévus à cet effet.

Retour à mon siège, avec une vue en position assise.

Et allongé ! L'appui-tête est assez petit, mais les coussins fournis en LC sont là pour ça (et permettent aussi de couvrir la boucle de ceinture). Il y a un bon espace au niveau du corps, permettant de se retourner si besoin.

Pendant l'embarquement, du personnel au sol, des techniciens, et même des membres d'équipage d'autres vols viennent jeter un oeil à cette nouvelle cabine, et faire des photos. C'est assez amusant, tous sont très enthousiastes et comme des mômes (comme moi quoi) !
Là, deux techniciens qui, après avoir fait des photos, tentent de fermer la porte d'un siège.

Et je comprends qu'ils s'y mettent à plusieurs, le bouton est très dur les premières fois, c'est neuf quoi.

Je parviens moi aussi à fermer cette porte au terme d'une bataille épique de 5 minutes. Voici donc la vue porte ouverte…

… Et porte fermée ! Même fermé, je ne me sens pas trop enfermé dans mon mètre cube vital. Comme je le disais au début, l'absence de coffres au-dessus de l'allée centrale permet de ne pas "étouffer" le voyageur.

Voilà ce que ça donne de l'extérieur (en vue fish-eye pour avoir une bonne vision d'ensemble, la photo est donc un peu déformée).

Je remarque au passage un détail sympathique : Les numéros de siège sont projetés au sol. Pas si anecdotique de nuit quand la cabine est éteinte, je pense.

Détaillons maintenant l'intérieur de l'espace vital : L'appui-tête est logoté, même si ça ne rend pas cela plus gai, méditerranéen.

La tablette à main gauche est assez vaste, avec un porte bouteille, la connectique USB, USB-C, prise électrique, Jack et télécommande.

Le coffre de rangement est aussi généreux, avec un crochet pour ranger le casque. Pas de miroir sur la porte par contre, c'est pourtant un détail pratique pour qui veut se refaire une beauté sans passer aux WC.

Les commandes du siège sont assez simples : Sur le dessus, le réglage individuel des éléments (repose-pieds, dossier, et avancement du fauteuil). Sur le côté, les boutons pour mettre directement le siège en position assise, couchée, ou "relax", ainsi que la lumière, et le dernier bouton dont je ne sais pas/plus l'utilité (la petite lune).
Défaut habituel de ce genre de commandes : Elles sont très sensibles, je les déclencherai par inadvertance une poignée de fois pendant le vol.

La télécommande, réduite à sa plus simple expression au niveau des boutons. Un pad tactile permet de réaliser d'autres actions mais je n'ai pas réussi à comprendre lesquelles/comment (faut dire que j'y ai passé 5 secondes à tout casser).

De l'autre côté, c'est une manette de jeu.

L'IFE est de bonne taille, avec un beau contraste.

Une belle offre de divertissement est disponible sur l'IFE, dont des jeux (je sais que certains ici apprécient bien cela).

La géovision est un peu optimiste sur le temps de vol, à moins que Iberia n'ai inventé la téléportation (ce qui serait un drame pour les avgeeks, d'ailleurs).

La tablette est située sous l'écran, avec un petit loquet à trouver pour pouvoir la déplier, pas très instinctif, surtout sans indications.

Elle est de belle taille, même à moitié repliée, on a la place de poser le plateau repas pour sortir de son siège sans avoir à tout poser sur la desserte.

Et la voilà dépliée !

La boîte à pieds n'est pas trop étroite, et le pas est forcément très bon ! (Je ne touche pas le cuir du siège avec mes chaussures, je vous rassure :) )

On n'est pas bien là ?

Dernier détail de la cabine, un petit accoudoir est situé sur le côté sans desserte du siège.

Il se relève pour avoir plus de place en mode "lit".

L'instant plafonnier pour les amateurs…

Et la notice de sécurité, qui est jaune vif.

Le verso, où l'on apprend que les portes sont à plus de 5 mètres du sol, soit 2,71 fois votre serviteur.

Dehors, les containers à bagages sont en cours de chargement. A côté de nous, un A330-300 qui part pour Miami peu après nous.

