Ia orana tout le monde !
Ayant terminé la rédaction de cette petite série africaine, je reprends celle (qui traîne depuis 6 mois) du tour du monde.
Après la Nouvelle-Zélande, on reste dans le Pacifique en faisant escale à Tahiti, avec un FR posthume sur un avion qui a quitté le service.
Parmi les avions en fin de carrière que nous avions envie de prendre, les A340 d’Air Tahiti Nui figuraient en bonne place, et il fallait faire vite car à ce moment il leur restait environ 4 mois avant la fin de leur remplacement par des Dreamliners. A cette époque, leurs A340 volaient encore sur Tokyo, Auckland et quelques vols vers LAX, et le vol Auckland/Papeete s’intégrait bien dans notre projet de tour du monde. Ce sera aussi l’occasion de (re)découvrir Tahiti (j’y suis déjà allé, mais je n’avais pas eu le temps de voir autre chose que Papeete), en ajoutant Moorea, mais sans aller plus loin dans l’archipel. A noter que ce vol part un dimanche après-midi pour arriver un samedi soir, avec le passage de la ligne de changement de date (l'éditeur de FR refuse de valider une date d'arrivée antérieure à la date de départ, l'arrivée étant le 4 mai et non le 5).
Le routing de ce tour du monde

Quelques statistiques de ce routing.

Enchainement de vols
- 1Paris CDG/Francfort, A320NEO Lufthansa, Y
- 2Francfort/Copenhague, A320 Lufthansa, Y
- 3
- 4
- 5
- 6
- 7
- 8
- 9
- 10
- 11Christchurch/Auckland, A320 Air New Zealand, Y
- 12Auckland/Papeete, A340 Air Tahiti Nui, Y
- 13Papeete/Los Angeles, B777-200ER Air France, Y
- 14Los Angeles/Vienne, B777-200ER Austrian, J
- 15
Aéroport d'Auckland
La navette des hôtels, le Yellow Bus que vous pouvez voir ici, nous a déposé à l’aéroport. On avait pas mal de temps à tuer avant le vol, je joue au gardien de bagages pendant que Mademoiselle va voir les avions, puis on se dirige vers le terminal international avec une navette.

Nous arrivons aux comptoirs d’ATN un peu plus d’1h30 avant le vol, la plupart des pax se sont déjà enregistrés.


Non merci, il faut bien voyager un peu en éco pour mieux apprécier les vols en business ! Je n’ai pas demandé le prix.

Le PIF sera plus pointilleux que sur les vols domestiques, et la PAF se passe de façon automatisée, sans tampon dans le passeport, tout se perd ! Après ces formalités, passage obligatoire par le duty free.

Notre bel A340 est déjà à sa porte, il a environ 5h de turnaround à AKL (d’ailleurs, si quelqu’un pouvait m’expliquer pourquoi la plupart des vols internationaux ont des horaires aussi mauvais à PPT je suis preneur).

La fleur de tiaré, l’emblème de la compagnie.


Nous prendrons donc le Mangareva, nom de l’île principale des Gambier, perdue à plus de 1500km de Tahiti. Le nom de l’avion fait certes rêver, mais son immat me laisse un peu plus dubitatif (F-OJGF, GF pour Gaston Flosse, l’homme fort de la Polynésie Française pendant plusieurs décennies, d’ailleurs natif de Mangareva, merci Wikipedia ! ).

Le FIDS. Notre vol TN102 est indiqué vers Los Angeles, il y a en fait une escale et un changement d’appareil à Tahiti (les pax vers LAX ont continué sur le F-OSEA), je ne comprends pas pourquoi ce ne sont pas 2 numéros de vols différents.

La porte de notre vol.

embarquement à bord du Mangareva.
Embarquement.

Nous arrivons à notre duo de sièges, où un coussin, une couverture et un kit confort sont disposés.

Une petite fleur de tiaré est distribuée à chaque passager, ainsi que la fiche statistique.


Le siège montre quelques signes de fatigue.


Le pas est un peu juste pour moi, enfin ça passe.

Décor de carte postale sur la pochette.

Son contenu, plutôt bien fourni pour de l’éco.

La couverture est siglée ATN.

L’IFE est déjà opérationnel, avec encore un décor paradisiaque.

Wan est une compagnie perlière, peut-être que quelqu’un se souvient de Wan Air, éphémère compagnie aérienne qui a tenté de concurrencer Air Tahiti en volant vers les îles de Polynésie avec un Dornier 328 Jet.