Je profite d'une petite période d'accalmie dans l'embarquement pour tirer le portrait à la cabine derrière nous, avec la Premium Eco qui semble bien confortable, et derrière l'Eco en 3-3-3.
L'absence de séparation entre Y et W est cependant dommage… Pour le coup, la cabine W d'Air France me semble plus appréciable.

Passage aux sanitaires, qui sont forcément nickels.

Pensée à Katia…

De retour à ma place (bon, en fait j'ai fait les photos des sanitaires juste après mon embarquement, mais ça n'arrange pas mon story-telling), les portes de l'appareil sont fermées, et la ceinture trois points peut être bouclée. Ce système est plus confortable que les airbags boudins sur la ceinture ventrale, à mon goût.
Notons que la ceinture ventrale est très courte, je suis quasiment au bout alors que je ne suis pas spécialement épais…

La boucle de ceinture n'est malheureusement pas siglée…
Le commandant prend la parole et nous souhaite la bienvenue pour le premier vol commercial de cet A350. Deux heures de vol sont prévues pour Londres.

Départ pour Londres !
On repousse à 15h58, avec huit minutes de retard. Au parking éloigné, un CRJ1000 se prépare pour recevoir ses passagers. Derrière, un Airbus A319 Air Serbia décolle pour 2h30 de vol vers Belgrade.

La vidéo de sécurité est lancée… Mais seul le son est diffusé, les écrans restent désespérément noirs.

On croise un 737-800 Ryanair qui file vers Varsovie…

Malgré un reboot des IFE, rien n'y fait, la vidéo ne fonctionne pas. L'équipage se résout donc à effectuer les démonstrations de sécurité à la main.
Un A320 Iberia Express suit Ryanair vers la piste, mais direction Ibiza pour lui !

Au moment de montrer l'utilisation des gilets de sauvetage, l'équipage se rend compte que ces derniers sont encore scellés dans des sachets plastique. Et le sachet est tellement résistant que la plupart des PNC ne parviendront pas à l'ouvrir, on sautera donc cette partie de la démo. J'espère que les gilets réels situés sous les sièges sont plus simples à ouvrir !
On approche de la 36L, où Air Europa décolle en Boeing 787-8 pour JFK.

La lumière au-dessus du terminal 4 est belle, avec les premiers reflets dorés du couchant et une longue ligne de nuages noirs…

C'est visiblement l'heure de sortie chez les 787 Air Europa, en voilà deux autres qui s'apprêtent à partir. Le premier, un -9 qui porte une livrée mixte dévoilant son réel propriétaire (Air Europa à l'avant, Norse à l'arrière), part pour Cancun.
Le deuxième, un -9 aussi, mais bien espagnol lui, part pour La Havane.

Une fois ce 2e 787 élancé, on s'installe à notre tour en bout de piste…

Au contact du T4S, un A380 Emirates, deux appareils Latam, et de l'Iberia de différentes tailles.
Notre A350 ne dispose malheureusement pas de caméra permettant de suivre le décollage sur l'IFE, dommage !

On décolle finalement à 16h12, on sent toute la puissance de nos réacteurs Rolls-Royce, qui nous propulsent rapidement dans les airs pas trop bruyamment ! Le plaisir du décollage est malheureusement un peu atténué par la musique d'accueil Iberia qui reste allumée, et un peu forte, jusque après le décollage…

3,5 kilomètres après le seuil de piste, nous voilà déjà bien haut, avec le nord de la commune de Paracuellos de Jarama sur les hauteurs derrière l'aéroport…

On vire rapidement vers le nord-ouest, pour éviter le survol direct de zones urbanisées situées le long de l'autoroute A1…

Entre les collines alentours, la petite ville de San Agustín del Guadalix, et juste au nord, une vaste zone industrielle quasiment aussi grande que la ville…

Je me lance rapidement un film, en l'occurence Beast, avec Idris Elba, qui m'avait intrigué mais que je n'avais pas pris le temps de voir au cinéma. Et je n'aurais pas le temps de le finir car les casques seront récupérés lors de la préparation de la cabine pour l'atterrissage, à mon grand regret !