L’IFE dispose de seulement 22 films, ce n’est pas Byzance, surtout pour quelqu’un qui fait un A/R CDG/LAX/PPT. J’espère que les Dreamliners ont un catalogue plus étoffé.

Notre voisin vient d’arriver, ce Dreamliner de LATAM survole beaucoup d’eau avec sa liaison Sydney/Auckland/Santiago, avec une 5ème liberté entre Sydney et Auckland. Ça aurait pu nous tenter pour le vol trans Tasman, mais on a préféré le vol EK qui arrivait à Christchurch. LATAM dessert aussi Tahiti, vers l’île de Pâques puis Santiago, une seule fois par semaine avec des horaires abominables, je me demande d’ailleurs si les crew restent une semaine à Tahiti ou font l’A/R avec l’avion.

Après une petite vérification technique entraînant quelques minutes de retard, nos 4 sèche-cheveux se mettent en route et nous nous dirigeons vers la piste.

Un Dash8-300 de Jetstar nous précède, histoire de nous narguer une dernière fois (on avait essayé d’en prendre un la veille pour un daytrip, mais il y avait du brouillard et toutes les petites tondeuses étaient clouées au sol). D'ailleurs, il semble que Jetstar arrêtera très bientôt ses vols régionaux en Nouvelle Zélande.

off we go !
A notre tour d’entrer en piste !

Après un décollage poussif, comme toujours sur A340, on se retrouve dans les airs.


Demi-tour pour aller vers l’Est.

Survol de zones marécageuses.


Survol de Pahurehure.

Quelques collines de l’île du Nord.

Firth of Thames.

Dernières terres avant de traverser une partie de l’océan.

exploration de l'ife
Beaucoup d’eau et pas/peu de terre entre les 2.

Le vol n’est pas très long, environ 5 heures, c’et la ligne la plus courte du réseau d’ATN.

Sur l’IFE, la sélection TV est un peu plus étoffée que celle des films.

Pas de menu papier, mais il est sur l’IFE.

Le plat principal laisse le suspense sur l'accompagnement.

Nous voilà au-dessus de l’eau.

Très joli winglet, photo qu’il n'est plus possible de prendre sur leurs 787 !

Tentative de photo signature avec une fleur de tiaré, un peu ratée.

Le soleil commence à bien décliner.

dîner
A table ! Les plateaux nous sont servis de façon expéditive par une hôtesse qui n’a pas l’air très à l’aise avec les clients. Pour l’histoire, les PNC sont en tenue polynésienne, certain(e)s sont tatoué(e)s, ce qui semble étrange dans une compagnie aérienne (enfin en Polynésie le tatouage est un sport national, j’imagine mal une compagnie locale refuser des candidatures de PNC pour ça), et notre hôtesse portait une polaire Quechua par-dessus sa robe, ce qui manquait vraiment de classe !

Après avoir enlevé les opercules. Mademoiselle aura pris du jus de canneberge et moi du jus de raisin alcoolisé.

En entrée nous avons une salade de poulet et semoule. Les grains me semblent un peu gros pour de la semoule et le poulet joue à cache-cache !

Le plat est un choix unique, bœuf braisé aux oignons caramélisés. Le suspense est donc levé, l'accompagnement est constitué de pâtes, carottes et haricots verts.

Le dessert est un Lamington au chocolat, une sorte de spongecake australien recouvert de chocolat et de coco rapé, pas mauvais.


Le pain a une forme originale, comme un champignon !

Couverts en plastique.

Plus grand-chose à voir dehors, et la nuit tombe.

Quand nous avons fini nos agapes, nous en sommes à un petit tiers du vol, 3h30 avant d’arriver à Tahiti Faa’aaaaaaaaaaaaaa (non je plaisante, il n’y a que 3 A en tout) .

Vient ensuite un service de boissons chaudes, thé pour elle.

Et jus (enfin nectar) d’ananas tahitien pour moi.

Inspection des lieux d’aisance !

snacks en libre service
Pendant le reste du vol, des chariots étaient disposés avec des boissons en libre-service. Mademoiselle a eu le malheur de demander au galley s’il y avait également des snacks, elle a eu droit à une partie de ping pong entre le galley arrière et celui de l’avant, ceux de l’arrière disant qu’il fallait voir à l’avant et inversement ! Après ce petit couac, des snacks ont été rajoutés au galley arrière !


Littérature de bord, avec magazine et catalogue de duty free.


Ainsi qu’un supplément au magazine.

Pour les malades.

Safety card collector !


Même s’il y a beaucoup d’eau autour de nous, nous n’espérons par amerrir, n’étant pas sur un vol Harbour Air (teasing).

On s’occupe avec l’IFE en regardant quelques films et documentaires.

Fin du vol
Papeete se rapproche.


Après l’atterrissage, la veille de notre départ, demi-tour pour regagner le terminal.

Et on se gare à côté des tondeuses d’Air Tahiti, pas Nui. Certains pax n’avaient d’ailleurs pas compris qu’il s’agissait de 2 compagnies différentes et demandaient aux hôtesses s’ils devaient récupérer leurs bagages à PPT.

Joli costume !

On quitte l’avion non sans avoir pris les habituelles photos de la cabine.


Une des raison pour lesquelles j’apprécie les A340 : les sièges duo !

Première cabine éco.


Petit tableau pour apporter une autre touche locale.

Passage par la business en 2/2/2 pas full flat.


Pour le coup le Dreamliner permet à la compagnie de se remettre au goût du jour.

On descend !


Au revoir Mangareva/Gaston (rayer la mention inutile), ce fut un plaisir de voler en ta compagnie !


A côté de notre vieil A340 se trouve un de ses remplaçants, le F-ONUI, alias Tupaia (navigateur polynésien ayant embarqué avec James Cook), que Flavien a pris quelques jours plus tard sur un A/R CDG/LAX en Y+ et J pour Flight Report. J’aurais bien aimé le prendre pour quitter Tahiti, mais on a finalement pris un 772AF !

Le traditionnel et sympathique comité d’accueil.

Après une certaine attente, nous passons l’immigration et récupérons nos bagages. Welcome to paradise, je trouve la formulation un peu pompeuse, mais pourquoi pas !

L’aéroport de Tahiti n’a en revanche rien d’un paradis, avec ses 30min de wifi gratuit (ne fonctionnant qu’une fois par mois, donc on ne peut même pas en profiter à l’aller et au retour), son absence de transports en commun et ses nombreux autres travers. Enfin c’est un passage obligé avant des vacances qui, elles, sont bien paradisiaques !
Le dernier vol du Mangareva
Hasard du calendrier, Mademoiselle était fin septembre en voyage dans l'Arizona sans moi mais avec quelques amis avgeeks pour voir des cimetières d'avions, parmi lesquels Pinal Airpark. Le jour de son passage par cet aéroport, les 2 derniers A340 d'Air Tahiti Nui (F-OSEA et notre F-OJGF) faisaient leur dernier atterrissage après un vol de convoyage depuis Papeete. La fin d'une ère pour Air Tahiti Nui, qui opère maintenant 4 Dreamliners neufs.
Ci-dessous le dernier atterrissage du F-OJGF, alias Mangareva, avant un stockage qui se finira très probablement par un démantèlement.