Notre réacteur flambant neuf nous pousse bravement, le winglet est aux couleurs d'Iberia…

Après avoir repiqué quasiment plein Nord, on survole le réservoir d'El Atazar, qui alimente Madrid en eau potable. Le barrage sur le Loyoza a été terminé en 1972, mais vu la taille du réservoir, et suite à des problèmes de fissure, il faudra près de 20 ans pour que le remplissage total du réservoir soit réalisé.

Le survol de la Sierra de Ayllón commence ensuite, avec la Peña de la Cabra (rocher de la Chèvre) qui culmine à 1.831m d'altitude.

Quelques minutes après, le ciel se couvre d'un matelas nuageux plutôt joli à voir, dans le soleil rasant du soir.

Le menu du jour est distribué, avec en plat chaud un choix entre des aubergines rôties farcies aux crevettes, ou des cappellacci aux artichauts, sauce parmesan.

Les sommets enneigés de la Sierra de Cebollera percent les nuages avec leurs cimes enneigées dépassant les 2.000 mètres…

Je ne me lasse pas de cette vue !

Le ciel moutonneux se couvre d'une deuxième couche plus élevée, toute fine, qui indique bien la direction des vents d'altitude, vers le sud-ouest.

Ca se découvre un peu alors que l'on approche du littoral basque.

On survole Bilbao, et son port situé à l'embouchure du Nervión. L'aéroport de la ville basque est très difficilement visible avec les nuages, mais il est bien là !

Et on commence une traversée de 35 minutes, à 40.000 pieds au-dessus du Golfe de Gascogne !

Et j'apprécie toujours autant les formations nuageuses vue du ciel :)

A table !
Le service débute à ce moment-là, et fort heureusement, c'est une hôtesse très souriante et sympathique qui s'occupe de ma rangée (alors que pour les sièges centraux, c'est un peu plus la soupe à la grimace). Elle remarquera rapidement mon accent anglais bien franchouillard et s'adressera à moi dans un français pas si mauvais, me demandant la traduction de certains mots qu'elle ne connait pas.
Nous discuterons quelques minutes de voyages (oui, c'est peu original comme sujet de conversation, mais au moins nous étions deux passionnés !), elle s'offusquera en rigolant quand je lui dirai que je ne fais toujours que passer à Madrid mais que je n'ai jamais vraiment pris le temps de visiter la capitale espagnole… Bref, elle relève bien le niveau de l'équipage !
Voilà donc le plateau tel que déposé. Il est de bonne taille, et bien présenté. La prestation est bien adaptée à cet appareil widebody (sur un A320, ça serait un poil encombrant !).

J'aime beaucoup le duo salière/poivrière, pour un vol moyen-courrier européen, on est plus souvent habitué aux sachets…

L'hôtesse me propose deux vins rouges pour accompagner ce repas, le Ribera del Duoro que j'ai déjà pris sur le LYS-MAD la veille, ou bien ce Rioja de 2019. Je pars donc sur ce second choix, qui sera plutôt bon.

Du pain chaud est proposé pour accompagner le repas (avec des refills réguliers), et les couverts sont siglés (vous savez donc ce qui adviendra à la petite cuillère).
L'entrée est une "Salade russe traditionnelle" avec une tranche de roast beef. C'est globalement la même entrée que j'ai eu la veille, mais en plus copieux, élaboré, et surtout, présenté ! C'est bon et frais.

Ne portant pas les aubergines dans mon coeur, je pars sur les cappellacci aux artichauts en guise de plat chaud. Les raviolis sont généreusement fourrés, la farce a du goût, tout comme la sauce que je finirai avec une nouvelle miche de pain !

Dehors, les derniers rayons du soleil couchant frôlent le haut des nuages…

En dessert, un tiramisu revisité, tout aussi bon que le reste. Iberia fait un sans faute sur la qualité du repas, encore une fois, pour du moyen-courrier européen, on est dans le haut du panier !

Pour finir le repas tranquillement, je prends un thé, qui est servi dans une tasse en porcelaine et avec un petit chocolat. Rappelons que dans d'autres compagnies nationales, c'est servi dans de simples gobelets en carton…

Bretagne, approche et arrivée
Ma vérification bi-horaire de la présence du réacteur et de l'aile est concluante. On vient d'arriver au-dessus d'une terre sauvage, la Bretagne !

En une dizaine de minutes, on atteint déjà les côtes septentrionales bretonnes, au-dessus de la baie du Mont Saint-Michel, dans une brume extrêmement rosée du crépuscule. Magique !

L'IFE confirme mon intuition quant à notre position géographique.

On longe la côte du Cotentin, avec Granville sur la droite, bien reconnaissable par l'avancée sur la mer du Cap Lihou.
Un peu plus tard, le commandant reprend la parole pour nous annoncer un atterrissage à 17h (heure locale). Il ajoute qu'il fait très froid à Londres !

La traversée de la Manche est rapide, on arrive en Grande-Bretagne au-dessus de Portsmouth. Il nous aura fallu 17 minutes pour faire Saint-Malo -> Portsmouth. En mai, je ferais le trajet en sens inverse, en ferry, cela me prendra 11 heures !

Le survol du sud de l'Angleterre pendant notre descente est sympathique, mais je vous évite les photos pleines de reflet.
Je me contente de cette vue de Londres illuminée ! J'ai hâte de m'y balader !

Comme prévu par nos pilotes, nous touchons le sol de la piste 27L à 17h pile ! Le toucher est délicat, le freinage puissant.

Après quelques minutes de roulage, nous patientons sur le tarmac, notre porte d'arrivée étant toujours occupée.

Après une dizaine de minutes, on peut rejoindre notre porte, où l'on arrive à 17h22, avec 7 petites minutes de retard. A côté de nous, un A350-1000 de Virgin Atlantic, qui partira pour JFK dans quelques heures.

Dernière vue sur la cabine en attendant qu'une passerelle soit reliée à notre appareil.
Le commandant reprend la parole pour nous dire de bien nous couvrir, l'écart thermique avec la passerelle peu chauffée pouvant être brutal.

On peut finalement débarquer par la porte 2L, sans priorité des passagers Business pour la sortie (ça ne m'émeut pas spécialement, notons).

Dernier regard sur… Ah bah non, on ne peut pas bien voir notre A350, je me rabats donc sur un sympathique Airbus A320 Finnair.

Un long couloir nous amène jusqu'à la PAF…

Nul besoin d'arriver en premier à LHR : Les sas pour contrôler les passeports sont ouverts et en nombre tout à fait suffisant, je passerai sans attente !

Direction la sortie, après un passage aux WC, où la musique d'ambiance est… God save the King. Un poil cliché !

La salle de livraison des bagages est bien encombrée, avec en plus sur le même tapis un vol depuis Mumbai, et un depuis Lagos, ça n'aide pas à désencombrer !

LHR est de ces aéroports qui pratiquent le duty-free en arrivée…

Je me dirige vers les transports en commun, l'Elizabeth Line plus particulièrement, qui remplace l'Heathrow Connect depuis 2018 (et avec des trains direct pour le centre de Londres depuis novembre 2022).

Le quai est partagé avec le Heathrow Express, mieux vaut ne pas se tromper si l'on ne veut pas payer le double du prix !

Plus qu'à attendre une dizaine de minutes, qui s'éterniseront car le train se fait désirer…

Et me voilà dans une magnifique rame Class 345 ! Ca rend mieux que le RER B (oui je sais, c'est mal de tirer sur l'ambulance).

Une heure et 10 minutes après notre arrivée en porte, me voilà en gare de Paddington !

C'est ici que je vous laisse, avec la trace radar du vol, avec une belle ligne quasiment droite entre Madrid et Londres !