Bonus de Tahiti et Moorea
Ci-dessous quelques photos de Moorea et Tahiti, comme disait feu Jacques Chirac, qui a une place à son nom à Papeete, c'est loin mais c'est beau !
Merci pour ce récit Carl!
Adieu 340 Air Tahiti Nui. Tu fais bien de le souligner, les très nombreux sièges duos font de cet appareil un avion agréable.
En revanche l'Ife va manquer à personne je pense ^^
Équipage pas au top ce jour là.
Le fleur de tiaré est une délicate attention, mais n'est elle pas le genre de cadeau qui fini par terre un peu partout dans la cabine?
Marrant le FIDS d'AKL avec les indications marqués dans la langue de la compagnie ^^
A bientôt!
Merci Benjamin,
Quand ces avions ne sont pas en 9 de front, leur configuration est agréable.
L'IFE est assez standard pour le logiciel et la taille de l'écran, il s'agit quand même d'une cabine ayant connu un retrofit en 2013, mais le contenu est pauvre.
Il est probable que tout le monde ne prenne pas sa fleur de tiaré après le vol, et certaines doivent finir au sol ou dans la pochette, ce qui engendre plus de temps pour nettoyer la cabine.
Ce FIDS est original, en effet !
A bientôt !
Great report. Looks like the flight was a good one. That Economy Class meal looks tasty!
Thanks for the comment, it was a great flight with a nice meal.
Merci pour ce fr.
Un dernier vol sur ce magnifique avion qu'est le 340. Le 340 était l'emblème de cette belle compagnie. Il va beaucoup manquer et ça fait mal au cœur de le voir arriver et terminer son dernier voyage dans l'Arizona. Sa place est dans les îles du Pacifique.
Un vol agréable avec un catering très correct.
Très belle photo du winglet en vol.
Beau bonus.
A bientôt.
Merci Lucas,
Toujours triste de voir partir ces A340, mais ils ont fait leur temps et les compagnies doivent songer à moderniser leurs flottes, même si certaines les font durer plus longtemps en modernisant les cabines.
Le catering était tout à fait convaincant.
A bientôt !
Merci Carl pour le partage !
Indéniablement l'A340 est bien plus élégant que le dreamliner. Et la config 2-4-2 est bien plus agréable même si l'IFE est bien pauvre.
A bientôt !
Merci Stéphan.
L'A340 est un avion du passé, mais avec une cabine plutôt agréable, c'est ce qui fait son charme.
A bientôt !
Merci pour ce reportage hommage à l'A340 qui repose en Arizona.
Merci pour ce commentaire !
Ou d'énervement de la part de certains passagers en manque d'IFE???
Tu admettras qu'un taux de montée réduit permet de prendre de très belles photos...
Un repas honnête pour de l'éco. Comment était ton jus de raisin? Français ou Aussie?
Quelle jolie photo de couverture, bien mieux que celle sponsorisée par ton ami MOL à Tours ^^
Absolument!!! Surtout quand on voit où cet avion a fini sa course.
Un joli bonus qui prouve que l'appellation Paradise n'est pas forcément usurpée. Dommage que l'aéroport ne soit pas plus accueillant. Cela fait un peu tache.
Merci Carl pour ce joli partage. La prochaine fois en Dreamliner?
Merci Guillaume !
Il est vrai que certains pax maltraitent les sièges.
C'est vrai que le taux de montée de l'A340 permet de rester plus longtemps à basse altitude.
Si mes souvenirs sont bons, le vin était français, enfin un vin de classe éco ne laisse jamais des souvenirs impérissables.
Jolie photo de couverture en effet, mais pas vraiment représentative de la morphologie de la population tahitienne. Ceci étant, les hôtesses de Ryanair ne sont pas non plus toutes comme celles qui ont posé avec MOL sur cette fameuse photo !
Moorea est effectivement paradisiaque, Tahiti un peu moins, et je ne connais pas les autres îles de l'archipel, mais l'aéroport a quelques points à améliorer.
J'ai maintenant un vol LAX/PPT en Dreamliner ATN prévu, mais je ne sais pas si je ferai un FR, car je n'aurai que mon téléphone (mon appareil photo est kaputt en ce moment).
A bientôt !
Merci Carl pour ce FR.
Un avion qui est retiré de la flotte, cela donne encore plus d'intérêt à ce vol.
J'adore cette fleur tellement représentative de la destination.
A bientôt
Merci Valérie.
C'est un FR vintage, même s'il date de 2019.
Cette fleur est un marqueur de Tahiti, et de la compagnie.
À bientôt.
Merci pour ce reportage très intéressant et ces superbes photos en bonus. J’aime la couleur dans cet avion, vol agréable, catering satisfaisant malgré quelques couacs du crew, bref de quoi bien commencer ces vacances. :)
Merci pour ce commentaire.
Un bon vol dans un avion coloré, mais ces vacances étaient déjà plus proches de la fin que du début !
Voilà une page qui se tourne pour Air Tahiti Nui.
5h de turnaround à AKL, ça me parait très inefficace. Cela pourrait être pour le manque d’espace sur le tarmac de PPT?
Une trousse de confort en éco pour un vol de moins 5h c’est louable.
“je me demande d’ailleurs si les crew restent une semaine à Tahiti ou font l’A/R avec l’avion.” —> Ça doit être génial pour les équipages de LATAM si ils passaient la semaine en Polynésie.
Ils vont nous manquer les 340 quand Iberia et Lufthansa auront rendu les leurs. Merci pour ce Fr!
Merci Moritz.
Je ne sais pas à quoi c'est dû, mais il est vrai qu'il n'y a pas énormément d'espace sur le tarmac de PPT.
Je ne sais pas du tout pour l'équipage Latam, mais si c'est le cas la ligne doit être demandée.
C'est toujours un peu triste de voir ces A340 se raréfier.
À bientôt.