Merci pour votre lecture et vos commentaires :)
Et à bientôt pour le dernier vol de Londres à Lyon !
C’est une belle cabine. J’espère pouvoir voler dessus un de ces jours. On voit que c’est tout neuf, pour le passager comme pour l’équipage.
En effet au salon tu es arrivé pendant “l’Almuerzo”, la période de snack entre le petit déjeuner et le déjeuner. D’où cette offre légère et un peu hybride.
Le catering à bord est dans la fourchette haute pour une compagnie européenne. Les pâtes sont souvent une valeur sûre chez IB.
Merci pour cette exclu!
Hello Moritz, merci pour ton commentaire :)
En effet, la cabine est bien réussie, j'espère que tu l'auras prochainement !
Ah, ça explique l'offre du salon, merci pour ce détail ! Ne passant en Espagne que pour les correspondances, je ne suis pas très au fait des us et coutumes culinaires de ce beau pays :D
Je trouve aussi le catering bien réussi... J'ai souvent vu de bons avis sur les pâtes chez IB, ça se confirme encore !
A bientôt :)
Salut Robin et merci pour cette belle prise!
Au final ça fait une place dans un avion flambant neuf sur des nouvelles cabines business à un peu moins de 72€ très classe! Tu as eu beaucoup de chance!
Le salon est bien connu mais est toujours aussi bien
Je suis d'accord avec toi cette cabine est vraiment bien foutue, je suis assez fan de cette petite paroie supplémentaire, malgré le gris gris gris gris... on se croirait sur lufthansa lol
La prestation est géniale, surtout en comparaison à ce que tu aurais eu sur A320, j'ai l'impression qu'ils ont sorti le grand jeu, ce n'est d'habitude pas aussi fourni on dirait en lisant différents FR.
Là aussi tu as eu de la chance avec les hôtesses d'IB qui ne sont pas toujours les plus enjouées.
En somme je ne sais pas si on peut mieux faire pour une première fois à bord d'une compagnie!
Hello Chris, merci pour ton commentaire !
En effet, j'ai bien fait de boire de trop en juin, le résultat est là ! (Bon, faut pas ajouter le reste du voyage dans le prix quoi :P )
J'avais hâte de découvrir ce salon par moi-même, et à part l'offre "hybride", je n'ai pas été déçu... La baie vitrée intégrale est top pour patienter devant les avions :)
Je craignais que la paroi ne soit trop grande, mais c'est juste comme il faut. Pour le colori, en effet, on y retrouve une gaieté toute allemande x)
Je n'ai pas comparé avec les autres FR, mais en effet, on est sur une prestation quasiment LC... J'ai VRAIMENT eu de la chance :P
Pour cette première fois, je regretterai juste la partie moins enjouée des PNC, même si heureusement ça n'était pas ceux qui s'occupaient de moi. Donc... Pas très gênant au final !
A bientôt :)
Merci Robin pour ce coup de maitre avec la complicité de Moritz !
Une vraie belle cabine, j'aime beaucoup.
De manière générale le produit J MC d'IB est vraiment top.
Je ne vois vraiment pas de quelle compagnie nationale vous parlez cher ami ^^
A bientôt !
Merci Stephan ! C'est là qu'il est appréciable d'avoir les bons camarades de FR, ça permet d'avoir les bons plans :D
IB est vraiment convaincante, surtout au départ de MAD où il n'y a pas de restrictions sur le salon/fast track ! Et avec un appareil flambant neuf, c'est top :)
Je n'oserai pas dire du mal de Air Cost-cutting enfin. Euh, Air France pardon :P
A bientôt :)
Merci pour ce report Robin.
Quelle chance pour cette quasi première avec IB. Tomber sur le premier vol de ce bel oiseau est un indéniable plus.
La prestation est plus que sérieuse à bord, c’est un net plus.
Ce vol fait partie de ma liste de mes « to do ».
Hello Greg, merci pour ton commentaire :)
En effet, j'aurais du jouer au Loto en plus d'acheter des billets d'avion, vu ma chance :D
C'était la première fois que je faisais un tout premier vol commercial, ça donne une impression toute particulière :)
Le vol était aussi sur ma to-do, et vu les tarifs, ça reste raisonnable pour voler en widebody !
A bientôt !
Merci pour le FR.
Les planètes étaient alignées avec un bel oiseau tout neuf, magnifique cabine et catering appétissant. Qui fait mieux pour un vol de 2 heures env ?
A bientôt.
Hello, merci pour le commentaire :)
En effet, j'ai eu un beau coup de chance (surtout que l'affectation de l'appareil s'est visiblement décidée au dernier moment, moins de 24h avant !). Clairement, en Europe, dur de trouver mieux. Même si je pinaille avec l'équipage pas parfait, j'en garde un excellent souvenir !
A bientôt !